Rappel du premier message :

Ooookay. Unknown avait déjà vu ça. Dans les films. Elle était sûrement sur un plateau de tournage. Super bien conservé après deux ans, though.

Okay non. Après deux heure à bord, elle avait dû se rendre à l'évidence : si c'était un tournage, c'était la production la plus chère jamais enregistrée dans le cinéma moderne. Même Star Wars XIX Le sommeil infini du Maître Jedi n'avait eu ce budget-là ! Le plus étrange, c'est qu'elle ne faisait pas vraiment tache dans le paysage. Elle avait une combinaison futuriste à la fois sympa, élastique et confortable, et personne ne semblait choqué par sa présence. Qu'avait-elle encore oublié d'important ?!

Comme d'autres, elle courut jusqu'au pont lorsqu'elle entendit l'alerte... Là, un vaisseau à la dérive. C'était même pas une épave, aucune trace d'impact non plus, il était en parfait état. Enfin vu de l'extérieur. Les scans révélaient des formes de vie à bord, mais personne ne répondait. Silence radio.

Vous êtes sûrs de vouloir y aller ? Vous avez jamais vu Pirates des Caraïbes 16 Le Vaisseau Fantôme ?

Elle se marre. Discrètement. Mais quand même, elle en côtoie tous les jours, des militaires. À part l'espace, c'est tout comme chez elle. Ça rend l'expérience encore plus chelou. Déjà, comment les hommes ont fait pour aller dans l'espace alors que la Terre crevait sous le poids des zomzom, hein ?! Ceumment c'est possible qu'elle se retrouve là, avec les mêmes problèmes que tous les jours tandis que ces gonz n'ont aucune idée de ce qu'il se trame ? C'est pas un bond dans le temps, qu'elle a fait... Ah ! V'là le Collins qui fait un bond en arrière. Quoi encore ?

Collins se figue. Et il n'est sûrement pas le seul vu que l'intercom du vaisseau vient de s'allumer. Le bruit de parasites qui résonnent à travers des haut-parleurs fait penser au bref moment avant le lancement de la musique qui passe en boucle. Pourtant, les deux heures ne se sont pas encore écoulées. Et puis... c'est quoi ça... une respiration ? "Hmm... J'passerais pas par là si j'étais vous..."

Unknown sursaute. Putain d'merde, il m'a fait peur ce con ! Et puis même pour donner un conseil, c'est pas beau de surprendre les gens comme ça. D'ailleurs, il est où le bonhomme ? Et ça fait combien de temps qu'il les observe ? Identifiez-vous, demande Collins et il tire sur un mort. Parce que ouais, faut pas les oubliez ceux-là.

Passé la petite crise cardiaque, Aleko tire sur un autre truc, et moi je vérifie qu'on se fait pas encercler. "Pourquoi ? Y a quoi dans cette salle ? Et après ?" Les tirs nous ont déjà fait repérer, on peut parler. On est plus à ça près. J'imagine. "Vous êtes où ?"

Le temps de réaction est vachement plus long que dans une conversation normale. On entend des bruits sur l'intercom. Une chaise qui bouge, des bips et d'autres bruits non-identifiés et puis un p'tit "oooh shit". Hm. Clairement c'était pas prévu. "Euh... allô ? Test, test. Vous m'entendez ?"  

Parce que tu crois qu'on parle à qui, là ? s'énerve Unknown. Sérieux, c'est quoi ce mec qui sait même pas qu'il a enclenché l'intercom ? Dis-nous plutôt pourquoi on devrait pas passer par là, on fera les présentations plus tard ! Collins et Aleko arrosent les morts et malgré ça, ils continuent d'arriver. Elle commence à se dire qu'elle n'a pas besoin de réponse à sa question. Ou plutôt qu'elle n'a pas posé la bonne question.

"5/5 ! Sinon t'as prévu de nous aider ou de nous regarder crever en te tripotant la nouille ?!" Ouais la politesse s'est barrée avec les restes de ma patience. J'ai peur qu'il en arrive pour nous encercler...

Mais quel noob ! gueula Unknown. À côté d'elle, Baral dressa un beau majeur en l'air. Sûr que le type allait pas louper ça. Unknown l'imita aussitôt tandis que Collins montrait diligemment son pouce. Aleko, imperturbable, continuait de dégommer les zombies. Ce serait bien qu'on se mette à l'abri, dit-elle tandis qu'un groupe plus important se dirigeait dans leur direction.

"Ouais bah l'abri je sais pas où on va le trouver !" J'crois qu'au point où on en est on peut commencer à essayer d'aider Collins et Aleko, je sors donc mon BX-6000 et je commence à arroser au jugé. Déjà j'arrive à pas les toucher eux, c'est un bon début.

"... message reçu." On l'entend rire sur l'intercom. Clairement ça l'amuse. Mais clairement, il n'est pas sur le point de se faire bouffer par des zombies. "Alors, hmm..." Sa chaise bouge. "Si vous êtes capable de faire demi-tour, devrait y avoir une porte avec un gros... c'est quoi ça ? Une boîte ? Une boîte, ouais. Y a une boîte devant. Y a deux d'ces trucs derrière, mais mieux deux que la vingtaine. Non ? Enfin, après vous faites c'que vous voulez, hein."

Unknown n'a pas attendu la fin des explications pour se mettre en route. Elle a même pas regardé si les autres suivaient. Elle trouve rapidement une porte bloquée par une grosse caisse en plastique gris foncé qu'elle commence déjà à pousser. Mais putain que ce truc est lourd. Y a quoi dedans, sérieux, des enclumes ? Collins la rejoint à ce moment-là. Laisse faire les hommes, qu'il dit. Mais quel connard.

J'lui en colle pas une, mais tout juste. En tout cas, je l'écarte aussi sèchement qu'on peut le faire. "QUE DALLE mec. Tu continues à tirer, sinon on va se faire bouffer dans trente secondes." C'est pas une question, et je vais m'arc-bouter contre la caisse pour aider Yet à pousser le truc. Ca commence à bouger. Putain. De. Pas. Vite.

"Aïe-aïe. Ils s'approchent. Grouillez-vous." Parce que tout le monde sait que quand y a des gens stressés, les faire stresser encore plus aide toujours. (Non, Dalton.) Le fait qu'il le dise sur un ton si léger, comme s'il était en train de regarder un film, ne prouve pas vraiment sa compassion non plus. "Allez, les filles. Un p'tit coup d'main ?" Y a deux secondes la caisse était encore sur place. Maintenant, elle se trouve 5 mètres plus loin. Magie ?

Juste quand Unknown se dit qu'ils n'auraient qu'à se faxer après avoir fait bouger le machin de genre 30 centimètres, elle s'écroule au sol comme une merde. Wheeet? Hébétée, elle relève le nez, cligne des yeux... PLUS VITE ! fait Aleko qui n'a rien capté, trop occupée à tirer. On appelle ça "l'électrochoc plus-tard-les-questions". Plus de caisse = la voie est libre. Dans un état second, elle se remet sur pieds, sort son couteau, s'apprête à ouvrir la porte.

J'ai jamais poussé un truc aussi fort de ma vie, je me suis sans doute jamais cassé la gueule aussi fort non plus, et j'ai sans doute jamais aussi peu réfléchi avant de me jeter quelque part. Deux trucs effectivement, un tout près de Yet et l'autre un peu plus loin, j'ai le temps de sortir mon propre couteau et d'aller lui éclater la cervelle avant de regarder où on a atterri tous les quatre - Aleko vient de verrouiller la porte.

"Vous êtes pas trop malin de faire confiance à la première voix que vous entendez, hein ?" Encore ce rire. C'est vrai au final. Peut-être qu'il était le gros méchant derrière le plan maléfique qui était en train de se développer sur ce vaisseau... ou chépakoi. "Quelle chance de tomber sur moi." On a comme l'impression qu'il le dit avec un gros sourire. "Bref. Devrait y avoir une entrée vers les conduits de ventilation. Comme dans les films. Die Hard. Toussa."

Putain, elle a même pas pensé à ça. Pas eut le temps, avec les zombies qui se pointaient en masse. Mais bon, ils sont en vie, pas vrai ?! Tant qu'on tombe pas sur le ventilo meurtrier qui va avec, ça me va, lâche-t-elle en zieutant partout dans la pièce pour trouver la grille. Qui se trouve derrière une table en inox, à 10 centimètres du sol. Okay, est-ce qu'il y a un tournevis, dans une poche de ces merveilleuses combi ? Un multi-outil ? ... Un couteau suisse ?

"Heu... Elle vient d'écrire quoi la meuf ? Nan parce que si vous pensez que je sais comment ça marche ces trucs, euh... mauvaise nouvelle." Un tout p'tit rire. Tout p'tit. "Bref. Je vous verrai bien à l'autre bout du tunnel. Essayez de pas mourir là-d'dans. Good luck."

Mais quel touriste, çui-là ! C'est déjà hallucinant qu'il arrive à les guider en regardant une série d'écrans, en fait ! Bon ben go. Elle s'apprête à y aller, mais Collins l'arrête d'un geste. Décidément, ce mec a un complexe, non ? J'y vais en premier. Aleko ferme la marche. Les tireurs aux extrémités, ok. Pour ce que ça va changer dans un truc de la taille d'une cage à lapin, hein ! Votre altesse, qu'elle fait en s'écartant.

Oooookay. Si par hasard le mec faisait partie de l'équipage du vaisseau, il était clairement pas affecté là. Je lève les yeux au ciel, si on peut dire, et je fais un vague coucou à je sais pas trop qui avant de rentrer à la suite de Collins. J'aime pas être sous terre. J'aime pas être dans des espaces étroits. J'suis pas claustrophobe, mais putain faites que ça soit vite réglé...

L'intercom est silencieux. Dalton, enfermé dans ce qu'il peut seulement décrire comme une salle de surveillance, fait un p'tit tour sur sa chaise. Regarder des humains (zombies ? clairement des zombies, right ?) bouger de gauche à droite en boucle n'avait vraiment pas été le meilleur des divertissements pour les heures qu'il était bloqué là. Depuis l'entrée du trio il avait carrément besoin de popcorn par contre. Il fixa les écrans, se demandant sur lequel ils allaient réapparaître.

Elle est pas claustro et ces conduits sont clairement pas adaptés à la dextérité approximative des zombies. Mais tout de même, c'est fou comme ça peut être désagréable d'avoir à ramper comme des cons sans savoir sur quoi ils déboucheraient. Quoique Collins hésite à peine à chaque intersection. Il a été archi, dans l'armée, ou quoi ?