Rappel du premier message :



Dormir dans des auberges commençait à devenir une habitude, bien qu’elle entraîne son cortège de contraintes et de tension. Si Cohbar se montrait honnête envers lui-même, son brusque intérêt n’avait pas grand chose à voir avec le confort ou les rencontres que ces établissements permettaient, et tout avec une rencontre précise survenue quelques jours plus tôt. Mais il n’était pas près à s’avouer cela, même dans le secret de ses pensées. Quand bien même l’impact sur son humeur était bien visible.

Il supporta donc passablement mal la découverte que ni Songe ni Saganwë, les deux chevaux auxquels il tenait comme à la prunelle de ses yeux, n’avait été nourris pendant que lui-même prenait son repas dans la grande salle. C’est très irrité qu’il sortit de l’écurie, fouillant des yeux la cour en quête du garçon d’écurie qui aurait dû être en train de surveiller les chevaux mais qui n’était visible nulle part.

Cohbar hocha la tête, compréhensif. J'ai mangé ici un peu plus tôt, c'était plutôt correct. Il hésita une seconde avant de poursuivre. Je vais essayer de retrouver ce fameux garçon d'écurie avant que la nuit tombe. Si cela ne te dérange pas, peut-être pourrions-nous continuer à discuter ensuite ? Il y avait trop de ressemblances troublantes dans leurs histoires respectives pour que Cohbar, malgré son caractère secret, résiste à l'envie d'en savoir plus sur la jeune musicienne.

J'hoche la tête avec un sourire ravi. "Tu me trouveras à la taverne." Avant de faire une courbette comique et de me diriger vers l'intérieur.

Je connais déjà le menu du Coq Insomniaque - car j'y ai déjà séjourné par le passé avec Caïn. Pour ça que j'y suis revenue d'ailleurs, pour y apercevoir son fantôme (et aussi pour leur système trop top d'eau chauffée!). J'me suis pas du tout faite harceler cette fois.... Attends, c'est pour cette raison que Caïn ne se retenait pas de me mettre la main aux fesses peu importe où on était ? Awh, il est trop mignon et prevenant, moi qui pensais que ce n'était que par instinct libidineux !

L'intuition de Cohbar avait été bonne. Il trouva le garçon d'écurie à l'étage d'une des dépendances, endormi sur un tas de paille. La seule chose qui adoucit ses remontrances fut que le garçon avait l'air vraiment catastrophé d'avoir oublié de nourrir les chevaux. Cohbar le laissa donc s'en tirer sans en parler au gérant.

Il se dirigea alors vers l'intérieur du grand bâtiment de pierre, dont tout le rez-de-chaussée était occupé par une grande salle ouverte à tout ceux qui voulaient boire, jouer ou manger. Cohbar s'arrêta brièvement à la porte, cherchant Layla des yeux.

Je le vois ! En même temps, son aura attire tout de suite l'attention dans un endroit comme celui-ci (ou est-ce la brillance de ses cheveux ? Faudrait que je lui demande c'est quoi son après-shampoing). Je le hèle avec ma main levée et un grand sourire. J'ai déjà mangé, et quand j'ai proposé de me faire des sous on m'a dit que la scène est réservée pour l'instant. Alors j'ai commandé à boir à la place.
Lorsqu'il s'approche assez, je lui lance en souriant : "Cohbar ! Tu tiens l'alcool ou t'es comme moi ?" Son expression n'a pas l'air appaisée. J'me demande ce qui est arrivé au garçon d'écurie.

Le sourire que rend Cohbar à Layla est un peu crispé, il n'aime pas les endroits clos ni les endroits bondés. Heureusement, il est encore tôt et l'ambiance est encore calme dans la salle. De petits groupes de joueurs et de buveurs et un volume sonore confortable. Plutôt, répond-il sobrement en s'asseyant en face d'elle, s'assurant d'avoir la porte dans son champ de vision. Il avisa également la scène. Vas-tu jouer ce soir ?

"Si j'ai l'occasion, pourquoi pas ?" Je prends une gorgée de mon hydromel et continue. "Mais je ne peux pas invoquer les fées pour m'accompagner ici, elles n'aiment pas trop la foule." Je lui souris. "En privé, j'suis sûre qu'elles sauteraient sur l'occasion pour jouer pour toi, haha !" Je rigole facilement, la boisson faisant déjà effet.

Ce serait avec plaisir. Même s'il restait discret à ce sujet, il aimait énormément la musique. Vous voyagez par vous-même, elles et toi ? Une serveuse revint les voir et il commanda la même chose que Layla, plutôt pour se donner une contenance que par réelle envie.

J'hoche la tête doucement, et lui indique mon piercing à l'arcade sourcillère, ainsi que les deux autres à mon oreille. "J'ai obtenu ces bijoux comme cadeau une fois. Normalement elles sont très capricieuses... mais comme je leur donne quelque chose en retour, elles répondent à mes appels et on fait affaire plus souvent." Je regarde le bleu des yeux de Cohbar, il n'a toujours pas l'air à l'aise. "Et toi ? Sais-tu où tu te diriges ?"

Cohbar ne répondit pas immédiatement. Je rentre chez moi. Il n'était toujours pas à l'aise de le dire même après tout le temps qu'il avait passé chez Estéban. Comme si une partie inconsciente de son esprit se rebellait contre toute forme d'attache qu'il pourrait perdre à nouveau. Un petit village sur la côte, pas très loin d'ici. Il revint ensuite sur un détail qui l'avait interpellé. Tu dis que toi et les fées vous faites affaire... pourtant elles ne m'ont rien demandé en échange de leurs informations.

C'est que rien ne lui échappe le bel Appolon ! J'étire un sourire (probablement rendu stupide par l'alcool), avant de répondre. "Attention, leur tend pas la parche ou elles vont en profiter, haha ! " Je joue avec ma choppe, me sentant très à l'aise pour le coup. "Elles ont asspiré de ma magie en retour. J'en ai toujours en surplus donc ça tombe bien." C'était le but de leur invocation aussi, je voulais lui montrer mon sceau, et il ne s'active que sous certaines conditions. Puis j'affiche un sourire mutin plein de dents. "Donc c'est plutôt moi qui devrais te demander quelque chose en échange ~"

Layla était quelqu'un de jovial, cela se voyait rapidement, mais l'alcool semblait emmener sa bonne humeur vers de nouveaux sommets. Cohbar se sentit poussé à lui sourire en retour, malgré sa nervosité. Tu peux, tu sais. Même sans parler de rétribution. Maintenant ou plus tard, j'essaierai de t'aider si je le peux.

Oh ! Je le regarde avec étonnement. Ca veut dire qu'on est amis ? Je souris de plus belle, reconnaissante et contente, puis reprends plus sérieuse. "Toi aussi, tu trouveras toujours un support de ma part, Cohbar."
A ce moment, mon attention est attirée par une chanteuse et son groupe qui viennent de monter sur scène. "Oh ? Ils commencent plus tôt que prévu." Il n'y a pas encore assez de monde pour jouer, techniquement.
Mais j'en suis agréablement surprise. Dès le débuts des notes, je sens l'écume monter déjà... à cause de l'hydromel sûrement... mais pourquoi ça me fait pleurer :'(

HRP:

Cohbar hocha la tête d'un air grave. Il prenait très sérieusement ce genre d'engagement. Il s'apprêtait à donner plus d'informations à Layla sur comment le contacter en cas de besoin quand l'arrivée d'artistes sur la scène détourna leur attention à tous les deux. Cohbar se détendit légèrement, laissant la musique et la voix pure de la chanteuse le bercer. Il ne s'aperçut pas tout de suite que Layla pleurait. Il sourit doucement, touché par sa sensibilité, puis, délicat, il détourna les yeux vers la scène pour ne pas l'embarrasser.

Snif... c'est beau... mais j'comprends pas... enfin si, je me doute de la raison mais...snif...
J'essuie mon visage barboté de mon avant bras et inspire, alors que la chanteuse finissait sa chanson. Il y y eut des applaudissement, ok donc il n'y avait pas que moi ! Elle a une voix magnifique !
Je regarde vers Cohbar - qui a toujours les ciles sec, lui !
"Tu sais jouer d'un instrument, Cohbar ?"

Cohbar retient un soupir de regret quand les dernières notes s'égrènent et que les premiers applaudissements pleuvent. La chanson était magnifique, toute comme la voix de la chanteuse.

Non, je n'ai jamais appris. La plupart des instruments nécessitaient l'usage des deux mains, alors que lui n'en avait qu'une de suffisamment agile pour ce genre de défi. Il jeta un coup d'oeil au luth de Layla. Mais je serais curieux de t'entendre jouer du tien

Vraiment ? Je suis étonnée que sa sensibilité ne l'ait pas menée sur le chemin de la musique... N'importe qui peut apprendre à en jouer, et ceux qui ont des siècles devant eux le plus.
Je fais glisser mon luth devant moi, caressant une corde légèrement, probablement l'air fier. Je gratte quelques cordes, mais comme je suis un peu désinhibée, j'ai peur d'actioner de la magie sans le vouloir.
Mais je m'engage quand-même après un sourire et me dirige sans prévenir jusqu'à la scène.
"Dédicace à tous ceux ici qui sont venus se noyer dans l'écume de leurs verres. Si vous comptez vous noyer, choisissez une eau plus profonde au moins !"
Je rigole, et me lance.

HRP:

Cohbar ne s'attendait pas à une réaction aussi immédiate. Il se redressa sur son siège, curieux de voir ce que Layla allait choisir d'interpréter. Evidemment, il s'agissait d'une chanson joyeuse et entrainante et bientôt toute la salle chantait à l'unisson avec Layla et les autres musiciens. Cohbar ne se joignit pas à la foule mais il était tout de même happée par l'allégresse générale et il souriait en battant la mesure.

Tu sais que c'est une bonne performance quand on commence à pousser des tables pour laisser plus de place aux danseurs. L'allégresse générale m'enivre davantage - au point où j'ai dû échanger mon luth par un normal car je ne souhaitais provoquer de la magie par impulsion.
Comme la taverne n'est pas encore à sa golden hour, il n'y a pas foule, mais le mouvement général fait monte la température rapidement. A la fin, j'ai mal aux joues à force de sourire.
Lorsque je laisse la place pour revenir à la mienne - je n'oublie de récupérer mon luth. "Haha, comment tu te sens Cohbar ?"

La transformation d'une partie de la salle en piste de danse avait légèrement changé l'atmosphère de la pièce, l'avait rendu plus électrique. Or s'il appréciait la musique, Cohbar n'était jamais à l'aise au milieu du chaos. Il avait donc décalé la table pour mettre un peu de distance entre lui et les danseurs, et depuis n'avait pas réussi à se détendre entièrement.

Pourtant, Layla avait du talent. Il tenait d'ailleurs autant dans son attitude que dans la qualité de sa musique. Elle avait l'art d'emporter son auditoire avec elle. Lorsqu'elle revint, il ne fut pas difficile à Cohbar de lui sourire. C'est à toi qu'il faut poser la question.

"Je vais bien ! Mais il fait trop chaud, je vais prendre l'air un peu. Tu peux m'accompagner si tu veux ?"
Je dis en empoignant ma choppe pour me désaltérer et la finir - et ce sera tout pour aujourd'huiiii. Je fais confiance à Cohbar mais pas à moi-même, et surtout pas à ma grande gueule.

Cohbar était reconnaissant de la proposition, et ils sortirent ensemble dans la cour où ils s'étaient rencontrés un peu plus tôt. Ca fait du bien d'avoir un peu d'air. La nuit était tombée mais la lune presque pleine leur permettait de voir relativement bien où ils mettaient les pieds. Sans compter que l'écurie était éclairée. D'ailleurs... Si tu es d'accord, j'aimerai en profiter pour aller voir mes chevaux.

J'hoche la tête. "Je te suis." La différence soudaine du bruit environnant me fait parler presque en chuchotant. Il fait certainement plus calme dehors, comparé à l'intérieur. Et comme d'habitude, ce genre de silence fait paraitre mes pensées encore plus bruyantes.

Cohbar guida donc Layla jusqu'au fond de l'écurie, où ses deux chevaux partageaient un box. Anticipant la question qui ne manquerait pas d'arriver, il désigna d'abord le plus grand des deux, à la robe grise. Voici Saganwë. Et la belle dame à côté de lui est Songe. Cohbar ouvrit la porte du box pour aller caresser Saganwë, qui frotta en retour sa tête contre lui. Je te déconseille de caresser Songe, elle peut être agressive avec les étrangers.

Wow, on dirait que Saganwë est fait pour Cohbar ! Ils ont le même air, la même élégance ? Je souris malgré moi, mais garde mes distances, à la place je fais une révérence surjouée aux deux chevaux. "Saganwe, Songe." Je dis solennellement avec un genou courbé avant de me redresser (et de faillir tomber à cause de l'hydromel dans le sang). Je remarque que Songe est... plus ronde ? Et ça ne doit pas être la bouffe ça. Oh, c'est pour ça qu'il en a deux ? Ils ne voulait pas les séparer. Trop mignon ! "Oh... jamais deux sans trois j'imagine." J'ajoute dans un grand sourire.
"

Cohbar gratta une dernière fois Saganwë entre les oreilles avant de s'approcher de Songe. Elle lécha sa main droite avec application tandis qu'il passait l'autre le long de son ventre, en quête d'un mouvement. Tu es observatrice. Songe ne devrait plus tarder à mettre bas maintenant, mais comme elle était déjà grosse lorsque je l'ai recueillie, je ne sais pas exactement quand cela va se produire. Il sourit à la jument. Je préférerait qu'elle attende que nous soyons à Porto-Luis.