Rappel du premier message :

Pour obtenir l'objet de ses convoitises, il faut parfois porter un masque au sens littéral comme figuré. Fotafilis porte actuellement les deux cette nuit. Le marabout a entendu par les rumeurs que des objets rares et extrêmement précieux seraient vendu la prochaine nuit de nouvelle lune dans les catacombes du Nord de la ville. Des objets très précieux aux puissants effets curatifs entre autres comme... de la corne de Mak'gueufine aux propriétés légendaires.

Un tel objet se trouverait au milieu d'une enchère réservés aux humains et sûre pour eux, où es elfes, les orcs et les dragons seraient interdits. Le dragon-fée avait donc le choix d'attendre la fin des enchères et de retrouver à terme de recherche le possesseur et le lui subtiliser ou être "honnête" et l'acheter lui-même.

Il a assemblé l'argent, entreposé dans son sac sans fond. Le dernier problème à régler est son apparence, en espérant passer malgré les procédures de sécurité. Pourvu qu'ils n'aient pas pensé à tout comme une créature magique transformé par magie...

Fotafilis aura cette apparence pendant les prochaines vingt-quatre heures. Être humain ne doit pas être si difficile, il suffit juste de faire comme si ses ailes avaient été plaquées contre le dos.

"Une place, monsieur." dit Fotafilis avec sa voix très monocorde.
Que ma voix est étrange... elle est tellement plus profonde et grave...

Les enchères continuent et Fotafilis n'a toujours pas retrouvé la semeuse de troubles...
Des employés transportent une caisse, impossible d'en voir le contenu.

J'ai eu la chance de tomber sur le bon noble dès le début. Comme j'ai déjà trop attiré l'attention sur moi, je veux pas risquer que le big boss soit interpellé par mes questions sur lui. Mr. Salamander est un demi-orc nouveau riche. Mais même si c'est lui qui dirige cet enfer, c'est surtout ceux qui travaillent sous lui pour qui le mérite revient (logique). Il est colérique, sadique, mais se voulant pimpant.
Une des fées est revenue vite pour m'indiquer les détécteurs qu'elle a repéré. Elles ont dû utiliser de leur poudre pour duper deux personnes qui les ont repéré déjà.

"Et maintenant mesdames et messieurs... Le rideau de l'au-delà!"

Bon échec du côté de Fotafilis, pire que tout il devra attendre que sa transformation se dissipe pour se rendre subrepticement chez la femme aux cheveux lavande.

Tout est une question de timing... et le timing est résolu avec un peu (beaucoup) de chance.
Dès que je décide d'ingérer le flocon, je n'ai plus aucun doute de mon succès. Un "Oooh!" de la part du public, car un vent souffle du rideau... le présentateur, trop imprudent, répond à l'appel du vide et tombe dedans. Pouf, disparu. Il y a une agitation qui s'élève, qui distrait ; et j'en profite pour me diriger jusqu'à l'entrée du sous sol (sous l'illusion des fées, je ressemble à Mr. Salamander). "Dépêchez-vous d'appeller Bêta et Alpha, je vais récupérer la cage anti-magie." Dis-je sans regarder les gardes et continuant tout droit.

Quelle frustration que de ne rien pouvoir faire : pas de détection de magie, pas d'invisibilité, pas de téléportation avec en prime un grand corps maladroit et fragile comme une baie. Son seul outil sont de surveiller l'acheteuse et de prier pour que la pagaille que ne manquera pas de mettre l'amie des fées dans quelques minutes...

Tout droit, puis à gauche, les gardes me laissent passer, m'ouvrent la porte. Je finis par arriver à la chambre secrète où l'on garde tous les articles sans aucun soucis (merci à la chance).
Ce dont je m'attendais pas cependant... c'est à tous ces esclaves humains et elfes dans des cages trop serrés. "Hein ? Pourquoi vous ne m'avez pas parlé de ça ?"
Ce n'est pas notre problème pour aujourd'hui, on ne peut pas sauver tout le monde !
On doit sauver la fée d'abbord.
On ne voulait pas te déconcentrer de l'objectif, Layla !
"Ha...hahaha..." Je rigole nerveusement. "Vous êtes tous pareils, en effet..."
Je repère la fée. Je la libère déjà.

Une fée aide la victime à se téléporter en sûreté tandis que je reste avec les deux autres. Mon regard continue d'être attiré par deux articles en même temps, et je comprends enfin.
Je prends la corne, et me dirige vers la grande pierre qui permet de se téléporter. Faut se dépêcher.
"Je n'ai pas le temps, je vous laisse le trousseau de clef." Si j'ouvre aux esclaves avant que je parte, il risque d'y avoir chaos. Je les fixe : "Libérez-vous, et utilisez le portail pour vous téléporter d'ici. Pas d'hésitation. Vous savez ce qui vous attend si vous restez ici."
Il faut que je me grouille, je le sens. Je me téléporte à l'extérieur de l'enchère.

L'enchère se poursuit et les gardes débarquent dans l'entrepôt vide.
"INTRUS Personne ne sort !!!"
Et voilà, j'en étais sûr...

Les fées m'aident à me faire passer pour un goblin, tandis que je me faufille habilement dans les ruelles de l'ancienne ville. C'est la nuit, et ce n'est pas un endroit très propre...
Je sens que ma chance s'aménuise, je viens de tâcher tout le bas de ma cape en rentrant la bottine dans un creux boueux plus profond que ce que je pensais (mais je préfère ça qu'à pire).
Après avoir zigzagué partout, j'arrive dans une taverne à 30 minutes de l'endroit des enchères.
Il y a risque que je me fasse stalker magiquement mais je ne vois pas quoi faire d'autre pour l'instant.

Fotafilis est fouillé, interrogé et malmené jusqu'à la sortie. Heureusement, ils n'ont pas trouvé son sac-sans-fond (et ne demandez pas où il l'a caché, vous ne voulez pas savoir). Il est très contrarié car la corne a naturellement disparu, heureusement il a une info que personne n'a. Il se rend à la Guilde du Sceau Brisé demander à retrouver Layla.

Les fées sont retournées à leur enclave une fois l'urgence passée, mais je n'ai pas dormi de la nuit ! Apparement, l'ex-captive est reconnaissante. (Mais elle ne peut pas encore me le dire de vive voix).

Je ne cherche pas à contacter l'autre dragon-fée car j'imagine qu'il doit être suivi. Et lui seul connaît mon identité - pour cela que j'espère que le fait que je possède la corne le gardera discret...

Je me trouve à sourire nerveusement pourtant lorsque je me fais aborder par un elfe le lendemain à midi. "Layla ?"
J'hoche la tête avec hésitation. "La guilde du Sceau Brisé te sollicite."
Oh... ouf !..
Et je m'y rends.

C'est au Sceau Brisé qu'attend un Fotafilis ébouriffé (il n'a pas compris le concept de la brosse à cheveux).
"Bonjour madame Layla." dit "l'homme" en blanc (il n'a pas de chat angora).

Je suis un peu crispée. J'espère qu'il n'est pas suivi ! Comme une idiote, je me suis fait remarquer hier (en plus de révéler mon nom :( )... et s'il est sous enquête, on va sûrement faire le lien entre la trouble-fête masquée d'hier et cette Layla...
Je soupire, puis je m'approche pour m'asseoir en face de lui. "Vous n'avez pas bien dormi ?" Je lui souris, amusée par ses cheveux en pétard, que j'indique. "Ah mais... j'imagine que le concept des cheveux coiffés est trop humain pour vous."

Touché. Et vous n'imaginez pas combien il était ridicule recroquevillé pour faire la sieste.
"En effet. Je suis surpris de voir que vous n'avez pas quitté la ville."

"Oh je vais le faire..." L'elfe que la guilde a envoyé m'a trouvé juste avant que je ne m'eclipse d'ailleurs. Je me penche un peu plus sur mes avant bras vers lui. "Rassurez-moi, vous ne vous êtes pas fait suivre ?..."

Je grimace - oh non, donc il pourrait totalement se faire suivre. "Parfois, on relâche un suspect pour qu'il nous emmène droit au nid des criminels..."
Je grogne et laisse ma tête retomber entre mes épaules. Il faut que je m'éloigne vite, que je m'achète un parchemin de téléportation d'ailleurs...
Rah... j'aurai pas dû me montrer avec mon visage à découvert... même si je porte une capuche.
J'inspire grandement. Bon... tout se passera bien...
"...plus ou moins. J'ai votre article aussi. Mais déjà... quel est votre nom ? Et c'est quoi un marabout ?"

Je lève les yeux au plafond en réfléchissant. Hmm, je n'ai pas de quête où son aide est nécéssaire pour l'instant...
Je lui souris de nouveau, sereinement.
"Elle est à vous pour 30 pièces d'or et un objet fort utile de votre cru. "
Je n'ai pas assez de poches pour transporter 100 pièces d'or, alors...

"Je l'ai sur moi, mais..." J'hausse un sourcil. "Quelles sont les propriétées d'une boule luminescente ?"
Bon, on est dans un endroit privé, mais je sais qu'un véritable traqueur trouvera toujours sa proie peu importe comment je m'efface. Je la sors et la met sur la table, elle est recouverte dans un tissu de daim. "Ca ne sourit pas les dragon-fées ? Je viens de vous offrir un super prix d'ami quand-même !"

"Il s'agit d'une sphère lumineuse pendant dix minutes quand on la secoue. Sourire, c'est le geste pour paraître amical dont vous parlez, n'est-ce pas ? Non, les dragons-fées sont des dragons. Ils ne sourient pas, ils se contentent d'étirer les babines. Ce n'est pas la peine que j'apprenne ce geste, je ne compte plus jamais redevenir humain."
Et sans cette femme-humaine, Fil aurait trouvé un autre moyen d'obtenir la corne, une fois son corps de dragon-fée retrouvé.

Huh... j'peux toujours appeller les fées quand j'ai besoin de lumière...C'est vraiment le meilleur qu'il a à offrir ? Pour un guerisseur aussi riche que lui ? Ou est-ce qu'il profite de ma gentillesse ? Hmm... Pas très surprenant après.
"Ok..."
Bon, tant pis. J'hausse les épaules et soupire. "Pas même un sourire ? Je ne vous trouve pas aussi gentil que les fées le prétendent." J'hoche la tête, déçue par ce monde (c'est la faute des fées que j'ai eu certaines attentes aussi... d'habitude je n'en ai pas, et ne suis donc pas déçue). "Concluons cette affaire alors."