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"J'ai réussi !" S'écria Méduzarb', avant qu'un éclair de douleur ne lui fendît le crâne. Evidemment, voilà à peine quelques jours qu'elle était de retour sur Buu et elle se réveillait déjà d'une cuite interstellaire. Elle porta sa main à son crâne pour palper son front, mais sentit quelque chose la retenir. Ouvrant douloureusement les yeux, elle remarqua qu'elle était menottée à... Un enfant némien ?

Là, c'était sûr, elle ne sortait pas d'une beuverie. Mais elle n'arrivait pas à se souvenir de la veille. Elle se trouvait avec le marmot dans ce qui semblait être l'intérieur d'un de ces réseaux de micro-aspersion qui pulvérisaient de l'eau fraîche un peu partout dans la cité-bulle afin que les autochtones (ou plutôt les autothalassones) se sentissent à leur aise. Il y avait des tuyaux partout et le ronronnement de machines bien huilées - qui acheminaient divers fluides pour les mélanger avant de les rediriger dans les jardins et les centres urbains - rendait l'endroit paisible.

Le gamin était encore endormi. Elle l'analysa et il ne semblait a priori pas blessé. Les menottes étaient faites de polymères très solides. Méduzarb' n'arrivait pas à se souvenir ce qu'elle avait 'réussi', mais elle était à présent bien embêtée : une sonnerie se faisait entendre et elle ignorait d'où cela provenait.

Lounaya court, poursuivi par les kidnappeurs de son petit frère dont elle a peiné à retrouver la trace. Mais elle ne parvient pas à fuir longtemps, se faisant clouer au sol puis menotté. L'avantage à cette situation : Elle retrouve son cadet, endormi. elle l'approche et passe une main sur sa joue. "Tharzia, grande soeur est là, elle te protégera" elle chantonne doucement pour le faire se réveiller, puis regarde amère l'inconnue peu innocente à cette situation.

HRP:

Méduzarb' rendit à Lounaya le regard de l'innocence et de la surprise mêmes.
♫Qui es-tu donc ? Que fais-je là ? Menottée, mais pourquoi ?
Une migraine, une amnesie, pourtant je n'ai pas bu...♫
Elle se mis à genoux pour ne pas se cogner la tête dans les tuyaux. Avec sa main disponible, elle commença à tâter ses vêtements pour savoir ce qu'elle avait sur elle.

Tharzia réveillé et en bonne forme, et l'inconnue qui semble aussi perdue que lui, Lounaya regrette un peu le regard qu'elle lui a lancé précédemment. Mais ca n'arrange pas la situation. "Vous ignorez ce qu'il c'est passé ? et où vous êtes ?". Ca lui déplaît, vu qu'elle n'a aucune idée actuellement de comment s'en sortir "Vous n'avez rien qui nous permettra de sortir d'ici ?" Parce que moi, non.

"Aha !" Fit-elle, triomphante. Elle se débatit avec sa poche pour en sortir sa trouvaille. "Ils ne me l'ont pas enlevé parce qu'ils ont cru que ce n'était qu'un chewing-gum, mais..." Elle brandit de sa poche, avec sa main libre, quelque chose qui ressemblait trait pour trait à un chewing-gum. Qui en avait l'emballage, en réalité. "C'est une pâte odoriférante !"

Une pâte odoriférante ? Lounaya ne sait pas de quoi il s'agit, mais elle suppose que si l'inconnue semble si sûre d'elle, c'est qu'il y a une raison. Elle espère, en tout cas. "Quel est votre plan, exactement ?" elle murmure, au cas où quelqu'un arriverait ou bien qu'ils sont filmés sans le savoir.

Quel était son plan ? "Euh : c'est un pâte. Elle est... odoriférante ? Et..." Elle était tellement contente de savoir qu'il lui restait un objet personnel qu'elle n'avait pas pensé à ce qu'elle pourrait en faire. Avec un soupir, elle s'adossa à une cuve biothermique et lut le dos de la barre.
♫'Au goût requin des îles,
C'est vraiment inutile.
Pourquoi diable m'ont-ils
Laissée ça ces débiles ?
J'ai l'impression de ne servir à rien...
Ponpoko, ne vois-tu pas mon chagrin ?♫

C'est donc un faux espoir, comme quoi il ne faut vraiment pas faire confiance aux inconnus. Elle se demande même un instant si l'inconnue est véritablement une Némienne, car son physique reste intriguant. Il y a plus urgent à penser, elle essaye de reprendre son calme. "N'aie crainte, l'issu n'est pas loin, tu es capable de surmonter toutes les difficultés ♪". Elle chantonne faiblement "J'ai une idée, mais l'un d'entre nous doit pousser nos kidnappeurs à le détacher ♪"

Des kidnappeurs ? Alors ça n'était vraiment pas de la TV-réalité, donc "Mais qu'est-ce qu'ils nous veulent ? Et c'est qui ?" C'est alors qu'elle réalisa qu'ils lui avaient pris Ponpoko. Elle tâta son dos pour confirmer son absence et une rage monta sourdement en elle comme elle devint toute rouge. Elle jeta un regard déterminé à sa gomme, puis réfléchit.
"Maintenant je sais ce que j'avais réussi à faire. Et je sais comment nous détacher ! T'as rien contre le gluant ?"

D'un coup l'inconnue semble plus sérieuse, mais étrangement effrayante également. Cependant elle semble prête à les faire sortir d'ici, alors Lounaya ne se voit pas faire la difficile. "Peu importe, si on arrive à sortir d'ici". Certes, l'idée de donner toute sa confiance pour l'inconnue ne la ravi pas spécialement, mais la situation l'oblige.

♫De la pâte odoriférante aux hormones,
Nous indiffère mais les hursons la trouv' bonne.
Et si l'on en met un peu sur nos menottes,
A tous les coups ils les grignotes !♫

Méduzarb' enleva donc l'emballage et commença à mâcher la gomme. Elle en sortit une autre de sa poche qu'elle lança à... "Ch'est quoi ton nom ?"

Lounaya attrape la pate que lui donne l'inconnue, et la regarde quelques secondes l'air perplexe, ne sachant pas à quoi s'attendre. Mais si c'est la seule solution... "Je m'appelle Lounaya, et toi ?" "Moi c'est Tharzia ! Dis, tu en as pour moi ?". L’aînée hausse un sourcil devant l'attitude curieux, et moins inquiet, bien plus qu'elle, de son petit frère. Elle décide de commencer à mâcher le produit, non sans froncer les sourcils à cause du gout nouveau et surprenant.

Moi ch'est Luili Enmamil, mais on m'appelle Méduzarb'.

♫Enchantée de vous rencontrer !
Il ne me reste qu'une gomme,
Une normale au goût de pomme.♫

Elle tendit un vrai chewing-gum au jeune Tharzia, puis se leva pour se décaler vers un tuyau, mais se cogna la tête "Ouille !", avant de se pencher et d'utiliser une de ses cornes pour défaire une petite visse qui se trouvait près d'un boîtier. Elle commença à le démonter. "Est-ce que vous savez pourquoi ils nous ont mis ici ?"

Tharzia remercie la dénommée Meduzarb, drôle de nom d'ailleurs, et mastique joyeusement sa pâte pendant que Lounaya fini par prendre gout à la sienne.

"Je ne peux pas vous donner cette information,
Retrouver mon frère étant ma seule motivation,
Peut-être, si vous parveniez à vous souvenir
Vous saurez pourquoi c'est, ici, où ils ont du vous conduire. ♪

Lounaya secoue la tête "mais je sais où se trouve la sortie, une fois libéré des menottes" Normalement

Méduzarb' avait démonté le boîtier. Elle ouvrit un connecteur pneumatique dans lequel elle inséra sa gomme et le referma. Les hormones se déversèrent dans les conduits de micro-aspersion et un bourdonnement ne tarda pas à se faire entendre, suivit de jurons.
"Mais c'est quoi ce bordel ? Ranhk, va voir les otages !
- Oui maîîître..."

Alors que des bruits de pas se rapprochaient, des jeunes hursons tout mignons pointèrent leurs mandibules d'entre les cuves. "C'est le moment !"

Un peu stressée à l'idée que le plan ne marche pas, Lounaya se hate d'étaler de la pate sur les menottes pour attirer les mandibules qu'ils la détachent ainsi, au moment où quelqu'un arrive. Bien qu'elle ne soit pas très forte physiquement, elle donne un coup de poing dans l'espoir de sonner quelques secondes l'individu "Suivez-moi !" Elle court dans la direction qu'elle pense être la sortie, tenant le poignet de Tharzia, non sans vérifier que Méduzarb la suit bien.

Méduzarb' avait oublié un petit détail : comme elle avait utilisé sa gomme pour attirer les hursons, plus moyen de se défaire de ses menottes. Tant pis, elles trouveraient bien une autre façon une fois sorties de cet endroit. Elle suivit le groupe en bonne dernière, saluant de la main les hursons qui tentaient de mâcher l'immâchable : "Merci beaucoup les loulous, et bonne journée à vous !" Ces petits insectes orphelins étaient toujours là quand on avait besoin d'eux !

Malheureusement, l'alarme retentit de nouveau rapidement, et les voilà encerclés dans un des couloirs, par des individus tous armés. "que personne ne bouge !" C'est alors qu'un autre apparaît, au sourire et au regard méprisant.
"Pauvres enfants, qui croyez vous échapper.
Un pas de plus et ce lieu sera votre tombe
Rendez vous, si vous ne voulez pas être le jouet
d'une malheureuse hécatombe."
Lounaya le dévisage, l'air en colère.

"Vous pensez vraiment pouvoir nous battre ?
Sachez, que malgré les apparences,
je ne manque pas de puissance. ♪"

Sur ces mots, Lounaya utilise la seule arme à sa disposition : Sa queue, se retournant brutalement pour donner un coup aux attaquants les plus proches, avant de foncer dans le tas. Un coup de feu retenti, la blessant à l'épaule, mais malgré sa grimace elle continue sa course vers le vilain, dans l'idée de le combattre.

Méduzarb' devance Tharzia pour qu'il ne soit pas exposé aux tirs. Dans la cohue générale, elle s'empare d'un disrupteur laser et coupe en deux un truand qui voulait attaquer Lounaya dans le dos, puis se cache avec l'enfant derrière une caisse. Baissant l'intensité du disrupteur, elle scie les menottes. Enfin, elle se redresse triomphalement :
♫Libérée, déivrBIM !♫ Ranhk lui avait jetée une bouteille de bière.
"La ferme, grognasse ! Aboie-t-il.
- Ok, toi, t'es mort..."

A cause du bruit de la bouteille, Lounaya se retourne, ayant peur que son frère soit prit pour cible. Mais son erreur profite à l'un des criminel qui tente de la blesser. "Grande soeur, attention !" Plus par un réflexe maladroit qu'une véritable esquive, elle fait une pirouette en évitant de peu le sabre. Elle se redresse, et sans qu'il n'ai le temps de réagir elle utilise de nouveau sa queue pour l’éjecter au loin. Elle fait alors face au boss final, prête à combattre.

Ranhk, quant à lui, empêche Méduzarb' d'aider Lounaya. Mais, surtout, il possède un blouson que la jeune télune ne connaître que trop bien : il a osé le lui prendre ! "Ponpoko !
- Cocotte, sauve-moi, il met du déodorant au xzblorg bio, c'est un cauchemar !
- Yaaah !"

Disrupteur laser contre bouclier énergétique, Méduzarb' n'en mène pas large... Jusqu'à ce qu'elle ait l'idée de tirer sur un tuyau qui laisse s'échapper moult vapeur opaque. Elle fonce alors, cornes en avant.

Le combat s'annonce difficile sans véritable arme, alors que le chef des criminels lui paraît plus assuré. A vrai dire, Lounaya ne parvient même pas à le toucher, il esquive chacun de ses coups de queue et parvient même à la blesser gravement. Elle tombe à terre, grimaçant douloureusement.

"Abandonne, ce combat n'est pas à ta portée
Sans arme n'espère même pas me blesser.
Capitule et j'envisagerais de te faire esclave ♪"

Une dense fumée encercla Lounaya et le vilain. Alors qu'il semblait dominer, sardonique, quelque chose tomba à ses pieds. La mâchoire inférieure de Rankh. La voix de Ponpoko résonna dans la pièce :

"Tu peux toujours courir, capituler, mourir :
Le choix est fait, j'espère que t'es bien lubrifié ;
Si le sang ça t'excite, t'auras de quoi jouir.
Lâchez-moi la diarrhée, on va t'le stupéfier !"

Méduzarb' fit alors glisser un objet à Lounaya et le sourire du vilain s'effaça...