CONTRAT DE NOT'RP !

- Statut du RP : privé
- Type de RP : express normal
- Tour de jeu : /
- Délai maximum d'attente de réponse : 18h
- Sauts de tours : /
- Autre : Après l'essayage, on passe aux peintures !

Maksim Andréiévitch a retrouvé son meilleur ami deux jours auparavant. Les deux jeunes hommes se sont quittés après -- fait exceptionnel -- avoir convenu de leur prochaine entrevu. Max a indiqué à Klyde un secteur proche d'une exposition de peintures et contenant une boutique de prêt-à-porter, pensant que Klyde n'avait pas les moyens de dépenser beaucoup en vêtements faits sur mesure. Le pauvre garçon habiterait dans un trou à rat d'après ce qu'il en a compris. Enfin... le pauvre "homme".

Klyde va sur ses vingt ans malgré sa bouille enfantine. Ce visage serait soit un atout soit un handicap pour aborder et séduire de jeunes filles en fleur. Le défi est difficile mais amuse pourtant Max qui mêle le divertissement à un acte de pur bonté, chose pas si désagréable. Klyde est son ami, il est dommage qu'il ne connaisse rien à l'amour et demeure innocent toute sa vie.

Maksim attend donc en face de la rue, correctement apprêté pour se présenter au musée et faire bonne figure, évidemment. Son regard se perd dans le vide tandis qu'il repense à la belle cantatrice. Si Klyde fait des progrès, il pourra montrer à Sveta qu'il a de bons amis. Mais il ne faut surtout pas qu'il lui fasse de l'ombre à ce sujet.

Maksim ne sursaute pas mais son geste est tout de même brusque quand il se tourne vers Klyde qui l'a eu par surprise. Un milicien n'est jamais surpris, non mais ! "Bonjour Klyde, alors prêt pour l'essayage ?" Maksim détournant la conversion ? Nooon ! Une légère rougeur sur les joues l'a trahi l'espace d'un instant mais cela vient de l'imagination de quelqu'un d'autre. "Du coup, quel est ton budget ?"

Maksim regarde la piteuse somme un instant. Ce serait un miracle qu'ils aient assez pour une veste en plus. "Oh, avant que j'oublie, j'ai un cadeau pour toi, Klyde. Essaye de deviner ce que c'est." Pour information, Maksim tient à la main un sac en papier moyennement grand et fin, plus petit qu'une partition mais plus épais. Si après ce cadeau, Klyde ne lui dévoue pas une reconnaissance éternelle, Max n'a rien compris.

La surprise n'était même pas feinte et tout un tas de mimiques se dessinèrent sur le visage du plus jeune alors qu'il évaluait visuellement le sac. "Un... livre ?" tenta-t-il incertain. Il cherchait surtout encore pourquoi un cadeau, Maksim faisait déjà beaucoup pour lui et il savait qu'il ne pouvait lui rendre la pareille... sauf s'il souhaitait qu'il chante de nouveau mais il avait un doute.

"C'est cela. Pour parler aux femmes, il faut que tu aies de la conversation. Tu peux parler des chants religieux, c'est bien mais tu aimes un certain animal et j'ai ce livre qui est bien." Maksim tire le livre de son sac et l'ouvre pour le présenter à Klyde. "C'est sur les différentes races de chevaux, pour quel usage, leur histoire, cheval de trait comme de guerre et il y a même un chapitre sur leur comportement et comment les différencier des zootropes."

Maksim a soudainement peur quand il voit Klyde esquisser un geste vers lui mais le garçon est perdu et se retient. Le garçon maltraité a envie d'un contact physique et Max se reconnaît petit là-dedans et les refus le frustraient beaucoup. Que faire ? Il ne peut pas décemment le prendre dans ses bras. Max pose alors ses mains sur les épaules de Klyde. "Je suis content que ça te plaise," dit-il en tapotant les épaules. "Tu n'as pas besoin de m'offrir quelque chose en retour, juste... être présent."

"Oui, c'est une boutique de prêt-à-porter. Donc on part sur un pantalon et une chemise. Pour le manteau, on verra une autre fois." Maksim se dirige donc vers la porte sobre du magasin. Ce dernier est clairement divisé en deux rayons : les hommes et les femmes. Maksim tourne à gauche après avoir brièvement saluer l'employer. "Bonjour, en quoi puis-je vous aider, messieurs ?" - "Nous cherchons une chemise blanche pour mon ami," dit Max en désignant Klyde.

Comme Klyde est maintenant bien entouré, Maksim peut se permettre de laisser faire le vendeur, surveillant juste le prix de la fameuse chemise. Les commerçants essayent toujours de filer leurs articles les plus chers mais Maksim veille au grain. "Elle doit aussi convenir à d'autres occasions que le théâtre et notre budget est malheureusement serré."

Maksim se fait la réflexion qu'une chemise grise conviendrait mieux aux moyens de Klyde, ce dernier n'a ni blanchisserie ni mère blanchisseuse ! Comment se débrouillait-il ? Est-ce qu'il lavait ses vêtements lui-même ? Maksim ne pouvait pas l'aider pour avoir une tenue impeccable par lui-même. Il faudrait qu'il pose la question à sa mère. Il demandera à Klyde comment il lave ses vêtements à la fin de l'essayage, devant des vendeurs est humiliant.

Maksim n'attend pas d'entendre l'avis du vendeur. "Il te faut peut-être essayer la taille en dessous, tu flottes un peu trop dedans. Où est-ce que les manches s'arrêtent ? Et je pense que la chemise grise t'irait tout aussi bien, peut-être même mieux !" Le vendeur attend l'approbation de Klyde avant de devoir chercher cette fameuse chemise.

"Non, ce n'est pas bon, elles doivent arriver au niveau de poignet au maximum, c'est gênant sinon," explique Maksim en montrant sa propre manche, parfait exemple de ce principe. Le deuxième essayage plaît davantage à Maksim. "Moi, ça va, je trouve que tu parais plus âgé, c'est très bien. Et quel ton avis là-dessus ?"

"Bon bah tant pis. On va repartir sur la taille d'avant..." Ensuite le vendeur se met à scruter les yeux de Klyde avant d'aller probablement chercher encore une chemise. Là-dessus, Klyde désigne brassard. "Bah, on n'a qu'à espérer que les chemises amples reviennent à la mode. Il faut aussi que tu portes tes deux gants. Porter un seul gant, ça ne se fait pas." Lui qui espérait pouvoir acheter une cravate, cela va tomber à l'eau.

"Les gants j'en ai d'autres, en bon état" fit savoir le Guide avant de retourner derrière le rideau. La chemise plus claire lui libérait peut-être plus la taille mais pas les épaules. C'était même pire mais la couleur se mariait mieux avec sa peau pâle. Se retrouvaient également les mêmes froufrous que la première sur le devant et les manches. "Je n'arrive pas à savoir ce que tu recherches" avoua-t-il en se présentant pour la troisième fois devant Maksim.

La question laisse Maksim baba une seconde. Comment Klyde pouvait avoir oublié qu'il était d'accord ? Ces essayages devaient lui déplaire mais il n'est pas assez riche pour du sur-mesure. "Ce qu'on cherche, c'est une chemise propre, neuve, qui te va bien, où tu te sens à l'aise. Retire celle-ci, elle te serre manifestement trop les épaules. Tu connais l'expression l'habit fait le moine ? Les gens sont plus cléments avec les gens bien habillés."

Comment faire comprendre à Klyde que l'apparence orphelin ne correspond pas partout ? "Parce que tu t'es cantonné à l'église, aux bars et aux marchés, les endroits où l'on prône la charité ou l'argent. Présente-toi à l'opéra, s'il est huppé tu seras laissé devant la porte. Et puis maintenant... Tu as une cicatrice au nez, ça fait mauvais genre."