Rappel du premier message :

CONTRAT DE NOT'RP !

- Statut du RP : ouvert aux incrustations (demander sur discord)
- Type de RP : Normal
- Tour de jeu : Sip - Stily
- Délai maximum d'attente de réponse : une semaine
- Autre : Je vais pas toujours passer sur Word pour 4 lignes, sois indulgent pour les fautes d'orthographe/syntaxe  PEACE.

4 PM. Emmett s'étire dans sa chaise de bureau. Il a un bureau réglable mais ne l'utilise pas assez souvent. Le mal au dos commence à se faire sentir. Fort temps de prendre une pause peut-être ? Il dévisage sa veste au porte-manteau qui contient son briquet son paquet de cigarettes. Pause clope ?

Un soupire s'échappe.

Non, il a encore deux trois trucs importants à finir. Il se masse rapidement la nuque puis continue de rédiger l'email au Operations Manager. Deuxième rappel. Il n'y en aurait pas de troisième.  Comment est-ce possible qu'un tel incapable fonctionne encore à ce niveau de l’entreprise ?

— Emmett ? La secrétaire vient d'entrer après avoir frappé sur la porte.
— Oui ?

Au moins l'email est déjà parti.

— La réunion de 4:30 a été annulé.
— Ah. Bien. Il avait une réunion ?

Elle repart et Emmett pense enfin pouvoir prendre la pause si attendu, mais évidemment le boulot n'est jamais terminé. Son téléphone sonne. Numéro privé.

— Emmett Reid à l'appareil.

     « Z’êtes dans l’obligation de rien du tout, hé, j’suis pas là pour vous cuisiner, mais pour vous proposer une participation et une coopération plus aboutie. Un rôle plus discret, oui, mais pourquoi plus discret ? Par envie de vous protéger, ou… ? »

Evidemment par envie de me protéger. Et son business. Il n'était que Directeur de Markeeting, mais les points de vue extrémistes n'étaient pas souvent acceptés à voix haute, même si la plupart du comité se rejoindrait sûrement sur son avis. Non, la discrétion était un élément non négociable.

     « M’okay. Et si je vous disais que je, enfin, ma patronne, quoi, peut vous permettre de faire mieux, plus fort, plus loin, tout en gardant intacte, voire renforcée la sécurité que vous maintenez ? »

Je dirais que je ne peux pas me prononcer sans connaître les détails et que je préfère les négocier avec votre patronne en direct. Il déposa sa tasse de café sur sa coupe, l'anse de la tasse tourné vers la droite pour rejoindre parallèlement la petite cuillère qu'il avait posé à l'avant.

     « Ça marche. »
     Une fois leurs boissons finies et l’addition réglée, l’Émeraude appela un taxi, qui devait les emmener au siège de la compagnie de Tsiuri.

L'immeuble n'avait rien de plus banal. Après, Emmett ne pensait pas s'il serait très rassuré de voir des grandes lettres rouges néon qui épellent "L.I.R.A.H." à l'avant. La discrétion. Il l'avait souligné plusieurs fois lui-même.

     L’Émeraude escorta Emmett jusqu’au bureau de Tsiuri, en passant par un couloir de service, désert. Ils furent accueillis par une Tsiuri qui se tenait debout, canne à la main et le moignon de l’autre dans le dos.
     « M. Reid, enchantée. Vous me pardonnerez de ne pas vous serrer la main. »

Je ne serais pas offusqué, lui répondit-il, ayant l'habitude de fréquenter des hommes d'affaires de toutes cultures confondus. Il se contenta de poliment lui hocher la tête. Peut-être que nous pouvions nous asseoir, pour le confort de la conversation.

     Tsiuri désigna un fauteuil devant son bureau et s’assit sur le sien, toujours en gardant sa « main » gauche hors de vue : soit derrière son torse, soit sous le bureau. Emmett put remarquer que sa canne était justifiée par un certain boitillement. De son côté, l’Émeraude les laissa seule à seul.
     « Alors, que diriez-vous d’une participation plus poussée à la LIRAH, sans toucher à votre sécurité ? »

Poussée de quelle façon ? Il garda les mains sur ses jambes pour pas les croiser par automatisme. Un mouvement qui aurait pu être interprété comme étant trop défensif.

« Avant tout, je voudrais savoir si nous sommes bien sur la même longueur d’onde. Je ne vous parle pas de lancer des attaques contre des mutants, ou de violer la loi de quelque manière que ce soit, mais de maintenir un statu quo actuel favorable à l’humanité. Et, peut-être, in extenso, favoriser l’évolution de nos structures politiques et judiciaires pour qu’elles puissent faire face à ces nouvelles problématiques. Vous savez ce qu’est un think tank, j’imagine ?

Il hocha la tête. Ses parents étaient de contributeurs réguliers de l'AEI. Jusqu'à présent vous ne m'aviez pas perdu. Il n'avait jamais été fan de la violence. Les vrais changement ce faisaient de toute façon au niveau gouvernemental. La violence journalière n'était qu'une mise-en-scène pour les médias.

     « Très bien. Vous savez donc comme moi que la différence entre un think tank et un lobby est bien fine. Concrètement, c’est de ça que je parle. Monter un groupe de réflexion sur les activités de la LIRAH, pouvant à terme proposer des solutions politiques. »

Qu'est-ce qui vous fait penser que le groupe n'est pas déjà actif dans ce domaine ? Ça lui semblait plutôt logique même vu les personnes qui avaient profité de ses humbles dons financiers.

     « Hé bien, écoutez, de deux choses l’une : ou je n’y suis pas encore, ou il n’existe pas encore. Dans les deux cas, nous pourrions nous aider mutuellement. »

Emmett arqua un sourcil. Comment ? Je ne suis qu'un mécène*. Ça ne doit pas être les noms qui vous manquent si vous avez su me trouver dans la masse. Qu'attendez-vous de ma part, concrètement ?

Traduction:

« Je vous l’ai dit : parce que ceux qui m’intéressent sont ceux qui tiennent l’argent. Je me moque assez des idéologues. Un think tank a moins de valeur pour la pensée qu’il sécrète que pour les personnes qui le fréquentent, et leurs propres moyens d’action qu’on peut donc employer. »

Ça me répond pas assez concrètement. Comment lui faire dire ce qu'elle pensait ? Car clairement cette femme avait une idée en tête, sinon il ne serait pas ici. Formulons le comme ça : je suis intéressé, maintenant que puis-je faire pour vous ?

     « Ne me surestimez pas. Je viens à peine d’arriver à New York, et mes priorités ont été d’établir mon entreprise, entre autres choses. Je vous ai plus pris parce que le hasard des renseignements a fait que votre nom est arrivé sur mon bureau avant celui d’autres personnes – célébrités exclues. Vous faites déjà partie d’un groupe d’influence, d’un cercle quelconque ? Ça vous intéresserait d’entrer dans l’un d’eux ? »

Bonne question. Sauf remplir les poches anonymes du cercle qu'il connaissait que par le bouche-à-l'oreille, que faisait-il vraiment pour avancer la cause ? A ma connaissance, je ne fais qu'aider financièrement. Et il se reposait sur la confiance pour le reste. Peut-être naïf de sa part, mais il n'avait pas envie de s'exposer plus que ça. Hypothétiquement, quel serait mon rôle dans un groupe pareil ?

     « Ça, ce serait à vous de le décider. Une telle organisation sert moins à agir qu’à savoir quoi faire pour agir, et comment. C’est une manière de s’ouvrir des portes. Tenez, vous vous décrivez comme un mécène. Vous y rencontrerez des tas de gens qui apprécieraient de vous compter parmi leurs généreux donateurs, j’en suis sûre. »

J'imagine que je ne suis pas la seule personne que vous avez contacté à ce sujet, alors ? Ou peut-être la première par coïncidence ? Il serait intéressé de savoir qui seraient les potentiels membres d'une organisation pareille. Il en connaissait peut-être déjà quelques-uns.

     « Ah, non, vraiment, ne me surestimez pas. Vous n’êtes certes pas le seul que j’ai prévu de contacter, mais pour l’instant, le hasard a fait que vous êtes le premier avec qui je parle de ça. Et bien sûr, les premiers ont toujours des avantages. Si vous avez des noms de personnes avec qui vous voudriez que nous établissions des liens de coopération plus poussée, je suis toute ouïe. »

Vous comprenez évidemment qu'étant donné que je ne vous connais pas, je ne suis pas en mesure de vous donner les noms de mon cercle social. Une relation comme celle-ci devrait après tout être basé sur la confiance et c'est précisément ce qu'il manquait. Il aurait bien aimé avoir plus de détails, mais visiblement à ce stade-ci ils n'y en avaient pas encore non plus.

     « Non, certes. Enfin, il ne faut pas y voir quelque chose d’autre qu’une manière de s’ouvrir des opportunités. Je ne vous parle que de cent pour cent légal, et même de très commun. » Sans parler du fait qu’il n’avait pas arrêté de la surestimer, il était donc douteux qu’il pense qu’elle ne pouvait pas déterminer tout son réseau social d’elle-même.