Rappel du premier message :

CONTRAT DE NOT'RP !

- Statut du RP : privé
- Type de RP : Flashback 15 ans avant
- Tour de jeu : Djerin, Patpat
- Délai maximum d'attente de réponse : 2 semaines
- Sauts de tours : 2
- Autre : Une phrase de dialogue max par message

Le pâle jeune homme était adossé à une cheminée, torse nu, il observait le ciel et les nombreuses étoiles en silence. Le bâtiment qu'il avait choisit était bien chauffé mais souffrait d'un problème d'isolation qui rendait son toit tiède, tout comme la conduite de la cheminée. Cela avait fait fondre la neige qui régnait en maitresse sur la majorité des autres toitures. Si le froid l'indifférait totalement, il était conscient des risques pour sa santé et son devoir lui imposait d'être en bonne santé. Il suivait du regard le lent mouvement des étoiles dans le ciel si lointain et si proche.

Chaton était paisible et ronronnait. Quoi de mieux dans la vie d'un chat que la liberté AVEC des caresses et de l'attention. Elle n'avait rien en tête, pas de problèmes, pas de soucis, rien qui puisse troubler sa tranquillité. La nuit était fraiche mais lumineuse et silencieuse. C'était un cadre très plaisant pour le chat.

Au loin, sur l'horizon, une lueur rouge-orangée s'éleva lentement, illuminant les lourds nuages de fumée que l'incendie soulevait. Il planta son regard sur cette flamme lointaine, l'observant avec un sourire léger. l'Institut brûlait... Ce serait bientôt son tour.Mon cher petit ami, l'avenir s'annonce de plus en plus radieux... Mais les heures les plus sombres sont celles qui viennent juste avant l'aurore.

A la voix de l'homme, Chaton leva le museau vers lui et lui répondit par un miaulement Miaou! Les sens de ses paroles lui étaient abstraites mais elle sentait qu'il s'adressait à elle. Sa curiosité lui donnait l'envie de comprendre la langue des humains mais elle n'a jamais réussi à communiquer avec aucun d'eux, elle en était presque déçue à cet instant.

Il hocha la tête au miaulement. Je ne sais si tu saura l'apprécier en revanche... Les chats ayant une espérance de vie bien trop courte pour pouvoir suivre les grand événement de l'histoire. Bien entendu, les humains non plus, du moins rarement, mais ils pouvaient avoir parfois la chance d'y participer...

L'humain lui répondit. La comprenait-il ? Toute excité elle se dressa sur ses pattes et continua de miauler Miaou ! Miaou Miaou Miaou ! Elle ne savait que dire mais avoir l'attention d'un humain était plaisant, habituellement ils l'ignoraient ou pire, la chassait. Mais celui ci était différent, il l'écoutait.

Il eut un petit rire en voyant la réaction indignée du félin vindicatif. Je retire ce que j'ai dis, tu saura, tu saura... Bien qu'il ai toujours des doutes, le chat et ses réactions, pourtant probablement sans lien avec ses paroles, savait le convaincre qu'il en avait quelque chose à faire. Une vague histoire de coups de pieds reçus parce que pris pour un zootrope. Ou d'autre choses du même ordre

Miaou? Que disait-il ? Chaton ne comprenait toujours pas. Peut-être était-ce sans intérêts mais une sensation de frustration s'installa en elle. Elle ne connaissait pas non plus ce sentiment, les chats peuvent la connaître mais ce n'était pas exactement pareil. Une lueur d'intelligence et d'humanité brillait dans les yeux de Chaton qu'il n'y avait pas avant cet instant ou dans le regard des chats des rues.

Il soupira d'un air triste. Je t'aime bien petit chat... Mais le monde continuait de tourner et bientôt il lui faudrait partir. Sans doute ne reverrait-il jamais ce chat si futé et bavard. Une chose bien malheureuse mais la vie était ainsi faite. Il lui caressa le crâne de plus belle, conscient que c'était bientôt terminé et qu'il ne reverrait pas avant longtemps ce compagnon si attachant.

Chaton ronronna et se frotta la tête à la main qui lui procurait tant de plaisir. S'il continuait ainsi, elle allait l'adopter. Ce n'était pas tout les jours qu'un humain se montrait si gentil avec elle. Le chat n'avait aucune notion du temps, il ne vivait que dans l'instant présent. Elle était heureuse actuellement et ne songeait pas une seconde au moment où chacun devrait retourner à ses occupations d'humain et de chat. Pour elle, le présent semblait infini.

Une explosion secoua la ville, un peu à l'ouest de l'incendie. Ca allait être son tour. Désolé, mais je dois y aller... Il saisit délicatement l'animal et le posa à coté de lui avant de se relever. Sa cible était juste en face. Six mètres en longueur, trois en hauteur, aval. Il prit appuis contre la cheminée, se préparant à prendre son élan pour son saut. Il l'avait déjà fait, et personne ne l'attendait cette fois. Du moins en théorie.

Chaton miaula de désapprobation. Elle voulait encore des grattouilles mais visiblement, l'humain n'avait pas l'intention de continuer. Lorsqu'il sauta du toit, elle le suivi du regard avec des yeux ronds. Il l'avait laissé toute seule sur ce toit. Elle l'observer tomber dans les ténèbres et fut un peu déçu de le voir partir. Mais elle se mit rapidement sur ses pattes et trotta sur les toits à la recherche de sa prochaine souris, oubliant cette rencontre.

Quittant son ami d'un soir, le Corbeau était redevenu une arme et une créature sans âme. Il avait une mission, et ne laisserait sur son passage qu'une trainée de cadavres. Il devait tuer son père. Et ce soir, son père mourrait.