CONTRAT DE NOT'RP !

- Statut du RP : Privé
- Type de RP : Flashback. Pasha doit avoir dans les 16 ans et Klyde dans les 12.
- Tour de jeu : /
- Délai maximum d'attente de réponse : Une semaine.
- Sauts de tours :
- Autre : Courage Pasha, tu vas y arriver.  

On lui avait dit qu'il devait être fier puis les prêtres avaient quitté la pièce, le laissant seul avec son ancien camarade sans vie. La voix dans sa tête, cette Sveta, essayait de lui parler d'une manière douce et maternelle mais l'atrocité de son acte lui faisait oublier sa présence. "Va te laver mon fils" lui intima un de ses professeurs avant de disparaître de l'encadrement de porte. Klyde hocha simplement la tête, le regard vide et éteint, et se releva.

Sa main gauche était serrée sur la dague ensanglantée et sa poigne ne se relâcha pas quand il rejoignit son dortoir. Dont les lits étaient de plus en plus vides : Olya, Nika, maintenant Lazar. Il ne restait que Vadim mais depuis ses leçons avec le grand roux, il refusait de lui parler. En chassant une larme avant qu'on ne le surprenne, le petit étala un peu plus de sang sur son visage mais ne s'en rendit pas compte sur le moment. Il voulait juste oublier cette journée et être de nouveau en paix avec lui-même.

Le nettoyeur, qui était là pour se débarrasser du cadavre, l'envoya balader. Klyde ne l'avait pas attendu. Pourtant Pasha était certain de le lui avoir demandé. Il fit demi-tour et se dirigea vers le dortoir du garçon. C'était logiquement le seul endroit où il pourrait le trouver après un entraînement ; au moins pour changer de tenue. Le sang tâchait vite et vu ce qu'il y avait à nettoyer dans la salle d'entraînement de Klyde, il en était sûrement pas sorti indemne.

Il poussa doucement contre la porte du dortoir qui grinça malgré ses efforts de discrétion. Pasha resta immobilisé dans l'ouverture vu l'avertissement un peu trop flagrant en attente d'une permission quelconque pour s'introduire plus loin. Ce n'était pas vraiment nécessaire vu sa position de mentor, mais il aurait apprécié le même respect si les rôles avaient été inversés.

Il eu le bruit d'un fort remous dans l'eau, un coup mat contre le rebord de la bassine et un léger "aïeeee" de douleur. Les boucles épaisses de sa tignasse, qui se disciplinait d'année en années, étaient aplaties sur sa tête et s'égouttaient allégrement sur ses épaules nues et son dos. "O-oui ?" trembla Klyde en légère panique en frottant ses cheveux.

Tu étais supposé m'attendre après l'entraînement. Il entra dans la pièce, prenant le "oui" comme une permission d'avancer plus loin. Les plaies qu'il pouvait voir dans le dos de Klyde n'étaient pas assez fraîches pour expliquer la nécessité de laver son haut, mais peut-être qu'il ne s'agissait pas de son sang. Tu t'es blessé ?

Le garçon restait nerveux dans sa présence. Pasha ne savait pas comment s'y prendre pour gagner sa confiance. C'était peut-être ce sens d'hiérarchie mentor-guidé qui l’empêcha de se confier à lui. Tu as besoin d'aide ? offrit-il tout en s'attendant à un autre refus d'assistance.

Il aurait pu dire non. Parce qu'il ne voyait pas ce que l'autre pouvait faire pour l'aider mais la voix l'encouragea à dire ce qu'il avait sur le cœur. "Est-ce que..." Les mots ne venaient pas aussi facilement et le reniflement qu'il retient n'aidait pas. "Est-ce que ça fait toujours aussi mal, de tuer pour de vrai ?"

Ce n'était pas du tout la réponse qu'il avait attendu. Un "non, ça ira" aurait suffit. Klyde l'avait pris au dépourvu. Euh... Plus d'informations. Il avait besoin plus d'informations avant de s'investir dans une réponse. Au pire ça lui donnerait plus de temps pour réfléchir à une réponse convenable. Mal comment ?

Il eut un frisson, pas de peur mais de froid. Il commençait même à grelotter. "Ici." Klyde montra sa poitrine frêle, les entrainements ne l'avaient pas si bien développé, et posa la main sur son cœur. "J'ai l'impression que la dague m'a aussi touché..." Dague qui était à côté de la porte, de légères traînées de sang sur le sol de pierre quand il l'avait lancée.

C'était.... il était...... Pasha ne savait pas quoi dire. Il avait vraiment pointé... son cœur ? Il tenta de se rappeler à quoi il avait ressemblé à cet âge-là, mais ne dut même pas se revoir en détail pour savoir qu'il n'aurait jamais répondu pareillement. Le garçon était jeune, certes, ça lui donnait un air très enfantin. Il allait devoir être délicat. Pas son point fort... Il faut célébrer la mort d'un démon.

{Sèche-toi Trésor, tu vas tomber malade} lui intima la Sainte avant qu'il ne réponde. Un petit "oui madame" timide franchit ses lèvres alors qu'il chercha une serviette usée pour frotter ses cheveux. "Mais Lazar n'était pas un démon" continua Klyde en libérant ses boucles (qui étaient dans une pagaille sans nom). "Y'avait pas de signes malins chez lui."

Au premier abord il cru que le "oui madame" lui était destiné. C'est qu'après un petit moment de réflexion qu'il se rappela la première conversation qu'il avait eu avec le jeune garçon. La voix qu'il entendait. Oui. Il ne devait pas oublier une seconde fois. Qu'a-t-il fait pour mériter la mort alors ? Il y avait certainement une raison. Le Seigneur ne demandait pas la mort des innocents.

Le gamin garda la serviette sur ses épaules, grimaçant quand les fibres grossières du tissu touchèrent les marques de son dos et entreprit de sécher correctement sa chemise ("Prenez soin de vos affaires !").... en grimaçant de plus belle en la serrant sa main ouverte, le bandage était d'ailleurs bon à refaire. "Il... il n'était pas sûr de nos actions. Lazar disait que c'était injuste d'être ici pour faire ça." Quoique ce "ça" signifiait, Klyde n'avait pas bien compris.

Faire quoi ? demanda-t-il quand même. Devrait-il lui demander, encore une fois, s'il avait besoin d'aide aussi ? Klyde avait l'air de lutter contre sa chemise avec ses blessures et ses cheveux mouillés. Mais Pasha ne voudrait pas qu'il le prenne comme une insulte ou, le connaissant, une reproche. Il savait qu'Abram l'aurait mal pris. Hm, peut-être mieux d'attendre qu'il le lui demande lui-même finalement.

Questionner les prêtres est comme questionner le Seigneur. Quand on questionne le Seigneur, on s'ouvre aux influences du Malin. C'est une pente dangereuse. Voilà qui clarifie la chose. Pasha n'avait pas besoin d'en entendre un mot de plus.  

HRP:

"On n'a pas le droit de poser de questions ?" Klyde était en panique, il faisait ça tout le temps lui ! Cela dépendait aussi à qui il les demandait, certains frères étaient plus enclin à lui répondre que d'autres... même si globalement, en dehors de cours, il recevait des regards agacés. "Mais à toi, dis, je peux...?" supplia-t-il en regardant Pavel dans les yeux, une petite moue se dessinant sur son visage encore enfantin.

N'ont-ils pas le droit de poser des questions ? Ça ne lui avait jamais été dit noir sur blanc, mais c'était en tous cas l'impression qu'avait eu Pasha. Il n'était pas du genre à poser beaucoup de questions aussi. Jamais curieux. Jamais apte à réfléchir plus loin. C'était plus simple comme ça. Trop réfléchir ne ferait que le rendre confus. Il avait l'intention de dire pareil au garçon aussi.... mais..... mais..... c'était quoi cette moue ? Il se sentait mal de refuser. Je suppose...