Rappel du premier message :

CONTRAT DE NOT'RP !

- Statut du RP : Privé
- Type de RP : Flashback. Pasha doit avoir dans les 16 ans et Klyde dans les 12.
- Tour de jeu : /
- Délai maximum d'attente de réponse : Une semaine.
- Sauts de tours :
- Autre : Courage Pasha, tu vas y arriver.  

On lui avait dit qu'il devait être fier puis les prêtres avaient quitté la pièce, le laissant seul avec son ancien camarade sans vie. La voix dans sa tête, cette Sveta, essayait de lui parler d'une manière douce et maternelle mais l'atrocité de son acte lui faisait oublier sa présence. "Va te laver mon fils" lui intima un de ses professeurs avant de disparaître de l'encadrement de porte. Klyde hocha simplement la tête, le regard vide et éteint, et se releva.

Sa main gauche était serrée sur la dague ensanglantée et sa poigne ne se relâcha pas quand il rejoignit son dortoir. Dont les lits étaient de plus en plus vides : Olya, Nika, maintenant Lazar. Il ne restait que Vadim mais depuis ses leçons avec le grand roux, il refusait de lui parler. En chassant une larme avant qu'on ne le surprenne, le petit étala un peu plus de sang sur son visage mais ne s'en rendit pas compte sur le moment. Il voulait juste oublier cette journée et être de nouveau en paix avec lui-même.

"A être aussi f-fort sans avoir besoin que D-Dieu t'aide. Moi Il m'a envoyé la Sainte parce que..." Parce qu'il était mauvais ? Parce qu'il était faible ? Qu'il n'arrivera à rien sans elle ? {Trésor... n'en pense pas un mot...} Ce qui était un peu tard, Klyde cacha son visage dans le col de la chemise trop grande pour que le grand ne voit pas ses nouvelles larmes.

C'était perdu pour l'effort. Le gamin disparut dans sa chemise et Pasha sut exactement pourquoi. Dieu est notre force. S'Il t'a envoyé ta Sainte, c'est parce qu'Il juge que tu en as besoin. Personnellement, ça le perturberait. Il m'aide d'autres façons.

Ce qui confirmait ce qu'il pensait. {Je vais me fâcher, tu le sais...} le gronda la voix, le faisant trembler de plus belle. Après quelques sanglots plus ou moins silencieux, un faible "y t'aide comment ?" émana des bouclettes brunes, à présent totalement sèches.

Et bien... pour commencer, Il m'a emmené ici. Il ne se permit pas de rester sur ce sujet très longtemps, enchaînant avec un deuxième exemple. Il m'a donné un devoir. Une raison de vivre. Il m'a fait confiance. Son regard passa sur la petite chose à côté de lui. Ses épaules secouèrent encore de temps en temps, mais les sanglots semblaient quand même diminuer. Comme Il te fait confiance. Sinon tu ne serais pas ici.

Je suis désolé, dit-il machinalement. Pas parce qu'il ne l'était pas vraiment, mais parce qu'il avait compris que c'était une formule à employer quand quelqu'un parla d'un événement traumatisant lié à la souffrance sans raison (comme la perte d'un parent). Je n'ai jamais connu la mienne. Il sait pas pourquoi il lui dit ça. Il ne voulait pas de pitié et... ce n'était pas nécessairement réconfortant de savoir. Si ? C'était parti tout seul.

Pasha se pétrifia au contact. C'était inattendu et même si le geste venait d'un enfant, il sentit la panique nouer sa gorge. Se rappeler où il était. Se rappeler où il était. Se rappeler où il était. Entre les mains de Dieu, en sécurité, au camp où on lui avait donné la force de devenir une personne alors qu'avant il n'était rien. Non, dit-il finalement en repoussant le garçon. Non au toucher trop familier. Non au nom de sa mère aussi.

Le petit aussi fut étonné quand il le chassa, alors qu'il se calmait enfin. Si les sanglots n'étaient plus, la distance que lui imposa le rouquin ne contribua guère au retour de sa bonne humeur. Le grand devait en avoir assez, il fallait qu'il avance, qu'il en soit émotionnellement capable ou non. "Ma faute, pardon" s'excusa Klyde par réflexe en se levant du lit, le regard ancré au sol et la tête basse.

Il était étonné de l'y retrouvé si rapidement. Heureusement il avait prévu un exercice qui n'allait pas demander trop d'énergie, ni de concentration. Pasha le considérait même un peu comme quelque chose de thérapeutique ; une merveille quand on a besoin de réfléchir à rien du tout pendant un moment. Sur la table devant lui était étalé plusieurs dagues et deux revolvers du genre qu'aimait emprunter Pasha. Tu vas mieux ?

Il avait remarqué les dagues avec un froncement de sourcils puis les armes à feu, le modèle qu'il utilisait de mieux en mieux depuis des mois. A la question de Pavel, le garçon se contenta de lever les yeux puis les baisser de nouveau sur la table, hochant la tête avec un petit "oui" neutre. S'ils devaient se battre, son haut actuel qui lui tombait sur les épaules allait le gêner.

Bon, tentons quand même de faire quelque chose de plus calme. Il était le premier à s'asseoir à la table, bousculant la chaise à côté de lui légèrement en arrière du pied pour inviter Klyde de prendre place aussi. Jusqu'à présent on t'a toujours fourni les armes que tu as utilisé, mais sur le champ tu vas également devoir t'en occuper. Il prit un des couteaux en main et fit passer son pouce contre la lame. Elles ne sont plus tranchantes. Ou pas assez.

Une lame qui ne tranche pas n'est pas une arme. C'est de la décoration. Sous-entendu : on tue difficilement les démons avec de la déco. Maintenir tes armes va te sauver la vie. Il prit une pierre à aiguiser et une bouteille d'huile de honage. Tu as déjà utilisé ça ? lui demanda-t-il en désignant la pierre.

HRP:

Lui sauver la vie et prendre celle des autres mais Klyde garda sa réflexion pour lui, il ne voulait pas se remettre à pleurer. "Un peu. Pour des petits couteaux de lancer. S'ils ne sont pas aiguisés, ils ne se plantent pas dans la cible et rebondissent." Et il n'avait pas assez de force pour assommer avec.

Il hocha la tête. C'est ça. Si tu as déjà fait, ça va aller vite. Il lui montra quand même l'exemple en posant la pierre devant lui d'un côté et l'huile de l'autre. Après avoir appliqué un peu d'huile sur la lame, il prit une des petites dagues et l'aiguisa des deux côtés de façon précise. Les gestes suivirent un rythme presque hypnotisant. Facile de comprendre pourquoi il le considérait comme quelque chose de thérapeutique.

Etant de base droitier, Klyde eut dû mal à refaire exactement les bons mouvements de la main gauche. Son bandage serait encore à refaire mais s'il pouvait s'éviter de l'huile dans la plaie, il apprécierait. Depuis le temps qu'il devait apprendre à tout faire des deux mains, Klyde commençait à développer une ambidextrie utile ; même s'il avait encore du mal à la mettre en pratique en combat. "Je ne sais pas faire avec les pistolets" crut-il bon d'ajouter d'une petite voix.

Je te montrerai après. Essaye déjà de bien placer la lame pour l'aiguiser. Penche-la comme ça, dit-il en lui montrant le bon geste. Si tu le fais de l'autre main, c'est plutôt comme ça. Et encore. Quelqu'un d'autre lui aurait peut-être montré de manière physique, mais pas Pasha. Il garda sa distance.

Qu'on ne lui touche pas sa main allait aussi très bien à Klyde. Comme un miroir, il recopia le geste devant lui, épargnant ses dix doigts... et le gamin resta étrangement silencieux. Il ne lui fallut pas longtemps pour tomber dans un bon rythme.

Comme avant, le garçon apprenait vite. Pasha aurait pu être jaloux s'il n'avait pas un sens de fierté déplacé. C'était son mentoré après tout. Bien. Il déposa la dague, satisfait du travail rapide de Klyde. Alors pour un pistolet, c'est tout aussi important de bien le maintenir. Il prit en main un des deux pistolets. Le canon* est fait de métal après tout. Il peut rouiller ou s'affaiblir.

HRP:

Klyde se doutait bien que frotter dessus n'allait pas être la solution. "Faut le démonter ? Et si y'a du sang dans les mécanismes, tu fais comment ?" Le retour des questions sans fin ! A croire que le petit brun ne pouvait pas rester sans rien dire bien longtemps.

Tu sais déjà comment démonter le pistolet, présumait-il. Vu son intonation, il y avait quand même une pointe de doute dans sa voix.

"Les grosses pièces si y'a besoin ou le rendre inutile rapidement pour qu'un démon ne le prenne pas." Le genre de leçon brève qui traitait les "au cas où si" car le plus souvent, privilégier la mort de l'ennemi en premier lieu évitait tout un tas de problèmes. "Mais je ne sais pas le remonter correctement."