Rappel du premier message :

CONTRAT DE NOT'RP !

- Statut du RP : privé
- Type de RP : FB  première année de Luz à Bruxia
- Tour de jeu : Vrankiel / Lunatique
- Délai maximum d'attente de réponse :Une semaine
- Sauts de tours : 2
- Autre : Pas de cri de cochon d'Inde.

Luz n'est pas ravie d'être  à Bruxia, elle aurait préférée rester avec sa mamie d'adoption et la table qui se prenait pour un brocoli.  Sa seule consolation, c'est que Grand-mère lui a promis de lui rendre des visites régulièrement. Elle lui manque beaucoup. Tout est nouveau ici. Les élèves qui voient les esprits, les ectoplasmes fort nombreux à planer en l'air à Bruxia et les petits signes qui apparaissent quand ils remuent leurs bouches l'intimident. Donc elle porte des vetêments adaptées à sa timidité et aussi à sa curiosité.  Il y a, en effet,  un certain nombre d'objets dotés de nouvelles émotions, de rêves différents, et des désirs comme ce poster qui veut se faire emporter par le vent  !

Une nouvelle quête comme dirait Mamie. Découvrir ce nouveau monde pour ne plus être intimidée par lui. Et ça commence par une lecture des cartes de prophétie qui lui ont assurée qu'elle ferait une rencontre aujourd'hui. Quelle genre de rencontre ? Les cartes ne l'ont pas dit. Mamie lui manque vraiment, elle aurait su de quel genre de rencontre parle les cartes. Elle connaît mieux que personne les secrets de la cartomancie.

Cruz laissa le temps à la vendeuse de réfléchir pour présenter ses nouveautés et attira l'attention de Luz pour qu'elle regarde les signes que le sort-traducteur faisait (il supposait du moins qu'une sourde ne pouvait pas se dispenser de regarder ses lèvres et ses gestes). "Je croyais que tu connaissais l'endroit. Qu'as-tu acheté ici à part tes cartes de tarot ?"

Luz était mignonne au regard de Cruz et ce dernier sentit la tristesse qu'elle avait à se contenter de regarder. La vendeuse leur conseilla de regarder les grigris mais le brésilien avait déjà dans l'idée d'offrir à la jeune fille une boule à neige qui semblait tant la fasciner. Il saisit tout de même un pendentif fait à partir d'écrits Aztèque. Il s'agissait d'une topaze d'un beau bleu clair, signe d'amitié même si Cruz l'ignorait à ce moment-là. "Ça c'est joli, non ?"

Luz fit comprendre à Cruz avec des gestes si enthousiasme qu'elle trouvait le topaze chaleureux que son sourire ne s'en élargit que davantage. Elle lui demanda son avis sur une ancre de marin. "Je ne suis jamais allé sur un bateau mais j'aimerais beaucoup. Et toi ? Ce serait super ! Je demanderais à mes parents de me payer le voyage lors des vacances d'été."

Luz se dandine, un peu gênée par les projets de Cruz pour les vacances d'été. Pas vraiment, juste un petit bateau à moteur. Grand comme un verre d'eau si on se fie au geste de Luz pour représenter la taille du  rafiot.

"Ouah, tu as déjà voyagé sur la mer, tu as fait mieux que moi ! Alors que je viens d'une ville portuaire !" C'était en effet un sacrilège à réparer au plus vite. Le petit Cruz pouvait peut-être demander à sa mère de leur payer un voyage à lui et le reste de sa fratrie. Il ne les aura pas vu pendant toute une année, encore. "Est-ce qu'ils font l'ancre en bracelet plutôt ? J'ai déjà un collier," dit-il en sortant de son col la croix qu'il portait toujours au cou.

Pas sur la mer., rectifie-t-elle avant que Cruz ne se fasse de fausses idées (trop tard). Sur un fleuve. La jeune sourde acquiesce  et l'objet demandé en forme de bracelet apparaît comme par enchantement dans sa main sans qu'elle ait besoin de bouger.  Elle l'a sans doute escamoté en même temps que le collier. Juste au cas où. Magie !

Etant optimiste, Cruz ne se sentit pas mal à s'être trompé. "Une rivière c'est chouette aussi." Le carioca prit le bracelet en argent qui allait bien avec sa peau dorée puis il remercia la jeune étudiante. Ne connaissant pas le signe pour, il se contenta de dire le mot en inclinant légèrement la tête.

Luz illumine la pièce d'un sourire solaire alors qu'elle colle ses doigts ensemble, appose ses faces à son visage. Elle exécute ensuite un mouvement d'avant-bras, le sourire toujours aux lèvres. Le sort de traduction traduit cet ensemble de geste par un merci sonore. La jeune sourde explique que c'est le signe de merci en langue des signes.

Cruz copia le geste de Luz et la remercia chaleureusement dans son langage à elle. "Alors comme ça, tu as déjà navigué sur une rivière. D'où viens-tu ? J'ai envie de te connaître davantage." Et si Luz voulait à son tour poser des questions au carioca, celui-ci y répondrait également.

Je viens du monde extérieur, du Nicaragua pour être précise ! Il y a un grand lac  du même nom où le chouchou de grand-mère  aimait bien pêcher. , répondit-t-elle bien volontiers à la question de Cruz. Et toi, tu viens d'où ?

Cruz comprit à ce moment-là que la fille n'avait plus ses parents. "Moi, je viens de Rio de Janeiro, c'est une grande ville du Brésil, la capitale à une époque. Nous avons une forêt, des plages car nous sommes à côté de l'océan, des musées et bien sûr le mont Corcovado avec la statue du Christ Rédempteur au sommet. C'est la statue comme ça :" dit-il en mimant la pose et reprenant vite une posture neutre, de peur que sa mère ne trouve le moyen de le punir par une gifle sur la tête.

Luz pouffe quand Cruz imite la posture du Christ rédempteur puis remarque la réaction du farceur et décide de jouer un prof sévère décidé à réprimander un élève fautif. Etant donné les mimiques qu'elle fait, la jeune sourde a dû très bien mémoriser les gestes d'un de ses professeurs. Sans doute le prof de maths.

"À quoi tu joues ?" demanda le jeune collégien en la voyant faire une imitation d'une personne raide comme un bâton. Il n'était pas dans sa tête après tout et se demandait légitimement ce qu'elle faisait. Avait-elle la moindre idée de la beauté du Brésil ? Il devait lui montrer des photographies ou des sites touristiques, ça lui plairait.

Je fais une imitation ! Tu ne la reconnais pas ?, l'interroge Luz avant de l'aider pour trouver la réponse. C'est un prof de Bruxia.

"C'est le prof de maths ?" demanda Cruz. "Tu as dit que ta grand-mère avait un chouchou qui aime pêcher, c'est un autre petit-fils ?" supposa Cruz, un peu curieux de ne pas avoir une autre signification derrière. Etant l'homme de la maison chez lui, il était déjà bien dorloté par ses parents, en particulier sa mère. À présent que Cruz était parti, celui-ci ne savait pas sur lequel de ses frère et sœur, elle s'était rabattue.

Cruz acquiesça, partageant la joie de la jeune fille d'avoir trouvé un foyer grâce à un esprit. "Un esprit m'a beaucoup aidé aussi quand j'étais triste." Ce n'était pas aussi fort que de trouver un foyer mais la coïncidence était drôle. Mais que serait leur vie sans les esprits ? Bon, celle de Cruz serait celle de tous les cariocas de famille plutôt aisée, ce qui n'est pas mal en soi mais sa vie serait moins… magique.

Tu as eu un câlin d'Esprit ? Luz ne sait pas si c'est vraiment possible ou si c'est une question bête qu'elle pose. La plupart des esprits qu'elle a vu restent intangibles (et elle est jeune, elle en verra plein d'autres) et ont une fâcheuse tendance à traverser le mur au moment où on s'y attend le moins. C'est possible ?

Le mien, il a compris que j'avais faim. Donc il a trouvé Grand-Mère pour qu'elle me fasse manger. L'idée de parler à un Cochon d'Inde ne paraît pas étrange à Luz qui tient parfois des longues conversations avec des objets comme... un taille-crayon, une étagère... Tu as déjà parlé avec une table qui se prenait pour un brocoli ?

Cruz pensa qu'effectivement Luz avait eu de la chance de voir les esprits et de tomber sur un assez charitable pour lui trouver un foyer aimant. Son visage troque son sourire attendri par un regard interrogateur quand la muette lui demande s'il a déjà parlé à... une table qui se prenait pour un brocoli. Quelle imagination celle-ci ! "J'ai déjà parlé à un pied de lit qui m'a fait mal au petit orteil et une cage qui ne voulait pas se fermer. Mais mes protestations ont réussi !"

J'espère  que le pied de lit s'est excusé ! Pas commode la petite sourde. Elle semble prête à aller tancer le coupable pied de lit.

"Non, c'était ma faute. Il dormait tranquillement et je l'ai cogné sans faire exprès." Cruz entrait totalement dans le jeu de la gamine. "Dis, tu saurais lire les cartes comme les bohémiennes ?" Le jeune garçon se posait déjà à l'époque des questions sur son avenir, non que cela l'angoissait -- et de toute façon il n'écoutait déjà que lui -- mais il était curieux de nature et trouvait l'idée marrante de se faire lire les cartes par une fillette d'à peu près son âge.