Pour obtenir l'objet de ses convoitises, il faut parfois porter un masque au sens littéral comme figuré. Fotafilis porte actuellement les deux cette nuit. Le marabout a entendu par les rumeurs que des objets rares et extrêmement précieux seraient vendu la prochaine nuit de nouvelle lune dans les catacombes du Nord de la ville. Des objets très précieux aux puissants effets curatifs entre autres comme... de la corne de Mak'gueufine aux propriétés légendaires.

Un tel objet se trouverait au milieu d'une enchère réservés aux humains et sûre pour eux, où es elfes, les orcs et les dragons seraient interdits. Le dragon-fée avait donc le choix d'attendre la fin des enchères et de retrouver à terme de recherche le possesseur et le lui subtiliser ou être "honnête" et l'acheter lui-même.

Il a assemblé l'argent, entreposé dans son sac sans fond. Le dernier problème à régler est son apparence, en espérant passer malgré les procédures de sécurité. Pourvu qu'ils n'aient pas pensé à tout comme une créature magique transformé par magie...

Fotafilis aura cette apparence pendant les prochaines vingt-quatre heures. Être humain ne doit pas être si difficile, il suffit juste de faire comme si ses ailes avaient été plaquées contre le dos.

"Une place, monsieur." dit Fotafilis avec sa voix très monocorde.
Que ma voix est étrange... elle est tellement plus profonde et grave...

Les fées ont insisté. L'une de leurs 'soeurs' est maintenue en captivité dans cette enchère. L'information m'était tombée dessus subitement - je suis trop fauchée pour demander de l'aide à la guilde (et c'est pas légal ce que je compte faire...),et pas l'temps de contacter un ami (Caïn ? Même si les fées m'ont assurées qu'elles pourraient le contacter si je le voulais -elles m'ont caché cette information avant !)

Je soupire alors que j'arrange le masque blanc sur mon nez. Je suis déjà à l'intérieur - l'illusion des fées avait été assez efficace pour que le videur croit que j'ai une carte d'invitation. Mauvaise sécurité ou piège?...

Fotafilis s'en est tiré en payant une somme rondelette qui représente pour lui deux semaines de dur labeur. Qu'est-ce que ce sera quand il devra payé le véritable objet ! Le voilà enfin à l'intérieur suffocant sous son masque blanc. Pourvu qu'il en commette pas d'impairs, que personne ne lui demande rien et surtout qu'il gagne l'enchère qu'il veut !
"Mesdames et messieurs... humains, voici le premier lot : un service à thé qui bouge tout seul." lance le présentateur.

Les fées m'accompagnent cachées sous ma capuche, mais ne semblent avoir activé aucun mécanisme de sécurité... même mon sceau n'a pas réagi (j'ai porté une grande cape qui cache tout au cas où). Quel genre d'enchère pour objets extrêmement précieux a une sécurité aussi mauvaise ? C'est louche !
L'une des fées m'indique avec excitation une personne au loin - grande, cheveux blancs ?
Quoi ? Un autre de vos crush, là ? Vous êtes à votre phase adolescente ou quoi ? Je grommelle, mais on m'assure que cette personne est comme eux.
Ha ? Un intrus en somme ? Je décide de l'observer de loin pour l'instant.

Fotafilis ne fait pas grand-chose à part rester droit comme un piquet ou un suricate. Il est très tendu le monsieur, à croire qu'il n'a jamais fait ça avant. Il porte d'ailleurs une robe blanche impeccable comme si elle n'avait jamais servi et qui confirme l'aspect guindé du personnage. Ses yeux bleu-clair croisent une fraction de seconde ceux de la barde. Il s'en détourne aussitôt, gêné par ce contact si direct.

Le truc blanc qu'il a porté attire le regard pour sûr, il ne se fond pas vraiment dans l'ombre.
En arrière plan, je sens le gars qui présente l'enchère lancer la première sur le service à thé qui bouge.
Hmm... si les fées disent qu'il est des nôtres... peut-être qu'il me reconnaitra ? Comme nous on l'a reconnu ?
Après le contact échangé, je décide de m'approcher de lui, jusqu'à me poster en face, avec un grand sourire en mode 'alors ? tu m'as reconnu ? tu m'as reconnu ?'

Un truc perturbant avec les humains : ils ont une vue très sensible aux mouvements sur les côtés. Fotafilis remarque donc l'approche de la femme-humaine.
Elle se dirige vers moi dans le but de me parler ou est-ce une coïncidence ? Est-ce que si je bouge, elle me suivra ? Mais je ne peux pas me cacher, je suis si grand maintenant et je suis incapable d'utiliser ma magie sous cette forme.
N'ayant pas d'idée, Fil reste immobile, imitant magnifiquement le piquet.

Mais pas de réaction de sa part - je sens mon sourire de fondre dans mon visage. Comme les fées ne m'ont pas vraiment donné assez d'information, je ne sais pas à quoi m'attendre de sa part exactement....
Ses yeux bleus ont l'air perturbé cependant - est-ce le masque qu'il porte qui lui donne un faux semblant de sécurité ? Tu dois pas jouer au poker souvent, mon vieux...
"Bonsoir, l'ami."
Je décide de continuer quand-même, reprenant à sourire sereinement. "Vous avez l'air anxieux."

Bon, bon, sociabilisation à enclencher.
"Bonjour madame, je vais bien, je vous remercie de votre sollicitude. Désirez-vous quelque chose ?" demande-t-il poli et très très anxieux.

Il a l'air très crispé, au point d'oublier l'heure de la nuit. "Ce que je désire sera probablement exposé un peu plus tard ce soir. Vous aussi ? Quel article vous intéresse ?" Je continue de sourire, en rapprochant mon visage pour parler à voix basse. "Vous pouvez me faire confiance, regardez, hop-" Je relève mon masque d'un doigt pour exposer mon visage rapidement avant de le remettre sur mon nez. "Vous avez eu le temps de voir à quel point j'ai un visage d'ange, n'est-ce pas ? Je ne vous inspire pas confiance?" Sourire sourire.

En arrière-plan, quelqu'un vient d'acheter le service à thé. Applaudissements.

Si Fotafilis fait confiance à une humaine "belle" selon des critères qu'il ne reconnaît pas : non.
"Oh, pour l'instant, je regarde comme ça. On verra si j'arrive à repartir avec quelque chose."
L'art de mentir sans vraiment mentir

Il ne te fait pas confiance malgré ta manière de l'aborder très agressive ! Quelle surprise. Bah, allez y et abordez-le vous-même, alors ! J'sais toujours pas ce que je suis supposée faire moi, parceque quelqu'un ne m'a pas donné toutes les infos (encore!).
Je fais la moue un peu, mais c'est pas un sujet joyeux ce que je compte aborder  ici. "Plus l'article a de la valeur, plus il sera retardé. Moi j'suis là pour la fée en captivité. Donc j'ai beaaaucoup de temps devant moi. Vous avez du temps devant vous ?" Je tente de nouveau avec un autre sourire.

Oh tiens. Je me demande pourquoi il a mordu cette fois ? Est-ce parceque j'ai mentionné une créature magique dans une enchère supposée pour objets précieux ?
"Je ne suis pas mage. Et libérer la fée est le but de ma présence ici." Ajoutai-je avec une voix plus basse vers la fin. Bien sûr, je n'ai pas les moyens, donc... je vais devoir me débrouiller. Je continue d'ailleurs à enregistrer l'architecture de l'endroit.
"Êtes vous mage ?"
"Et maintenant mesdames et messieurs, tout droit venu du desert Arath'na, cette lampe de génie vieille de 500 ans."

"Non, je suis marabout. Je vous souhaite de libérer cette fée. Avez-vous les ressources pour la libérer ou comptez-vous... semer la pagaille ?" demande Fil sur un ton plus bas.

Marabout, c'est quoi ?
Comme les fées lui font confiance, j'ai décidé de lui faire confiance. Mais je ne m'attendais pas à ce qu'il croit mon histoire aussi vite - surtout au vu de sa position défensive du début. "Je donne l'air de quelqu'un qui sème la pagaille, haha ?" Je demande en souriant, puis je l'attrape par le bras pour le tirer sur le côté dans un endroit avec plus d'angles morts. "J'ai les reccources." Je secoue un peu ma capuche, et les fées apparaissent de chaque côté, bien que restant cachées. "Je ne suis pas venue seule."

Pourquoi elle m'agripe comme ça ? Elle a des fées alors elle est sérieuse ?
"Elles vous donné de l'or des fées ?"
Un or connu pour disparaître une fois dans les poches.

"Non, elles me donnent leurs larmes." Je réponds avec un grand sourire carnassier, sourire carnassier badass qui est vite ruiné par une fée qui m'envoie de la poudre de fée sur le visage - ce qui me fait froncer le nez puis éternuer. Pff ! Et elles m'offrent même pas leurs souhaits !"Snif. Vous avez l'air de vous y connaître en fée, et leur idéologie de on n'a rien sans rien. Mais disons que celles ci sont... des amies."

"Ah, vous savez à quoi vous y attendre. C'est bien. Car il y en a une qui veut savoir si vous la trouvez belle. La rousse, là." La fée rousse rougit et gonfle les joues vers moi. Mouhahaha ! La vengeance est un plat qui se mange froid.
Je souffle légèrement, puis jette un coup d'oeil autour de moi. On a attiré le regard des gardes mais bon, les fées savent rester invisibles, et elles sont sous ma capuche...
"Alors ? Travailler ensemble vous interesse ?"

Les sourcils de Fotafilis se haussent, ce qui le fait presque sursauter (c'est sa première fois)'
"Pourquoi moi ?"
Pourquoi veut-elle travailler avec moi ? Dans quel but ? Parce que je connais un peu les fées ? Et pourquoi m'a-t-elle approché en premier lieu ? Les fées l'ont cafté ?

"Elles m'ont dit dit que vous êtes comme eux... Je ne suis pas sûre de ce que ça veut dire, mais dans tous les cas... je ne vois personne d'autre qui pourrait m'aider à faire quelque chose d'illégal ici." J'étire un sourire, puis mon expression se fige. Non ! Je porte ma main à ma bouche d'étonnement. "Ne me dites pas..." Je parle à vois plus bas en rapprochant ma tête. "Vous êtes une fée aussi ?!" C'est la première fois que je tombe sur une fée homme ! Oh j'veux trop voir à quoi il ressemble sous ce masque !
Je commence à l'observer sous toutes les coutures.

Fotafilis ne trouve rien de mieux que de se replier dans ce qu'il sait faire : rester inexpressif.
"Je n'ai nullement l'intention fe faire quelque chose de plus illégal que d'aller dans un marché noir..."
Ce qui n'est pas très légal. En parlant de cela, les gardes des lieux viennent vers eux.
"Oh, nous allons avoir des ennuis."

Oh bon, il a déjà fait un truc illégal, c'est un bon début... suffit de continuer le pavé de bonnes intentions.
Mais pas le temps d'argumenter avec lui, car je tourne la tête vers les "ennuis".
"Mais non, ils n'ont rien contre nous. Juste restez détendu." Parfois je me demande d'où je sors toute cette confiance. Je souris aux deux gardes masqués qui se posent devant nous.
"Bonsoir Monsieur. Madame. Vos invitations s'il vous plaît." Dit le plus blindé, je lui tire un grand sourire. "Bonsoir ! Bien sûr, attendez..."
Je fais semblant de chercher dans mes manches, puis je leur sors l'illusion du papier.
"...ça m'a l'air en ordre."

Comment fait-elle pour être si détendue ? se demande un Fotafilis désemparé.
Le marabout humain doit à son tour présenter le ticket, authentique lui.
"Qu'est que vous faite ensemble ? Z'êtes un drôle de couple." demande l'autre garde.