Rappel du premier message :



Caïn venait de recevoir un mission sous son identité de Conrad Stackborn. Une chasse au pirate, Cass lui avait adjoint un camarade de quête. Comme s'il en avait besoin. Mais en lisant la missive l'humain avait sourit tranquillement. Layla. La petite était membre de la guilde... destin. Quand tu nous tiens.

Conrad se tenait sur le port d'Isotier, dans sa tenue de marin. Devant lui le navire qu'il allait prendre pour chasser leur proie. Un navire magnifique, rapide, fait d'un équipage hors du commun. Une certaine aura irréelle émanait de Conrad, ses yeux semblaient habités d'une flamme intérieur puissante et dévorante.

Sur pont du navire une femme dans une tenue noire, courte, mais taillée pour le combat. Elle semblait regarder dans la direction de Conrad, cependant un bandeau blanc couvrait ses yeux. Comme si elle était aveugle.

Conrad:

Ni'oh, la femme sur le pont :

Je suis pas très concentrée sur ce qui arrive autour, mais assez pour comprendre que deux fées sont parties jouer avec Caly, mais que la troisième est restée sur mes cheveux. J'enroule nonchalement la mèche de cheveux où elle est assise et la tire - la fée glisse, puis en profite pour utiliser la mèche comme balançoir. "Haha." Je laisse échaper, amusée.
Oh.
"Elle me dit qu'elle gardera ton secret. Mais que ce ne sera pas gratuit." J'hausse un sourcil, mais elle ne veut rien me révéler d'autre. Puis je regarde vers Conrad. "Le prend pas personellement, elles ne font jamais rien de gratuit."

— Rien n'est jamais gratuit. confirma Conrad. Surtout pas sur ce navire.
Il se tâtait à demander l'aide des gardiennes pour faire souffler le vent plus fort. Mais il craignait d'offenser la déesse. Alors il s'abstient. Son regard se fixa sur la troisième fée... et son regard changea l'espace d'un instant. La nonchalance qui semblait habitait en permanence le capitaine, qu'il soit contrarié ou pas, disparu un instant. Elle fût remplacée pour un regard d'une profondeur seyant bien plus à un capitaine de navire. Mais rapidement l'insouciance revint prendre la place qui était la sienne.
— Tu manies bien ta dague ?

Je sors la dague et coupe avec soudainement la mèche de cheveux, faisant tomber la troisième fée - mais qui se rattrape vite avec ses ailes. "M'ouais, j'me débrouille ?"
Tu t'y attendais pas, hein ? Je dis à la fée avec un sourire supérieur, et elle met ses deux mains sur ses hanches d'un air contrarié. Puis je tourne mon regard de nouveau vers le capitaine. "Pourquoi ?"
Je remarque les deux autres fées jouer à chat autour de la cabine avec Caly.

— Pendant un abordage, tout le monde aborde. Du capitaine au plus jeune mousse en passant par les musiciens. expliqua Conrad. Ce n'est pas un problème ?
En théorie non, sinon Cass lui aurait pas envoyé la jeune femme.
Ou peut-être que ton arme la plus efficace au combat n'est pas une dague ? une question à laquelle son maitre d'abordage voudra sans doute une réponse. Mais l'orc n'était pas très sociable avec les nouveaux .... euphémisme.

"Ce ne sera pas un problème."
Mais pourquoi il parle soudainement d'abordage ? La fée me rappelle que plus qu'un problème d'abordage, il a surtout un problème de vent.
Je sais. J'suis pas aussi bourrée, hein. Mais j'ai pas spécialement envie de jouer. Et surtout, il le sait pas, donc... j'en profite pour flemmarder?
"Mon arme la plus efficace est ma langue. J'suis une barde après tout."

— J'espère qu'elle te protégera des sabres adverses alors. dit-il s'en plus s'inquiéter pour la petite. Elle devait certainement savoir ce qu'elle faisait. Ou Cass. C'était leur problème. Le sien était le vent et rattraper le Pourfendeur et son capitaine.

Ni'oh, tu as l'air fatigué, tu devrais aller te reposer. Prier la déesse était parfois pesant, enfin pour une mystique en tout cas.

— Je vais bien. répondit la dîtes mystique qui n'était pas pressée de quitter le côté de son capitaine. Après tout il était rarement à bord.

Je m'appuie contre le bureau pour me redresser et m'éttirer. Bon, il est temps d'aller tester ce fameux pied marin. "Merci pour les verres, cap'tain."
Je tends la main, et les fées finissent par retourner pour prendre leur dû de magie. Mes tatoo se rallument, fait étrange dernièrement, les runes apparaissent sur mon visage désormais. Déjà que c'était pas discret avant... j'vois pas comment me cacher de ça.
"J'ai bien retenu que rien n'était gratuit sur ce navire." Je lui fais un p'tit sourire avant de me diriger vers la sortie.
Mais parfois l'on reçoit pas notre dû immédiatement.

Conrad sourit. La petite était rapide à la comprenette. Il aimait ça.
— Les gars vont être sage avec la petite sirène ? questionna-t-il ensuite Ni'oh.
— Très sage. répondit-elle. J'ai été limpide avec Karsh.
Conrad hocha la tête. Personne ne tenait tête à Karsh, personne de censé.

Sur le pont la petite peu constater que la terre ferme était déjà loin. Mais toujours visible. Le vent restait nonchalant, comme le capitaine. Les hommes tournèrent tous leurs yeux affamés vers la jeune femme. Jusqu'à ce qu'une ombre vienne cacher le soleil de cette dernière. Une ombre gigantesque.

Une ombre. Je tourne la tête, puis la relève vers la montagne derrière moi. J'élargis mon sourire. "Wooow. Comment tu savais que j'aimais pas le soleil ?" Je lui tourne autour pour le regarder sous toutes les coutures. Alors ça c'est un spécimène !

— Les faces de craies tachetées aiment pas le soleil. répondit-il comme si la réponse était évidente. Une hache d'abordage à double lame dépassait de son dos. Visiblement le gars n'était pas un spécialiste des cordages ni de la grimpette dans les voiles comme d'autres qu'elle voyait s'activer actuellement.

Dans la cabine Ni-oh questionnait le capitaine sur la petite sirène.
— Vous avez l'air de l'apprécier la musicienne. fit-elle remarquer.
— En effet. Mais c'est... compliqué.

— Je te rappelle que ta petite mystique est amoureuse de toi. signala la dragonne.

"Comment ça faces de craies ?!" Je lui révèle mon bras TANNÉ en relevant la manche. "C'est pas blanc comme la craie ça." Puis je lui souris. "Mais tu m'as protégé de mon ennemi juré, alors j'te pardonne. J't'aime bien." Je t'ente de l'attraper par n'importe le quel de ce qu'il porte pour le tirer après moi - s'il accèpte de se faire tirer. "Viens, je vais te montrer un truc."

L'orc regarda la peau vaguement tannée de la jeune femme, et ensuite le cuir qui lui sert de peau. Mais il ne fit pas de remarque. C'est une face de craie, qu'elle le veuille ou non. Il se laissa trainer, son rôle était de toute façon simple. L'invité du cap'taine ne devait pas rencontrer le moindre problème avec les hommes ou les femmes d'équipage.

— C'est vrai. se rappela Caïn en regardant la petite mystique.
— Je n'aime pas quand votre flamme disparait. signala la mystique. Elle n'avait jamais compris comment c'était possible. Ca ne devrait pas arriver. Mais le capitaine semblait être deux personnes à la fois.

J'emmène mon nouvel ami avec moi, admirant l'océan, me trouvant enfin au milieu du bleu que j'ai regardé de loin depuis si longtemps.
"Au fait, moi c'est Layla."
Je l'emmène jusqu'à la poupe. Là, je monte sur le rebord et me redresse de tout mon soul. "Et j'te dédicace cette chanson."
Je lui fais un clin d'oeil, puis je regarde derrière moi, le vent souffle timidement. Je prends mon luth, et mes féees - qui n'étaient pas rentrées depuis, elles étaient juste restées invisibles à l'oeil de la plupart.
Je commence à tambouriner contre le bois de mon luth, et bientôt, d'autres instruments et d'autres voix (invisibles) se joignent à la mienne.
Le vent aussi.

HRP:

— Karsh. se présenta l'orc en se posant contre le bastingage. L'invité prit son luth, pas son instrument préféré, et commença à jouer. Rapidement l'orc se retrouva complètement happé dans le flot de paroles et de notes lancé par la jeune femme. D'autres membres d'équipages perdirent aussi leur concentration l'espace d'un instant. Le vent commence à souffler avec plus de force.

Dans la cabine le grand gaillard vint poser sa main sur l'épaule de sa mystique. Rassurant, il lui dédicace son sourire de capitaine. Puis percevant la musique et le changement dans l'atmosphère il ouvrit la porte de la cabine. — une petite sorcière ?

Parfois, quand je joue avec assez d'exaltation, le vent continue de souffler même après que les fées et les cordes cessent de vibrer. Ca doit être un phénomène trop compliqué à expliquer. Ou alors c'est les fées ? Ou alors c'est de la magie ? M'ouais, pourquoi pas. La magie existe partout, non ? Pourquoi pas en moi aussi ?!
Je ne perds pas le souffle même en me déplaçant, le vent m'aide à rester en équilibre alors que je saute sur le rebord.
Lorsque l'illusion de l'orchestre finit par se taire, mes tatoos brillent un moment avec les fées asspirant ma magie. Ouais... le vent ne s'est pas encore arrêté !
Je souris.

Ni'oh se mordit la lèvre inférieure, mais ne dit rien. Silencieuse le plus souvent, elle servait son sauveur, même si parfois il était plus aveugle qu'elle même.

Conrad avait écouter la performance de la petite et c'est avec satisfaction qu'il constata que le vent souffler désormais plus fort et puissant. Intérieurement il remercia la Dame. Au moins pour ne pas s'opposer au pouvoir d'une petite mortelle. Au mieux pour avoir écouter la mortelle en question sans qu'elle soit une mystique.

Le grand orc lance un regard aux autres membres de l'équipage lorsque Layla en a terminé. Etrangement tout le monde se remet rapidement au travail.

Je me laisse m'asseoir sur le rebord rapidement - comme le vent ne souffle plus pour me garder en équilibre. Ah, ça fait du bien quand ça fouette aussi fort le visage. Je regarde autour de moi, puis mon regard se pose vers Karsh. "C'est pas moi, ça, par contre !" Je lui précise en indiquant le vent du doigt (aussi vaguement que l'on puisse indiquer le vent).

— Calypso doit aimer le son de ta voix. commenta le grand orc. Il ne voyait pas d'autre explication. Sauf si elle mentait, mais ce n'était pas son problème. Son problème était l'équipage et ses façons de faire parfois un peu rudes. C'était pas des mauvais bougres, le capitaine ne l'autoriserait pas. Mais c'était loin d'être des enfants de cœur et un navire pirate n'avait pas une discipline aussi stricte que les navires militaires.

— La dame est heureuse que la Liberté ait gagné une voix aussi claire. Même si ce n'est que temporaire. annonça la petite mystique qui les avait rejoint. Sa parole semblait d'or dans le domaine.

Je souris largement, contente que la montagne ait apprécié la performance. Aucun doute, il a un coeur palpitant sous ce gros tas de muscles et de graisses !
Puis je pose mon regard sur Ni'oh qui nous rejoint. C'est bien la seconde du capitaine, non ? "Et toi ? Aussi ?" Je lui demande en souriant avec anticipation. Je ne sais pas qui est cette Dame, probablement un esprit.

— Nous ferons un duo la prochaine fois. répondit la jeune aveugle. Je joue du violon. Ca me changera de jouer avec le vieil homme.
Elle était un brin agacée par le capitaine, dans ces cas là il devenait le vieil homme. C'était aussi un signe pour les membres d'équipage de ne pas embêter la petite mystique.
— Bonne idée ça ! s'exclame l'orc. Les pirates aimaient les chants, la musique et faire la fête. Même le maître d'abordage... surtout lui en fait.

Le vieil homme ? Elle parle pas du capitaine, si ? J'ai pas vu tous les membres de l'équipage donc... "Oh, j'ai hâte ! ça me manque de jouer avec des vrais humains." Je continue de sourire. Ca n'a pas du tout le même feeling. La différence entre une illusion et la réalité en somme. L'illusion a un côté trop parfait qui ne m'interesse pas - aucun imprévu, donc aucun soubresaut du coeur.

— Le capitaine ne peut pas jouer à bord. Il ne connait que le piano, et c'est trop encombrant pour sa cabine. expliqua Ni'oh. Mais à terre nous pourrions faire un trio.

L'orc semblait apprécier l'idée alors qu'un sourire naissait sur son visage dur et couturé de cicatrice.
— On devrait adopter la petite. proposa-t-il alors.

— Non. dit la voix grave et puissante du capitaine dans le dos de l'orc. Les papillons volent d'une fleur à l'autre. Notre sirène est un papillon et nous ne sommes qu'une fleur.

Je sursaute un peu à la voix puissante à laquelle je m'attendais pas. J'imagine que je n'y suis pas habituée.
La dernière fois que je m'étais fait traiter de papillon, on m'a menacé de brûler mes ailes.... puis on m'a mordu. Je suis ravie qu'on veulle de moi ici, même si je ne comprends pas aussi. Le capitaine leur a demandé d'être extra-gentils avec moi ? "Puis, elle ne m'a jamais vraiment appelé." Je rajoute en indiquant du pouce la mer derrière moi. "

— Pas encore. dit simplement le capitaine. Ce soir on fêtera quand même le vent et notre papillon.

Dans les cordages des exclamations de joie se firent entendre. Et la rumeur se répandit rapidement sur le navire. Fête égal rhum. Hors l'alcool est interdit sur le navire au delà du verre journalier. Même si tout le monde sait que le capitaine boit souvent au delà du raisonnable. Personne ne lui ne tient rigueur. A part sans doute la mystique, mais c'est pour d'autres raisons.

Je me joins aux exclamations de joie en levant les bras au ciel - et me rattrape sitôt avant de tomber pardessus bord. Pfiou. "Héhé... oh..."
J'indique ce que je viens de remarquer : des nuages sombres, plus loin. "Ça aussi c'est pas moi." Je réitère.