CONTRAT DE NOT'RP !

- Statut du RP : privé
- Délai maximum d'attente de réponse : Bon bah ça sera 2mois alors :d
- Autre : blblblbllblb

La bouteille est restée sur le muret, et l’esprit devant.  L’heureuse rencontre avait eu lieu des semaines en arrière déjà, mais Olivier ne pouvait pas oublier une telle volonté. Des Esprits qui en veulent, veulent réussir et s’adonner à la joie de la tonicité ; il pouvait les compter sur les doigts d’une main. C’est dire, depuis le temps qu’il traine dans le coin. Tous les matins depuis lors, il scannait les environs à la recherche du jeunot, empli d’espoir de réussir à le convertir à une autre requête –pour son propre bien, c’est évident.

Pour une fois, il avait le temps, période estivale oblige,  le campus c’était petit à petit vidé de ses étudiants son « travail » de préventions étant de ce fait, amoindri. Comme il avait le temps, le temps décida de lui donner de suite ce qu’il cherchait, sans avoir à sortir du sentier battu et fouiller les bosquets brumeux. A vrai dire Olivier ne savait pas trop ce qu’il fichait, son regard à lui rivé sur la nuque du jeune esprit. Il avait un peu de mal avec cette bouche mais il était un homme brave, ayant vu d’autre péril, et il connaissait la motivation de cet initié. Il se présenta à lui, à nouveau, d’une bonne claque dans le dos pour le lui faire redresser. Les épaules rentrées et en prime le dos courbé lui donnant des sueurs froides.

«  Eh bien l’ami ! Je suis heureux de te voir aussi prompt à parcourir l’île par une si belle matinée ! Je cherche justement un compagnon pour des exercices d’étirements. Tu aurai  bien besoin de pratiquer à ce que je vois. »

D’une poigne ferme, il tenait son bras à défaut de pouvoir passer le sien autour de ses épaules plus amicalement.


(HRP : mon dieu pourvu que j'ai pas fait de bêtises :::____:::: c'est tellement difficile ahah.)

La claque fut assez sournoise pour presque l'envoyer manger le sol. Il ne s'y attendait définitivement pas ; ni lui, ni son corps quasi en lévitation tant il rêvassait, et encore moins sa seconde bouche qui soudainement s'exclama dans des zozotements invectifs et outragés, claquant sa langue verte de tous les côtés de son cou - jusqu'à ce que Saba plante ses dents dedans pour l'attraper. Il retourna un regard moins choqué mais toujours surpris vers l'attaquant, n'ayant pas du tout suivi ses dires : « ..quoi ? »

Il eut un léger sursaut de recul devant la réaction qu’il jugeait exubérante. Allons bon, il n’avait pas mis autant de force dans son accolade...si ? L’un de ses sourcils se souleva sous les propos injurieux mais il fit vite l’impasse pour aller là où il voulait en venir. «  Mon Pauvre Saba, tu as bien besoin d’une cure pour te remettre d’aplomb, on va commencer doucement pour te mettre dans le bain. » Sans plus tarder, il le tira à sa suite parmi les feuillages.

Il ne lui accorda pas de temps de réaction ; Saba garda ainsi ses ongles plantés dans sa langue - dur dur de la faire taire autrement - en se faisant traîner à sa suite tout en essayant d'assimiler ce qui se passe. Well, connaissant le personnage, il ne fallait pas chercher loin, si ? « Hey,»  parmi les buissons, un raccourci jusqu'aux jardins, «  je ne pense pas que les cures marchent sur moi--awh»  Elle l'avait mordu, et elle beugla « OY BOFFON CA T'ARRIVE DANS TA TRISTE VIE ÉCOUTER D'AUTRES GENS QUE TA PER--»

HRP:

C’était une vilaine chose, cette langue, mais il y voyait un point positif. Avec de la concentration il est facile d’identifier le bon côté des mauvaises graines. Il s’arrêta à l’orée des jardins, relâchant sa prise. « Je vois, il faut aussi travailler sur ta confiance... » Il le couva d’un regard maternisant avant de l’attraper par le poignet, cette fois-ci, munit d’un brin supplémentaire de douceur. « Tu sais Saba si tu pouvais absorber un peu de l’énergie de ta seconde bouche, et elle de ton calme, tu serais plus harmonisé. »

Il avait chopé la vilaine verte de nouveau et l'avait coupée en pleine vocifération. Il retourna un regard égale à Olivier «...le seul point positif avec cette bouche, c'est que lorsqu'elle parle, elle ne peut s'empêcher de claquer sa langue de tous les côtés... avec de l'entraînement il devient possible de l'attraper au vol.» Il raffermit sa prise lorsque celle-ci glissa de nouveau dû à la salive, « mais je dois garder mes mains occupés alors... je ne peux pas jouer avec toi, désolé. » Saba assume en effet que Olivier s’ennuie.

La situation semblait compromettante : Saba devait contrôler le muscle irrévérencieux, et tout à la fois pouvoir se ressourcer. Il y avait une chance pour que la cause de cette fatigue toujours apparente soit due d’ailleurs à cette chose. Il entreprit de masser son menton en réfléchissant. « oui…peut-être qu’elle a tant à dire car tu lui coupes constamment la parole. Elle est loin d’être versée dans la civilité mais si tu la laisse crachoter toute sa verve pour une fois, qui sait, elle n’aura peut-être plus rien à dire ? »

HRP:

Well, il ne lui coupait la parole que par soucis de civilité, ça demanderait deux fois plus d'efforts d’interagir si jamais quelqu'un l'antagonisait. Quoique, peut-être que pour ce genre de personnage le meilleur moyen d'être en paix c'est de se faire mépriser par lui, hm... - il relâcha donc sa prise et s'essuya la paume humectée contre son pantalon. La vilaine siffla mais ne pipa un autre mot, étrangement.  Ah, elle se vengeait.  Bon, il devait faire l'effort lui-même « Olivier t'es ennuyant » fit-il d'un air placide.

Il fut plus surpris par le soudain mutisme et sorte de rétractation de la furieuse que par les mots de Saba bien qu’il en fut aussi interloqué.  Olivier s’était retrouvé avec beaucoup d’adjectif, mais le fait de se faire qualifier d’ennuyeux par un esprit qui passe ses journées à « flottiller » de-ci de-là, c’était une première. «  Saba je…» il prit un ton solennel « je comprend qu’il est difficile d’avouer que tu souhaite être aidé...» Il attrape son autre main pour les joindre toutes deux entre les siennes, les serrant en poings.

HRP:

Oh boy, il était tellement déçu que le petit effort qu'il venait d'investir fut infructueux. Il avait sous-estimé-- non, malcalculé la ténacité de l'esprit de la bonne santé. Il soupira très doucement en regardant ses mains se faire manipuler, il réfléchit vite fait «...oh, j'ai une idée.» Il le fixait de nouveau « Pourquoi ne suivrais-tu pas... ma méthode d'entrainement pour une fois...?» Il était certain que se laisser traîner par son rythme à lui consommerait plus...d'énergie.

« Euh.. » Si il y a bien un aspect dont il était sûr, c’est que peut importe de quelle « méthode » il parlait, elle devait être aussi ineffective qu’un placebo donné à un pessimiste. Il articula avec aisance un sourire pour le rassurer. « Je vois, tu as tes propres méthodes…je t’écoute. » Il s’agissait d’une autre source de problèmes. Il était de son devoir de lui montrer les défauts de ces soi-disant pratiques, et de le guider vers la bonne voie. Il tapote d’une main le dos des siennes avant d’enfin les lui rendre.

Tu vois bouche verte, t'es loin d'être la voix de la vérité. Il écoute bien les autres... c'est lui-même qu'il n'écoute pas. Ses mains retombèrent mollement, il balaya le lieu où ils se trouvaient du regard ; calme. Il s'assit alors sur le sol, et tapota le lit d'herbes à côté de lui en le regardant. Saba n'a pas l'habitude de gaspiller autant d'efforts pour les autres, mais se laisser faire l'entraînerait sans doute à devoir en déverser largement plus. Il ne fait tourner ses engrenages que lorsque l'on menace son intégrité listless.

Il le suivi du regard avant de le suivre tout court. Un exercice de relaxation pour commencer,  il approuva dans sa caboche. Il tourna son attention vers son orbite, attendant la suite. Un travail sur la respiration ? Peut-être étirer le cou… il tilt. Non pas le cou, cela ne pouvait faire partie des exercices prévus au vue de sa… condition particulière. De son côté il respirait profondément en attendant la suite, il y avait beau temps, c’est vrai, mais maintenant qu’il y pensait, il se rappelait n’avoir jamais vu mauvais temps ici-bas.

HRP:

En le voyant s'asseoir, il se laissa doucement, presque religieusement, s'allonger sur le dos. Puis tendit sa main au revers parsemé de sparadraps vers l'épaule de Olivier pour l'attirer à l’imiter. Il ferma les yeux, inspira « Ha... j'ai du mal dernièrement à apprécier le beau temps d'ici... j'aimerai bien faire un tour au monde des humains pour profiter de l'automne » articula-t-il d'un air relaxé en gardant l’œil fermé, la seconde langue pendante sur le côté. Il assumait que Olivier continuera à le mimer.

Il s’imprégna de la tranquillité des lieux. Quelques esprits barbotaient non loin dans les jardins, mais ils étaient assez silencieux en ce début de matinée. Malgré qu'il s'était allongé il n'en ferma pas les yeux. Son faciès très dubitatif observait sa respiration lente. « Tu n’essaierai pas à tout hasard de détourner la conversation ? Ça ressemble affreusement à une sieste ton entrainement, permet-moi de douter de son l’efficacité…» S’il feint de dormir tout le temps, pas étonnant qu’il eu une telle tronche d’endormi.

HRP:

Bah mince. Saba ouvrit son œil vers sa direction «...tu es trop sur le vif pour être détendu en ce moment. On fait de la méditation...» Il regarda l'étendue au-dessus de lui en prenant une autre grand inspiration. « Ton mental est-il assez discipliné pour pouvoir faire le vide quand demandé, Olivier ? » un petit coup sous la ceinture, tous les coups sont permis pour une sieste.

Il grinça des dents. Relevant son visage vers le ciel, il croise les bras sur son torse et ferme les yeux. Bah…les siestes aussi c’est important pour l’équilibre. « Ah mais tu n’avais qu’à le dire plus tôt aussi, et donc combien de temps dure la méditation dans ta routine ? » Il était certain quelque part que ce n’était qu’un leurre : Saba, l’esprit de l’addiction à faire de la méditation ? L’idée ne collait pas dans son esprit. D’ailleurs, pour la représentation de l’addiction, il le trouvait bien léthargique comme esprit.

Il ne répondit tout de suite, s'étirant à la place en tendant ses poings vers l'arrière avant de reprendre à faire la planche sur l'herbe. « Je n'ai jamais compté...». Il a vraiment envie d'un peu de pluie, il commença à faire  regrouper peu à peu des nuages au dessus d'eux. Et cela le fit réfléchir un peu, de la pluie hein... ouais, certes, qu'il apprécierait plus de lambiner s'il se faisait déranger de temps en temps lui aussi, ça va dans les deux sens. « Cette fois c'est toi qui va mieux apprécier tes journées »

« Hmmm…. » Il se le demande ça. Ses doigts pianotaient d’impatience contre son haut. Il est vrai que le repos est important, la méditation aussi pour le bien-être mental, mais cela lui donnait toujours des frissons : comme s’il transgressait les règles de l’art. Il ricana, bon enfant, en entendant les airs que se donnait Saba. « C’est gentil mais je ne sais pas si c’est possible, je suis un homme comblé ahah. »Il entreprit de se tourner tout en parlant, s'accoudant sur l'herbe sans réussir à tenir en place.

« Ah... » il pivota un peu son menton vers lui « Je doute qu'un esprit ne puisse être comblé lorsqu'il respecte son activité routinière, mais... » il bougea distraitement ses orteils « peut-être devrions-nous nous permettre de temps en temps d'être sado-masochist. » Son regard vague retourna aux nuages qui continuaient à s'accumuler avec fainéantise : « Comme quand les humains dépendant de la nicotine se retiennent de fumer pendant des jours pour mieux apprécier lorsqu'ils reprennent »

Olivier prit réellement le temps de réfléchir avant de répondre, épiant les nuages au dessus d’eux cette fois-ci, avant de se concentrer à nouveau sur l’œil manquant de son compère. « Ah je suppose que c’est envisageable pour toi, après tout, c’est pile dans tes compétences n’est-ce pas ? » Il se permit de venir ébouriffer ses cheveux, paternaliste. « Mais nous ne sommes pas taillé dans la même roche, je pense que cela m’enfermerai juste dans un cercle de malheur, comme la plupart des humains. »

Il ne dit rien ; welp, Olivier a vécu des siècles de plus que lui, il est plus proche de la vérité que lui ne le sera, qu'il supposait. « Peut-être » la petite accumulation de nuages au dessus d'eux noircissait, et des fils éclairés imperceptibles commençaient à les traverser. « C'est étrange, je pensais que tu serais plus désillusionné que cela, pour l'esprit de la bonne santé. » « THAT'S RICH COMING FROM YOU LOOSER » la langue fit tout de suite la morte après avoir beuglé cela. Saba décida alors de l'ignorer cette fois.

HRP:

Il s’esclaffa sous sa remarque, ignorant la langue alors qu’il s’effondra à nouveau de tout son long contre la verdure folle. Il lui fallut plusieurs secondes pour se reprendre ; il échappa alors un long soupir de satisfaction. « Peut-être que c’est l’amour envers les Hommes qui me permet de tenir. Je ne me vois pas vagabonder sans idéal de toute manière, se serait un peu comme n’être Rien. »

Il garda sa tête tournée vers lui, à le regarder calmemant s'esclaffer ; n'étant sûr s'il riait de la remarque de sa seconde bouche ou de la première. Lorsqu'il lui répondit enfin, Saba détourna son regard vers les nuages « Tu souhaiterais être humain ? ». Les petites gouttelettes commencèrent à chuter timidement, traversant le corps des deux esprits.