Max grimace. Le couteau a peut-être arrêter le serpent  mais il a aussi entaillé la peau de sa cheville, heureusement que l'os n'est pas touché !
Et après, c'est à moi que l'on reproche d'être trop impulsif ! Saleté !
Maksim se baisse pour attraper le serpent par la tête afin de la trancher proprement.

L’oiseau les serres en avant, traverse l’espace où se situait une tête du milicien l’instant avant qu’il ne se penche sur le serpent.
Céleste s’était approché doucement de Maksim pour récupérer son arme et identifier plus clairement la menace. Un courant d’air et une forme sombre lui passe devant les yeux. C’est une deuxième lame d’acier qui fend l’air vers cette nouvelle menace mal identifier avant de rebondir bruyamment au loin dans le bâtiment.
Zut ! 

Pendant ce temps, les autres miliciens ont fort à faire avec d'autres opposants. Maksim n'a pas le possibilité d'identifier leurs armes ou leurs malformations. Il doit d'abord s'occuper de trancher la tête du gros serpent et en même temps maintenir une chouette furieuse à distance, le tout avec sa cheville douloureuse.

Un nouveau couteau en main, Céleste était prête à en découdre avec l’agresseur volant. Le petit n’a pas besoin d’aide. Les deux autres. Je ne sais pas quel démon ils affrontent exactement, mais ils luttent bruyamment, c’est bien.
La chouette hulule de nouveau depuis les hauteurs. Est-ce un signal en particulier. Si oui lequel ? Sans allez plus loin dans son raisonnement, mû par ses réflexes, elle lui jette son couteau qui s’enfonce aisément dans le thorax du démon.

Le "petit" dû abattre un serpent en voie de transformation. Heureusement, il était trop tard pour le serpent de retrouver ses esprits. Bien que la morsure soit douloureuse, elle n'est certainement pas mortelle. Il constate avec surprise que la chouette est elle-aussi morte d'un coup de couteau de la sergente campagnarde. Il en oublie presque ses collègues aux mains avec un ours...

Reste que la grosse boule de poil. Celle du genre à te séparer la tête du reste du corps si tu n’y prends pas garde. Céleste est surprise par les deux miliciens : ils sont fatigués, l’un des deux semble avoir un bras HS. Mais les deux sont encore debout. Un nouveau couteau en main, elle sautille sur sa jambe blessée. Elle la fait grimacer, pas top pour sauter ça. Une nouvelle lame à la main (son 3e couteau sur les 5 facilement accessible), elle vise la tête du démon et jette l’arme vers sa cible.

Maksim se relève, prêt à venir en renfort. Il voit le troisième couteau de la sergente (décidément, il devrait se trouver d'autres dagues) filer en direction de l'ours. Mais, par un effet inattendu, c'est le sergent qui intercepte l'arme blanche avec son pistolet. Il pointe ensuite l'arme en direction de Tanya. Et tire.
Max avait beau avoir des sursauts d'héroïsme, il n'allait pas se prendre la balle pour les beaux yeux d'une inconnue. Elle n'avait qu'à esquiver. Au contraire, il se met à couvert.
Pendant ce temps, l'ours abat le milicien encore debout. Max sort son propre pistolet, prêt à viser le plus dangereux des deux.

La balle atteignit sa cible et traversa le petit bidou tout rose de Céleste. Heureusement pour elle sans rien toucher de vitale si ce n’est sa fierté. Malgré la douleur, elle se feinta en se jetant à terre tout en lançant son avant dernier projectile qui se ficha dans les tripes du gradé adverse.

L'ours charge Maksim encore debout et posté dans un coin de la pièce. Celui-ci vide (presque) son pistolet sur le démon qui a le temps de s'écraser contre le mur où était Maksim. Ce dernier s'est naturellement écarté au dernier moment. Il prend le temps de s'assurer que l'animal est mort, surveillant du même coup le sergent qui pisse le sang. Quand il est clair que le démon est mort, il se tourne vers ses supérieurs (l'un étant un traître et l'autre étant...).

Plus qu’un en vie actuellement, et pas très en forme. À genoux, il se tient le ventre sans avoir encore retiré la dague. Encore sous sa forme humaine. Peut être que ce n’est pas un démon... Célèste resta sur ses garde une nouvelle arme blanche dans les mains et insista auprès de Maksim. Ils sont tous mort. C’est sûr ? Puis face au dernier survivant : Et maintenant tu vas tout me dire. Qui organise les pièges ? Combien d’espions êtes vous ? Où puis-je trouver tout ces dém… monstres ? Parles !

Maksim observe la scène sans intervenir. Un sergent intact face à un avec un couteau dans le buffet, elle devrait savoir gérer. L'autre semble rassembler ses forces pour parler. À la presque-surprise de Max, il crache un glaviot ensanglanté sur Tanya avant de dire :
"Juste dans ton miroir... tu trouveras un monstre."
Et il retire le couteau dans son ventre dans une gerbe de sang.

La sergente contrôla la mort de son homologue avant de récupérer doucement ses armes et de les ranger en les essuyant. Mon miroir. À quoi faisait-il donc allusion ?
Surveillant du regard l’abattoir elle entreprit de fouiller le cadavre à la recherche d’un indice quelconque. Choux blanc à l’exception d’un papier ranger proprement dans une doublure de la veste. Une sorte d’ordonnance de médecin dont l’écriture laissait plus qu’à désirer. Tu arrives à tout déchiffrer toi ? 

La sergente se met à lui demander d'expliquer la pique du rebelle infiltré.
Elle est sérieuse ?
"Je crois qu'il voulait dire "devant le miroir"."
Difficile de parler correctement avec un couteau dans le ventre.
La sergente ne s'arrête pas là et lui désigne un papier trouvé sur la dépouille toute fraîche. Maksim prend quelques secondes pour essayer de déchiffrer les inscriptions.
"J'ai l'impression que c'est codé. En principe, on donne ces papiers au service scientifique."

Bon on fera un tour dans sa chambre pour cette histoire de miroir. Céleste et le second degré, c’est tout une histoire…
Puis elle déboutonna sa veste et sa chemise pour les remonter et examina sa blessure. On fera un tour chez le docteur Markov en revenant. Je vais en avoir besoin. Fait moi une sorte de garrot avec ton écharpe en attendant. Puis tu iras examiner le bureau. Il y a peu être quelque chose.

Maksim soupire. En dépit de son aversion pour le docteur Markov, il ne peut pas repousser une séance chez lui. Sa cheville lui fait mal quand il y met son poids. Il ôte son écharpe pour faire le dit-garrot. À côté les corps de leurs collègues leur rappellent combien ils ont eu de la chance d'être encore en vie. Emmener la sergente chez le docteur, soigner sa cheville, envoyer la morgue ici ET enfin examiner le bureau du traître. Que de travail !
(Il aime ça en fait.)

Le petit savait ce qu’il faisait. Le garrot semblait tenir et la fouille du bâtiment avançait bien et de manière méthodique. Malheureusement, ils ne trouvèrent aucuns indices supplémentaires.
Seul point positif : 3 démons de moins sur Terre. Et un élément intéressant et compétant en la personne de Maksim. Il faudra qu’elle en parle à l’évêque lors de son rapport. Il pourrait avoir des idées le concernant.
Ça ne sert à rien de rester plus ici. Rentrons !

Son cheval manque cruellement à Maksim qui aurait aimé pouvoir économiser sa cheville en attende d'un diagnostique. Il ne veut surtout pas devenir boiteux ! Il se fait sans doute du mouron pour rien. Les passants les regardent à moitié effarés à cause du sang mais n'osent pas les importuner.

L’horaire tardif les aide à rentrer rapidement, malgré leur rythme d’escargot, sans que trop de monde les remarque. Arrivés à la base, les miliciens de garde ont rapidement été prévenir le docteur et escorter les deux survivants à son labo.
Étonnamment ce fut le docteur Markov qui les reçus instantanément sans une trace de fatigue sur son visage.

Ils étaient cinq en partant, ils ne sont que deux à revenir.
Le docteur s'occupe en priorité de la sergente et de sa blessure au ventre. Déloger la balle prendra un peu de temps. Maksim obéit aux ordres de la sergente (comme confier le message codé au service scientifique) avant de se reposer avec un sac de glace sur la cheville. Une fois celle-ci examinée, il devra ensuite poursuivre les investigations sur le traître. Et s'il y en avait d'autres ?

L’opération fut en effet assez longue. Mais l’homme connaissait son métier. Près d’une heure à subir les coups de bistouris du docteur. Le praticien de s’étonna guère des blessures, mais fut plus attentif aux sort que subit le reste de la troupe. Tous élimés commenta-t-il. Oh. c’est dommage… j’aurais bien voulu discuter d’avantage avec eux.
Une fois cette opération terminée et le jeune Maksim de retour, il sorti de la pièce prenant soin de bien refermer la porte derrière lui les laissant ainsi seul.

Les miliciens aiment beaucoup les interrogatoires mais pas Maksim. Il se retient tout juste de hausser les épaules quand celui-ci exprime sa déception sur ce point. Sans qu'il n'y ait fait gaffe, il se retrouve seul à seule avec la sergente. Est-ce que celle-ci allait lui demander d'aller fouiller le miroir de la chambre de l'autre sergent ?

Bien évidement, la question ne tarda pas : Tu as eu le temps d'aller dans la chambre des traître pendant que je passais sur la table ?
La douleur au ventre avait disparue. Au vu de la quantité d'anesthésiant que le docteur lui avait injecté, Céleste n'était plus bonne à rien.
Il faut faire un inventaire de tout très rapidement avant que quelques d'autre n'entre dans leur chambre.
La sergente rageait de ne pouvoir faire cette inspection mais les drogue la mire rapidement KO et elle s'écroula de sommeil dès la fin de sa phrase.

Maksim a rarement fait des choses aussi originales et excitantes que de fouiller les appartements d'un officier. Et comme ce dernier est un traître et que la sergent lui en a donné l'ordre, Max ne peut qu'obéir ! Le jeune milicien futur-caporal prendre donc sans tarder la bonne direction (en boitillant légèrement). Il se renseigne et se rend sur les lieux (en espérant qu'il y ait personne).

Quelques heures plus tard, elle n'aurait su le dire exactement, quelqu'un réveilla Céleste. Qui donc lui la secouait par l'épaule. Les sons qui s'insinuaient dans son oreille finirent par s'organiser : Sergente, sergente. Debout. La mise au point se fit elle aussi doucement et la forme présente à ses côté devenait nette.

La sergente ouvre les yeux et regarde Maksim. Celui-ci lui explique rapidement.
"J'ai fouillé l'appartement sans rien trouvé mais j'ai alors pensé que le sergent devait utiliser un moyen de communication avec les rebelles. J'ai besoin de vous pour demander à voir les échanges téléphoniques du sergent. Et... le sergent-cher Kalinine attend votre rapport."