CONTRAT DE NOT'RP !

- Statut du RP : privé
- Tour de jeu : Dans l'ordre
- Délai maximum d'attente de réponse : 1 jour
- Nombre de sauts de tours autorisés avant que le délai d'attente ne soit plus pris en compte pour le joueur attendu : 2
- Autre : Express

Sylomen est en tenue d'exercice, un uniforme dans un tissu plus ample et plus souple, sans galons, chaussures confortables aux pieds. Son chapelet est glissé dans sa ceinture, signe qu'il va avoir besoin de ses mains et il marche dans les couloirs, indifférents aux regards neutres de ceux qu'ils croisent. Le Cyborg qui s'entraîne, c'est finalement assez courant même si ce n'est généralement pas à cette heure ni dans ce genre de couloirs. Il arrive finalement devant les quartiers de la mercenaire, frappant poliment à la porte. Elle ne l'attend probablement pas, personne n'a du oser lui dire ce qui allait se passer. Mais il ne s'inquiète pas. Avec Sara, on sait toujours tout de suite à quoi s'en tenir. Il sait qu'il saura lui "expliquer", en peu de mots. Tout ira bien. Surtout si elle est de bonne humeur.

Elle ouvre en serviette et il la regarde, cherchant à comprendre son humeur sur son regard. Le reste de sa tenue ne le regarde pas mais son visage est une vraie porte sur son esprit. Alors il regarde et il la trouve sombre mais pas fermée. Il baisse les yeux, regardant l'intérieur, puis ses pieds. "Entraînement ?" Il fouille dans le sac à sa ceinture et une carte qui lui donnera accès à une tenue de sport pas d'uniforme. "Si tu le veux."

Il est vexant à force. La prochaine fois que je sais que c'est lui, j'ouvre à poil, et s'il bronche toujours pas je lui demande s'il est gay ou castré. En attendant je me détends et je prends la carte. "Entraînement. A quoi ?"

"Tir." Sa spécialité et puis s'il ne voit pas tellement l'intérêt de faire travailler Sara au corps à corps - elle utilise d'autres techniques de près - apprendre à éliminer des ennemis de loin peut lui être utile dans sa nouvelle affectation. Ne serait-ce que pour les empêcher d'approcher. Il n'a pas vraiment envie qu'elle se blesse à la chasse aux rebelles. Il ne saurait pas dire pourquoi. Peut-être parce qu'il se dit que ça rendrait le Capitaine grognon. Et le médecin aussi si la petite chose rose se fait toucher par ricochet.

Je grimace. "T'as pas fini d'en chier." Et moi non plus. Surtout. Mais ça pourra pas me faire de mal... j'imagine... "J'vais m'habiller et tu me parles du programme ?" J'lui fais signe de rentrer et je passe la carte dans le lecteur. La cloison fait des bruits bizarres et finit par cracher une tablette avec des fringues pliées très proprement et qui sentent aussi le propre. C'est beau la technologie.

"Variable." En fonction de son niveau. "Une manoeuvre s'est annulée." Il a donc du temps. Il a donné un quartier libre imprévu à ses hommes tant qu'ils restent à portée - de toute façon sur le vaisseau ils ne peuvent pas aller loin et il n'y a pas de "terre" à proximité pour leur faire plaisir. Ce soir, c'est l'anniversaire d'un membre de la compagnie. Les autres ont prévu de le fêter. Sylomen le sait et fait semblant de l'ignorer. Il entre dans la pièce pour ne pas rester dans le couloir, regardant les murs.

Ca m'avance vachement. Considérons que j'en ai jusqu'au dodo. Quelques heures. Mouais. Je m'habille sans me presser, mais même comme ça ça prend ptet deux minutes. Je sors en tressant mes cheveux - pas d'épingles pour un chignon danseuse, on fera sans. "On peut y aller j'imagine ?"

Il la regarde, l'inspecte et hoche la tête. Ca ira. Il se tourne alors et commence à marcher, suivant la ligne orange jusqu'aux salles de simulation. Il la fait entrer dans une disposant d'un grand écran et de répliques d'armes réelles qui ne tirent pas mais pèsent et ressemblent à ce qu'on peut avoir dans le commerce. Il allume le bazar électronique, choisit des paramètres simples, des cibles sur l'écran, pas de vent, des munitions à projectiles basiques et lui tend la réplique. "Montre moi."

Oh, misère. Ca me rappelle des souvenirs. Pas agréables. La prise de conscience que non, vraiment, j'étais pas faite pour les flingues, et que comme avait dit un collègue en se foutant de ma gueule j'aurais mieux fait de me mettre à la broderie le jour où j'ai signé. Je sors mon plus beau sourire. "Si j'arrive à te faire rigoler ou pleurer, j'ai gagné quelque chose ?"

"Sûrement. Il y a des paris qui courent." répond-il tranquillement, attendant de voir comment elle allait s'en sortir et combien de milliers de mauvaises habitudes il allait devoir déraciner. Le tir, il aimait ça. Beaucoup. C'était simple, mécanique, précis,calibré.

Il est juste inexpressif, regardant les résultats, sa posture, tout. Bon. Euh. Par où commencer. Il réfléchit un moment. Ce n'est pas un problème physique, elle a une coordination main/oeil acceptable au babyfoot. Si ce n'est pas un problème physique, c'est un problème surmontable si on a envie de le surmonter. Il se place derrière elle. "Ta posture. Tes pieds à l'écartement de tes hanches, parallèles. Genoux souples. Epaules basses, bras fléchi, poignet à la hauteur de l'épaule. Recommence."

Il la laisse recommencer, restant derrière elle pour voir au mieux son regard et son angle de tir. Une fois la salve terminée, il se rapproche encore, prenant ses mains dans les siennes, calquant son corps sur le sien. Il est plus grand. Ce n'est pas très naturel. Tant pis. Il corrige un peu encore sa posture, toujours trop tendue. "La balle est le prolongement de l'arme qui est le prolongement du poignet, du bras, de l'épaule, du corps, des pieds. Tu dois sentir chaque tendon. Tu sens ?"

Elle sent. Il savait qu'elle sentirait. Il est soulagé parce qu'expliquer avec des mots n'est clairement pas son point fort alors il préfère le faire au contact. "Tire maintenant." Il continue à la tenir, verrouillant son propre poignet pour compenser le recul. "Mais ne prend qu'une seule cible." Il verra le mouvement après, déjà il doit l'habituer à garder la position. Ce ne sont pas les mêmes muscles que la danse.

Je tire.

Elle tire. Il regarde. Au milieu de la salve, il la lâche et recule, cherchant à voir si elle va d'elle-même rectifier la position pour combler son absence. Il ne juge pas ses résultats. Pour le moment ce n'est pas ce qui importe au tireur d'élite. Apprendre à tirer c'est gâcher des balles. Et puis d'un coup, apprendre à sentir LE tir. Et ne faire que celui-ci.

Mais - MAIS. Préviens ! Il m'a surprise, une fraction de seconde je crois que je fais n'importe quoi, je le sens, je le vois, et puis je recherche la position. Je l'ai. Je suis pas encore à l'aise avec, c'est pas encore un automatisme, mais je l'ai. Enfin c'est l'impression que j'ai.

Je m'amuse pas à regarder derrière moi, j'avoue. C'est devant que ça se passe. C'est bien, qu'il dit, mais il me corrige quand même. Hmpf. Et puis on passe à trois... et là, c'est le drâââme. Je sais pas si j'ai tout oublié, si j'ai voulu aller trop vite, si qui que quoi, mais clairement c'est plus "bien". Du. Tout.

Hmpf. Il retient un soupir. "Tu as bougé tes yeux. Ton corps doit être un tout. Yeux, épaule, coude, poignet, doigts, pieds." Il lui rectifie sa position. "Essaie centre, droit, centre, droit, centre, droit."