Malgré ce qu'il a dit, Gilroy n'est pas très sûr de vouloir laisser son frère inexpérimenté se lancer dans un rituel aussi dangereux.
"Je propose en premier que l'on tente une invocation de… Saoirse O' Luinigh…
- Maman ?
La famille n'avait pas tenté pour l'instant, Roy était un peu trop borné et préférait tâter le terrain.
- Ou de retourner à la tombe de Laurence Lockwood y trouver des indices. Si le feu s'est manifesté là-bas, c'est pour une raison. Mais cela risque d'être dangereux. Alors, première option ?"
Aodh fouille son livre à a recherche du rituel.

Dans un des couloirs de l'hôtel, un bout de plafond s'en détache et s'écrase sur le crâne de quelqu'un, dit Éric à Brian, son "neveu fantôme adoptif".
Du moins, tel était la vision d'Éric, qui cherchait à rejoindre le "groupe médiumique" qui s'était rassemblé dans une des chambres.
Retirant sa main de son visage, il remit ses lunettes et reprit sa mallette contenant tous ses accessoires et se remit en route.

Une fois arrivé dans le couloir, le médium s'écarta sur la droite. Le bout de plafond en question tomba juste à la gauche du Français. Difficile de savoir s'il s'agissait là de l'œuvre d'un fantôme sournois ou d'un manque d'entretien, mais l'heure n'était plus aux plaintes formulées au personnel.

Brian et lui finirent par retrouver le groupe, où se trouvait également Gilroy, l'éducateur irlandais qui avait envoyé un fantôme pour constater le véritable résultat de leur invocation semi-ratée.

Bonjour, les salua-t-il en hochant la tête.

Après les suggestions de Gilroy, le petit frère de ce dernier sembla chercher le parchemin d'un des deux rituels qu'Éric avait trouvés sous la chambre de Lady Dunne.

Je n'aime pas l'idée de parvenir à exercer le rituel d'exorcisme sur le fils Murphy ; mais plus les choses vont, plus on semble manquer d'alternatives. Je pense que retourner fouiller la tombe de Laurence Lockwood est une bonne idée aussi. Et pensez-vous que votre mère peut nous apporter des réponses ? demanda-t-il.

Au bout d'un couloir, un bourdonnement. Ça commence par une légère vibration, de celles qu'on ne perçoit que si l'ont pose sa main sur le mur. Un frisson... et une gerçure apparait. Lentement, elle court à l'assaut du plafond. C'est une grande lézarde désormais, aussi silencieuse qu'un spectre à l'affût. Elle glisse dans le plancher supérieur et poursuit sa route à l'abri des regards.

Du plâtre se décroche et tombe...

---

Lancez tous 2 dés 10 dans le sujet d'annonce !
• Réo : bonus de +8 pour Éric, à ajouter au résultat obtenu

Résultat du lancer de dés :

Une vision vint soudainement à Éric.

Une gerçure au plafond, et des bouts de plâtre vers les crânes de plusieurs membres du groupe.

Une fois sorti de la vision, le médium leva les yeux : la fente se dessinait aussi silencieusement que rapidement sur la surface de plâtre les surplombant.

Tout le monde ! Éloignez-vous du centre de la pièce ! dit Éric d'un ton ferme en écartant de force autant de personnes que possible ; d'autres avaient fait preuve d'un bon réflexe et s'étaient écartés eux-mêmes, et d'autres, immobiles car encore sous le choc, réchappèrent miraculeusement à une sérieuse migraine... ou pire.

Le fantôme sait qu'on veut le stopper. Il n'y a pas de temps à perdre.

[Hrp/j'avais pas vu que tu m'avais répondu, désolée /hrp]

La famille O'Luinigh évite les morceaux de plâtres. L'éducateur répond au français :
"Merci, monsieur. Notre mère était une médium certainement plus aguerrie que mon frère. J'espérais qu'elle facilite le rituel ou trouve une meilleure idée. Je crois bien que fouiller la tombe prendra trop de temps. Le sol doit être plus dur que la pierre, seul les fantômes peuvent traverser la matière mais ils ne pourront rien faire si c'est comblé."

Brian se faufile un peu partout autour de la pièce choisie par leur petite groupe. Il traverse bientôt un couloir dans lequel une pensionnaire se tient appuyée contre un mur, une main sur le front. Elle gémit doucement. Comme elle ne perçoit pas la présence de Brian, celui-ci poursuit son investigation autour d'elle...

Ça ne lui prend pas longtemps temps avant d'atterrir dans le salon des Murphy. Sarah se tient devant la fenêtre et observe intensément le paysage en tordant un torchon entre ses mains pâles. Lawrence, étalé au sol, se relève sans un bruit au moment où Brian apparaît. L'enfant lui tourne le dos.
« J'ai faim. »
Sa voix claque dans le silence et sa mère se retourne en sursautant.
« Bien sûr mon chéri, je vais te préparer une collation ! »
Elle disparaît dans la cuisine comme si une bourrasque l'avait emportée. Le garçonnet reste debout au milieu du salon, sans bouger, les poings serrés à s'en faire blanchir les phalanges.

---

Brian : tu ne restes pas. Tu ne sais pas dire pourquoi, mais l'atmosphère de la pièce te terrifie.
Avant de poursuivre le RP cependant, lance 2d10 dans le sujet d'annonce, avec un modificateur de -5

Résultat : 7 (échec normal + malus aux jets d'action à partir de maintenant)
Effrayé par l'atmosphère de la pièce donc, Brian se carapate au moment où l'enfant se tourne dans sa direction. Une terrible sensation le saisit alors qu'il fuit à travers murs et planchers : c'est comme s'il était retenu en arrière, comme si son essence s'était accrochée à un clou intangible et le ralentissait dans sa course. Quelques instants plus tard pourtant, la sensation se dissipe et Brian reprend de la vitesse. À son arrivée dans la pièce où le groupe s'est réuni, il (et les autres avec lui s'il raconte sa mésaventure) pourra constater qu'il n'a pas été suivi. En revanche, il se sent comme... épuisé. Une sensation qu'il n'avait plus senti depuis sa mort...

Éric "tint" (aussi bien qu'il pouvait tenir un fantôme) Brian dans ses bras. Le médium maîtrisa sa respiration et ses émotions devant le choc de le voir dans cet état.
Tu as été très courageux, Brian. Merci beaucoup. Il le relâcha. Reste près de moi.
Éric passa au groupe quelques salières qu'il avait pris le soin d'emprunter à des tables du restaurant.
C'est un fantôme très puissant, en effet. C'est lui qui est lié à la malédiction de l'hôtel. Mais si on abandonne maintenant, on y passera de toute façon. Il n'y a donc pas une seconde à perdre.
Il montra une copie du rituel d'exorcisme. Si un fantôme possède le corps de Lawrence Murphy...

Gilroy récupère le sel. Les paroles du français s'agencent dans son esprit. Ce dernier doit proposer de lancer le rituel sans attendre. Ils n'auront pas le temps de faire autre chose…
"En attendant de lancer l'invocation, il n'y a pas de répulsif plus puissant ? … Du fer ? Est-ce que les fantômes craignent le fer ?" demande-t-il, peu sûr de lui. "Ce fantôme ne doit pas avoir envie de quitter son enveloppe, cela nous donne un petit avantage. Il ne lui reste que les illusions et la kinésie."

En effet, ils le craignent, répondit Éric en sortant de sa grande mallette des chaînes en fer. À disposer en cercle tout autour de nous, précisa-t-il en allumant la lumière dans la pièce.
Nous savons ce qui s'est passé la dernière fois que nous avons invoqué Agnes Brennan. S'il s'agit bien d'elle qui possède Lawrence, alors il nous faut appliquer le deuxième rituel : celui d'exorcisme. Le problème... Se rendre près de Lawrence pour l'exorciser semble le moyen le plus sûr d'appliquer le rituel sur son corps, mais Agnes ne nous laissera certainement pas l'approcher. Même Brian, un fantôme, est ressorti épuisé de la présence de Lawrence.

"Je pourrais tenter de lui parler, lance Daniela comme s'il s'agissait d'une pause thé.
- Non. Je vais le faire. Nous ne sommes pas médiums, son aura sera peut-être sans effet sur moi."
Il faut que je trouve le moyen de l'approcher comme si c'était un enfant mais sans éveiller les soupçons d'Agnes qui n'est plus une enfant.
"Si je trouve une bonne excuse devant les parents, peut-être "Lawrence" jouera-t-il le jeu."
Mais laquelle ? Les éducateurs ne prospectent pas d'habitude.

Le médium admira le courage de Gilroy. Un non-médium acceptant de faire face à un fantôme aussi dangereux.
Pourquoi aurait-elle fini dans le corps de Lawrence... ? Quelque chose manque. La dernière fois, nous avions senti sa présence... Le 1er rituel permet de regagner son corps post-mortem : et si le corps de "Laurence" était aussi celui de "Lawrence" ?... Les Lockwood n'ont jamais eu d'enfant... Laurence décède en 1700 à 9 ans... et le rituel de 1702...
Éric relut le rituel d'exorcisme. La fin du 2e rituel encourage à cacher quelque chose, ou se cacher.
Il décrocha son amulette, qu'il remit à Gilroy.
Tout d'abord, je vous la prête. Vous en avez plus besoin que moi. Ensuite : quelqu'un a-t-il un briquet ?

HRP:

Alors qu’une jeune femme fouille ses poches, elle est soudainement interrompue par un cri désespéré.
— Amélia ! Noooon !!
C’est Jude O’Brien, un medium d’ordinaire très calme. Il tend les mains dans le vide devant lui.
— Oh mon Dieu, souffle Susan Lynch en mettant une main devant sa bouche.
Tout comme Jude, elle voit Amélia en train de disparaître. Ce qui pourrait être tout à fait banal si son visage n’était pas si surpris. Ses yeux ronds croisent plusieurs regards de l’assemblée avant de disparaître complètement. C’est exactement comme ce fantôme que Susan a vu, il y a plusieurs années, se dissiper dans l’air comme la fumée d’une bougie qu’on vient d’éteindre.
Amélia n’est plus là. Même ceux qui ne la voyaient pas comprennent que quelque chose de grave vient d’arriver.
— Elle n’était pas dans le cercle, murmure Susan, dont le regard tombe sur les chaînes étalées au sol autour d’eux.
Dans l’entrebâillement de la porte se tient un petit garçon aux pupilles sombres. Un rictus déforme ses lèvres tandis qu’un ricanement sinistre lui échappe.

---

Malus aux prochains jets de dés pour tout le monde : vous êtes surpris, choqués, peut-être effrayés par cette apparition et ce qui vient d'arriver à Amélia. Vos prochaines actions ou réflexions s'en ressentiront.

---

La fin du 2e rituel encourage à cacher quelque chose, ou se cacher.

Petite rectif viteuf en passant : le second rituel ne mentionne rien de tel. Éric confond avec la dernière page du journal  

Gilroy n'en était pas sûr ou plutôt il niait cette possibilité. Son esprit se remplit d'effroi à la supposition d'Eric qui confirme ses craintes. Le soi-disant "enfant" arrive peu après. Ils sont percés à jour. L'enfant possédé va gagner en puissance peu à peu et les seuls voyants à même de lancer le rituel de désenvoutement sont piégés entre les chaînes de fer.
"Qu'est-ce qui t'amène, Lawrence ?" dit-il directement à l'attention de la menace presque avec un sourire nerveux.

Le visage de l'enfant se déforme. Son regard est mauvais et son rire sardonique. Il se moque ouvertement de l'éducateur. Mais après quelques instants où le feu semble brûler dans ses pupilles, son regard tombe sur les chaînes à vos pieds et en fait le tour méthodiquement.
— Mmh, fait-il, circonspect.
Il entre tout à fait dans la pièce et referme doucement la porte derrière lui. Puis il fait quelques pas en longeant le cercle à un mètre de distance. Il ne regarde même plus les personnes présentes, comme s'il n'avait de toute façon rien à craindre d'elles. Lauwrence n'a jamais passé beaucoup de temps hors de l'appartement des Murphy, mais c'est la première fois qu'il ose se montrer sous ce jour. Malgré sa petite talle et ses traits juvéniles, il n'a plus rien d'un enfant. Cette constatation donne des sueurs froides à l'assemblée. Sans prononcer un seul mot, il indique clairement qu'il n'a pas peur d'une bande d'indigents munis de chaînes et d'encens.
Il s'arrête après avoir parcouru un quart de cercle et fait face au groupe, un petit sourire en coin.
— L'un de vous va bien faire une erreur.
Il met ses mains dans son dos, d'un geste lent et calculé.
— J'ai tout mon temps.

---

À partir de là, Lawrence ne dira plus un mot, quoique fassent vos personnages.

J'ajoute qu'il y a une bonne idée à exploiter trois messages plus haut.

Une puissance et une aura effroyables émanaient de Lawrence, qui patientait, confiant. Le médium, contrôlant sa peur, prit le briquet qu'une personne venait de lui prêter.

Très bien, répondit-il froidement en soutenant son regard.
De l'autre main, il sortit une brochure de l'hôtel qui avait traîné dans une poche de son pantalon.
Voici ce que nous faisons du nôtre.
Il alluma le briquet, puis mit le feu à un coin de la brochure, qu'il tendit ensuite face à Lawrence.

L'attitude de ce dernier passa soudain de la malveillance à une véritable terreur.

Criant et reculant pour s'éloigner du feu, la panique l'empêchait de se diriger vers la porte.

Les évènements se sont calmés après le feu mais ce ne doit pas être lui qui y a mis le feu. Qui alors ?
Gilroy observe la réaction du fantôme malveillant. D'habitude, il peut interagir avec la personne pour la réconforter mais réconforter un fantôme qui n'a d'autres envies que de vous piéger est une mauvaise idée.
"Si tu veux qu'on arrête ça, tu dois répondre à nos questions !" crie-t-il à l'esprit affolé. Des fois que ça marche.
Est-ce que je peux sortir du cercle ?

Lawrence est état de panique intense, ce n'est pas feint. Il n'est pas en mesure de communiquer, il est fort probable qu'il n'ait même pas entendu.
En revanche, ses cris vont finir par attirer du monde qui prendra sa défense (après tout, c'est un enfant et vous êtes de vilains agresseurs, bouh !). Peut-être est-ce le moment d'agir pendant qu'il est sans défense

Ignorant les risques, Gilroy sort du cercle. Il entend Daniela étouffer une exclamation juste avant de saisir l'enfant avec toute la délicatesse et le professionnalisme qu'il est capable. Celui-ci est bien plus jeune et fragile que les jeunes perdus dont il s'occupe. La tâche s'avère plus facile qu'il ne l'espérait mais il ne relâche surtout pas sa vigilance.
De son côté Aodh fait de son mieux pour aider le médium Eric à lancer le rituel.

HRP :

Bien joué, Girloy. Maintenez-le --

Éric fut soudain pris d'une brève vision semi-cryptique de l'avenir imminent. Il parvint néanmoins à en tirer des conclusions.

Vous avez eu une autre vision ? demanda un autre médium.

Éric retira la main de son visage.

Gilroy, amenez Lawrence au centre du cercle de chaînes. Tous les autres, positionnez-vous à l'extérieur du cercle et formez une chaîne humaine, tout en continuant de tendre vos briquets allumés vers Lawrence.

Le Français sortit du cercle et pour se tenir à un mètre de distance du cercle, tout en tendant sa brochure en feu vers le cercle.

Les préparatifs terminés, il s'apprêta à commencer le rituel.

L'irlandais pure souche quant à lui obéit sans sourciller. Il se doute que le médium a un plan même si son esprit est tiraillé par des visions impromptues. Prudemment, il conduit l'enfant-démon vers son destin.
"Pourquoi résister ? Tu n'es pas fatiguée après tout ce temps ? Cela t'éviterait de la souffrance." demande-t-il au fantôme sans vraiment attendre qu'il réponde.
On ne sait jamais, des fois que ça marcherait…

L'enfant est recroquevillé au centre et jette des regards de tous côtés à la recherche d'une brèche pour s'échapper. Il hurle et cette fois, ses cris sont des appels à l'aide. Il faut agir vite avant qu'ils ne rameutent ses... parents ?

Un frisson parcourt l'échine de Gilroy. Si l'enfant appelle des parents autrement plus dangereux que les Murphy ? Il se lève, laissant la sorcière présumée au centre et saisit ses meilleures armes : l'amulette prêtée par Eric et un tisonnier. Si des personnes totalement normales débarquaient, elles le prendrait pour un fou, lui et toute la clique acculant un enfant paniqué, ainsi est la vie des médiums.