Rappel du premier message :

CONTRAT DE NOT'RP !

- Statut du RP :ouvert aux incrustations (demandé par MP au préalable)
- Tour de jeu : N/A
- Délai maximum d'attente de réponse : a7 jours
- Nombre de sauts de tours autorisés avant que le délai d'attente ne soit plus pris en compte pour le joueur attendu : 2
- Autre : RP mondain entre coincés

Il existait un document que Teagan détestait au plus haut point. Ce document, c'était la Table des Rangs. Un bout de papier à priori insignifiant datant de plus d'un siècle avant la naissance de Teagan. Apparemment, le Tsar Nicolas Ier l'avait modifié de telle sorte qu'il y avait, depuis son règne, moins de Nobles. Ce qui en soit n'était pas une mauvaise chose. Non, le problème, c'était que les Nobles ne s'étaient pas laissé faire.

La Table des Rangs, avait appris Teagan à ses dépends, permettait d'établir une correspondance entre rang civil et rang militaire, et donc d'attribuer des lettres de Noblesse à un malheureux Milicien qui n'avait rien demandé à personne, et ne voulait que servir son pays en paix. Hélas, après avoir -- apparemment -- été une Noblesse, puis une Haute Noblesse, on lui expliquait doctement qu'il avait été bombardé Haute Origine -- il était Irlandais, bon sang ! On ne faisait pas pourtant d'origine plus basse ! --, et il lui était demandé de mettre ses soirées libres à profit pour côtoyer l'Aristocratie.

Il détestait l'aristocratie. Mais dans le même temps, il ne pouvait pas se permettre de leur dire. A priori, cette histoire de Table des Rangs signifiait qu'il pourrait peut-être faciliter son propre avancement Militaire en utilisant l'aide des civils. En se faisant bien voir de l'une ou l'autre Excellence...

Et c'était donc pour ça qu'il se rendait, à contre-cœur mais d'un pas décidé, à un gala. Pour se faire des "amis".

- Vous me laissez aller et venir comme je l'entend dans votre maison sans poser de vetements contre un baiser. Cela vous irait il ?

Élisabeth sourit et serra l'homme, commençant à reprendre une température normale. Elle regarda l'entrée et attendit quelques minutes avant de poser son manteau.

Il la serra contre lui, l'aidant à se réchauffer. "Un unique baiser contre toute votre garde-robe ? J'ai bien peur que l'échange ne soit guère équitable." Il afffecta une nouvelle fois de réfléchir, jusqu'à ce qu'elle ôte son manteau. "Contre-proposition : vous laissez tous vos habits dans la salle de bain, où vous allez prendre un bain chaud. Il vous sera ensuite prêtée une de mes chemises, chaude et pressée, pendant que vos propres habits seront nettoyés. Pour le baiser, nous verrons plus tard. D'accord ?"

Elisabeth le regarda, souriant, détendue et contente d'être au chaud.

- C'est vrai.. c'est très peu équitable..

Élisabeth réfléchit, posant doucement son sac par terre.

- Une chemise et un pantalon. Ça me va, les bains chauds sont l'une des choses que je préfère. Et puis ca me fera du bien.

Elle regarda un peu les autres pièces, curieuse.

Il haussa un sourcil, affectant la confusion. "Un de mes pantalons ? Je veux bien, mais il sera bien trop grand pour vous. Il ne fera que tomber et vous embêter. Je pense qu'une chemise, tout aussi grande, couvrira votre modestie de façon satisfaisante." Non pas qu'il s'inquiéta particulièrement de la modestie d'un Démon, mais si elle le voulait, il était prêt à jouer le jeu. "Réfléchissez-y pleinement durant votre bain, d'accord ? Vous pourrez me donner votre volonté finale à ce moment."

- Du moment que je suis couverte cela me va..

Élisabeth se laissa mener jusqu'à la salle de bain. Elle se fit couler un bain chaud et ferma la porte.

- Je vous appelle quand j'ai fini et je vous donnerais ma décision.

La jeune femme se déshabilla et se glissa dans le bain, soupirant de bonheur.

Il hocha la tête en entendant la réponse pleine de bon sens. "Bien sûr. Vous serez couverte." Il la mena jusqu'à la salle de bain, et lui présenta la baignoire et les robinets. "J'ai donné congé à mes gens pour la nuit avant de me rendre au bal, donc vous devrez faire couler votre bain vous-même." Il pointa une corbeille du doigt. "Mettez vos habits là-dedans et ils seront nettoyés. Profitez bien de votre bain." Il la laissa seule, allant travailler en attendant qu'elle ait fini.

Élisabeth en profita pour enlever sa coiffure et mettre les perles dans un mouchoir qu'elle ferma. Elle se prelassa un moment avant de sortir du bain, lavée. Elle se mit dans une grande serviette et prit ses habits pour les mettre dans la corbeille. La jeune femme ouvrit doucement la porte.

- Teagan ? Puis je avoir des vêtements ?

Teagan avait pris soin de démarrer un feu dans la cheminée de la chambre avant de mettre un de ses chemises devant. Étant finalement distrait par la présence d'une jeune femme dans sa salle de bain, il alla lire un livre. Lorsqu'il entendit qu'on l'appela, il posa son livre, alla chercher la chemise chaude, et se rendit en direction de la salle de bain. Sans faire attention à l'état entrouvert de la porte, il se dirigea droit vers cette dernière, lui tournant le dos au dernier moment en tendant le vêtement.

Élisabeth récupéra la chemise, entourée d'une serviette. La porte fut refermée et la chemise fut enfilée ainsi que des sous vêtements de rechange que sa tante lui avait donné. Elle ressortit de la salle de bain et sourit à l'homme.

- Merci, elle est bien chaude.

La chemise fut un peu serrée, la jeune femme contente.

- Qu'elle heure se fait il ?

La porte se referma dans son dos et Teagan attendit ce qui lui parut être une éternité. Il en était à se demander pourquoi les femmes prenaient toujours un temps infiniment long pour accomplir la plus élémentaire des tâches lorsque la porte se rouvrit enfin. Il se retouna et sourit à la jeune femme. La chemise lui allait plutôt bien, dans l'ensemble. "Je vous en prie." Il plongea la main dans sa poche avant de se rappeler qu'il n'avait pas montre sur lui. "Aucune idée. Tard, sûrement. Seriez-vous fatiguée ?"

Il fouillait dans ses poches sans rien trouver. Elle haussa les épaules. La fatigue était un peu présente et un bon feu était le bien venu.

- Un peu oui, cette soirée m'a éprouvée. Je me mettrais bien près d'un bon feu. Vous auriez du thé ? Une boisson chaude serait la bienvenue.

Élisabeth ferma la salle de bain, serrant le bras de l'homme, caressant sa main doucement.

Il hocha la tête. "Je comprends." Il la mena dans sa chambre, près de la cheminée, faisant un vague geste en direction de la peau d'ours qui se trouvait devant. Il l'avait tué lui-même. "Installez-vous, profitez du feu. Je vais vous faire ce thé." Il la laissa là, se dirigeant vers la cuisine.

La chambre etait grande et un bon feu y brulait. Que c'était agréable. La jeune femme avança doucement, restant seule en plan. Elle prit son petit crucifix pour se mettre à genoux sur la peau de l'ours et prier devant le feu. Au moins, elle s'imposerait pas cela à l'homme qui semblait peu enclin à prier même si il prétendait le contraire.

Fouillant dans la cuisine, Teagan finit par attirrer l'attention d'une servante. Fichu pour fichu, il lui demanda de préparer un thé pour deux personnes, à amener dans son antichambre. Il remonta en avance, se dirigeant vers le bureau pour y mettre de l'ordre dans les papiers sur lesquels il travaillait avant que l'on toque à sa porte. Puis, il repartit vers sa chambre, récupéra le plateau de thé au passage, et entra en en avisant le contenu. Il y avait des biscuits et des sandwichs en plus du thé lui-même.

Élisabeth fut tirée un peu violemment de sa prière, surprise par l'entrée de l'homme. Elle se leva pour ranger l'objet sacré dans son sac.

- Merci.. c'est très gentil de votre part. Vous êtes un vrai homme de maison.

Elle sourit et se rassit sur la peau.

Il la vit se lever pour ranger quelque chose dans son sac, mais il n'en fit pas cas. Ça semblait trop petit pour avoir une quelconque importance. "Vous me flattez. Un bon soldat doit ne pouvoir dépendre que de lui-même, tout simplement." Il déposa le plateau au sol et s'installa à côté d'elle. Il lui servit le thé tout en faisant un geste vers la collation. "Je vous en prie, servez-vous. Voudrez-vous du sucre ?"

- Non merci. Je n'ai pas très faim à vrai dire, c'est de la gourmandise.

Élisabeth prit sa tasse et bu doucement en grignotant des petits gâteaux. La tasse fut rapidement reposée, elle regardait le feu et s'étira avant de bailler.

- Veuillez m'excuser mais je suis plus fatiguée que je ne le pensais.

Il hocha la tête en souriant. Après tout, peu lui importait; lui-même n'avait pas spécialement voulu de ces sandwichs. L'aide de cuisine ne pouvait s'empêcher de les adjoindre au thé et il s'y était fait. Il nota cependant que gourmande, la jeune femme l'était. Elle se servit dans les petits biscuits. Il reposa sa tasse vide à son tour, et se leva. "Je comprends parfaitement. Si vous désirez vous retirer en direction du lit, il n'y a pas de problème."

Il se leva et elle ne put s'empêcher de le suivre rapidement, se mettant à son niveau.

- Je dors ici ? Puis je savoir ou est votre chambre ? Au cas ou j'ai besoin de vous.

Élisabeth sourit, c'était agréable ici et elle aimait bien le feu à côté du lit. La chaleur était toujours appréciée de la milicienne.

Il haussa un sourcil. "Ceci est ma chambre. C'est la seule chambre -- et le seul lit -- de toute la maison."

- Oh.. Je n'avais pas compris comme vous aviez parlé de me retirer. Très bien alors.

Élisabeth prit le plateau pour le poser sur une petite table et elle se glissa dans le lit. Par précautions, son sac et son arme était à côté d'elle au cas ou elle ait à s'en servir. Une fois confortablement installée, elle fit un sourire à l'homme, somnolant.

Il lui adressa un petit sourire gêné. "Désolé. Un abus de langage, rien de plus." Il la laissa s'occuper du plateau -- après tout, si elle voulait aider, pourquoi pas -- et l'aida à s'installer confortablement. Une fois cela fait, il lui sourit. "Eh bien, je crois qu'il ne me reste plus qu'à vous souhaiter une bonne nuit. Sonnez si vous avez besoin de quoique ce soit, sinon je suppose que je vous verrai dans la mâtinée." Et sur ces mots, il se retourna vers la porte.

- Bonne nuit à vous aussi. Mais si il n'y a qu'un seul lit, ou dormez vous ? Je m'en veux de vous priver de votre chambre. Je ne veux pas que vous soyez mal installé et que vous passiez une mauvaise nuit.

Élisabeth se redressa, le regardant. Elle sourit légèrement, gênée.

Il s'interrompit avant d'atteindre la porte, et se retourna. "Je comprends votre accès de culpabilité, mais que proposez-vous ?"

- Je ne sais pas.. Que comptiez vous faire ?

Élisabeth resta assise pour le regarder et réfléchir. Elle ne pouvait pas vraiment lui demander de dormir avec elle. Il était pervers donc ce ne serait pas prudent.