Rappel du premier message :

CONTRAT DE NOT'RP !

- Statut du RP : privé
- Tour de jeu : Angell (Elisabeth) / Amorgein (Lyov)
- Délai maximum d'attente de réponse : 24h
- Nombre de sauts de autorisés : 2
- Autre : Express :3

La nuit était froide et il se faisait déjà tard quand Elisabeth rentrait. Ses pas étaient rapides dans la neige et les rues étaient désertes. Elle avait passé une petite soirée tranquille dans un petit bar de la place. Elle s'alluma une cigarette, s’apprêtant à croiser un homme emmitoufler. Après tout, il faisait froid, c'était normal.

Les soirées s'étaient faites plus longues depuis que Lyov lui en voulait. Elle préférait le laisser tranquille, se plongeant dans le travail et l'alcool pour oublier. Dans ses pensées, elle ne vit pas l'homme approcher, sortant un couteau de sa poche. Peut être qu'elle était un peu saoul ce qui jouait dans l'addition.

Une douleur lui transperça le ventre et elle sentit la lame froide et mouillée contre sa gorge. Ses yeux s'emplirent de larmes, elle voyait sa mort arriver. Non, ce n'était pas possible, elle ne pouvait pas mourir aussi bêtement que ça.

"Pas d'eau stagnante avant que ce soit refermé. Laver avec un chiffon propre trempé dans l'eau en tamponnant, pas de sport, aucune sorte de sport" insiste-t-il en la regardant intensément. "Si ça se rouvre, tu te trouves un autre médecin."

Elle nota : Pas de bain, Repos, Ne pas trop bouger. Ne pas bouger du tout, elle n'avait aucune envie de se retrouver un autre médecin.

- Tu es un peu dure... Je ferais en sorte que ça ne se rouvre pas. Je peux continuer à travailler ?

- Mon travail ne se résume plus qu'a ça en ce moment. Je me doute que tu avais autre chose de prévu...

Il devait surement rentrer passer une soirée tranquille chez lui, avec un whisky et une belle inconnue.

- Tu ne m'as pas répondu, ça va toi ?

"Ca va toujours Elisabeth. Tu m'as déjà vu ne pas aller ?" il termine sa couture, nettoie le sang, commence un pansement aussi couvrant et confortable que possible.

- Tu n'as pas tord.

Elle sourit, se détendant un peu car il avait finit de lui recoudre le dos. Elle posa ses yeux sur le corset par terre avant de le désigner de la main.

- Je pourrais en porter malgré la blessure ?

"Oui si tu ne le serre pas trop. Celui-ci est mort cependant, tu devras t'en trouver un autre." Il va dans l'armoire, attrapant les couvertures pour la border, lui installant des oreillers dans le dos. "Je vais te faire un thé. Tu prends du sucre ? Je ne me souviens plus."

- J'en ai d'autres.

Elisabeth s'assit doucement en grimaçant, positionnant les coussins à l'aide de Lyov. Elle ne put s'empêcher un timide bisou sur la joue. C'était une sorte de geste thermomètre pour savoir s'il la boudait toujours.

- Merci pour ce que tu as fais. Un sucre avec du lait. Peux tu remettre du bois dans la cheminée, s'il te plais ?

Il ne réagit pas spécialement à la tentative, se levant en silence pour mettre du bois dans le feu et faire chauffer l'eau. Faire le thé prend bien cinq bonnes minutes. Ce n'est pas quelque chose d'anodin pour lui, il y a des rituels à observer. Il fait chauffer l'eau à la température qu'il faut (AVANT ébullition), met les feuilles, le sucre, le lait. Et apporte la tasse qu'il pose sur la table de chevet. "Je vais te laisser."

Elisabeth le regarde, son regard devenu triste. Elle baissa doucement les yeux, serrant ses mains. Peut être qu'elle aurait du prier plus pour qu'il l'a pardonne.

- Je... Je pensais que tu serais resté boire un verre.

Sa gorge se noua. Il était le seul qui lui donnait une vie autre que sa vie de milicienne et avec qui elle pouvait se comporter normalement.

"Je ne suis pas Fédor" répond-il froidement.

La jeune femme ne releva pas son regard vers lui. Elle n'osait pas vraiment le regarder ni affronter sa colère. Par contre, elle était surprise.

- Qu'est-ce qu'il vient faire la dedans ?

- C'est la moindre des choses de proposer un verre aux personnes qui nous raccompagnent. Jamais mon attention n'a été de le séduire, je sais parfaitement que tu le prendrais très mal.

Son regard se posa quelques instants sur lui. Elle ne comprenait pas vraiment son mécontentement.

- Après, comme le couvre feu était passé depuis longtemps et qu'il est facilement repérable. J'ai insisté pour qu'il dorme ici.

La jeune femme regarda le thé quelques instants. Puis elle posa ses yeux tristes sur Lyov, sa gorge se serra une nouvelle fois.

- Vas y... Tu n'as clairement pas envie de rester une seconde de plus ici... Si tu veux plus me voir alors dis le moi...

Une larme roula sur la joue d'Elisabeth, qu'elle s'empressa de cacher.

- J'en ai marre d'être "Bien assez forte pour me remettre de cette épreuve". Je voulais juste une épaule sur laquelle me reposer de temps en temps... Quelqu'un de confiance. Ce n'est pas qu'une question de trouver quelqu'un d'autre. C'est une question de trouver quelqu'un avec qui je peux vivre ne serais ce que quelques minutes sans calculer la moindre de mes paroles. Le moindre de mes faits et gestes.

Le jeune femme prit doucement son thé, les mains tremblantes et but doucement, essayant de se calmer.

Il ne se trouble pas. Elisabeth aspire à un luxe auquel un agent double, moins que quiconque, ne peut prétendre. "Il fallait y réfléchir avant, Elisabeth." Avant le Corbeau, avant Fedor. Il n'est pas désolé, pas cruel, simplement factuel. Il fallait y réfléchir avant. Il lui tend un mouchoir avec un détachement tout médical. "Ne pleure pas, tu risques de faire sauter les points."

La jeune femme but un peu de son thé, le reposant sur la table de chevet. Elle repoussa le mouchoir, regardant Lyov dans les yeux.

- Tant pis... Je ne peux pas continuer sans personne... C'est beaucoup trop dure... Tu ne te rends pas compte de tout ce qui s'est passé en un mois ! J'ai l'impression de n'être qu'une machine pour tout le monde.

Il s'assied, la fixant un moment. "Tu n'étais pas sensée revenir si vite. Là encore, pourquoi tu n'es pas restée les neuf mois prévus. Evidemment que ça allait être difficile. Evidemment qu'il te fallait une adaptation. Je te donne une occasion en or. Je te donne une couverture parfaite. Du temps pour te reconstruire, pour apprendre à te connaître, pour faire le point. Je me fais torturer pour ça et toi tu fais quoi ? Tu reviens au bout d'un mois. Evidemment que tu n'étais pas prête à revenir, Elisabeth."

- Je n'avais pas vraiment le choix... Et je ne pense pas qu'avec le Corbeau j'aurais eu le temps de me reconstruire ou encore de faire le point.

La jeune femme frissonna, buvant encore un peu plus de thé. Ses yeux se fermèrent quelques instants avant de fixer les draps.

- J'ai peur de faire le point en fait... D'arriver possiblement à une conclusion que je n'aimerais pas.

- Tu peux bien plus pour moi que tu ne le dis. Je n'ai aucune envie de me trouver un amant dans la milice, ce serait ramener le travail à la maison et me retirer les derniers vrais moments de détente que j'ai. Je déteste la milice.

Elle se frotta doucement les mains, prenant une cigarette dans sa table de chevet. Essayant de réfléchir un peu.

- Je ferais le point et j'essaierais de suivre tes conseils.