Presente toi banane flambee
Prénom : Silivren
Age : 28 ans
Activités : Master Histoire Ancienne + CAPES = prof d'histoire géo. Prévisions d'avenir : quelques années de professorat, mise à niveau en latin/grec, apprentissage du vieux norrois et thèse. Sinon, j'achète un mas en Camargue et j'ouvre un bar à chats/cuisine nordique u-u.
Centres d'intérêts : Mmh... Difficile de trouver par quoi commencer. Ah si, l'Histoire. Mais c'est plus ma partenaire de vie qu'un centre d'intérêt. A ses côtés gravitent diverses choses. La lecture, l'écriture, le dessin, pour résumer, surtout créer. J'aime les animaux, surtout les chats, les loups et les chevaux. Et oui, sans surprise, je fais de l'équitation ; vive la Camargue ! J'aime le soleil, lézarder, sortir en pleine nature. Et oh, j'ai quelques "déformations professionnelles" : la mauvaise habitude de citer des auteurs, la manie de zieuter les fils d'actualités et une curiosité sans cesse renouvelée.
Où j'ai trouvé le forum : Partenariat
Un petit mot pour Nano. ? : Deux choses m'ont particulièrement attirée sur ce forum. Ah non, trois. Tout d'abord, le concept original. Un vrai défi pour moi, car la tendance est plutôt aux pavés de mon côté. Ensuite, le design original, frais et très sympa du forum. Enfin, cet humour présent un peu partout. Rien qu'en me renseignant, j'ai eu le sourire à de maintes entreprises.
Activité à Prévoir : Pluriquotidienne sauf en période de travail tendu (au moins hebdomadaire).
Bonus : Cookies (sans gluten et sans beurre !)
Cayden Cholena Tyler
○ Prénom et Nom : Cayden Cholena Tyler
○ Nom de code : Harpie
○ Age : 18 ans
○ Race : Mutant
○ Alignement : Prox Xavier
○ Métier : Heureusement pour moi, je ne suis qu'un simple élève à l'Institut. Je n'ai pas encore à m'inquiéter de trouver un travail avec mon apparence atypique. Et je ne suis pas pressé, je vous l'assure.
○ Pouvoir : Par où commencer ? Le plus évident, sans doute. Ma mutation est en grande partie physique.
Il y a encore un an, tout était normal. Je n'étais qu'un adolescent comme il y en a des centaines. Puis la douleur a commencé, sourdement, comme un tambour dans la nuit. Peu audible au départ, puis de plus en plus puissant et prégnant. Et la douleur allait crescendo avec son rythme ascendant. Mon corps changeait. Oh non ! Ce n'était pas l'adolescence, ses boutons, ses hormones et tutti quanti. Non, non, c'était pire. Mes jambes m'ont lâché en premières. Cloué à mon lit, terrifié, je ne pouvais que subir ma transformation. Des pieds ? Je n'en ai plus guère d'une ombre. Mes orteils se sont allongés et durcis, jusqu'à former des serres terriblement encombrantes. Et peu sexy. Je vous jure, quelle galère pour marcher ! Je suis d'une maladresse ridicule sur le sol ferme. Alors, pour attirer le regard de quelqu'un autrement que gorgé de curiosité ou de dégoût...
Mais dans les airs.... Ah ! Dans le ciel bleu, je suis libre. Je suis moi-même. Et ma mutation prend un tournant plus joyeux.
Je vole, voyons-vous. Qui n'a jamais rêvé de parcourir les nuages ? Moi, j'ai toujours eu la tête perdue dans leurs volutes. Métaphoriquement avant, maintenant physiquement. Mais ce don n'est pas venu sans souffrance. Des plumes qui poussent au travers de la peau, vous savez ce que ça fait ? J'en ai hurlé des nuits et des nuits, incapable de fermer l’œil une seule seconde. La pousse des ailes et les plumes de queue ont été le moment le plus dur, j'ai cru y passer. Désormais, elles sont belles, mes ailes d'un rouge vif. Et ma collerette de la même couleur. Les plumes de mes jambes sont cependant brunes, allez savoir pourquoi.
Oh, j'allais oublier. Il n'y a pas que mes pieds déformés qui sont enquiquinants au quotidien. Mes mains et mes bras aussi ont subi cette affreuse mutation en serres. Ce côté-ci de la transformation, je ne l'aime vraiment pas, et je m'en serais bien passé. Sans que je ne l'explique, mes cheveux d'un noir de jais ont blanchi jusqu'à avoir une parure hivernale. Etrange...
Mais ma mutation ne s'arrête pas au physique. Sans que j'arrive à me l'expliquer, j'ai acquis une compréhension fusionnelle du vent. Je m'explique : je le sens, je le vois, je le touche, je l'entends, je connais ses goûts. Parfois, il m'obéit, quand je me concentre. M'enfin... ce n'est arrivé qu'une seule fois, sous le coup d'une grosse panique. Et après, j'étais dans les vapes durant des jours. Au quotidien, je goûte simplement ses arômes – le vent a des goûts différents, vraiment, qu'il soit sec ou gorgé de pluie, j'entends ses chants, je sens ses mouvements d'humeur et je peux les appréhender. Mais pour le voir, je dois me concentrer, et l'exercice m'épuise et m'affame. Je dois absolument être reposé et bien nourri pour ne pas m'effondrer. Ça m'est arrivé une fois, en plein vol. La chute a été douloureuse, surtout qu'une autre donnée rentrait dans l'équation. J'avais perdu une "aigrette" (je n'ai pas de meilleur mot pour décrire ces fines plumes qui entourent mes yeux) et j'ai appris ce jour-là qu'elles me servent d'"antennes" pour "capter" le vent.
Il y a encore de légers désagréments... disons que j'ai quelques comportements d'oiseau. J'ai fait des recherches, ma mutation m'a rapproché du Cardinal Rouge. Heureusement pour moi, il mange surtout des fruits, à côté des insectes. Pourtant, ils m'attirent bien souvent, à ma grande horreur. Il me faut aussi, absolument si je veux dormir, me créer un nid – un nid de couvertures, c'est suffisant, ce qui me rassure... parce que ramener des branchages dans ma chambre, ce serait vraiment le summum du bizarre ! Et pour m'être cassé quelques os en chutant, merci ma maladresse, il s'avère qu'ils se ressoudent très rapidement. Même s'ils ne sont pas bien remis. Du coup, je ne sais pas si c'est vraiment une bonne chose...
Voilà, vous savez tout. Enfin, tout ce que je sais à l'heure actuelle.
○ Crédit avatar : Chaotic Muffin.
Cherche coiffeur (mort ou vif)
- Grand ou petit ? Ou entre les deux ? Je n'ai jamais été bien grand. Enfant, j'étais toujours le plus riquiqui, et le souffre-douleur des autres par la même occasion. J'espère encore grandir mais je pense que c'est un espoir qui ne se réalisera pas : je n'ai pas pris un centimètre depuis plus d'un an. Mais il paraît qu'un mec, ça grandit jusqu'à sa vingtaine, j'ai encore le temps de choper un ou deux centimètres. Ou tiens ! D'avoir une subite et inattendue poussée de croissance.
Plus sérieusement, j'oscille à un mètre et soixante-deux centimètres. Ces deux petits centimètres sont très importants, ils font toute la différence. Rajoutez dix centimètres depuis que ma mutation m'a perché sur des serres. Mais bon, soyons honnêtes, un mètre et soixante-douze centimètres, ce n'est pas si grand que ça.
- T’as des signes particuliers ? Des cicatrices, j'en ai. Plusieurs dizaines de petites marques blanches sur mes bras et mes jambes. Je vous l'ai dit que je suis maladroit, non ? Et bien, j'arrive à me griffer moi-même avec mes serres. Très souvent en dormant. Je gigote trop, je crois. Mais aussi en essayant d'utiliser mes mains-griffes comme des mains humaines... ça ne fonctionne pas vraiment. Et je suis un peu typé amérindien, un héritage de la branche paternelle.
- Décris-nous un peu ton style vestimentaire : Moi, avoir un style vestimentaire ? Si apprécier être à moitié nu est un style vestimentaire, voilà, vous l'avez.
Non pas que je sois nudiste ou exhibitionniste, hein ! C'est juste une question pratique. Je ne supporte plus le poids des habits. Sur les plumes, vous comprenez ? Les habits me les plient, ou les froissent, ou pire, les arrachent. J'en perds assez au quotidien, c'est une vraie plaie que de s'en occuper. Alors, le plus souvent, je ne porte qu'un short lâche et court, spécialement conçu pour ne pas écraser mes plumes de queue. Mon duvet me protège du froid en hiver. Mais puisque d'être à moitié nu en cours, ça ne le fait pas vraiment, j'ai aussi une sorte de veste "trouée" qui s'enfile par les épaules et qui s'attache sous les ailes pour ne pas gêner ses mouvements. Elle me froisse la collerette cependant, et ça, ça m'agace prodigieusement. Alors je l'enlève dès que je le peux.
- Y a-t-il un objet que tu portes toujours sur toi ? J'aime peindre. Pas avec un pinceau, parce que je n'arrive plus à le tenir avec mes mains-griffes. Mais j'ai toujours de la peinture et des petites toiles dans une sacoche que je traîne constamment avec moi. L'inspiration, ça vous prend subitement n'importe où ! J'ai aussi, très souvent, avec moi un petit appareil photo.
Interview avec Fox News
- T'as Facebook ? Twitter ? Tumblr ? T'es geek ? Oh non, je suis trop timide pour parler sur un réseau social. Par contre, j'apprécie Tumblr pour poster certaines de mes créations. Mes peintures, ou mes photos d'oiseau. Je crois qu'elles sont bien appréciées. Mais je ne réponds pas aux questions, j'ai trop la trouille pour ça. Le site s’appelle Cholen’Art. On m'y connait sous le nom de Cholena. C'est mon deuxième prénom, et celui que j'utilise le plus dans ma tête, mais il n'y a pas beaucoup de monde qui le connaît. Je ne me cache pas, si on prend la peine de me connaître.
-Ta famille est cool et fonctionnelle ? Je n'ai pas de famille. J'en avais une, quand j'étais petit. C'était une époque heureuse dont je chéris encore aujourd'hui le souvenir. Maman me berçait et chantait pour moi, quand je faisais des cauchemars. Papa ? Je ne l'ai jamais vu, et Maman n'en a jamais parlé. Elle a emporté ce souvenir dans sa tombe, lorsqu'une voiture me l'a volée. Après, j'ai été dans un orphelinat. Et quand mes plumes ont commencé à pousser... disons que mes gardiens n'ont pas trop aimé. Je ne sais pas si j'ai des grands-parents ou des tantes et des oncles. Maman n'en parlait jamais et personne n'est venu. J'aimerais rechercher mes origines, mais Tyler est un nom de famille courant et je ne peux pas vraiment ramener ma tronche de piaf devant tous les Tyler du pays. Alors je me contente de faire des recherches sur les coutumes nord-amérindiennes. Je sais que Papa y avait ses racines, du côté des tribus abénaquis du Maine, j'en ai légèrement hérité. Cholena, ça vient de ça. C'est étrange, ça signifie "oiseau", et voyez mon apparence maintenant. Maman m'appelait souvent "Mon petit oiseau". Quand je me rappelle son ton rempli d'amour, ma mutation me semble plus légère.
- C'est quoi tes passe-temps, dans la vie ? Avoir la tête dans les nuages. Non, ne riez pas, je suis sérieux ! Je suis assez dissipé, les problèmes de notre époque, ils me fatiguent. Je ne suis pas assez solide pour les porter. Trop sensible, trop timide, trop... tout ce que vous voulez dans ce sens-là. Alors je rêve dans les nuages. Je vole très souvent, je m'y sens bien là-haut. Sur terre, je ne suis que maladresse. Dès que je vois un oiseau, j'essaye de prendre de jolies photos de ses acrobaties aériennes. Mes premiers clichés sont ridicules. Parce que je suis souvent un acrobate moi-même, quand je les "chasse". Mais je m'améliore. Je peins aussi, avec mes griffes directement plongées dans la peinture. C'est souvent très abstrait, quand je me laisse porter par le courant. Mais je peins aussi des animaux, de toutes sortes. Surtout des oiseaux, je l'avoue.
- Une journée normale, pour toi, ça ressemble à quoi ? Quel que soit le jour, je commence par me lever à l'aube (un autre désagrément que d'être à moitié un piaf), refaire mon nid, m'occuper de mes plumes, ce qui me prend un temps considérable, et aller prendre un bon petit-déjeuner. En semaine, mes journées sont rythmées par les cours et mes évasions dans les airs dès qu'on a un moment de libre. Sinon, le reste du temps, je traîne par-ci, par-là, en solitaire, parce que je suis trop timide pour approcher de moi-même quelqu'un, à prendre des photos ou peindre.
- Si tu pouvais passer dans le journal de 20h, qu'aurais-tu à dire ? Passer à la télé ? Oh non, non ! Je n'aime pas être le centre de l'attention. Ma gorge se serre, je ne sais plus quoi dire, mon esprit devient aussi cotonneux qu'un nuage. Je pense que dire "Bonjour." serait déjà un exploit. Si j'y arrive, j'essaierai de parler de la situation des mutants, de réclamer des droits, et tout le reste.
- Si tu pouvais devenir mutant (si t'es humain) ou humain (si t'es mutant), tu le ferais ? Si je pouvais redevenir humain, j'aimerais avoir une vie bateau. N'être qu'un adolescent lambda au milieu de centaines d'autres. Je n'aime vraiment, mais vraiment pas, me démarquer dans la foule.
Histoire (courte)
Je suis né dans le nord du Maine, vers la frontière. Maman me racontait souvent que même le temps avait fêté ma naissance car ce jour de mi-juillet avait été particulièrement estival. Les oiseaux chantaient dans la campagne et le soleil réchauffait les terres. Elle ajoutait avec emphase que ma naissance avait emmené un nouveau soleil dans sa vie, un soleil qui l'éclairerait et la réchaufferait même durant les journées les plus froides de l'hiver. Je riais souvent quand elle me disait cela, un peu gêné, mais surtout fier de rassurer autant cette femme extraordinaire que j'adorais. D'un Papa, il n'y avait nulle trace, donc je voulais la voir sourire et ne pas penser à son absence inexpliquée.
Mes premières années furent donc douces. Il n'y avait pas l'ombre d'une plume de ma mutation. Je n'étais qu'un gamin ordinaire, un peu rêveur, un peu dans les nuages ou sur la lune ; rien d'inhabituel si on en croit les descriptions du signe Cancer. Je me rappelle des longues balades dans la forêt pour chercher les oiseaux. Maman les adorait et elle voulait absolument m'apprendre à reconnaître leurs plumes et leurs chants. Si elle avait su... L'hiver, nous restions dans la chaleur de la maison, sous la couette avec un chocolat chaud ou un thé brûlant. Je n'ai jamais aimé la neige. J'ai toujours été frileux, même si aujourd'hui mon duvet me protège mieux, et jouer dans la poudreuse ne m'a jamais tenté. Brrr... C'est froid, ça mouille et on se gèle les miches après !
Il n'y avait qu'avec les autres enfants où le bât blessait. Rien de bien malheureux. Je n'étais qu'un gamin solitaire. Je n'aimais pas suivre le mouvement général ou être le centre d'attention. Mais j'avais quelques amis avec lesquels je pouvais m'amuser tranquillement dans notre coin. Parfois, de pauvres idiots venaient nous embêter. On se moquait souvent de ma petite taille, de mon corps rachitique, mais ça n'est jamais allé plus loin. Je vivais ma petite vie normale d'enfant comme il y en a des dizaines dans le Maine.
Puis est arrivé le drame qui a détruit mon petit nid bienheureux. Il pleuvait, ce jour d'automne. Un vrai déluge. Comme d'habitude, j'étais rentré en bus à la maison que je savais trouver vide car Maman rentrait plus tard de son travail. Ce soir-là, elle était en retard. Et elle n'est jamais rentrée. Il pleuvait vraiment fort ce soir-là. La route était humide, l'air sombre et lourd, la visibilité réduite ; l'autre conducteur ne l'avait sans doute pas vue. Aucun des deux n'a survécu à l'accident.
Moi, je n'avais pas d'autre famille que Maman. Un temps, j'ai espéré que ce Papa inconnu arriverait de nulle part, comme dans les livres et les films. Mais rien du tout. Alors j'ai espéré qu'une tante, un oncle, des grands-parents, une famille éloignée, fassent leur apparition. Encore une fois, rien du tout. J'ai fini dans un orphelinat. C'était il y a trois ans maintenant. Je ne me plains pas, j'ai eu Maman avec moi pendant treize ans, là où des enfants n'ont jamais connu leurs parents. Mais j'étais trop vieux, et un peu bousillé, alors personne ne voulait de moi. J'aurais pu faire des bêtises, des conneries même, mais je voyais dans mes rêves le regard de Maman se brouiller de tristesse. Alors je me suis juste replié sur moi-même, avec mes rêves brisés, mes photos et mes peintures. Ce sont elles qui m'ont sauvées. Elles m'ont montré que je pouvais continuer à faire quelque chose qui ne serait pas morne.
Il y a tout juste un an, il est arrivé un autre événement qui a chamboulé ma petite vie déjà bien bancale. Ma mutation a débuté. Je vous ai déjà parlé de la douleur de la transformation, je n'y reviendrais. J'ai eu de la chance, en vérité, les gens de l'orphelinat ne m'ont pas foutu dehors, et n'ont pas appelé la police. Ils m'apportaient à manger quand j'étais cloué au lit. Même s'ils me regardaient avec une terreur de plus en plus visible, ils ont continué à s'occuper de moi. Pour ça, je les en remercie. Je crois qu'ils étaient sur le point d'appeler de l'aide extérieure, un peu perdus eux-mêmes sur ce qu'ils devaient faire, quand un gars étrange s'est présenté. Il revenait du Canada, et semblait moins qu'aimable. Mais il avait été envoyé par un certain Professeur d'un Institut spécialisé pour accueillir les mutants.
J'étais seul, entouré de gens qui ne savaient pas quoi faire de moi, et paumé par ma mutation. Je l'ai suivi sans poser de question, même s'il me foutait une trouille monstre. Mon petit cœur d'oiseau s'effrayait de son aura de prédateur, et il ne causait pas un mot. Je n'en ai pas dit un seul moi-aussi, recroquevillé dans mon coin, intimidé. Parler avec le Professeur fut plus agréable, surtout qu'il pouvait capter mes pensées quand ma gorge se serrait d'angoisse et refusait de lâcher un mot.
Je ne suis installé que depuis quelques jours mais je me sens bien dans cet Institut. On ne me regarde pas vraiment. Il y a beaucoup de mutants ici et je ne suis pas le seul dont le corps s'est transformé. L'espoir, qui n'était jamais vraiment mort – car Maman m'a toujours répété de chérir l'optimiste – est revenu en force. Cet endroit est protégé, pour l'instant du moins. Je peux y être moi-même, et reconstruire ma petite vie dans une nouvelle tranquillité.
Anoushka Viktorovna Kitaev
○ Prénom et Nom : Anoushka Viktorovna Kitaëv
○ Age : 7 ans et 6 mois (si, si, ça a son importance)
○ Race : Zoothrope
○ Forme animale : Je suis une louve ! Si c'est vrai... une fois au moins. J'avais vraiment très peur, alors ça a réussi. Mais j'arrive plus facilement à avoir les oreilles et la queue. Sauf que je ne contrôle pas tout le temps ma transformation. Alors Dedoula, il me gronde à chaque fois. Et Baboula a toujours des yeux inquiets. Moi, j'aime bien être ma louve. Je sens tout, je vois mieux, j'entends même les insectes marcher - j'crois. Mais comme j'veux pas les fâcher, j'essaye de ne pas me transformer sans contrôler. L'autre fois où j'étais une louve – une vraie de vraie ! Et bien, j'ai pu me regarder dans une flaque. J'me souviens comme ça comment elle... j'étais. Parce que Dedoula et Baboula, ils m'ont pas vue, même s'ils m'ont cru quand je leur ai dit et sont maint'nant plus inquiets encore. Ma louve, elle est vraiment très belle. Noire comme la nuit avec des yeux gris comme les étoiles. Sa fourrure m'a semblé tellement douce, très fournie, presque comme des nuages. Elle est plus petite que le gros Sobaka, notre chien, plus fine aussi, on dirait qu'un coup de vent va l'emporter. Mais je me sentais forte sur ses pattes.
○ Métier : J'aide Dedoula à garder nos moutons.... Hihi. C'est drôle, non, pour une louve ? J'aime bien ce travail, parce que je peux courir partout et m'amuser dans les bois. Sinon, j'accompagne aussi Baboula vendre nos légumes et nos céréales en surplus au marché. Comme ça, je peux y retrouver mes amis.
○ Crédit avatar : art of evre
Cherche coiffeur (mort ou vif)
- Grand ou petit ? Ou entre les deux ? J'suis grande ! C'est Baboula qui le dit. Mais Dedoula, il rit toujours quand elle dit ça. Pourtant, je grandis un peu tous les mois. Ya la preuve sur une poutre de la maison. Dedoula, c'est juste un géant. Les autres enfants, ils ne sont pas si grands que ça à côté de moi. J'suis plus grande que certains garçons, s'il faut une preuve. Mais je suis toute fine ; on m'appelle même « l'Efflanquée ». Quand Baboula entend ça, elle le dit à Dedoula, et le soir, j'ai droit à du mouton. C'pas courant à la maison, de manger nos moutons. Mais il paraît que j'ai besoin de manger beaucoup de viande, donc ils font de leur mieux. J'ai hâte d'être plus grande. Si je chasse, ils pourront garder les moutons.
- T’as des signes particuliers ? J'ai plusieurs petites cicatrices sur les bras et les jambes à force de crapahuter dans les bois, mais c'est tout.
- Décris-nous un peu ton style vestimentaire : J'aime pas les vêtements fragiles, je les abîme toujours et Baboula, elle me gronde. Parce que, ça coûte cher, de beaux vêtements, et que la petite gigoteuse que j'suis, et bien, elle grabouille dans toute la campagne. Et les arbres, eux, ils n'aiment pas vraiment les belles étoffes. Ou ce sont elles qui sont trop sensibles. Quoi, grabouiller ? C'est un mot à Dedoula, ça. Il le dit toujours quand je gigote trop et que j'fais des grabuges. Baboula, elle, elle dit que je me cradouille le minois. Donc je porte des vêtements larges, un pantalon, une chemise et des bottes, des habits « de garçon », selon ce que grommelle Baboula, un peu vieux, surtout quand j'vais garder les moutons. Depuis que je me transforme, Baboula m'a tricoté une cape à capuche, pour me sauver si jamais je manquais de contrôle. Ce n'est encore jamais arrivé. J'ai aussi un vêtement pour la messe. C'est une jolie robe verte et blanche à froufrou assortie d'une très jolie ceinture en cuivre à laquelle je dois faire très attention mais aussi d'un foulard de cou et d'un chapeau sur lequel je place les plus jolies plumes que j'arrive à trouver dans la forêt. Par contre, je n'aime plus le rouge car parfois, je vois mal cette couleur.
- Y a-t-il un objet que tu portes toujours sur toi ? Toujours de toujours ? J'ai deux objets dont j'veux ab-so-lu-ment pas me séparer. Ya ces lunettes d'aviateur, en cuivre, avec des verres de la couleur de la forêt, que Dedoula, il m'a donné quand j'ai eu 7 ans. Il m'a alors dit que j'étais assez grande pour en prendre soin. C'était à Papa, qu'il m'a dit, qu'il portait lorsqu'il commandait un dirigeable. Et ya aussi l'amulette de Mama, avec la Croix du Seigneur. Elle me protège, que Mama croyait. Alors j'essaye d'y croire.
Interview avec le Tout-Puissant
- Tu pries tous les soirs ? Oui, tous les soirs, avec Baboula et Dedoula. Souvent, c'est pour les moutons et les légumes. Mais de plus en plus, ils demandent aussi de me protéger. Moi, je lui demande de protéger notre petite vie tranquille, que rien ne vienne la chambouler, même si j'me transforme en louve.
- T’aimes les animaux ? Et oui ! J'aime même nos moutons, et pas qu'en ragoût ou en brochette. Dedoula, il m'a interdit de leur donner des noms, parce que sinon, je pleure pendant des jours quand on doit les manger. Mais ya Sobaka, le chien de troupeau. Avant, c’était Lider, un Saint-Bernard. Sobaka, y sait rassembler les moutons, mais son travail, c'est surtout d'empêcher des prédateurs de les manger. Il est très gros et très fort, le Sobaka. C’est un mélange d’Husky de Sibérie et de Berger du Caucase, Dedoula en est très fier ! J'ai eu peur qu'il ne veuille plus d'moi depuis que je me transforme en louve, parce que les loups, ils aiment un peu trop les moutons, mais Sobaka, c'est un vrai fidèle de toutou. Il me reconnaît malgré tout, et nous restons de véritables amis.
- Ton pire souvenir, c’est… ? Quand j'ai dû dire à Dedoula et Baboula que j'étais une zoothrope. A la messe, dans les rues, partout en fait, on dit que ce sont des démons. Je me sentais mal. Parce que, je les aime beaucoup et que je ne voulais pas les rendre tristes. Et aussi, parce que c'pas terrible, de se retrouver à penser être une mauvaise créature. Je me suis enfuie de la maison pendant des jours. Ils m'ont retrouvée, terrifiés à l'idée de m'avoir perdue, toute couinante au fond des bois – c'est Sobaka qui m'a trouvée. Et là, le cauchemar s'est arrêté. Car Sobaka, il ne m'a pas attaquée. Baboula, elle m'a prise dans ses bras pendant que Dedoula me caressait les cheveux. Et ils m'ont dit que mon Papa, leur fils, était un zoothrope lui-aussi, que ce n'était pas grave, qu'ils m'aimaient quand même.
- A quoi ressemble ton chez toi ? On vit en hauteur du village. Baboula, elle en est heureuse, depuis que je me transforme. Avant, elle se plaignait que ses vieux os ne supportaient plus la marche pour y aller. Elle a peur du cheval, donc elle ne le monte pas. Et on n'a pas assez d'argent pour acheter une machine, même pour les champs. Notre maison n'est pas si petite que ça. Nos ancêtres, bah, ils étaient un peu plus riches. C'est une grande maison où il fait un peu froid en hiver, avec sa seule cheminée. Ya un grenier où j'aime bien aller jouer. A côté, ya les champs. A droite du jardin de Baboula, où je n'ai pas le droit de jouer car j'écrase toujours ses fleurs, il y a le potager et le champ de céréales. De l'autre côté, ya la grange avec le cheval et l'enclos des moutons. Dedoula, il n'aime pas trop les laisser dehors sans surveillance. On possède une... mh... je sais compter jusqu'à cinq. Donc on a plus de quatre fois cinq moutons. Sobaka, il dort avec eux. On est tellement dans la cambrousse que c'est rare qu'un dirigeable nous survole. C'est toujours un événement ! Un jour, je voudrais être là-haut et voir la maison plutôt que l'inverse. Comme on n'a pas assez pour avoir un tracteur mécanique, c'est le cheval qui tracte. Mais il est aidé avec un labour à vapeur... moitié, moitié. J'sais pas trop comment l'expliquer. On n'a pas beaucoup d'objets technologiques. La plus belle pièce, c'est une horloge mécanique qui nous dit l'heure. Baboula, elle voudrait acheter un petit transporteur à vapeur, parce qu'elle peine vraiment à se rendre au village, surtout quand on va vendre nos produits au marché, même si je l'aide. Je pense que ça peut être marrant...
- Une journée normale, pour toi, ça ressemble à quoi ? Le matin, je me lève avec le soleil, comme Dedoula et Baboula. Eux, y mangent pas le matin, mais moi, j'ai droit à de l'avoine bouilli dans du lait de brebis, pour que j'sois en forme. Parce que c'est vrai que j'suis fatiguée le matin. J'suis très active la nuit, en fait. J'arrive pas à dormir, j'ai envie de sortir, de courir, de flâner dans la forêt. J'ai pas le droit, alors je m'occupe comme je peux. Bref ! Le matin, j'suis fatiguée, donc la bouillie, ça me requinque (encore un mot de Dedoula, ça). On va dans la prairie avec les moutons, et je les regarde manger. Souvent, je m'endors. Comme ça, quand je me réveille, c'est l'heure de manger et après je suis en forme. Dedoula, il m'apprend alors comment m'occuper des moutons. C'pas facile depuis que je me transforme, parce que les bêtes, elles ont peur de mon odeur. C'est pour ça que Dedoula m'amène avec lui, pour qu'elles s'habituent à moi, comme au chien de garde. Quand le soleil commence à se coucher, on rentre à la maison, on mange une soupe (le repas que je préfère le moins...). Ya que le dimanche où ça change. Le dimanche, on va au village, on s'habille avec de beaux habits pour la messe, et après, j'ai le droit à une friandise de mon choix.
- Ok, si tu pouvais devenir Tsar demain, qu’est-ce que tu ferais ? Je demanderais à l’Église d'être plus gentille avec les zoothropes qui ne sont pas méchants. Pourquoi qu'on serait forcément des créatures du Malin, hein ? P't'être que c'est le Seigneur qui a décidé de nous faire comme ça, nous, on choisit pas ! (Mais chuuuut... Le cœur de Baboula ne tiendrait si elle m'attendait dire ça...)
Histoire (courte)
Quand je suis née, Mama et Papa étaient déjà partis tenter leur chance en ville. Papa, il venait d'obtenir le droit de piloter un dirigeable, et Mama l'aidait dans ce travail. Du coup, j'étais pas prévue dans leur plan. S'ils s'occupaient de moi, ils risquaient de perdre leurs postes, et ils voulaient améliorer la vie de toute la famille. Alors ils m'ont amenée à Baboula et Dedoula dans la campagne. Ce sont eux qui m'ont élevée, mes parents, je les ai peu connus. J'l'en en veux pas... juste un peu. Je sais qu'ils voulaient rentrer, qu'ils m'aimaient car ils m'envoyaient des lettres tous les mois, mais ya eu un accident avec leur dirigeable et ils ne sont jamais revenus. Je venais de fêter mes cinq ans.
Donc je n'ai jamais vu autre chose que la ferme, la forêt, le pâturage des moutons et le village. C'est pas bien grand là-bas aussi, ya surtout une église, le marché et quelques bâtiments dont je connais pas l'utilité. J'y ai des amis là-bas, alors j'aime bien quand on y va avec Baboula. Elle ne veut pas que j'y aille seule, car la maison est un peu éloignée, et le chemin lui fait mal au dos. Mes amis et moi, on se rejoint donc dans un champ à mi-chemin où on a créé notre « Village de Bois » avec plein de cabanes. Parfois, je suis la cheffe, parfois, non. Mais je gagne souvent nos défis. Et puis, quand les plus grands viennent nous tenir tête, c'moi qui me démonte pas devant eux, et ils ne m'aiment pas vraiment. C'pas grave, j'ai des amis formidables.
Ya Natya, la fille blonde du boulanger. Elle sent toujours bon le pain ou les pâtisseries. Tous les garçons sont à ses pieds mais elle est timide donc elle n'en profite pas. Maksim surtout, il fait tout ce qu'elle veut, et n'veut pas ; c'est très drôle. Puis ya Louka et ses jolis rubans. Elle vient toujours jouer dans des beaux vêtements, j'comprends pas... Elle arrive à ne pas les abîmer ! Andrei, lui, c'est l'autre chef, et mon meilleur ami. C'est le fils d'un homme influent au village, il sait bien parler, même écrire et lire ! Moi, j'aimerais bien être aussi instruite. Il est gentil, l'Andrei, il essaye de m'apprendre. Dedoula aussi, il sait un peu écrire et un peu lire, mais c'est limité.
C'est que j'voudrais faire comme Papa et Mama. La ferme, j'aime bien ça mais j'vois pas passer ma vie à m'occuper des moutons. J'sais pas s'ils arriveront un jour à se faire à ma partie lupine. J'aime les machines, elles me fascinent. Notre horloge mécanique, ya que moi à la maison qui sait comment la réparer quand elle crachote un peu. Si elle s'arrête, faut aller la réparer chez le spécialiste. J'aime aussi dessiner des cartes – Andrei m'a fait apprendre par cœur comment écrire les lieux ; Dedoula, il appelle ça « cartographier ». Mais pour étudier ça, faudrait aller à la Capitale j'crois. Et être un peu plus riche. Maint'nant qu'on sait que j'suis une zoothrope, c'est encore moins possible. Ils ont trop peur pour moi.
C'est déjà difficile de me cacher quand on vient vérifier nos animaux. Ça n'arrive pas souvent, parce que nos moutons, ils font le fromage pour le village. Tant que je reste sage dans mon coin, je suis tranquille... Parfois, j'pense que je préférais quand j'étais normale, c'était moins stressant. Baboula et Dedoula, ils m'ont acceptée, parce que Papa était aussi un zoothrope, un faucon lui, et qu'il n'a pas été trouvé. Mais personne d'autres ne doit le savoir, qu'ils me répètent. Je suis d'accord avec eux, parce qu'Andrei par exemple, il me détesterait s'il savait. Il n'aime vraiment pas les zoothropes, même s'il est adorable à côté.
Mais j'pense quand même que je voudrais le dire à d'autres zoohtropes. Je ne sais pas comment me contrôler, j'ai besoin de l'aide d'un adulte qui y connaît. Baboula et Dedoula, ils n'ont pas su pour Papa avant longtemps, il s'est débrouillé tout seul, et on ne sait pas comment. Papa, il était plus grand qu'moi aussi la première fois qu'il s'est transformé. Moi, c'est arrivé peu après sa disparition. Et la seule fois où j'me suis totalement transformée en ma louve, j'étais poursuivie par un méchant chien. Il a heureusement eu peur de la louve, même si elle est encore petite, et il m'a laissée tranquille.
Alors, pour l'instant, je ne change pas mes habitudes. Jouer, manger, aider Baboula et Dedoula à la ferme. Le temps des problèmes, je ne suis pas pressée qu'il arrive.
Raz’Sha
○ Prénom et Nom : Raz’Sha (surnommé Raz)
○ Age : 35 ans
○ Race : Valeth
○ Métier : Officiellement médecin (spécialités : médecine générale et chirurgie, débutant en psychologie + recherches en prothèses et dosages pour hybrides). Mais, oublieux de ma frêle carrure, je ne répugne absolument pas de distribuer, plus ou moins efficacement, quelques beignes par-ci, par-là. Pour soigner la connerie, cela va sans dire.
○ Crédit avatar : Akreon (Deviantart). Pour l'avatar du tableau de perso : Windy Cube.
Cherche coiffeur (mort ou vif)
- Grand ou petit ? Ou entre les deux ? Je dirais que cela dépend du point de vue. Si vous oscillez vers 1m80 ou moins, étant par exemple un humain, je vous apparaîtrai comme une véritable perche à poils. Pour un Valeth cependant, je suis assez petit, presque tous mes congénères me dépassent en taille, et encore plus en largeur. Je suis plutôt du genre poids plume, même si je l'oublie trop souvent. J'ai tout essayé pour prendre du poids, que ce soit de la graisse ou du muscle. Je m'en foutais cordialement, tant que c'était de la masse en plus. Me gaver de sucreries, dormir plus que nécessaire, faire de l'exercice, manger équilibré, et cetera, et cetera. Rien à faire. Mon corps est rebelle, il veut rester aussi fin et élancé qu'un roseau. Un roseau qui frappe cependant comme un chêne, grâce à la détente que m'octroient mes longues pattes. Elles, elles sont taillées pour la vitesse et l'agilité, et elles me servent bien quand je dois fuir une situation devenue trop orageuse.
- T’as des signes particuliers ? Hormis mon fabuleux pelage oscillant entre l'or d'un soleil éclatant et l'éclat roux de l'ocre qui me fait repérer à des kilomètres à la ronde dans la blancheur immaculée de Phos'il (ou toute autre endroit présentant des teintes différentes) ? Je passe des heures à m'en occuper, quand je n'ai rien à faire, et même quand le temps me manque. La fourrure, c'est précieux, il faut bien en prendre soin. Pour répondre à ma propre question, et bien, mes yeux sont difficilement oubliables, si j'en crois les nombreux compliments qu'ils reçoivent. Une couleur fauve difficile à décrire à mi-chemin entre le vert clair, le doré et des éclats de châtain et d'ocre. Notons aussi que ma fourrure forme une sorte de crinière mi-longue sur le sommet de ma tête, avec des mèches qui s'entêtent à s'échapper à tout contrôle auquel je voudrais les soumettre et que ma queue est particulièrement longue et touffue... La tentation est grande, mais non, je ne ferais pas de blague salace sur une pauvre incompréhension concernant cette phrase.
- Décris-nous un peu ton style vestimentaire : Bwarf... ça dépend de ce que je trouve. Des habits propres, déjà. Je ne supporte pas m'enfiler sur le pelage un truc qui schlingue ou qui a vécu trop de mauvais jours. Pas plus que je n'aime porter des vêtements qui contraignent mes mouvements. Avec la forme de mes pattes, c'est dur de trouver un pantalon qui y rentre. Donc je me contente souvent d'une sorte de pagne. Le premier qui me parle de jupe, je lui refais le portrait comme aux autres imbéciles qui m'ont fait la réflexion. C'était pas beau à voir. Oh, j'ai bien un haut aussi, mais ça m'arrive très souvent de l'enlever, parce que ça me comprime les poils (et de l'oublier quelque part... il y a mon nom dessus, si jamais. Ramenez-le moi, ça serait gentil).
- Y a-t-il un objet que tu portes toujours sur toi ? Ma sacoche de toubib. Bien garnie, bien rangée, avec du matos de qualité. Notamment mon tricordeur multifonctionnel que j’ai bidouillé pour qu’il me serve d’agenda, d’archives, d’outils de mesures et d’autres choses utiles pour les premiers soins. On peut dire tout ce qu'on veut sur ma grande gueule et mon sale caractère que ça ne serait pas des mensonges, mais je prends à cœur mon métier. Au moins comme ça, que ce soit pour retoucher une pauvre âme ou votre serviteur, j'ai toujours du matos sous la patte. Et oh, j'y glisse aussi tous mes objets de valeur, au cas où. C'est la seule chose que je sais ne pas oublier lors d'une subite fuite en fanfare.
Interview avec un poulpe
- Où te planques-tu ? (vaisseau, station orbitale, planète, etc.) Je suis médecin à bord de l’Anzidorr, vaisseau de la Cap’taine Poulpeuse Djana Contrevent. J’espère bien garder ce boulot.
- Tu joues au poker (si si) avec un poulpe violet, un Xzblorg, un tapis qui parle et un droïde à tête de canard. Qui est-ce que tu surveilles ? Moi, jouer au poker ? La bonne blague, si ça arrive, c'est que je suis déjà bien imbibé. Je ne sais absolument pas bluffer, ni mentir, encore moins garder pour moi mes pensées. Si ta tête me revient pas, que je le veuille ou non, je vais te le dire bien en face à voix haute. Donc le poker, vous oubliez. Je serai capable de déblatérer sur mon jeu et mes plans. Mais je me méfierais du poulpe. Avec autant de tentacules, il y a moyen, et pas qu'un, de tricher, et aussi de refourguer des beignes à tout va.
- Dans les cantinas, qu'est-ce qu'on dit de toi ? Dès que je m'attarde trop dans un endroit, on va surtout parler de ma grande gueule. J'ai une poisse horrible. Si je dois me mettre quelqu'un à dos, ça sera quelqu'un de connu dans le coin, et les nouvelles vont vite. Qui voudrait engager un médecin qui ne sait pas se la fermer et qui n'hésite pas à dire la vérité crûment ? Alors quand j'arrive à entrer dans une cantina sans me faire lyncher, ce qui est déjà difficile en soi car j'ai de nombreux ennemis qui voudraient bien me refaire le portrait, et bien j'essaye de redorer les rumeurs qui traînent sur moi. Pas facile tout ça. J'insiste notamment sur mes capacités médicales qui, sans trop d'arrogance de ma part, sont pas mauvaises du tout. Je ne sais pas si ce sont mes efforts qui ont porté leur fruits ou si c'est juste une coïncidence, mais les propos haineux ou injurieux à mon égard côtoient aussi des éloges sur mes aptitudes.
- Les lois, la politique, la Confédération du Commerce, l'écologie... t'en penses quoi de tout ça ? C'est quoi comme question ça ? Un piège ? Nan mais, qui tomberait dans un panneau aussi grotesque. Quelle connerie... Bah, je n'ai pas trop d'opinion générale, hormis sur l'écologie, mais je vais y revenir dans deux minutes. Juste histoire de vous expliquer que si je m'en fous un peu de la situation, je suis du genre à avoir le sang qui ne fait qu'un tour. Et je ne suis pas médecin sans avoir de l'empathie, doublée par le pire sens de la justice qui soit quand vous avez une once d'instinct de survie. Si je ne suis pas un rebelle, je peux donc tout à fait embrasser leur cause sur le moment si je suis confronté à un quelque chose qui me remue le sang. Sans trop y réfléchir en vérité. Quant à l'écologie... mais bon sang d'merde ! Il serait plus que temps qu'on se bougent le fion, et les hauts placés en premier, parce que ça devient une calamité de soigner des gens totalement imbibés de pollution. C'est à s'en arracher les poils.
- Une journée normale, pour toi, ça ressemble à quoi ? Dormir, manger, m'occuper de ma fourrure, voir si j'ai des patients. Dans cet ordre là, sauf s'il s'agit de soins urgents ou si je n'ai pas de travail (et donc pas de patients). Je fonctionne en cycles : trois siestes plus ou moins longues suivies de trois repas plus ou moins copieux (très souvent des sucreries, par pure gourmandise) suivis de trois séances de toilettage suivies de trois tournées des patients. Et je déteste qu'on brise mon rythme. Donc je déteste quand des couillons me renvoient à cause d'un parole un peu trop virulente et que je me retrouve sans travail.
- Si tu trouves la planète Alpha, qu'est-ce que tu fais ? Une autre putain de question piège, hein ? Que voulez-vous que j'en fasse de cette découverte ? La garder pour moi ? Aucune de mes pensées ne reste longtemps secrète. Si seulement elle existait, cette planète... Je suppose que ses premiers habitants auraient besoin d'un médecin. J'essaierai sans doute d'éviter qu'on merde à nouveau concernant la pollution et tout. Mais franchement... J'ai bien peur que ce ne soit qu'une illusion agréable, cette planète.
Histoire (courte)
Le commencement de mon histoire est des plus basiques. Le petit être geignard que j'étais est né sur Phos'il au sein d'une famille aimante. Père, mère, grands-parents, oncles et tantes. La totale, sans doute le rêve pour certains. J'étais le plus jeune de la famille et je le suis resté jusqu'à ma majorité. Tout le monde était donc aux petits soins de la boule de poils rachitique et capricieuse que j'étais alors . On voulait me voir grandir, prospérer et accomplir mes rêves. Mais bon, je n'ai jamais réussi à obtenir gain de cause. Parce que je suis toujours une rachitique boule de poils capricieuse. Je ne suis pas devenu le héros que je voyais dans mes rêves de gosse, rempli de muscles et de charisme, devant qui tout le monde tombait à ses pieds. Non, ça, ça n'arriva jamais, malheureusement. Pas plus aujourd'hui qu'hier, à ma grande désolation.
Malgré ce cadre idyllique, je me rappelle une enfance malheureuse. C'est que j'étais un joli con à l'époque, à ne pas savoir apprécier la chance et le bonheur que la vie m'avait octroyé. Je ne retenais que les murmures moqueurs de mes camarades d'âge. J'étais le plus petit, le plus mince, le moins trapu. Des rumeurs circulaient sur une ascendance en partie humaine. Ça m'a foutu réellement mal, cette histoire. D'une part car je commençais à croire que ma mère et/ou mon père m'avai/ent menti (tous les deux sont des Valeths purs souches), d'autre part car mon ego blessé me rendait hargneux. Et qu'à l'époque, je croyais encore que je pourrai me battre avec mes poings contre bien plus grands et forts que moi.
J'ai appris à la dure que je devais trouver une autre tactique. Ça a commencé de là, ma vulgarité, ma hargne, cette envie dévorante de me battre quand quelque chose me déplaît. Les années n'ont rien arrangé. Je suis devenu blasé, retors, une vraie tête à claques. Mes oncles et mon père ont dû me sauver les miches plus d'une fois. Je voyais que ma mère peinait à sourire quand je me réveillais à l'hôpital. Et j'ai failli tuer mes grands-parents d'une crise cardiaque à plusieurs reprises. Si ma culpabilité n'a jamais réussi à me rendre plus aimable, j'ai cessé de me battre pour privilégier les mots sarcastiques. Et puis, bon, à l'époque, j'avais soudainement d'autres chats à fouetter.
Parce qu'il m'était subitement venu en tête l'idée d'être médecin. Pour soigner ma famille des conséquences de ma connerie surtout, et moi aussi, au passage. Il s'est avéré que, lorsque je me concentrais, j'étais plutôt bon pour apprendre, et doué en médecine. Je m'y consacrais donc avec un réel engagement, à la grande joie de ma famille. Qu'ils ont été rassurés par ma nouvelle vocation ! Jusqu'à ce que je réalise un autre rêve d'enfant, que le premier avait écrasé de son ombre impossible, mais qui me revenait en tête maintenant que je l'oubliais. Et merde, que c'était chiant d'éviter d'y penser alors qu'il me trottait ou me tournoyait dans la cervelle !
J'allais partir dans les étoiles, servir sur un vaisseau, et non dans un hôpital sur ma planète. Et quand Raz décide quelque chose, personne ne peut lui faire changer d'avis, pas même la voix courroucée de son père ou les yeux humides de sa mère. J'avais décidé de partir, alors je partis sitôt ma formation terminée. Comme je m'étais tenu sage durant ces années, un ancien professeur m'avait servi de garant pour trouver un poste. J'y restais trois mois avant de succomber au charme de la fille du patron, ce qu'il n'apprécia pas. Je me carapatais à la première escale avant qu'il ne m'éventre avec l'un de mes propres scalpels. Le premier d'une longue liste de déboires.
Je me découvris coureur de jupons au cours de ces premières années dans l'espace. De vaisseau en vaisseau, de planète en planète, de station en station, je charmai ou succombai à quiconque me plaisait ou me faisait les yeux doux. La jolie serveuse du bar du coin. Le craquant barman d'une cantina. Et ainsi de suite. Aujourd'hui, quelques années après, calmé de cette frénésie, je me fais la sage réflexion qu'elle n'est due qu'à un irrésistible désir d'être aimé, entouré, ou encore chouchouté, mais que cela m'était interdit à cause de mon incapacité à trouver un emploi stable. Peut-être que m'en être rendu compte va enfin me faire cesser mes sottises pour trouver l'âme sœur. Oui, il y a un cœur d'artichaut caché sous ma carapace, ces couches de hargne et de sarcasmes que j'envoie contre le monde afin de me protéger.
Bon... ma nouvelle résolution ne m'empêcha pas de mettre les pattes dans un affreux bourbier. J'ai accepté le deal d'un contrebandier dont l'équipage souffrait d'une affreuse intoxication alimentaire. Le mec ne pouvait pas se permettre d'attendre qu'ils se soient remis de leurs tripes dégueulées à tout va et mon job était simple : les rafistoler au mieux pour au moins leur permettre de naviguer afin d'amener leurs marchandises à bon port – je ne sais toujours pas ce que c'est. Si la curiosité pouvait tuer comme une maladie, parce qu'on peut crever des conséquences d'un œil trop curieux que des malotrus auraient mal pris... bref ! Je serais déjà aux affres d'une longue agonie.
C'en suivit ma « bourde » auprès du capitaine. J’ai la sale manie de rendre mes patrons complètement fous de rage contre moi. Je crois que pour celui-là, je lui ai dit entre quatre yeux que sa tronche me revenait pas et que j'étais pas là pour lui servir de larbin, mais bien pour lui sauver les miches si jamais, à lui ou à un de ses hommes. Les miches du derrière, comme les miches de devant. Là, il est devenu rouge, tout le sang lui montant à la tête, et ça ne s'est pas arrangé quand j'ai embrayé sur le fait que je ne pourrais rien faire pour arranger la laideur de son visage parce que je ne suis pas capable de miracle. Résultat ? Une bonne raclée, mis à la rue, sans salaire. Bien joué, Raz, faut vraiment apprendre à garder ta langue dans ta grande gueule.
Et paf ! Un renvoi sans le sou avec une jolie gueule cabossée, abandonné sur une maudite station appelée, non à tort, Tranche-Tenaille. Je ne peux que ronger mon frein en me répétant en boucle que je dois trouver un vaisseau pour me barrer d'ici, fissa, avant d'y laisser ma peau. Parce que, comme si je n'avais pas assez d'emmerdes, des gars d'un ancien travail m'ont reconnu et ils aimeraient bien me passer à tabac. J'ai mis une demi-journée à me souvenir de ce que je leur avais fait. Une histoire de refus de jouer au poker, de moqueries mal digérées et d'une vengeance qui m'avait fait gagner leur blé. J'avais trop bu, sinon je me serais contenté de défouler ma hargne avec mes poings. Et comme j'ai déjà dépensé tout l'argent, je n'ai rien à leur offrir contre ma vie.
Alors je traîne près des cantinas pour tendre l'oreille au cas où une offre providentielle me tomberait des nues. Et je laisse quelques annonces ici et là, espérant que ce ne soit pas un de ces gars qui veulent ma peau pour s'en servir de couverture qui y répondra. L'espoir fait vivre ce bon vieux Raz, même s'il préférerait se goinfrer de sucreries à bord de sa propre cabine dans un vaisseau magnifique dirigé par un/e capitain/e sympathique qui ne prendrait jamais grippe de ses propos. Mouais... heureusement que j'ai l'espoir pour me caler. J’étais coincé sur l’horrible station orbitale de Tranche-Tenaille sans moyen d'en repartir sans me ruiner, pour le peu de crédit dont je disposais encore, ou d’y laisser quelques poils, parce qu’il y a des mecs louches qui me cherchaient.
Et là, j’suis tombée sur une enfoirée dont le Hurson de compagnie avait le bide pété. De quoi me sortir de Tranche-Tenaille ! Et puis, on a failli se crasher contre l’Anzidorr (enfin, il nous a foncé dessus !) et j’ai rencontré la Cap’taine Poulpeuse. Maintenant j’ai un VRAI travail, putain ! Je compte bien le garder. Ya une piaule, une douche, des sucreries et une belle baie médicale. Que demander de plus ? Je peux même râler !
Prénom et nom : Furaha Nuru
Date de naissance (âge) : 20 juin 1982 (34 ans)
Lieu de naissance : Domaine Nuru en Ethiopie
Adresse mail : Furaha.Nuru@bruxia.com . C’est une adresse professionnelle mais elle ne sait pas utiliser d’ordinateur, encore moins de mail.
Fonction ou activités : Professeure d’Histoire shamanique – membre du club danse.
Où se trouve votre tatouage ? Le contraste est saisissant entre ma peau chocolat et la blancheur éthérée de mes marques de shaman qui couvrent mon visage et le haut de mon corps
Avez-vous d'autres Shamans dans votre famille ? Les Nuru sont une vieille famille de shamans. Nous avons une très ancienne tradition shamanique, comme par exemple ce rituel séculaire d'appeler l'Esprit du Cycle de la Vie, Palasimbhala (dont le nom mélange avec délice l'antilope Palahala et le lion Simba), comme première invocation. Je suis d'ailleurs heureuse de retrouver ce vieil ami entre deux couloirs de l’École.
Êtes-vous en contact avec votre famille ? Ma famille est nombreuse, et tous ne sont pas des shamans. Cependant, nous gardons aussi un contact étroit avec les non-shamans. Ce qui n'est pas très compliqué quand nous vivons tous dans un grand domaine en Afrique orientale. Même ceux qui résident à Bruxia s'y rendent régulièrement, notamment pour les fêtes de famille (nombreuses et réunissant un vaste monde). Nous avons en effet une tradition familiale très développée et qui a gardé son côté matriarcal.
Que pensez-vous de votre Esprit Cardinal ? Papou est par-fait ! L'adjectif qui revient toujours, et en première place bien souvent, est « excentrique ». Jelani me le martèle souvent, avant d'ajouter que je suis « trop dans l'excès, que ce soit la joie, l'énergie, et un peu hyperactive » et de bougonner qu'il a l'impression qu'il est l'adulte et moi l'enfant. Quand j'en ris, il gonfle adorablement ses joues et se replonge dans son livre en boudant.
Quelle a été votre première expérience avec les Esprits ? La toute première ? Cela compte, les histoires du soir par la Matriarche ? Notre famille baigne dans les traditions shamaniques. Et j’ai pu voir Palasimbhala très jeune, quand un autre shaman Nuru l’a invoqué au domaine.
Quels sont vos Esprits préférés ? Ceux que vous invoquez le plus souvent ? Sans conteste Palasimbhala pour l’Esprit que j’invoque le plus souvent. Sinon les Esprits des grands éléments de la Nature.
Croyez-vous au retour de Julio ? Oh bon ! C'est bien regrettable tout ça. Qu'ils pointent le bout de leurs détestables museaux et soient chassés fissa ! C'est que je n'ai pas envie que Jelani grandisse dans un monde battu par leurs miasmes. Il mérite la lumière et la joie, mon fils, lui qui est déjà si sérieux.
Que pensez-vous de Falveras ? Je n’en pense guère du bien. Son arrogance et sa soif de pouvoir dérèglent tout le sens du monde.
Quels sont vos antécédents avec l'Esprit de la Révolte ? Aucun, bien évidemment ! … Entre nous, j’ai pu être un peu rebelle, plus jeune.
Dernière édition par Silivren le Dim 08 Jan 2023, 11:51, édité 44 fois
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