CONTRAT DE NOT'RP !

- Statut du RP :  ouvert aux incrustations (demander par MP au préalable)
- Type de RP : normal, archi-normal
- Tour de jeu : si plus de 2 joueurs, suivre l'ordre d'apparition
- Délai maximum d'attente de réponse : une semaine
- Sauts de tours : 1
- Autre : les voies du Seigneur sont impénétrables !  

Maksim, en civil, erre dans l'église. Il lui a fallu un instant pour comprendre que sa récente connaissance nommée Klyde s'est soudainement évanouie dans la nature et bien plus de temps encore pour comprendre qu'il ne reviendra pas. Ce jeune homme est décidément bien étrange, lui qui tenait tant à lui montrer cette église en particulier. Une église loin du centre qui plus est. Maksim n'aurait jamais dû accepter de le suivre ! Il n'aime pas les églises mais par facilité, il a laissé l'autre garçon prendre une initiative. Trop bon, trop con.

Le jeune milicien hésite à rentrer chez lui et tant pis pour son ami "ami", il hésite encore sur le terme, surtout maintenant. Quand il arrive sur le seuil de la sortie, il a la mauvaise surprise de voir un orage en plein déchaînement alors qu'il faisait encore beau tout à l'heure. M*rde. Il va devoir se mouiller.

Maksim referme la porte et se retourne, observant le prêtre devant lui en train d'épousseter les aspérités des murs. Ce dernier est banal au possible, quoique son maintien est plus assuré que celui d'autres radis noirs. "Bonjour, mon père. N'auriez-vous pas vu un jeune homme par hasard ? Tête en l'air avec des yeux gris très clairs ?" Il marmonne ensuite entre ses dents que ce dernier devait lui montrer un truc.

Le jeune homme s'éloigne de l'entrée. "Vous le connaissez ? Il vous a dit qu'il s'appelle Klyde ?" Maksim ignore son nom de famille et son patronyme mais il a bien compris que Klyde fuit son passé et ses tortionnaires. Si le prêtre le connaît également, c'est probablement lui que le garçon voulait lui montrer. Pourquoi Max n'y a-t-il pas pensé plus tôt ? Avez-vous parlez des Ordres ensemble ?

Tant de questions sur un jeune homme qu'il n'avait vu que quelques heures durant. Sous son air aimable, Micha s'interrogeait sur les objectifs de cet autre jeune homme. "Il se pourrait bien." répondit-il succinctement en rentrant ses mains dans les manches de sa soutane. "Je suis le Père Mikhaïl Azarov. A qui ais-je l'honneur ?" Il gardait un visage avenant et souriant mais n'appréciait pas pour autant être ainsi questionné.

Maksim n'est pas satisfait de la réponse succincte du prêtre. "À Maksim Andréiévitsch Bounine, mon père. Je le cherche justement mais je l'ai perdu de vue. C'est un ami." Bon, les amis n'abandonnent pas les leurs comme des voleurs mais si Maksim avait répondu "une connaissance", il n'aurait pas eu une meilleure réponse.

Intéressé par la formation seulement ? C'est étrange… remarque Maksim. "Eh bien, il voulait me montrer quelque chose ici… Tant pis, je ne vous dérange pas plus. Je vais… prier. Il se montrera peut-être de nouveau, qui sait." L'excuse de la prière lui est venue facilement, il n'a plus qu'à s'assoir et dormir penser en silence et dans l'espoir d'avoir une réponse. Après tout, il n'a rien prévu aujourd'hui et la météo actuelle ne permet pas de sortir.

"Vous ne me dérangez pas." dit Micha qui avait pas cessé de sourire malgré ses doutes quant aux raisons des questions de Maksim. Comme le jeune homme voulait prier, il se décala néanmoins en l'invitant de la main à se rapprocher de l'autel tandis qu'il partait en chasse des dernières mottes de poussière. Une fois sa tâche accomplie, le prêtre s'avança jusqu'à l'orgue massif qui trônait dans la pièce, éclatant de cuivres, et s'y assit en remontant les manches de sa soutane. "Je comptais m'entraîner sur une nouvelle chanson. La musique vous gêne-t-elle ?" demanda-t-il en tournant la tête Maksim.

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Quelque chose dans le sourire du prêtre ne plaît pas à Maksim, une de ses nombreuses intuitions. Néanmoins, il suit son geste et va s'assoir devant l'autel en silence. Il "prie" intérieurement pour que l'orage cesse et le délivre de ce guet-apens où il s'est lui-même mis puis il pense plus globalement à sa vie. Des notes d'orgue viennent interrompre ses pensées. "Non, non, continuez à vous exercer, mon père." Il remarque alors qu'il est le seul fidèle présent.

Le prêtre Mikhaïl semble soudain plus détendu. "Aaah...? Mon avis ?" Maksim cache sa légère surprise d'apprendre que Klyde cherchait déjà une chorale. "Il n'en a pas encore eu l'occasion. Il cherchait encore la dernière fois que je l'ai vu, mon père." Quelque chose ne tourne pas rond… Pourquoi chercher à rejoindre une chorale quand on peut en créer une ? "Faîtes donc votre chanson. Ignorez-moi." Je sens que si je lui pose d'autres questions sur Klyde, il va se braquer.

Si le prêtre semblait plus détendu, il a maintenant carrément les yeux qui pétillent maintenant, à mille lieux de son sourire de façade du début. Maksim, lui, devait tirer une gueule bien moins enthousiaste. Le prêtre lui propose de jouer une chanson du choix de Maksim. J'imagine que Dies Irae serait mal venu… Est-ce que seulement ça se joue sans chœur ? "Un Ave Maria suffira bien, mon père," répond le milicien en civil.

Maksim désespère d'entendre la pluie s'intensifier à l'extérieur. Se mouiller serait peut-être une maigre pénitence en comparaison de rester enfermé dans l'église avec un prêtre pour seul compagnie. Ce dernier se met à jouer sur l'orgue le morceau suggéré par Maksim, calme, révérencieux, propice à s'endormir. Le prêtre place sa voix sur la musique. En dépit de l'hommage religieux, les paroles restent tristes.

Maksim était encore plongé dans ses pensées quand l'orgue laisse place au silence de l'église et le tambourinage du déluge dehors. Le prêtre le regarde, un sourire calme sur le visage, alors qu'au contraire Maksim est excédé d'être bloqué ici. Si le prêtre s'attend à un compliment, il sera déçu. "C'est très bien sans doute. Dommage que vous n'ayez que moi pour seul public." À part l'Autre en haut mais si Maksim le mentionnait il se prendrait un "il ne faut pas juger de ce que le Seigneur pense".

Le prêtre l'a percé à jour, même si Maksim ne fait pas particulièrement attention à son enthousiasme comme l'autre ne pourra pas aller chercher son père pour lui dire combien son fils est d'une "incroyable" insolence et hermétique à la beauté divine. "Je sais, vous me l'avez déjà dit pour le toit. Dites-moi plutôt ce qui n'a pas été fait que je voie si je peux y remédier." Ma B.A. du jour. Ça m'occupera, ineffable ou non.

Poncer ne fait pas partie des activités favorites de Maksim mais quand il se propose, il ne rechigne pas outre mesure. Et si le prêtre peut "oublier son devoir envers lui", tant mieux. "J'espère que vous avez deux paires de lunette de sécurité. Hum… Sinon je propose un truc, mon père : vous poncez et moi je pianote sur l'orgue." Evidement qu'il s'agit d'une blague. Maksim remonte ses manches et ce n'est pas pour "pianoter".

"Des paires de lunette de sécurité ?" répéta, un peu bêtement, le prêtre en clignant des yeux. Sa surprise était réelle. Il se leva de l'orgue pour se diriger dans le coin de l'église où il avait laissé le balai et les autres ustensiles de ménage et ramena des bandes de papier à poncer. "Je pensais y aller manuellement. Et vous pouvez 'pianoter' à l'orgue, si vous le désirez." Il lui sourit chaleureusement, un poil taquin.

"Aaah... J'ai dû confondre." Maksim croyait que tous les particuliers avaient les machines sophistiquées du département scientifique, ce qui ne semble pas être le cas. "Bon, commençons," dit-il en ignorant l'offre du prêtre. Il s'essaye donc au ponçage pour la première fois de sa vie. Heureusement, il est assez débrouillard pour prendre le coup de main en un rien de temps. "À quoi ça sert de poncer ça ?" demande-t-il, occupé à sa tâche.