Rappel du premier message :

Rien de tel que l'air marin pour vous requinquer un homme ! L'iode, il n'y a que ça de vrai ! Ce jour-là, je m'étais levé tôt, tiraillé par une faim dévorante. Ne me trouvant pas très loin du port abandonné, je m'étais armé d'une canne à pêche et d'appâts avant de partir à la pêche. Lolotte dans une main, la canne à pêche dans l'autre, et hop ! En route pour une pêche miraculeuse. En chemin, je sifflai tout en tirant dans les quelques zombies qui avaient le malheur de croiser mon chemin. Après un parcours à peu près sans encombre, j'arrivai enfin au port. Je repérai un bon coin, apprêtai ma canne à pêche et m'assis au bord de l'eau :z6e9at: Seulement voilà : après une bonne demi-heure de pêche infructueuse (c'est curieux, ça... je suis pourtant un pêcheur hors pair !), des pas se firent entendre non loin. Quelqu'un venait dans ma direction... trop rapidement et pas assez malodorant pour qu'il puisse s'agir d'un zombie. Vous trouvez ça rassurant, n'est-ce pas ? Eh bien, vous avez raison... dans une certaine mesure... car en ces temps difficiles, certains humains sont plus dangereux encore que les zombies. Désespérés ou tombés fous, certains n'hésitent pas à tirer sur tout ce qui bouge. Difficile de faire confiance dans un monde aussi hostile... Toujours est-il que j'attendis, planqué à bord de l'un des bateaux attachés aux quais, que mon mystérieux visiteur se montre.

L'air simplement ennuyée, elle soupira en regardant en bas. Mouai, ça passe, c'est pas si haut que ça. Puis elle prit de l'élan et se lança. Sa chute fut de courte durée et elle se retrouva ... Dans les bras du jeune homme. Elle s'aperçut alors qu'il ne restait que très de peu de zombies autour d'eux. En un mot, ils étaient presque sauvés.

Pas de problème ! répondis-je à Matias. Sur ce, j'ajustai Lolotte et tirai sur tout ce qui bougeait. Ce n'était pas bien compliqué : ça ne bougeait pas bien vite et ça n'était pas bien nombreux. J'eus le temps de finir mon petit travail sans rien manquer de la tentative de suicide de Joy... Ah non, elle a atterri dans les bras de Matias, en fait... Je me disais bien aussi... Jolie réception ! complimentai-je mon adroit ami tout en réduisant les derniers zombies encore en « vie » en bouillie.

La jeune femme passa la main dans ses cheveux. Elle n'était pas aussi enthousiaste que les deux dangereux personnages qui se félicitaient. Le sang, la baston, frôler la mort, tout ça, c'était pas son délire. Et concrètement, ils n'étaient pas beaucoup plus avancés. En plus, jouer la fragile ne servirait plus à grand chose maintenant. Non vraiment, elle n'avait pas de quoi se réjouir. Elle fit pourtant un beau sourire. "Vous étiez très impressionnants ~"

Je serrai la main tendue du jeune homme qui n'arrêtait pas de baragouiner des mots bizarres qu'il était le seul à comprendre. Oui, on a fait du bon travail ! Merci d'avoir protégé Joy, fis-je avant de me tourner vers cette dernière, fier comme un coq suite à sa remarque sur ma performance et celle de Matias au combat, pour la remercier et lui demander : Ça va, toi ? Quand on n'est pas habitué, c'est vrai que les zombies font un peu peur, au début...

Joy, qui avait éprouvé une subite envie de rire durant le discours du blond, décida finalement de la fermer, vraiment. Même s'il semblait si insouciant, il avait dû vivre des choses affreuses. Et Matias, et vas-y que je te rajoute une couche bien pesante. Ça ne semblait même pas réel. Elle et sa vie de princesse, à côté ... Non, ce n'était pas le moment de la ramener. Elle tourna volontairement son regard vers le large.

Décidément, ces deux là sont plutôt intéressants. C'est moi qui vient de voir passer des piques ou bien ? Joy regarda son portable, et toujours rien. Elle décida qu'ils avaient suffisamment papoté ensemble et s'approcha, les yeux pétillants. « Et sinon, on pourrait pas juste trouver une ville et du réseau ? » fit-elle en passant la main dans ses cheveux.

Joy s’empêcha de plisser les yeux devant un tel manque d'enthousiasme. Elle laissa échapper un léger soupir et acquiesça à la question de Matias, n'ayant pas la force de le détromper. « J'étais à New York 'ya quelques heures, et c'était beaucoup plus accueillant que ... » Elle regarda les bateaux et reprit un peu de motivation. « En tout cas si tu sais manier ça, je vote pour bouger d'ici ! » signifia-t-elle en levant la main.

Déconcerté, je me passai la main sur la figure. Mais il a rien compris, ce mec ! Il ne sait pas ce qu'est un réseau ou quoi ? Bref... Alors c'est décidé, Matias nous conduira en mer, où nous pourrons pêcher, manger et rester loin du danger. Puis, je me tournai vers mon nouvel ami : Je te laisse choisir le bateau que tu veux, Matias ! Après tout, c'est toi qui navigueras. Puis, mon regard se posa de nouveau sur la délicieuse Joy, que je ne me lassais pas de reluquer. Je lui adressai mon plus beau sourire.

« Okay ... » Joy se mordilla les lèvres tout en cogitant. Sa survie à New York ne s'était pas basée sur la confiance envers les autres, et si ce n'était pas le même genre de survie par ici, il n'en restait pas moins que cet état d'esprit n'était pas naturel chez elle. Cependant, ses connaissances en matières de bateaux s'arrêtaient à la maternelle. Elle monta alors, d'un pas peu assuré.

Parfait ! acquiesçai-je tout en examinant le bateau bleu et blanc désigné par Matias ; il semblait solide et était de toute évidence conçu pour la pêche. Il y a de quoi pêcher de beaux poissons avec cet engin. Une chance que les zombies n'aient pas pris possession de la mer... ajoutai-je en montant à bord.