Rappel du premier message :

CONTRAT DE NOT'RP !

- Statut du RP : privé
- Type de RP : express normal
- Tour de jeu : /
- Délai maximum d'attente de réponse : 18h
- Sauts de tours : /
- Autre : Après l'essayage, on passe aux peintures !

Maksim Andréiévitch a retrouvé son meilleur ami deux jours auparavant. Les deux jeunes hommes se sont quittés après -- fait exceptionnel -- avoir convenu de leur prochaine entrevu. Max a indiqué à Klyde un secteur proche d'une exposition de peintures et contenant une boutique de prêt-à-porter, pensant que Klyde n'avait pas les moyens de dépenser beaucoup en vêtements faits sur mesure. Le pauvre garçon habiterait dans un trou à rat d'après ce qu'il en a compris. Enfin... le pauvre "homme".

Klyde va sur ses vingt ans malgré sa bouille enfantine. Ce visage serait soit un atout soit un handicap pour aborder et séduire de jeunes filles en fleur. Le défi est difficile mais amuse pourtant Max qui mêle le divertissement à un acte de pur bonté, chose pas si désagréable. Klyde est son ami, il est dommage qu'il ne connaisse rien à l'amour et demeure innocent toute sa vie.

Maksim attend donc en face de la rue, correctement apprêté pour se présenter au musée et faire bonne figure, évidemment. Son regard se perd dans le vide tandis qu'il repense à la belle cantatrice. Si Klyde fait des progrès, il pourra montrer à Sveta qu'il a de bons amis. Mais il ne faut surtout pas qu'il lui fasse de l'ombre à ce sujet.

Il avait des limites au mensonge, celles qui séparaient la vérité qu'il pouvait inventer à l'inconnu qu'il n'avait encore jamais vu. Sa réponse était sur ce fil. "J'ai dit que je progressais, pas que j'étais très bon. Je suis surtout spécialisé dans les chants d'église jusqu'ici et Maksim m'a conseillé d'aller une fois à l'opéra pour... voir autre chose."

Au grand soulagement de Maksim, Klyde rebondit sur ses pattes. "Ah, j'ai bien dit que c'était un mécène ! Les chants d'église sont très bien, ils sont exaltants." "À propos, nous ne nous sommes pas présentés. Je m'appelle Maksim Andréiévitch, Klyde s'est déjà présenté et quel est votre nom ?" "Je m'appelle Ruf Anatolievna. J'aime beaucoup les chorales mais j'ai peur de ne pas avoir le temps de vraiment bien chanter."

"Il n'habite pas très loin j'espère. Et vous, vous savez lire une partition ?" La discussion semblait lancée, Maksim se déplace donc pour les laisser côte à côte et ne plus servir de tampon. Il regarde les tableaux en écoutant d'une oreille leur échange sur le chant. Non, lui ça ne lui dit rien d'apprendre à lire une partition. Il a un devoir envers les habitants et doit toujours travailler sur sa capacité à viser avec une arme à feu ou abattre à mains nus quelqu'un au combat.

Maksim se soucie comme d'une guigne du nom de prêtre. Klyde poursuit la discussion mais Max juge qu'il ne parle pas assez de lui-même, se mettant trop en apprenant et pas assez en acteur. "Ne me dis pas que tu voudrais inviter Ruf Anatolievna à cette église pour chanter. Je te taquine, c'est une bonne idée !" ajoute-t-il par peur que Klyde le prenne vraiment au pied de la lettre.

Maksim se sent visé par la première remarque. Klyde lui en veut encore ? "Oh mais les chorales sont merveilleuses. Mais, je pense qu'on jaserait de moi si je ne vais pas à mon église habituelle. Je n'ai jamais été à l'opéra par contre." La discussion semble tourner en faveur de Klyde, difficile de savoir si la jeune gouvernante en pince pour ses beaux yeux ou n'y voit qu'un intérêt candide, dénué de toute arrière-pensée.

Maksim voit bien que Klyde lui refile la patate chaude, lui qui l'avait plus tôt servit sur un plateau d'argent trouve cela très impoli. "Les places du parterre sont les moins chers et il y a des réductions en semaine, il faut savoir saisir l'instant. Mais si vous voulez aller à l'église, allez-y chaperonnée par vos ami(e)s, comme une expédition, il n'y aura aucune raison de jaser." Ce n'est pas à son avantage de laisser une opportunité à Ruf de refuser l'opéra mais si Klyde peut avoir du public alors ça lui va.

Pour sa défense, il se voyait mal présenter les menus détails sans rien savoir et ne comptait absolument pas chanter pour la jeune femme. "Oh et bien..." hésita Ruf. "Je pourrai vous accompagner pour l'opéra si vous craignez de vous y rendre seule ; juste le temps que nous convenons d'une date." La proposition de Klyde fit ouvrir les grands yeux noisette de la gouvernante et il remarqua une légère rougeur sur ses joues. C'était bon signe ?

Maksim est content que Klyde se soit enfin jeté à l'eau. Ruf ne sait plus où se mettre. "Non, je suis désolée mais j'ai beaucoup trop de travail et je dois m'occuper de ma famille... Mais vous pouvez trouver quelqu'un d'autre," balbutie-t-elle le rouge aux joues. Maksim est peiné par ce refus, le pauvre garçon va croire qu'il n'a pas progressé alors que pour une première tentative c'est bien. Que va-t-il faire ? S'éloigner d'elle ou retenter quelque chose ?

Désolée, le dé a parlé...

"Eh ce n'est pas si mal ! Pas mal du tout ! Tu étais à deux doigts mais cette fille était trop coincée pour vouloir s'afficher avec un garçon à l'extérieur, t'en fais pas. Parfois, tu n'as même pas le temps de parler à une fille qu'elle t'envoie un de ces vents." Maksim tapote l'épaule de Klyde à sa portée et attend de voir sa réaction.

"Donc j'ai... bien fait même si j'ai échoué ?" L'idée le perturbait. On attendait toujours de lui qu'il soit le meilleur, l'échec n'était jamais une option et, pire, décevoir ceux qui plaçaient leurs espoirs en lui le terrorisait. Maksim était peut-être moins intimidant mais cette débâcle lui laisser un goût amer de travail mal fait.

Klyde a encore un problème avec son échec, ça Maksim comprend bien. La sensation d'échec accable tous les garçons. "Oui, son refus ne dépendait pas de toi mais d'elle. Ressors bien ces compliments-là sur "une bonne compagnie" et sa fidélité. Bon, c'était peut-être une erreur de lui rappeler la fidélité à l'église mais tu as su rester classe jusqu'au bout. Est-ce que tu l'as regardé dans les yeux à un moment ?"

Ça semblait important de "rester classe" apparemment... Ce n'était pas vraiment dans ses habitudes, lui qui devait plutôt passer inaperçu. "Uhm... je ne pense pas, pas directement. Les gens n'aiment pas vraiment que je les regarde droit dans les yeux en général."

"Siii, tu dois le faire ! Les yeux sont le miroir de l'âme. C'est avec les yeux que tu sais si tu touches son cœur. Si tu la regardes, tu n'es plus un garçon timide mais un homme qui sait ce qu'il veut. Alors, ne pas la regarder tout le temps mais à la fin d'une phrase importante," dit-il en appuyant sur la fin de la phrase. "Et tu as de jolies yeux pour un garçon ! Ce sont même des yeux d'ange," ajoute-t-il avec une certaine aigreur qui trahissait son ressenti sur le jugement prompt des gens.

Le compliment le fit rougir à son tour, complètement déstabilisé. "N-non, c'est... je..." Sveta, elle, s'amusait beaucoup de sa réaction mais gardait une attitude maternelle pour son protégé. {Des yeux de lumière Trésor, je te le dis depuis toujours.} "Je r-retente alors ?" essaya-t-il de changer de sujet.

Maksim se rassure de voir que son ami souhaite retenter. "Toutes les cartes sont dans tes mains, choisit celle que tu désires approcher et fais-le !" Devant la peinture de Jésus dans l'oliveraie, Maksim observe Klyde approcher une nouvelle jeune fille. Ses conseils semblent avoir payer car la demoiselle adresse un signe de tête affirmatif devant un Klyde bien habillé, le regard franc et la parole facile. Un échec aide à apprend, la réussite est une récompense plus douce encore.