Rappel du premier message :

CONTRAT DE NOT'RP !

- Statut du RP :ouvert aux incrustations (demandé par MP au préalable)
- Tour de jeu : N/A
- Délai maximum d'attente de réponse : a7 jours
- Nombre de sauts de tours autorisés avant que le délai d'attente ne soit plus pris en compte pour le joueur attendu : 2
- Autre : RP mondain entre coincés

Il existait un document que Teagan détestait au plus haut point. Ce document, c'était la Table des Rangs. Un bout de papier à priori insignifiant datant de plus d'un siècle avant la naissance de Teagan. Apparemment, le Tsar Nicolas Ier l'avait modifié de telle sorte qu'il y avait, depuis son règne, moins de Nobles. Ce qui en soit n'était pas une mauvaise chose. Non, le problème, c'était que les Nobles ne s'étaient pas laissé faire.

La Table des Rangs, avait appris Teagan à ses dépends, permettait d'établir une correspondance entre rang civil et rang militaire, et donc d'attribuer des lettres de Noblesse à un malheureux Milicien qui n'avait rien demandé à personne, et ne voulait que servir son pays en paix. Hélas, après avoir -- apparemment -- été une Noblesse, puis une Haute Noblesse, on lui expliquait doctement qu'il avait été bombardé Haute Origine -- il était Irlandais, bon sang ! On ne faisait pas pourtant d'origine plus basse ! --, et il lui était demandé de mettre ses soirées libres à profit pour côtoyer l'Aristocratie.

Il détestait l'aristocratie. Mais dans le même temps, il ne pouvait pas se permettre de leur dire. A priori, cette histoire de Table des Rangs signifiait qu'il pourrait peut-être faciliter son propre avancement Militaire en utilisant l'aide des civils. En se faisant bien voir de l'une ou l'autre Excellence...

Et c'était donc pour ça qu'il se rendait, à contre-cœur mais d'un pas décidé, à un gala. Pour se faire des "amis".

Il haussa les épaules. "Trouver un fauteuil confortable et me débrouiller. Je n'ai pas tellement d'autres options, si ?"

- Vous n'avez pas d'autre lit ? Sinon je peux vous faire une petite place.. Mais ne faites pas de geste déplacé je vous prie.

Elle se mit sur un côté du lit, lui laissant une place. Le sommeil de faisait de plus en plus lourd. La jeune femme se coucha de son côté et somnola, n'attendant même pas la rzponse.

Puisqu'elle lui faisait une place, il aurait été impoli de refuser. Il prit la peine de récupérer un nouvel oreiller avant de se déshabiller entièrement, comme à son habitude. Et puisqu'apparemment elle dormait déjà, il prit aussi le temps de faire sa prière du soir avant de se coucher à son côté.

Élisabeth était partie dans un sommeil profond, la soirée l'aillant éprouvée. Elle était paisible dans son sommeil, ne bougeant pas et respirant doucement.

La tuer aurait été facile, et il aurait même pu arguer qu'elle n'avait pas fait demi-tour lorsqu'elle était repartie plus tôt. Son aide de cuisine savait qu'il avait reçu quelqu'un, mais pas qui. Le sang aurait du mal à partir des draps, mais personne ne ferait de remarque à ce sujet. Il arrivait que ses cicatrices fassent des marques similaires. Mais, à la vérité, la voyant dormir ainsi, il ne pouvait pas se résoudre à le faire. Ça lui semblait lâche. En plus il venait de prier. Mieux valait dormir.

Élisabeth se tourna doucement et ouvrit un peu un oeil pour juger où il était. Sa main passa délicatement sur sa joue et sa cicatrice. Un sourire se dessina sur ses lèvres avant qu'elle ne se remette à dormir.

- Bonne nuit.. Que dieu vieille sur vous...

Il sentit la main passer sur sa cicatrice, avec lui semblait-il plus de douceur et moins de pitié que ce dont il avait l'habitude. Peut-être que ça rappelait à la Démone les Enfers dont elle était extraite. Peut-être qu'à ne pas avoir d'âme, elle s'en fichait réellement, rien ne représentant quoique ce fut pour elle. Son sourire, cependant, était... Pourquoi et comment pouvait-il lui sourire comme ça ? "Bonne nuit à vous aussi. Dormez bien. Que Dieu vous pardonne vos péchés."

- Il me les a déjà pardonné.. J'ai prié avant de dormir...

La main de sa jeune femme resta un peu sur la joue de l'homme. Elle la glissa sous les couvertures, la voie pâteuse. Un petit soupire sortit de sa bouche, fatiguée.

Teagan envisagea brièvement de rappeler à la jeune femme que prier ne permettait pas de voir ses péchés pardonnés -- il faut se confesser pour ça --, mais jugea cela inutile. Elle finirait en Enfer de toutes façons, confession ou pas. La main de la jeune femme glissa sous les couvertures, et lui-même releva la sienne jusqu'à son propre visage, pour la poser entre les oreillers, à l'air libre. Il ne ferma pas les yeux tout de suite, surveillant la jeune femme.

La nuit se passa sans accros. La jeune femme dormait paisiblement. Elle se réveilla le matin et fixa Teagan avant de se lever doucement pour raviver le feu.

Il s'endormit quelques temps après la jeune femme, et sombra dans un sommeil sans rêve. Lorsqu'il ouvrit les yeux, son lit était vide, mais encore chaud. Sans bouger, pour ne pas se trahir, il fouilla la pièce du regard, et aperçut du mouvement près de la cheminée. Il ne pouvait pas déterminer si c'était une servante ou Dersellman sans bouger, cependant. Du coup, il grogna doucement, s'étira, et finalement s'assit dans le lit. "Bonjour. Bien dormi ?" C'était Dersellman.

Le feu fut ravivé avec un sourire et elle se retourna au son de la voie.

- Oui très bien et vous ? Vous avez saigné..

Élisabeth prit le bol d'eau chaude qu'une servante avait amené pour tremper son mouchoir dedans et tamponner doucement la cicatrice de l'homme.

- Dites moi si je vous fais mal..

"J'ai--" Il observa les draps et ne put que constater que la jeune femme avait raison. Les servantes seraient ravies, pour changer. Dersellman s'approcha pour le nettoyer doucement. Evidemment, nettoyer une cicatrice de brûlure avec de l'eau chaude était soit une idée stupide, soit une torture des plus exquises. Mais s'il s'agissait d'une torture, il n'allait pas lui donner la satisfaction de lui laisser comprendre que ça fonctionnait. "Non, tout va bien, merci." Il avait une bonne résistance à la souffrance, après tout.

- Je ne sais pas si cela est des plus efficace à vrai dire.. je n'ai jamais eu à traiter ce genre de blessures.. Vous avez un onguent à mettre dessus.

Le bout de tissus fut retirer et elle le regardait, inquiète. Les traces de sang l'inquiétait plus qu'autre chose. Elle se rapprocha du visage de l'homme pour voir si la cicatrice saignait.

Il s'éloigna lorsqu'elle s'approcha. Cette curiosité morbide, similaire à celle qu'aurait pu avoir un chat pour une éventuelle proie, commençait lentement mais sûrement à le mettre mal-à-l'aise. Jamais personne n'avait auparavant montré une telle fascination pour ses brûlures. "J'ai un onguent, oui... Ne vous en faites pas, je sais m'en servir, je pourrai me l'appliquer moi-même."

- Je suis désolée.. Est-ce que vous voulez que je vous l'apporte ?

Élisabeth s'éloigna legeavant de plonger ses yeux bleus dans ceux de l'homme. Elle sourit légèrement avant de se lever et de s'étirer.

- Ais-je été sage pour être libérée ?

Il secoua doucement la tête. "Non, rien ne presse." Il lui jeta un regard en coin tandis qu'elle s'étirait, et fit mine de réfléchir intensément à la question, yeux mi-clos et menton dans la main. "C'est une excellente question. Je n'en suis pas si sûr..."

- Peut être que des couvertures moins rêches pourraient vous éviter de saigner..

Élisabeth s'assit sur la peau devant le feu, savourant la chaleur.

- C'est vous qui décidez.. mais il faudra que je retourne travailler à un moment ou un autre.

Des couvertures moins rêches ? Teagan trouvait déjà ses couvertures bien trop douces et délicates, mais il prenait sur lui pour éviter de trop abîmer ses cicatrices. Et elle trouvait ça trop rêche ? Mais dans quoi est-ce qu'elle dormait ? De la soie chinoise ? Un nuage ? Ou bien est-ce que le fait qu'il pria dans ce lit tous les soirs lui avait donné une dimension sacrée à laquelle le Démon était allergique ? Ce serait bizarre, mais pas plus que l'idée que ses draps soient rêches.

Il restait silencieux.. La jeune femme se leva pour s'assoir sur le lit à côté de lui. Elle l'enlaça doucement, se blottissant contre lui.

- Hn.. Merci de votre hospitalité..

Élisabeth se méfiait quand même un peu, hier il avait été louche et elle ne savait pas si c'était un zootrope ou non.

Elle vient s'installer à côté de lui pour l'enlacer, et il lui passa un bras autour de la taille, tant pour rendre le geste que pour la priver d'une trop grande liberté de mouvement, au cas où ça serait un piège. "Je vous en prie, c'est la moindre des choses..." Il passa doucement sa main sous la chemise, et se pencha pour l'embrasser.

Un sourire se dessina sur ses lèvres tandis qu'il la serrait. Elle se sentit néanmoins prisonnière dans les bras de l'homme, privée de ses mouvements. Elle le sentit passer sous sa chemise et arrêta le mouvement, l'attrapant. Ses yeux regardaient ceux du milicien et ses lèvres se rapprochèrent des siennes.

Il l'embrassa.

Élisabeth sourit et serra un peu plus l'homme avant de couper le baiser.

Il s'arrêta sous l'impulsion de la jeune femme, et s'écarta légèrement, juste assez pour la regarder dans les yeux.