Rappel du premier message :



Il ne fallait pas se mentir, en dehors de la ville et ses vapeurs, il faisait frisquet. Le genre de petit vent froid campagnard fort peu agréable en début d'année mais Ineska pourrait toujours prétexter avoir attrapé un vilain rhume lors de sa galopade avec Perle. En tant que cavalière bien entendu, pas compagne équine. Courir la crinière au vent, à marteler le sol de ses sabots et se sentir entière et puissante à l'image de ces machines de cuivre et d'étain lui faisait un bien fou. Et qu'on ne lui sorte pas des idioties de communion avec son Moi animal, il suffisait de voir un cheval vous foncer dessus en plein galop pour comprendre. Sauf que le cheval, c'était elle.

Enfin, présentement, elle était plutôt une humaine frigorifiée à nettoyer la sueur de son corps pâle dans le cours d'eau, sa jument gardant sa robe au chaud (elle l'avait posée sur elle, Perle n'était pas assez délicate pour ne pas l'abîmer en se couchant dessus). Elle gardait ses dessous mais mon Dieu qu'il faisait froid !

Anatoli, c'était rendu compte de son erreur, il ne pensait pas comparer une femme et un animal… Il rit légèrement en étant gêné… - Désolé pour ma maladresse, je ne voulais pas comparer une femme à un animal… C’est irrespectueux et ce n’était pas mon intention... Il avait vu la soupe arrivée avant de la prendre en commençant à boire. - Désolé... Il resta silencieux un moment.

"J'espère pour vous que si vous que votre future sera patiente et très amoureuse." (Traduction de Stan : "Bonne chance mon gars !") "Je gage également que vous souhaitez plus qu'un peu de compagnie, n'est-ce pas ? Que recherchez-vous chez une femme ?" Peu d'humeur, le serveur eut comme commande un thé sans précision aucune. Pauvre hère...

Il c'était fait petit en s’excusant, mais la femme était énervée… Il leva les yeux pour la fixer en écoutant son discours, il cherchait une femme pour vivre une histoire d’amour, fonder un foyer, vivre de bon moment… Cela sera différent d’un animal... - Je cherche l’amour, je voudrais fonder un foyer, je suis du genre à croire qu'il faut être bienveillant avec sa moitié. Sinon qu'est-ce que vous cherchez dans une relation amoureuse ?  Il allait faire attention à ses mots, car cette femme est clairement une furie...

Et il n'avait encore rien vu ! Ineska prenait grandement sur elle pour éviter tout esclandre loin de la ville. "La bienveillance est un début... j'imagine" fit-elle mi-figue, mi-raisin. Sa boisson arriva dans un temps record avec un soin tout particulier pour le choix de la porcelaine (mais limité, nous n'étions pas dans un salon de Saint-Pétersbourg tout de même), qu'elle accepta avec des remerciements plus légers. "Personnellement ? Sa non-existence."

Il buvait doucement sa soupe, en écoutant la jeune femme qui était irritante… Anatoli posa le bol avant d’essuyer sa bouche. - Vous vous emportez énormément, chacun est libre de pensé ce qui veut non ? Il croisa ses deux pieds avant de poser ses deux mains sur son menton en souriant. - Donc vous êtes contre les relations amoureuses, c’est d’une tristesse... Il sentait une agressivité de la femme en étant prêt à se défendre au cas...

Elle eut un rire. Pas le genre mesquin ou hypocrite mais celui qui suit généralement une bonne plaisanterie. "Bien sûr, nous sommes tous libres, qui aurait l'audace de prétendre le contraire ?" Clairement elle. "Je n'aurais rien contre une relation amoureuse si j'étais effectivement libre de choisir mon époux. J'ignore ce qu'il en est pour vous, mais me concernant, l'amour dans un mariage est un conte de petite fille." Etait-elle allée trop loin ? Anatoli ne semblait pas naviguer dans la haute société, le choses étaient sûrement différentes dans son... ses... enfin chez lui. "Excusez mon emportement, je vous prie."

On est libre dans nos pensés, mais pas forcément la population, car on doit faire attention à nos avis… Il la regarda en souriant, avant d’être d’accord que l’amour dans les livres ce n’est clairement pas la réalité... - Je trouve ça triste de ne pas choisir son propre mari, après chacun ses coutumes et je les respect. Il savait que la haute société agissait d’une autre façon, quand la jeune femme s’excusa en souriant. - Veuillez m’excuser aussi pour ma maladresse, mais vous faite quoi dans la vie ?

"Excuses acceptées", autant pour partir d'un meilleur pied (uhm !) que pour terminer cette journée sur une note pas trop maussade. "Vous n'aimez pas les questions sans réponses, je me trompe ? Si vous me demandez mon métier, vous feriez chou blanc : je n'en ai pas. Ma vie se jongle entre les soirées futiles mais obligatoires, l'équitation, la messe et les visites de mes instructeurs." C'était tout de même plus subtil qu'un "je ne fais rien de réellement productif de mes journées", non ?

C’est vrai que le jeune homme avait répété son interrogation, car il y avait une coupure. Il continu de boire sa soupe en la finissant avant de reposer le bol. - C’est vrai que je suis de nature curieux, mais si ça vous dérange n’hésité pas à le dire.   Il appela le serveur pour avoir du thé avant de poser son regard sur la jeune demoiselle. - Je comprends, la messe est obligatoire, sinon j’aime faire du sport, après je pratique plus du tir à l’arc, je trouve intéressant l’équitation. Vous avez participé à des tournois ? Il trouvait que la situation c’est calmer.

Inessa apprécia la tournure de la conversation, plus... neutre. "Perle est encore trop jeune pour des compétitions et je ne compte pas concourir avec un autre cheval. Quel emploi avez-vous donc pour pratiquer le tir l'arc ? Chasseur ?"

Il hocha la tête - Je comprends, très bien Donc la jeune demoiselle voulait avoir des informations sur lui, il souriait. - Mon travail n’a rien avoir avec le sport que je pratique. Sinon je suis inspecteur de police. Sinon quand j’aurais aimé participer à des compétitions, mais je n’ai pas trop le temps avec mon travail. Il bossait beaucoup, mais le jeune homme aimait bien enquêté, c’était vraiment une bonne chose. Il avait eu son thé en buvant doucement en regardant la jeune demoiselle.

Venait-elle de passer ses nerfs sur un agent de l'ordre ? Apparemment. En était-elle inquiète ? Pas plus que ça. (Un "tu devrais !" avec la voix affolée de sa cousine lui vint en pensée.) "Inespecteur à la capitale, j'imagine. J'ignore si le sujet fâche -mais elle s'en doutait très bien- mais quelles affaires résolvez-vous ? Pour la Milice je vois, mais dans la police ?"

Il continua de boire son thé, avant d’entendre la milice… Il ne travail pas pour ces fouineurs, sauf s’il faut résoudre un crime… - Je suis inspecteur de police, donc j’enquête sur les crimes et je trouve les preuves pour arrêté les criminelles… Sinon je ne travail pas pour la milice qui aime fouiner partout... Il y a une différence entre ces deux fonctions pour être claire. Il n’avait rien contre les zootropes, il aimait simplement rendre justice. - Je voudrais bien savoir ce que vous faite pendant les soirées ennuyantes ?

Hé hé, retour de politesse mon bon monsieur. Personne n'aime réellement la Milice et encore moins la police, Stas le lui avait dit. "Oh ! Je l'ignorais, pardonnez-moi." Sans le sourire amusé, ça passerait mieux Ineska... "Les soirées ? Rien de sensationnel. Les seuls crimes que je rencontre sont des goûts vestimentaires douteux et mais j'ai mes propres enquêtes à mener figurez-vous ; on appelle ça des potins dans le milieu."

- Vous êtes pardonné. Disait-il en souriant, il se demanda si c’était intelligent d’avoir parlé de son travail, il pouvait rencontrer des ennemis qui n’aimaient pas la police... Il rigola par rapport au potin, c’était dans tous les milieux ce genre de chose. - Après je n’aime pas trop les potins, mais parfois ça casse une enquête… Je pense que je m’ennuierai dans vos soirées, j’ai l’impression que vous êtes différentes, pourquoi vous vous infligé ce genre de soirée ?

"Et bien... je m'y ennuie" clarifia la blonde. "Mais ne pas m'y rendre entraînerait des rumeurs infondées et je déteste que l'on parle de moi dans mon dos pour des choses que je n'ai pas faites. D'où mes sorties à cheval, il faut bien respirer de temps à autre un air dénué du poison de ces vipères."

D’accord la jeune femme n’aimait pas trop les potins, après il était du genre à ne pas faire attention à ce genre de personne. - Je trouve que c’est horrible de casser du sucre sur des personnes, où de calomnier… Vous avez raison de faire ce genre de balade pour vous décompresser. Il finissait de boire son thé. - Si je ne voulais pas punir les criminelles, j’aurais aimé être un agriculteur en étant loin de Moscou, c’est pour ça que je viens ici pour décompresser. Il y a aussi des personnes qui mérite des baffes.

Elle réussit à se mordre la langue et éviter un "il aurait fallu être de la Milice pour les distribuer" qui n'aurait pas plus à l'inspecteur. "Vous pouvez tout aussi bien garder votre métier dans une ville plus modeste... et moins calomnieuse. Surtout si vous n'êtes pas marié." Comme si l'avis d'une épouse l'aurait retenue... Non non non ! Anatoli semble être une personne simple, on garde son acidité pour soi. "Qu'est-ce qui vous en empêche ?"

La jeune femme avait marqué un point, mais il avait essayé d’être muté, mais c’est compliqué… - Le problème, c'est que le métier dans la police on nous impose le lieu d’affectation et pour la mutation la liste d’attente est très long, après j’ai aussi ma famille qui est à Moscou et j’aime rester auprès d’eux.
Il trouvait que la ville était intéressante, les affaires sont tellement improbables. - Sinon qui pourra faire un petit ménage dans les rues.

"Si votre famille est sur place, je comprends.... vous êtes né à Moscou ?" demanda-t-elle subitement, plus pour faire la conversation que par réelle curiosité.

Il était surpris de la question de la jeune demoiselle. - Oui je suis né à Moscou et vous ? Sinon vous pensez quoi de la situation actuelle ?
Il voulait apprendre encore plus sur la jeune demoiselle.

"Également, je ne suis guère allée dans d'autres villes, il y a tant à faire à la capitale." Son thé était presque terminé. "Vous parlez de la reconstruction de la Cathédrale Saint-Nicolas ? J'en suis très heureuse. C'est terrible cet attentat il y a trois ans, vous avez dû être beaucoup sollicité, non ?"

Donc on allait parler de cet attentat, c’était vraiment terrible... - Je suis soulagé qu’ils sont réussi à reconstruire la cathédrale, c’est vrai que l’attentat était horrible vu le nombre de morts… Malheureusement je n’étais pas encore inspecteur et c’était la milice qui avait enquêté… Il faut être plus fort que les terroristes !

"La violence physique n'est pas réellement une solution, que ce soit d'un côté comme de l'autre... mais allez donc raisonner des démons vous." Hypocrite petite zootrope... mais les temps n'étaient pas à l'honnêteté et la naïveté. Surtout qu'elle était la première à avoir le sang qui tournait vite (surtout si un objet potentiellement lourd lancer était porter de main). "Vous êtes inspecteur depuis peu alors, je me trompe ?"

- C’est sûr que la violence n’est pas la situation dans les deux camps en sois... Il était neutre, mais pas avec les criminelles ! - Cela fait moins d’un an que je suis inspecteur, sinon vous pensez que la situation va changer ? où ça va s’empirer ? Il allait changer les choses...