Rappel du premier message :

CONTRAT DE NOT'RP !

- Statut du RP : privé
- Type de RP : Flashback, il y a plus de 12 mois, alors que Saukko et Vilho sont en ville depuis peu.
- Tour de jeu : Stan, Sip, Djé
- Délai maximum d'attente de réponse : 7 jours (soyez clémentes...)
- Sauts de tours : 2
- Autre : Cerveau?

Saukko tendait l'oreille, assise devant la table de leur maison. Elle tressait de ses mains adroites un filet qui servirait à retenir les morts-vivants. Sans qu'elle puisse le voir, elle sentait autour d'elle la pièce en chantier qu'étais leur cuisine. Son frère travaillait à l'étage d'en dessous à consolider l'entrée de leur nouvelle maison. Il avait fallu faire un peu de ménage, mais ils avaient fini par rendre l'endroit viable. Il faudrait bien sur pacifier les alentours, refaire la peinture de la cuisine, installer des pièges et des repères (ainsi que quelques repaires, mais c'était un autre sujet), régler la fuite du robinet et nettoyer le frigo... Mais l'endroit était sain. Elle avait visité les pièces et s'était déjà faite une idée de comment elle voudrait tout agencer.  Elle envisageait déjà de se débarrasser d'une partie du toit pour faire des cultures, à moins de les mettre à flanc d'ardoise. La terrasse servirait de poste de tir à Vilho donc il était improbable d'y mettre quoi que ce soit qui puisse le gêner. Tout en souriant gaiement, elle continuait sa tâche, l'esprit occupé.

Quelle question ? Il se rappelait vaguement de la question. Oui, l'anglais l'avait pris au dépourvu, c'est vrai, mais la première question dans ce genre de rencontres avait tendance à se résumer aux trois choses : Qui êtes-vous ? Que voulez-vous ? Et ; êtes-vous armé ?

Saukko raffermit sa prise sur sa lance en tendant l'oreille. S'il était accompagné, il ferait tout pour gagner du temps en attendant ses compagnons.Vous êtes perdu? Ou vous êtes un curieux? La plupart des autres options seront sans doute problématiques... Préférant éviter la confrontation elle lui laissait verbalement une option de sortie qui limiterait les dégâts s'il devait mentir.

Dégâts qui viendraient à coup sûr de l'archer relativement passif mais dont les yeux endormis ne lâchaient rien. L'inconnu pourrait se sentir entièrement détaillé, voir déshabillé sous les prunelles grises, tant l'effet était voulu. Vilho cherchait en général à se mettre en retrait quand sa grande gueule de frangine parlementait ; on finissait souvent, à tord, par l'oublier.

Je ne suis pas perdu. Au contraire, il savait très bien où il était. Je vais à cette pharmacie depuis que j'ai 6 ans. Encore, contrairement à eux, sûrement. Pour une raison qu'il ne savait pas expliquer, le fait que des étrangers s'étaient incrusté au cours d'une semaine et considéraient que l'intrus était lui (qui avait habité ici pendant si longtemps...) c'est quelque chose qui ne passait pas.

Saukko haussa un sourcil sceptique sous son bandeau. Cette expérience vous a sans doute rendu conscient que les lieux étaient désormais de nouveau occupés... Et pourtant vous avez choisis de vous introduire par effraction... Ça ne laisse pas présager d'intention louables si vous voulez mon avis. Hors j'ai tendance à me méfier des gens dont les intentions ne sont pas louables. Pour des raisons plutôt évidentes de sécurité personnelle.

Vilho n'avait pas cherché à être silencieux en fouillant dans la poche de son sac le carnet à dessin qui ne le quittait rarement. A force se retrouver seul sans sa sœur avec lui pour traduire ce qu'il voulait à des imbéciles (il généralisait mais les gens le fatiguaient, c'était un fait), il avait trouvé quelques techniques. L'arc en main, il pût tout de même l'ouvrir et montrer une des premières pages à leur invité non désiré : "What do you want?" Les mots inscrits furent retranscrits en morse du bout de son arme sur le sol.

La meuf partait dans un speech non-intéressant alors que le mec (son copain ?) allait tout droit au but. Il préférait ça que de tourner autour du pot. Je viens chercher des médicaments. De son point de vue, des incrusteurs n'avaient aucun droit à "occuper" un endroit public qui, en plus, ne leur appartenait même pas un tout petit peu. C'était des touristes qui avaient décidé de bâtir un nid d'amour dans un lieu qu'ils pensaient utile à défendre. La marchandise n'était pas leur propriété. Pas plus que les deux boîtes de conserve qui restaient dans la supérette du coin.

Saukko haussa les épaules en levant les cicatrices au ciel. Au bruit que ça a fait j'en déduis que mon frère à écrit quelque chose? Qu'est ce que vous cherchez? Nous avons fait l'inventaire du peu qu'il restait et tout rangé proprement, alors n'allez pas nous mettre le bordel... Si c'est des anti-douleur je vous préviens d'avance, c'est fichu. Ils sont tous périmés et la plupart son aujourd'hui un poison mortel. On a prévu de les bruler.

C'était au programme en effet... dicter en morse les noms des médoc pour que Saukko sache ce qu'il en étaient leur avait prit un certain temps, surtout qu'il ne connaissait pas la plupart des molécules employées. Chercher les plantes au-dehors pour fabriquer des équivalents étaient plus de son ressort.

Elle parlait trop et trop vite, mais Jem avait compris qu'ils avaient l'intention de brûler les médocs périmés. Ridicule. Il y avait déjà le risque de commencer un feu, que ce soit en ville (débile) ou en périphérie (toujours débile). Puis, si tu as mal, t'en as rien à foutre de la date de péremption. Jem aurait fait le troc avec ce qui restait. Quelqu'un qui vient de se faire tirer dans la jambe ne va pas prendre le temps de lire la notice. L'Ibuprofène peut pas encore être— comment on dit périmé en anglais ? ...mauvais.

Comprenant que son interlocuteur n'était pas aussi à l'aise qu'elle en anglais elle décida de ralentir de rythme. Trop vieux c'est un poison mortel, ou un placebo. Ce qui est mauvais dans les deux cas. Sans préciser le fait que la pharmacie avait visiblement déjà des produits en fins de dates quand l'apocalypse avait commencé.

Vilho voyait bien (lui ) que le marchandage allait être long. Ils avaient pu récupérer quelques médicaments encore bons et après un tri minutieux et quelques bidouilles de Saukko, les stocks étaient plutôt corrects. Seulement, pas question de donner tout ça au premier venu qui râlerait qu'ils se soient installés dans la pharmacie, il fallait y penser avant bande de nazes. "Tu nous aides contre médoc ?" écrivit l'auburn en tapant de son arc au sol son message en morse.

Jem arqua un sourcil quand il lut le message. Il n'était malheureusement pas dans une position de négocier un meilleur deal. Il n'avait rien à offrir (ou rien qu'il voulait offrir en tous cas). Quel genre d'aide ? demanda-t-il donc. Toujours plus prudent de demander avant de dire oui.

Je ne sais pas précisément ce que mon frère a en tête, mais je suppose qu'il serait plus facile pour lui de travailler en coopération avec quelqu'un qui peut voir. Travailler en mode téléguidé c'est pas non plus ma tasse de thé. Sa voix était un peu acide, elle savait très bien être un boulet au pied de son frère à cause de sa cécité et ce même si elle faisait de son mieux pour l'aider. En sachant qu'il me sera possible, dans un avenir proche, de fabriquer des médicaments.

La stratégie habituelle des jumeaux était que Saukko offre une image de fragilité pour abaisser la vigilance des autres survivants ; même si son caractère tranchant reprenait rapidement le dessus et lui demandait d'improviser. Le voleur semblait moins cornichon que les autres et avec assez de jugeote pour savoir quelle attitude adopter. "Récupérer matériel" écrivit/morsa-t-il encore une fois. Sa sœur pourra être entièrement focalisée sur la surveillance des guignoles cannibales rampants.

Avait-il hâte de sortir et de s'exposer au danger ? Non. Bien sûr que non. Avait-il le choix ? Il tenta de pas faire ressentir son agacement trop visiblement et colla un faux sourire sur son visage. Quel genre de matériel ? Il en avait peut-être pas l'air avec les couches de vêtements XL, mais Jem était maigrichon et il n'avait aucun doute que même la meuf aveugle pouvait le rivaliser en ce qu'il était capable de porter.

Saukko avait perdu le peu de naïveté qui lui restait avec sa beauté lorsque son visage avait été passé au hachoir. Elle avait donc du apprendre à la dure les difficultés d'un marchandage dans ces circonstances bizarres. Quel genre de médicaments? C'est pas le même prix pour tout. Le destin de ceux qui sont trop honnêtes en affaire étant de ne jamais atteindre le vénérable age de la vieillesse, elle préférait s'assurer un avenir long et chargé.

Vilho notait sur son carnet les différents éléments qui lui passaient par la tête, des outils au matos de récup' en passant par des objets utiles pour le labo de sa soeur. Non ça, il le gardait pour lui ; si l'autre apprenait que les jumeaux avaient projet se relancer la pharmacie, il pourrait demander un bénéfice pour l'aide apporté. Après.... s'il venait juste chercher des médoc' basiques, à voir.

L'Ibuprofène, répéta-t-il encore une fois. Pas sûr si c'était le problème de langue, la communication en général ou si sauf aveugle et muet, ils étaient aussi malentendants. Qu'il avait besoin d'autres médicaments à long terme... il garda pour lui. A voir si le couple était du genre à profiter de ces informations ou s'ils étaient ouvert à la négociation.

Elle hocha la tête. Je vois. Ce n'était pas que pour l'exemple. Elle se gratta la tête quelques secondes, vérifiant ce quelle avait sous la main (et dans ses réserves personnelles) d'un passage du doigt sur son propre système de note en morse gravé. Je peux te fournir un peu du modèle industriel. Et du fait maison aussi efficace. Il t'en faut combien? Qu'on voie le tarif.

C'est ridicule. Il ne pouvait pas s'empêcher de le penser. Ils avaient vraiment l'intention de vendre des produits qui ne leurs appartenaient pas. Si Jem n'avait pas vraiment besoin de médocs à long terme... il aurait été tenté de brûler la barraque. Mais entre temps... Un paquet. Il verra bien en fonction du "tarif" s'il doit diminuer pour la négociation.

Une chance que Vilho ne pouvait savoir les pensées que l’intrus car il avait exactement les mêmes concernant ce camp de base qui se croyait tout permis, plus haut sur la colline. Puis les réserves de la pharmacie étaient franchement limites depuis le temps, Saukko devait en garder sous le coude comme base pour les prochains médicaments qu'elle allait créer -et là, pas de réprimande possible sur les tarifs, c'était ça ou un joli doigt d'honneur en guise de négoc'. Bref... les laissant à leur marchandage, Vilho retourna devant la boutique vérifier de nouveau que les zombies restaient aux abonnés absents.

Elle se frotta le menton en guise de réflexion avant de statuer. Disons une heure de ton temps pour aider mon frère à chercher. Il a besoins de choses qu'on repère de loin, et mes yeux ne sont plus ce qu'ils étaient. L'ironie était palpable, mais le fait était là qu'elle ne pouvait servir que de baudet et de station de surveillance. Pas très utile lorsqu'il faut fouiller.

Deal. Une heure de son temps. Si tout ce que le couple voulait de lui était ses yeux, ils pourraient peut-être troquer plus souvent.

.... une heure seulement ? Soit, il allait en avoir pour son argent temps le blondinet. Voyant que les blablas avaient pris fin, Vilho retourna à sa sœur sans grande discrétion et lui pris la main, l'autre tenant son arc et une flèche prête l'emploi. Il la guida en dehors de l'officine, retour case départ avec un vivant en plus dans les pattes. Ce dernier reçu un signe de tête de sa part, pointant de sa flèche la zone industrielle proche du port.