CONTRAT DE NOT'RP !

- Statut du RP : ouvert aux incrustations (demander sur discord)
- Type de RP : Normal
- Tour de jeu : Sip - Stily
- Délai maximum d'attente de réponse : une semaine
- Autre : Je vais pas toujours passer sur Word pour 4 lignes, sois indulgent pour les fautes d'orthographe/syntaxe  PEACE.

4 PM. Emmett s'étire dans sa chaise de bureau. Il a un bureau réglable mais ne l'utilise pas assez souvent. Le mal au dos commence à se faire sentir. Fort temps de prendre une pause peut-être ? Il dévisage sa veste au porte-manteau qui contient son briquet son paquet de cigarettes. Pause clope ?

Un soupire s'échappe.

Non, il a encore deux trois trucs importants à finir. Il se masse rapidement la nuque puis continue de rédiger l'email au Operations Manager. Deuxième rappel. Il n'y en aurait pas de troisième.  Comment est-ce possible qu'un tel incapable fonctionne encore à ce niveau de l’entreprise ?

— Emmett ? La secrétaire vient d'entrer après avoir frappé sur la porte.
— Oui ?

Au moins l'email est déjà parti.

— La réunion de 4:30 a été annulé.
— Ah. Bien. Il avait une réunion ?

Elle repart et Emmett pense enfin pouvoir prendre la pause si attendu, mais évidemment le boulot n'est jamais terminé. Son téléphone sonne. Numéro privé.

— Emmett Reid à l'appareil.

     Enfin débarrassée de considérations entrepreunariales diverses, Tsiuri put passer à ce qui faisait le cœur de son activité. Elle sortit un de ses téléphones, un jetable, et appela celui dont elle avait obtenu le numéro dans des circonstances sur lesquelles on ne va pas s’attarder. :
     « Enchantée. Tsiuri Mkhédaridzé. Vous avez un instant ? Ce serait pour parler affaires. »

Il ne reconnut pas le nom, mais il pouvait toujours parler affaires. C'est la caractéristique inévitable de la bête. J'écoute. Un post-it. Tsiuri Mekdarizé (?) Il souligna plusieurs fois le nom en réfléchissant. Pas américain, mais il n'arriva pas à deviner l'origine. C'était peut-être voulu.

     Le téléphone ne lui convenait pas vraiment. Impossible de « lire » la personne avec qui elle conversait. Mais c’était une étape nécessaire.
     « Vous êtes bien membre de la LIRAH ? Ce serait pour ce genre d’affaires. »

Il avait bien fait de noter le nom, même s'il pouvait se douter que ce n'était pas le vrai. Comment avez-vous reçu ce numéro, vous m'aviez dit ? Il ne se faisait pas d'illusions sur les activités de la Ligue, mais c'était tout une autre chose d'être confronté à cette réalité en temps réel. Plus tangible.

« C’est mon boulot, de savoir. Je pourrais vous le dire, mais ce serait alors révéler un secret professionnel. Considérez seulement que je peux le faire. Enfin, si ça vous rassure, ça aurait été à la portée de n’importe quel adolescent muni d’une connexion Internet et de temps libre. Dites-moi – l’intonation de voix de ce Emmett était étrange –, c’est la première fois qu’on vous contacte pour ce genre de choses ? »

Ce n'était pas rassurant du tout, mais voilà peut-être le but de la conversation. Pour une raison qui lui était encore peu claire, la conversation avait toutes les proportions d'une menace. Et pourtant, son interlocutrice avait piqué son intérêt. Que puis-je faire pour vous ? demanda-t-il sans avouer la moindre des choses. Passons aux choses sérieuses.

     « J’apprécie que vous soyez aussi direct que moi. Je viens d’arriver à New York, j’ai besoin de connaître les personnes importantes. Et celui qui tient le pognon est assurément une personne importante. »

Je n'en suis pas si sûr, remarqua-t-il. Le bout de son stylo tapa doucement contre le bureau à intervalles réguliers. Il y avait certainement des personnes plus riches que lui dans l'organisation et il ne s'était jamais considéré comme important au sien de la ligue. Une personne dans la marge au mieux. Est-ce prudent d'en parler au téléphone ?

     « Si vous voulez que nous nous voyons, on peut arranger ça, oui, tout à fait. »
     Sa prudence était un signe de son professionnalisme. Ils risquaient de s’entendre.
     « Comme il serait peu judicieux d’en discuter ici, suivant votre logique, je vous enverrai une émeraude pour que nous puissions établir un lieu et une heure de rendez-vous. »

Une émeraude ? Emmett n'était plus très jeune, mais sa position en marketing lui demandait de rester au taquet pour les nouveautés et les platformes intéressantes qui surgissaient chaque jour. L'émeraude n'était rien de connu. Une phrase en code peut-être ? Très bien. J'attendrai votre retour.

     « Au revoir. »
     Restait à envoyer ladite émeraude. Tsiuri demanda à son second d’entrer pour luit transmettre les instructions. Une heure plus tard, à l’accueil du bâtiment où travaillait Emmett, un homme, blond, cheveux mi-longs, la trentaine, en veste de motard, demandait à voir M. Reid, prétendant devoir lui remettre une « carte verte. ».

Personne ne l'avait appelé. C'était la norme. Si n'importe quel idiot du village pouvait entrer au 12^ème en demandant à voir un directeur, Emmett ne serait pas prêt de terminer sa journée de travail à 22h. Les déranger pour ce genre de banalités n'était pas conseillé. Un mémo possiblement. La demande de rappeler la secrétaire pendant les heures de bureau. Mais l'hasard voulu qu'il descende précisément à cet instant-là.

Il n’est pas dans les habitudes recommandées d’un sous-fifre de Tsiuri d’échouer, et de toutes façons, ledit sous-fifre n’avait pas reçu comme ordre d’être rapide. Celui-ci attendit donc, jusqu’à ce que celui qu’il cherchait se pointe. Il se permit d’aller à sa rencontre, et de l’aborder.
     « Monsieur Reid ? Je suis l’Émeraude. »

L’Émeraude. Un homme. La voix ne lui parlait pas. Pas la personne qu'il ait eu au téléphone. Un messager peut-être ? Emmett déplaça son regard vers les deux réceptionnistes, qui regardèrent la rencontre avec intérêt. Oui, bien sûr. Il feignit reconnaître la personne en question. Je vous suis.

     « Hé ben c’est parti mon kiki. Vous voulez casser une graine où ? Ou sinon on papote devant une p’tite bière, j’ai repéré un bar en venant. »

Pas de bière pour moi. Je suis sobre depuis 6 ans. Même si depuis le temps il n'avait pas de mal à être dans un bar, ni à voir son entourage s'imbiber l'alcool. C'était plus difficile quand il se rapprochait de la date de décès de sa fille, mais c'était un tout autre souci.

     « Ah. »
     L’idée était difficilement concevable pour l’Émeraude, mais il fallait s’y résoudre.
     « Ben, vous prendrez ce que vous voulez, c’est pas tellement la boisson qui est important mais c’qu’on s’raconte autour, hein. »

En effet. Il montra la sortie de la main, invitant l'étranger à quitter le bâtiment, et lui emboîta le pas. N'étant plus amateur des bars du coin (et préférant éviter de rejoindre ceux qu'il avait l'habitude de fréquenter avant sa sobriété), Emmett guida l’Émeraude vers un café. Rien de plus banal.

     Une fois attablés, et servis, l’Émeraude put passer aux choses sérieuses.
     « Alors, déjà, ’faut voir le fait de m’avoir comme interlocuteur comme une marque de confiance, même si ça pourrait apparaître comme l’inverse. Vous savez donc que je taffe pour elle, ça plus son nom, ça fait deux infos qu’elle vous file, et dans son boulot, les infos ce sont des marchandises. »

Emmett, lui, ne possédait cependant toujours pas assez d'infos pour s'exprimer. Il se contenta d'un petit hochement de tête alors qu'il remua sa petite cuillère dans son café. Parfois le silence chope plus d'infos qu'une réponse verbale.

     « Sinon, ’faudrait peut-être que je vous explique qui je représente et ce qu’elle vous veut… Ma chef est, bah, pas une figure très publique mais vous pourrez la retrouver sur Internet, et sinon, tenez – il lui remit une carte avec son adresse électronique, un numéro de téléphone, et le nom de Tsiuri. J’voudrais, enfin, j’voudrais, elle voudrait mais z’avez compris, savoir pourquoi et comment vous participez aux activités de la LIRAH. »

Vous ne le savez pas déjà ? s'étonna Emmett. Pourtant c'est eux qui l'avait contacté. Ils devraient déjà savoir comment il participait aux activités de la LIRAH. C'était sûrement la raison pour laquelle ils étaient ici. L'information est votre marchandise.

     Si on avait donné un dollar à chaque fois que quelqu’un avait fait la remarque à l’Émeraude, il serait en ce moment même en train de siroter des piña colada aux Bahamas.
     « Oui, certes, mais on veut surtout savoir ce que vous en pensez. Si ça vous plaît, si vous en voulez plus. »

Je ne pense pas que je suis dans l'obligation de vous donner mon raisonnement, répondit Emmett, qui n'avait évidemment aucune envie de parler de sa vie personnel à un parfait inconnu. Et je suis satisfait du rôle discret que je joue. A vrai dire, je ne vois pas en quoi je pourrais être plus utile.