Rappel du premier message :

CONTRAT DE NOT'RP !

- Statut du RP :  ouvert aux incrustations (demander par MP au préalable)
- Type de RP : normal, archi-normal
- Tour de jeu : si plus de 2 joueurs, suivre l'ordre d'apparition
- Délai maximum d'attente de réponse : une semaine
- Sauts de tours : 1
- Autre : les voies du Seigneur sont impénétrables !  

Maksim, en civil, erre dans l'église. Il lui a fallu un instant pour comprendre que sa récente connaissance nommée Klyde s'est soudainement évanouie dans la nature et bien plus de temps encore pour comprendre qu'il ne reviendra pas. Ce jeune homme est décidément bien étrange, lui qui tenait tant à lui montrer cette église en particulier. Une église loin du centre qui plus est. Maksim n'aurait jamais dû accepter de le suivre ! Il n'aime pas les églises mais par facilité, il a laissé l'autre garçon prendre une initiative. Trop bon, trop con.

Le jeune milicien hésite à rentrer chez lui et tant pis pour son ami "ami", il hésite encore sur le terme, surtout maintenant. Quand il arrive sur le seuil de la sortie, il a la mauvaise surprise de voir un orage en plein déchaînement alors qu'il faisait encore beau tout à l'heure. M*rde. Il va devoir se mouiller.

{Oh que si !!} clama férocement ladite voix, faisant grimacer le Guide sous l'élan soudain dans son esprit. "Non" dit-il tout de même quand le mal de tête s'estompa. Pour une fois, il semblait vraiment s'affirmer. "Je ne veux pas me changer plus et... je..." Le père Mikhaïl était encore auprès de la sœur de Maksim et lui, il savait une partie de l'histoire. Inutile de nier si la conversation viendra à dériver sur Pavel. "J'ai cru voir mon frère."

Maksim secoue la tête en écoutant la réponse négative de Klyde. Il allait insister pour que ce dernier change son fute quand celui-ci lui répond qu'il a cru voir son frère. "Ton frère ?! Mais tu m'avais dit que tu n'avais pas de famille, j'en suis sûr ! Tu m'as dit que tu cherchais un ami." Klyde lui aurait menti, un garçon qui semblait si innocent et qui le trompait depuis le début ? Comme Svyatoslav. Non, c'était une erreur, de la timidité. De son côté, Lyubov remercie le prêtre.

Le {Débrouille-toi Trésor} lui annonça la couleur. Il lui fallait maintenant expliquer tout ça. "C'est..." commença-t-il comme un gamin pris en faute. "C'est effectivement mon ami mais on a grandit ensemble. Je n'ai pas de vrai frère mais Père Mikhaïl m'a affirmé qu'il agissait comme si... comme si c'était le cas." Lui trouvait qu'il s'en sortait bien mais Sveta restait silencieuse.

"Un plaisir, Madame." Mikhaïl fit volte-face vers l'entrée en entendant la voiture arriver. Quand le chauffeur fut devant eux, il s'adressa un peu sévèrement à lui. "Je vous charge de la ramener saine et sauve chez elle. Au revoir, Madame et rentrez bien." Il lui sourit une dernière fois, inconscient de ce qui se tramait de l'autre côté de l'église (et pourtant, Klyde se cachait très courageusement derrière lui !)

"Oh, c'est un ami," répète Max avec une pointe de soulagement. "Eh bien, un ami te dirait que tu dois changer ton pantalon mouillé, tu vas attraper froid et ce sera de ta faute. Alors, fais un effort et retire ça. Tu n'es pas prude, non ? … Tu veux que Dieu me juge négativement parce que je ne t'ai pas protégé de toi-même ? … Sinon, je suis désolé que tu n'aies pas retrouvé ton "frère". Si tu veux de l'aide, je peux chercher de mon côté en consultant les dossiers de la milice."

Micha était un peu mouillé mais il n'avait plus de soutane propre de rechange et devait donc se contenter de sécher. Comme il commençait à vraiment faire froid dans l'église, il fit le tour du bâtiment pour rallumer les bougies et rajouter quelques torches puis revint vers les deux jeunes hommes qu'il avait laissé dans un coin. "Encore dans le pantalon mouillé, Klyde ?" s'étonna-t-il en arrivant auprès d'eux, un sourcil arqué.

"J'ai essayé de le convaincre, il refuse. J'ignore pourquoi il est aussi têtu sur le sujet. Du coup, je propose que vous lui montriez le confessionnal, vu qu'apparemment ça ne regarde que Dieu et lui," dit-il avec une ironie piquante. Klyde est trop stupide pour demander une simple pièce pour se changer ou même reconnaître que continuer de porter des vêtements mouillées est stupide. Max est profondément vexé que ses conseils sont jetés à la poubelle par un gamin.

Ledit gamin stupide regardait les deux hommes tour à tour, silencieux, comme dans l'attente craintive d'un jugement. Klyde se demandait présentement pourquoi il devrait encore suivre des ordres alors qu'il était désormais plus libre de ses choix, de personnes qui n'avaient même rien à voir avec sa mission. "Tu vas sortir du lot" lui revient la mise en garde de Pavel. Il soupira donc, la tête basse, qu'on décide encore quoi faire pour lui.

Le prêtre regarda les gouttes qui continuaient de dégouliner sur le sol de l'église et son sourcil ne s'arqua que plus. "Ce serait vraiment plus prudent pour vous, Klyde, que d'enlever ce pantalon trempé. Le confessionnal est une bonne idée. Vous allez vraiment attraper la mort à vous entêter." Il sonnait réellement inquiet.

C'est pour ton bien, après si tu tiens tant à le garder ce pantalon : tu peux prendre une pelle et creuser un trou à ta taille. C'est ce qu'aurait dit Maksim si le prêtre n'était pas là. Celui-ci est déjà gênant avec sa prévenance alors qu'il n'a rien à reprocher à Maksim, lui donner une raison de le détester : non. "C'est pour ton bien et ce serait vraiment curieux que tu t'obstines davantage." Maksim est milicien et Klyde le sait. À moins de cacher des plumes sous son pantalon, il n'a aucune raison de se cacher.

Tous ces simagrées n'avaient pas amélioré l'humeur de Maksim. Se faire lâché par Klyde, non plus. Le garçon sort enfin du confessionnal dans un éternuement. "Tu es fier de toi, j'imagine ? Il va falloir te trouver un boisson chaude maintenant." Et trouver une boisson chaude dans une église serait… comment dire… ineffable ? "Tu ne dois pas attendre qu'on te supplie pour te changer. Et tu peux demander de l'aide aux gens, tu sais ?"

"Je ne sais pas" dit simplement Klyde. "Je n'ai pas gardé un bon souvenir des fois où j'avais demandé de l'aide." Ni même quand lui-même avait aidé quelqu'un, il avait encore les marques de ceinture gravées dans le dos. Le Père Mikhaïl était de retour devant l'orgue, ce qui lui fit relever la tête avant de remarquer la mine sombre de Maksim. "Ne te fâche pas..." dit-il d'une petite voix. L'idée même semblait le terrifier.

Maksim remarque sans mal que le garçon s'inquiète particulièrement de fâcher les autres. Les malveillances qu'il a dû subir à son établissement devaient vraiment être affreuses. Max fait donc un effort : "Eh bien maintenant tu peux demander de l'aide aux gens, et prendre soin de toi. Ne t'inquiète pas : je ne suis pas fâché." Tu ne m'as pas encore vu vraiment fâché, je suis plus impressionnant que ça. "Maintenant que tu es sec, tu risques moins de tomber malade. Qu'est-ce que tu tenais à me montrer ?"

Micha sourit dans son coin devant l'innocence de la réponse de Klyde, malgré toutes les ombres qu'il décelait aussi chez le jeune homme. "Je vais jouer, Klyde. Je dois me dérouiller à l'orgue. Ce sera un plaisir de vous accompagner, vraiment. Allons, choisissez un morceau. Nous avons un public cette fois-ci."

Maksim ne s'attendait pas à entendre cette phrase et surtout pas d'un cadet ressortant tout juste d'un environnement abominable. Il a vraiment le chic pour les relations compliquées. Il préférerait que Klyde l'apprécie pour ses qualités et non parce qu'il le traitre décemment. Refuser de l'écouter serait d'autant plus méchant. "D'accord, c'est gentil, mais pourquoi cette église ?" Le prêtre offrit son orgue, désignant Max comme un "public". Tss, tant qu'on ne l'oblige pas à chanter…

"Entendu, Klyde." Le jeune homme semblait vraiment aimer cette chanson en particulier. Rangeant le livre de partition qu'il avait sorti auparavant, il reprit le plus ancien. Non pas qu'il ne connaisse pas cette chanson-là par coeur, sur le bout de ses doigts et de son âme, mais on était jamais trop prudent ; il serait inconvenant qu'il y ait une seule fausse note après tout. Inspirant profondément, le prêtre appuya sur les premières touches et la mélodie d'Alléluia s'éleva bientôt.

Maksim reste sceptique mais la mention de Fumée lui réchauffe le cœur. "Euh oui, mais…" Il a montré le cheval parce que Klyde avait des étoiles dans les yeux à l'idée de le voir, Maksim au contraire n'a jamais manifesté un quelconque goût pour le chant et surtout l'orgue… Maksim doit vraiment appartenir à une minorité pour en pas être touché par la chanson Alléluia qui a l'air de tant plaire. Il reste assis, le visage neutre mais à l'intérieur il est soucieux et embarrassé à la fois.