Caïn venait de recevoir un mission sous son identité de Conrad Stackborn. Une chasse au pirate, Cass lui avait adjoint un camarade de quête. Comme s'il en avait besoin. Mais en lisant la missive l'humain avait sourit tranquillement. Layla. La petite était membre de la guilde... destin. Quand tu nous tiens.

Conrad se tenait sur le port d'Isotier, dans sa tenue de marin. Devant lui le navire qu'il allait prendre pour chasser leur proie. Un navire magnifique, rapide, fait d'un équipage hors du commun. Une certaine aura irréelle émanait de Conrad, ses yeux semblaient habités d'une flamme intérieur puissante et dévorante.

Sur pont du navire une femme dans une tenue noire, courte, mais taillée pour le combat. Elle semblait regarder dans la direction de Conrad, cependant un bandeau blanc couvrait ses yeux. Comme si elle était aveugle.

Conrad:

Ni'oh, la femme sur le pont :

J'aurai pas dû insister pour la mission. J'vais me ridiculiser à coup sûr. Et Cass va trop jubiler d'avoir raison.
Il a pas tord, j'devrai m'en tenir à mon domaine de prédilection... j'inspire un bon grand bol d'air salé.
Isotier. Comme on se retrouve.
Ok, j'ai aucune idée où j'ai rangé mon optimisme, mais je finirai bien par le retrouver...
Je relève la tête pour admirer mon premier navire. Liberté... son nom. Et pas loin, sur le pont, un homme assez imposant pour attirer le regard. Probablement le gars dont a parlé Cass ?
Je glisse mon sac sur mon épaule et m'approche. Je dois lever la tête vers lui. "Conrad, je présume ?"

L'homme se tourne vers la petite voix et plonge son regard de feu dans celui de la jeune femme.
— Layla, je présume ? répondit-il par une question. Il dévisage la femme et la jauge de son regard ardent. Mais il ne fit pas la fine bouche, après tout Cass avait donné ses ordres et il devait les exécuter... hahaha. La bonne blague. Il sourit de toutes ses dents, comme s'il était du genre à obéir. Déjà monté sur un navire. Un vrai ?

Intimidant. Deux fois plus que la normal dans mon état. Qu'est-ce que je fous là...
"Non."
J'devrai arrêter de trainer avec Cass, il insiste tellement sur ce que je peux pas faire qu'il a fini par m'en convaincre. Ouais, c'est de sa faute tout ça...
Allez, peut être que mon optimisme est sur Libérté.

Le grand bonhomme claqua le dos de la petite avec passion et s'esclaffe.
— Parfait ! Il faut un début à tout. s'exclama-t-il en mettant sa grande paluche sur l'épaule de la petite pour la guider dans la direction du navire. Le petit bonhomme t'a expliqué la mission ? Ils s'approchaient rapidement de la passerelle d'embarquement, visiblement on attendait plus qu'elle. La femme qui ne ressemblait pas du tout à une sentinelle semblait les suivre du regard. Une expression neutre sur le visage. Â côté d'elle un homme à la mine patibulaire surgit et regarda Conrad et son invité.

J'ai bien failli me manger le pont avec sa claque au dos.
Il y a un début à tout mais il y a des trucs que je devrai pas débuter... non en fait, c'est pas la faute à Cass, c'est la faute à la vampire là. Ouais, c'est de sa faute à elle ! J'ai dû perdre mon optimisme autour de là... j'crois...
Je regarde les nouvelles têtes sans vraiment trop les enregistrer. "Les grandes lignes seulement." Ce qui est étrange en soi, vu qu'il aime insister que les membres aient tous les infos . "Chasse aux pirates."
Je me rappelle un truc, et je souris légèrement. "J'ai jamais monté de navire, mais j'ai déjà piraté une pirate."

— Excellent, c'est qu'on va faire nous aussi. Il avait un grand sourire franc, terriblement charismatique et un brin inquiétant qui lui traversait le visage. Ils grimpèrent sur la passerelle et atteignirent le pont de la Liberté.

— Cap'tain. salua respectueusement la femme qui attendait patiemment depuis tout à l'heure. Plaisir de vous avoir de nouveau avec nous.

— Mon plaisir de voguer avec toi Ni'oh. Je te présente Layla, faut en prendre soin. annonça le capitaine.

— Elle a déjà des anges gardiennes. signifia l'étrange jeune femme.

Conrad haussa les épaules.

Ah oui, c'est vrai ! J'ai des anges gardiennes au cas où... Je les ai oublié pour le coup. J'devrai un peu moins stresser, non ?
Woh, mon premier pas vers la Liberté. Hah, j'rigole, t'arrives trop tard, Conrad. Comme un peu tout le monde.
...Non en fait, tu sais quoi ? Tout ça c'est la faute à Caïn. Ouais... absolument de sa faute.
"J'imagine même pas ce que tu pourrais voir si t'enlvais ton bandeau alors."
J'sais pas si j'ai le pied marin ou non, mais j'ai pris des trucs avec moi au cas où.

La jeune femme ne répondit pas. Elle n'ôtait jamais son bandeau. Jamais devant d'autres personnes.

— Matelots ! Il est temps de mettre les voiles ! annonça le grand gaillard. Autour de lui les hommes s'agitèrent soudainement pour libérer le navire de ses amarres. L'équipage n'avait rien de rassurant, pas d'uniforme, tous avec des visages couturés de cicatrices. Pas une seule personne habillé comme un officielle.

Vient avec moi, pirate en herbe. ordonna le capitaine en se dirigeant vers sa cabine. Autour de lui les membres d'équipages semblaient soudainement moins intimidant. Ils sont pas méchants.

"Ils m'font pas peur. Mais toi si. Un peu." Je lui répondis sincèrement en le suivant, en profitant pour regarder autour de moi aussi.
J'suis dans un bateau pirate, non ? Conrad est un reconverti ? Nan, j'en doute... Un pirate qui chasse un autre pirate... mais où va le monde !

— Il faut pas avoir de peur de moi. Je respecte un Code. expliqua l'homme en ouvrant la porte de sa cabine. La seule cabine officielle du navire, bien qu'une autre ait été construite pour Ni'oh. C'est une seule pièce, salon, bureau et lit. Au fond de la pièce une fenêtre qui donne sur l'Océan derrière le navire. La Liberté commence à bouger d'ailleurs. Je ne suis pas un Sanguinaire. Cependant je ne compte faire de quartier avec le Pourfendeur.

Il contourna son bureau et sortit une flasque et trois verres. Il s'empressa de les remplir avant d'en tendre un à la petite. Puis il ouvrit la fenêtre. L'air marin s'engouffra.

Sangui-quoi ? Pourquoi j'ai l'impression qu'il a dit ça avec une majuscule au début du mot ?
Lorsqu'il me tendit le verre, je souris légèrement. Ah, enfin, il parle des mots que je comprends !
Je le vide d'un coup et grimace tout de suite après. Ewwh.
J'inspire de nouveau l'air marin, puis me laisse tomber sur une chaise proche du bureau, ayant gardé le sourire cette fois. "C'est personnel ? Le pourfendeur."

Le rhum était bon. Il vida son verre d'un trait et versa le troisième verre par la fenêtre, directement dans l'océan. Il avait fermé les yeux et murmura une petite prière en direction de Calypso. Un ange passa, puis son attention se fixa à nouveau sur la petite.
— C'est une bonne descente. constata-t-il satisfait. Oui et non. Je ne le connais pas personnellement. Mais je prends de manière très personnelle les agissement de ces détrousseurs des mers. Il n'employa pas le mot pirate. Des criminels Sanguinaire.

C'est moi ou je viens de trinquer avec l'océan ?
Trop bien.
Sinon, il devrait voir ma vraie descente. Ha-ha. "Car ils ne respectent pas le Code ?" Je continue en regardant les babioles qui se trouvent sur son bureau. Je me sens plus légère - probablement grâce au rhum.

Un bureau de pirate. Avec des bibelots piqués à droite et à gauche. — Bien vu. Il toujours eut l'oeil le Cass. complimenta le grand gaillard.

L'instant d'après une créature emplumée s'engouffra par la fenêtre et vint se jeter sur le pirate. Pour... le papouiller. Oui ... oui.. je suis là. râla le pirate qui venait subitement de perdre plusieurs points sur l'échelle de la dangerosité intimidante. Après une séance de câlin avec la créature cette dernière libèra finalement le capitaine et porta son attention sur la petite femme. Elle garda une distance de sécurité.

Caly:

Je cligne des yeux à la créature qui s'engoufre du hublot. C'est la première fois que j'en vois une pareille. Pas même dans les livres.
Huh.
Je cale mon menton contre ma main, penchant un peu la tête sur le côté. "Elle a un p'tit nom ?" Elle, Il, que sais-je. Les voir se papouiller me fait doucement sourire.

— Caly. répondit sobrement le pirate avant de se verser un autre verre. Pourquoi une guilde d'aventurier ? Tu ressemble plus à.... une barde. dit-il finalement en posant finalement ses fesses sur le grand fauteuil derrière son bureau.

Caly ? Comme Calypso ?
Je fronce un peu les sourcils à sa question. "Car une barde n'a pas sa place dans une guilde d'aventuriers selon toi ?" Il n'a pas besoin d'appuyer là où ça fait mal aussi directement :(

— Je sais pas. Mais en tout cas elle a totalement sa place sur mon navire. On aime la musique, on aime chanter, et on aime les jolies femmes. Si en plus tu manies bien ta lame... on t'adopte. annonça l'homme en sirotant son rhum. Pendant ce temps là, le navire avait pris le large et sortait désormais du port. Caly tourner doucement autour de la nouvelle venue. Une autre femelle dans la cabine du capitaine... tss ..tss

C'est cela oui... c'est quoi son angle, à lui ? Pourquoi il me dit ça ?
Je me redresse un peu sur mes coudes lorsque la créature commence à me tourner autour.
J'inspire l'air marin en me retenant de soupirer. "T'as pas besoin d'une sirène sur ton navire, crois-moi." Je soupire finnalement en passant ma main contre mes cheveux d'un air dramatique - victime de ma beauté que je suis.
"Je mérite pas un second verre ?" Demandai-je en indiquant le siens du menton.

Il se lèva et resservit la petite. Puis il approcha son visage tout proche de celui de la petite femme. — Ne me dit pas ce dont j'ai besoin ou pas sur mon navire. dit-il d'un ton aimable. Mais seul le ton était aimable. Dans ses yeux une flamme intense, refusant de se laisser dicter quoique ce soit, enflammait ses pupilles.

La porte s'ouvre et la femme au bandeau entra. Son nez se plissa alors qu'elle détecta l'odeur du rhum. Conrad remballa sa flasque assez rapidement d'un geste expert. Notre musicienne avait soif. expliqua-t-il d'une voix enjoleuse. La femme habillé de noir, une épée à la ceinture, ne semblait pas dupe une seconde.

Glup. Ok, cap'tain. Comme tu dis, cap'tain.
Mais j'suis pas votre musicienne, t'as pas vraiment de mot sur ça.
Enfin, je me garde cette reflexion, pas envie de passer pour une barde antipathique.
Bref, j'ai besoin de rhum, je crois. J'ai pas encore retrouvé le nord.
Je vide mon verre de nouveau, sentant mon dos s'arquer un peu plus à fur et à mesure jusqu'à se caler contre la chaise doucement. Héhé. Voilààà, ça, ça va m'aider à retrouver le nord. Puis à retrouver mon optimisme. P'tetre.
Pff, j'en étais où déjà ? C'était la faute à qui ?... Ah, Caïn. BIEN SÛR.
J'étire un sourire rendu innocent par l'effet de l'alcool. "Et l'océan aussi."

— Pas l'océan. La Dame. la reprit la femme au bandeau.

— Les vents seront avec nous ? questionna le capitaine. La femme haussa les épaules. Elle est capricieuse, tu le sais.

Le capitaine se renfrogne, il aurait aimer en terminer rapidement avec cette affaire. Avant que le Pourfendeur s'en prenne a quelqu'un d'autre. Il détestait que l'on ternisse l'image des pirates. Certes il n'était pas un saint, loin de là. Mais il suivait un Code.

— C'est quoi cette histoire de gardiennes ?
— Pas mon rôle d'en parler.

Conrad reporta donc son regard sur Layla. Ni'oh resterait intraitable.

Je regarde la dame au bandeau en plissant les yeux. Qu'est-ce qu'elle sait d'autre sur moi ?
Puis, posant le verre sur le bureau, je frôle mes trois piercings discrètement dans un seul mouvement, alors que je passe une mèche derrière mon oreille. Les trois fées apparaissent.
Elles virvoltent autour puis se posent sur mes cheveux. Je tends la tête sur le côté pour capturer mon reflet sur l'une des armoires à glace. Jolii.
Attends, y a d'autres gens là. Je me racle la gorge. "Elle parle d'elles, sûrement."
Et si j'ai d'autres anges gardiennes que j'ignore, qu'elles se manifestent maintenant ou se taisent à jamais.

Conrad regarda les petites fées. Un oeil intéressé un instant, avant de décider qu'elles étaient trop... pures. Caly par contre se rapprocha super curieuse et visiblement avec l'envie de jouer avec les petites créatures. Elle était totalement excitée et sautillait sur place en espérant que les fées viendraient s'amuser avec elle. Conrad ne dit rien, et Ni-oh regarda la créature avec un sourire presque maternelle sur son visage. Elle était belle quand elle souriait.