Et c'est encore moins poli de menacer une jeune fille sans défense... Siegfried se tenait derrière la femme rouge, nonchalamment appuyé contre un bidon éventré, un fusil pointé sur elle à hauteur de sa hanche. Vous savez mademoiselle, vous ne me facilitez pas la vie hein... Quand je pense qu'à la base j’espérais tous pouvoir vous mettre en taule... Il se redressa tranquillement. Bon. Personne ne bouge. Ceux qui se rendront seront traités avec justice.

Siegfried ricana. Effectivement, avec une humaine dans les pattes, j'aurai pu avoir du mal à m'occuper de vous... Si j'avais eu des remords à vous tuer. Son regard se durcit. Dernière somation. Relâchez là, rendez vous, et je vous ferais pas la peau. Il avait vu le miroitement de la lunette. L'équipe de soutien était arrivée. Je vais compter jusqu'à trois... Il baissa le canon de son arme.

Il s'avança vers la jeune fille, toujours sur ses gardes. Ça va aller mademoiselle? Il regarda son cou, s'assurant qu'elle n'était pas blessée. Ce n'est pas très prudent de filer un mutant quand on ne connais pas ses intentions, vous savez? Nous pouvons nous montrer un peu nerveux quand quelqu'un nous surprend. Il passa le fusil à sa bandoulière. Enfin, en voila cinq qui sont bons pour leur dose de plomb.

Il pouffa. Ça ce voit tant que ça ou c'est parce que je l'ai dis? Il la prit galamment par le bras et la tira vers la rue. Quoi qu'il en soit, ce n'est pas un endroit pour en parler... Que diriez vous d'un verre? Je ne peux pas vous laisser sans surveillance tant qu'on est pas sur que ces gradins vous ont lâché.

Il rit cordialement. Je me disais aussi que ça pouvait pas être par hasard... Journaliste? Ils arrivèrent à une moto ou il lui tendit un casque.

Blogueuse. Elle sourit, l'attitude décontractée de son interlocuteur l'aidant à se sentir plus à l'aise. Et vous, qu'est-ce que vous faites dans la vie ? Je veux dire, à part voler au secours des demoiselles en détresse, lança-t-elle avec une pointe d'ironie. Elle rangea son propre casque dans son sac à dos et enfila celui qu'il lui tendait. Elle n'était jamais montée sur une moto, et cette idée lui procurait une certaine excitation.

Moi? Il enfila un casque à son tour. Je les invite au bar quelle question. Il grimpa sur la moto en tapotant juste derrière lui. Lorsqu'elle fut sur l'engin, il poussa les gaz à fond pour semer les gars si jamais ils tentaient de les suivre. Après un petit tour ils se stoppa sur son salon de thé métal préféré. L'endroit est nettement plus adapté que là ou on était, non?

Finalement, Liz n'aimait pas la moto. Trop instable à son goût. Lorsqu'elle descendit de l'engin, elle était un peu plus pâle qu'avant. Mais elle devait reconnaître que le trajet avait été rapide. Beaucoup plus adapté, approuva-t-elle. Tout était plus adapté à une conversation qu'un terrain vague d'un quartier louche. Au fait, je m'appelle Liz. Et toi ?

Il lui serra la main d'un air amical. Siegfried. Merci de me le rappeler. Dans le feu de l'action, j'oublie souvent la plus élémentaire des politesse. Il entra en sifflotant, lui tenant la porte puis la conduisit à une table dans une alcôve. Une serveuse aux vêtement d'ébènes vint prendre leurs commandes et revint avec assez rapidement. Après une bonne rasade, il plongea son regard dans celui de la jeune femme. Alors... Qu'est ce que tu voulais savoir?

Il rit. Ce sont déjà de nombreuses questions... D'abord ma mutation... Le contenu de son verre d'eau grimpa sur sa main alors qu'il y plongeait le doigt, se changeant en glace, puis en bijou d'or et d'argent pour finir sous la forme d'une rose de diamant. Ça se rapproche de l'alchimie... En plus efficace et un peu moins obscur... Il adorait toujours autant faire son show pour épater les jolies filles. Les plus vénale voyaient en lui une source d'argent, les plus rêveuses de magie.

Liz écarquilla les yeux. C'était... magique, elle n'avait pas d'autre mot. Tu peux modifier la matière, c'est ça ? Elle se souvint alors de l'existence de sa boisson et en prit une gorgée. Elle était encore tiède. Comment ça marche, exactement ?

Il sourit. Pour faire simple... Je modifie et réarrange les atomes que je touche... Je pourrais entrer dans les détails, mais c'est de la physique chimie assez importante... Il sembla réfléchir. Ensuite, tu voulais savoir si je faisais partie des X-Men... Et bien non. Même s'il m'arrive de travailler avec eux en tant que soutien, j'ai mon propre groupe détaché d'eux. On les trouve un peu trop timorés dans leur façon de faire. Mais je crains qu'un jour on ai plus le choix...

Il sourit. Ca fait... une poignée d'années qu.on fait ça. Ce groupe porte en effet un nom... Et si tu promet de ne pas écrire à son propos, j'accepte de t'en parler à titre personnel. Il lui jeta un regard entendu. Notre politique est simple. On laisse une seule chance aux gens qui refusent l'égalité. On les préviens, et s'ils persistent, on les efface de la surface de la planète. On est même prêts à aider ceux qui veulent changer en bien...

Liz fit la moue. Je comprends que tu veuilles rester discret. Mais si je veux écrire un article, il me faut du contenu. Elle rapprocha légèrement sa chaise et croisa les bras sur la table. Je ne mentionnerais pas ton vrai nom, ni celui de tes amis. Mais si je parle de vous, il faut bien que j'ai un moyen de vous désigner, non ? Elle lui rendit son sourire.

Il rit gentiment. Tu n'y es pas du tout... En fait... Moi j'ai pas de problème avec le fait d'être cité. C'est simplement que je ne peux pas affirmer avec certitude que mes collègues seraient d'accord pour cette publicité... Il réfléchit une poignée de secondes. Si tu parle du groupe en tant que Vigilantes, j'ai aucun problème à ce que tu cite tout mes amis avec leur pseudonymes... Et le problème sera réglé... Ça te va? Il lui fit un grand sourire.

Ça me va parfaitement, même. A son tour, elle sourit de toutes ses dents. Ses lecteurs allaient adorer cet article. Alors, dis m'en plus. Je t'écoute. En attendant, elle sirota son chocolat chaud - qui était plutôt tiède à présent.

Il s’installa un peu plus confortablement. Et bien, j'appartiens à un groupe qui prône l'égalité entre humains et mutants, et le respect mutuel. Lorsqu'on tombe sur des gars qui respectent pas cette optique, on leur demande de changer ou de quitter la ville... On peur propose même de les aider à changer. Si ils refusent et qu'on les retrouve en train de répandre la haine... Disons que la seule façon de se débarrasser d'un cancer qu'on ne peut guérir et de trancher.