C'est très malpoli de retourner les questions sans y répondre avant ! Aïe. C'était sortit tout seul. Kida n'y était pour rien. C'est la phrase catch de son grand-frère. Il n'avait pas pu s'en empêcher. Le sang remontait dans ses joues, les donnant une petite couleur de rouge. Il fait chaud soudain, hein ?

Maintenant qu'il avait parler pour de bon, tout semblait sortir plus facilement. Kida - le gamin qui préfère rester à l'arrière-plan de première vu - est en fait un sacré râleur. Un qui aime bien parler, de plus. Du coup, en entendant les mots de l'inconnu, il prit cela comme quelque chose d'hostile. Et puis quoi encore si on était tous zootropes ? è____é Nan, mais franchement... il se prenait pour qui, le mec ?

Pas très sympa comme gars, hein... chuchota Kida dans l'oreille de l'autre blondinet. Et s'ils faisaient demi-tour ?

* Oh mon Dieu. Oh mon Dieu. Oh mon Dieu. Un écureuil sur mon épaule O_O * Ah et ils se font attaquer par une femme en fer. Détail. Kida reculait de quelques pas. Il n'avait pas de grandes dents comme Patya et Andrei, lui. Il n'était pas aussi forte qu'Aza. Et il n'était pas aussi petit que l'écureuil. Décidément, il n'y avait rien qu'il puisse faire. Que veux-t-on d'un gamin de 10 ans en même temps ?

Voix Off : L'inconnu sortit alors de sa poche un petit appareil électronique à la technologie très avancée. Elle y lut un ordre du commandant de l'aérostat.
"Bien ! déclara-t-elle en se relevant, changement de plan. J'aurai aimé discuté davantage avec vous, corbeau !"
Elle avait prononcé ce mot comme une insulte et son regard devint plus glaciale qu'il ne l'était déjà. Tout amabilité s'effaça de son visage. Sans laisser le temps à Aza de réagir, elle sortit de sous son grand manteau une arme à feu. L'objet était sublime, le canon long en ivoire et bois, sculpté de l'insigne de la milice russe. D'un coup de coude, elle frappa la nuque d'Aza puis se rapprocha de la trappe où sa cible se terrait à côté de deux mômes.

Un coup. Un seul. En pleine tête; laissant un trou noir encore fumant entre les deux yeux de Jin.

Comme un signal, le coup de feu provoqua l'arrivée d'un petit groupe de soldats masqués. Leurs mouvements étaient coordonnés, aucun geste superplus. Des soldats surentrainés, équipés de casque qui cachait leur visage, d'uniformes les confondant les uns avec les autres, comme un groupe de clones.
Un à un, les jeunes zootropes furent neutralisés. Seul le petit écureuil réussit à leur échapper, tapit dans son trou à rat. Deux hommes vêtus de la bouse blanche des scientifiques du Tsar en personne entrèrent à leur tour puis injectèrent un produit incolore dans le sang des zootropes.
Enfin, les corps inconscients furent téléportés à Moscou, au dernier étage d'un hôtel modeste - mais qui paraitrait assez luxueux aux yeux de miséreux comme ces gens là - avec un panorama grandiose sur l'enchevêtrement de ponts et places suspendus formant une immense toile d'araignée entre les immeubles de la ville historique. Ils abandonnèrent leur victimes inconscientes sur le sol.
N'ayant pas quittés Saint Pertersbourg, la milice et les scientifiques quittèrent les lieux en embarquant le corps de Jin. Une sonnerie retentit.
"La cible a été éliminé, commandant. Les sujets ont reçu le traitement, fit la femme qui semblait être la chef de cette opération.
- Bien, vous avez dix minutes pour remonter à bord, répondit une voix masculine, rauque et profonde."

Le commandant raccrocha.
Un petit homme maigre, enveloppé dans une cape aussi rouge que du sang séché, sourit dans la pénombre.
"Nous allons voir si cette fois, ces hérétiques vont survivre au remède..."
Sa voix grinçait, murmurait avec une douceur maladive.
"Le Vatican remercie la Russie de sa coopération et bénit le Tsar d'une vie longue et en bonne santé."
Sur ces mots, plus une formalité qu'une réelle bénédiction, le messager se retira de l'aérostat.
Ce qu'il ignorait alors, c'était qu'un petit écureuil avait réussi à leur échapper et avait même reussit à se faire téléporter sans être repéré...