CONTRAT DE NOT'RP !

- Statut du RP : privé
- Type de RP : Flashback 15 ans avant
- Tour de jeu : Djerin, Patpat
- Délai maximum d'attente de réponse : 2 semaines
- Sauts de tours : 2
- Autre : Une phrase de dialogue max par message

Le pâle jeune homme était adossé à une cheminée, torse nu, il observait le ciel et les nombreuses étoiles en silence. Le bâtiment qu'il avait choisit était bien chauffé mais souffrait d'un problème d'isolation qui rendait son toit tiède, tout comme la conduite de la cheminée. Cela avait fait fondre la neige qui régnait en maitresse sur la majorité des autres toitures. Si le froid l'indifférait totalement, il était conscient des risques pour sa santé et son devoir lui imposait d'être en bonne santé. Il suivait du regard le lent mouvement des étoiles dans le ciel si lointain et si proche.

Sans un bruit, le chat se baladait sur les toits de la ville. Il faisait froid mais sa fourrure la protégeait. C'est au cours de sa promenade nocturne qu'elle croisa cet homme, assit sur son territoire. Il avait l'air calme et ne bougeait pas. Intriguée, Chaton vint s'asseoir non loin de lui pour l'observer de ses deux yeux verts, silencieusement.

Karasu entendit un grattements sur sa droite et tourna la tête, prudent. Un chat. Ou un zootrope sous forme de chat. Il caressa son visage, révélant sa nature de zootrope en laissant son visage se couvrir de plumes pendant quelques secondes. Il murmura. Bonsoir l'ami. Il lui sourit légèrement et fit mine de lui faire un petit peu de place à côté de lui, proche de la chaleur de la cheminée.

Elle laissa apparaître ce qui aurait pu être une expression de surprise sur le visage d'un chat lorsque l'homme se laissa pousser le plumage. Étrange. Mraw? Intriguée, elle s'approcha craintivement. L'espace d'un instant, il avait senti l'oiseau, mais maintenant il ne sentait plus que l'humain. Elle s'assit à un mètre de l'homme et le regarda fixement sans comprendre ce qu'il était.

Il haussa un sourcil à son approche. Trop prudent pour être un zootrope? Ou trop prudent parce que zootrope ? Difficile à dire. Il fouilla dans sa poche à la recherche d'un morceau de nourriture et le posa à mis chemin entre eux. Un bout de biscuits moelleux. Cadeau. Il s'écarta un peu, reposant son dos sur la cheminée. Cet animal l'intriguait, généralement ils l'évitaient, sans doute à cause du sang qu'il avait sur les mains.

L'humain sorti ce qui paraissait être un peu de nourriture, l'odeur n'avait rien d'animal mais elle était attirante. Prudemment Chaton s'avança pour planter ses crocs dans cette proie immobile. Tranquillement elle se délecta de sa trouvaille et se mit à ronronner.

Il sourit de plus belle en l'entendant ronronner. Il aimait bien ce petit chat curieux. Je te préviens, c'est tout ce que j'avais... Il tendit la main à ras du sol, paume vers le haut pour prouver ses bonnes intentions. Un peu de compagnie ne serait pas désagréable lors de cette observation du ciel. D'autant plus si cette compagnie n'était pas trop bavarde et restait tranquille.

Lorsqu'elle eu fini de manger sa gourmandise elle leva la tête vers la main que l'homme lui tendait. L'odeur du biscuit était encore imprégnée sur ses doigts et elle se mit à les lécher avec sa langue rapeuse. L'humain parlait mais le chat qu'elle était ne comprenait pas et n'y accordait aucune importance.

Sentant sa petite langue rapeuse caresser ses mains déjà calleuses du haut de ses dix-huit ans, le jeune homme se tint coi et immobile. Il ne désirait pas effrayer cet animal semblant si innocent et pur. Cette pensée lui fit perdre son sourire légèrement. Lui-même avait abandonné cette pureté depuis longtemps. Toi au moins ta vie est simple... Il tendit doucement ses doigts pour caresser les poils soyeux du crâne de l'animal.

Chaton ronronna sous la caresse. Cela lui fit remonter, l'espace d'un instant, un souvenir qu'elle chassa un coup de tête. Le chat s'assit sur les toits à côté de l'humain, sa queue remuant joyeusement, elle était paisible. Ses petits yeux se fermant davantage à chaque grattouille, elle s'étira et vint se coller contre l'homme.

Il la câlinait affectueusement sur la tête et le flanc libre, son regard relevé vers les étoiles. Dès fois, je me demande si la place que j'occupe dans ce monde est la bonne pour moi... Il tourna un petit regard amusé vers le minuscule félin. En voila un qui n'avait aucun doute à avoir sur le sujet au moins. Ses longs doigts fins se glissèrent dans la fourrure du cou pour la gratter tendrement.

Chaton se pavana sous les caresses. L'humain aurait pu l'effrayer mais il avait l'air gentil et tranquille. Il parlait, mais elle ne comprenait pas ce qu'il disait, elle savait que c'était une langue d'humain mais elle ne pouvait pas le décoder alors elle miaula pour lui faire comprendre qu'elle l'avait entendu Miaou!

Il eut un tout petit rire de gorge lorsque le chat miaula, comme pour répondre. J'aurais pas dis mieux... La chaleur et la douceur de l'animal lui faisaient du bien dans la douloureuse nuit. Après cette nuit, rien ne serait plus jamais comme avant. Mais cela restait douloureux.... Et ça ne guérirait jamais. Le feu n'a jamais soigné les brulure. Et la vengeance n'a jamais amené que la mort.

Lorsque, perdu dans ses pensées, l'humain arrêta de la grattouiller, Chaton émit un miaulement chouineur et donna un coup de tête dans sa main lui en réclamant davantage. Miaaaaou! Elle n'avait que faire des problèmes des hommes, elle vivait juste vivre sa vie au moment présent.

Il revint à la caresser et la grattouiller, se vidant l'esprit rapidement. Aussi exigeant que les autres, n'est ce pas? Il riait sous cape, un peu de tristesse dans son regard. Les autres se trouvaient toujours en exiger tant et plus de lui. Il lui faudrait un jour essayer de demander un remboursement... Mais il savait qu'il n'en aurait jamais besoin.

Chaton ronronna à nouveau de bonheur. Quoi de mieux qu'un petit moment de massage ? En confiance, elle vint grimper sur les jambes de l'humain, tâta un peu du moelleux de ses pattes et s'installa comme si c'était sa place de reine. Les pattes avants croisées sous son buste, la queue remuant joyeusement.

Il l'observa, légèrement sidéré pendant un instant, sans jamais cesser ses caresses auprès de cette créature exigeante. Toi on peut dire que même pour un chat, tu est... Il hésitait entre brave et original. Ne parvenant pas à faire un choix, il suspendit sa phrase. Sans doute l'animal d'une personne ayant une aura similaire à la sienne, celle qui repoussait généralement les autres.

Chaton posa sa tête sur les genoux de l'homme et ferma tranquillement les yeux. Elle aimait la proximité avec l'humain, il lui semblait qu'elle l'avait déjà vécu il y a fort fort longtemps. Mais une sensation de tristesse s'empara d'elle, pourtant les chats ne connaissent pas ce sentiment. Surprise, elle se dressa sur ses pattes, hérissa ses poils et feula vers le vide. Khhh!

Il porta le regard vers l'endroit que le chat feulait. Son corps s'était tendu comme un arc, prêt au combat, son aura changeant dans sa nature de tueur froid et sans âme. Il scrutait les ténèbres. Tu as senti quelque chose petit frère ? Il ne voyait ni n'entendait rien. Ses mains s'étaient portées vers les lames dans ses bottes. Ne voyant rien venir, il se reposa contre la cheminée.

Le chat se calma aussi rapidement qu'elle s'était affolée. Elle se remit en boule et ronronna tout de suite, réclamant encore une fois des grattouilles d'un coup de tête. Les pensées du chat s'était retournée vers des préoccupations de chat.

Il haussa un sourcil curieux et repris ses caresses délicatement. Il devait s'agir d'un chat rival ou de quelque chose d'approchant.Tu es du genre territorial hein? Il glissa ses doigts le long de son cou fin, constatant combien il serait simple de le briser sans le moindre effort. Cette pensée le revulsait, lui rappellant un souvenir bien trop douloureux.

Heureuse, elle s'étira sur ses jambes tout en long, les griffes de ses pattes sortant naturellement du fait qu'elle les étende, elle s'accrocha aux vêtements de l'humain et tira sur les fils en voulant se dégager les pattes. N'y arrivant pas, elle tourna la tête vers lui en miaulant. Miaaaa.. Un exemple parfait de préoccupation de chats.

Il secoua la tête en levant les yeux au ciel. Méfie toi avec ça, c'est le genre de choses qui pourrait de coûter ta fourrure.... Des tueurs impitoyables... Mais sacrément maladroits que les chats. Il l'aida à défaire ses griffes des mailles du tissu. Ces petits crochets aigus étant spécialisés dans le manque de praticité.

Chaton n'avait pas compris la menace alors elle miaula joyeusement lorsque l'homme l'aida. Miaou! Décidément, tous les humains n'étaient pas des horribles personnes. Elle se souvenait vaguement avoir connu des humains qu'elle appréciait mais sans être capable de mettre un visage ou une odeur dessus. Si elle les croisait peut être qu'elle les reconnaitrait ? En attendant, elle s'était remise en boule et roupillait. Elle pouvait rester des heures comme ça.

Il caressait toujours l'animal d'un air distrait, le regard plongé dans les étoiles. Ils se sentait attiré par elles, et par l'ombre entre elles. Il jeta un œil au chat endormi. Toi on peut dire que tu ne reste pas perturbé longtemps... On aurait presque dit le comportement d'un chaton, si ce n'avait été la taille de l'animal.