Rappel du premier message :



Mais si, la norme doit bien dire que c'est correct !
Non.
Boh ? Mais Maître !

Ce soir-là, Simon et Grug étaient de retour d'une quête. Ils avaient dû mettre fin à la menace de brigands elfes noirs qui commençaient à terroriser les communautés alentours et les vagabonds. Pour leur avoir rendu service, les habitants d'un village, quoique méfiants, avaient accepté de les laisser installer un feu de camp à l'entrée, devant la palissade.

"Au jour d'aujourd'hui" ! Que ce soit des gens de lettres ou des gens de rien, j'entends plein de monde le dire dans leurs conversations ! Où que ce soit !
Des gens de rien peuvent être des gens de lettres.
Ah...
Et "au jour d'aujourd'hui" est un pléonasme d'un pléonasme.
Ah ?!
Je t'explique. "Hui" signifiait autrefois "aujourd'hui". Donc "aujourd'hui", étymologiquement, signifie "au jour d'aujourd'hui". Donc "au jour d'aujourd'hui"...
Mais pourquoi ils disent pas juste "hui", alors ?? Oh la la. Hé, vous savez faire tourner la tête des gens sans magie, Maître...
Les mots sont une source intarissable de magie. Ne l'oublie pas.
Hm. Intéressant... Donc en quelque sorte, tout le monde est mage ? Sauf les muets.
Si tu veux.
Intéressant ! Et les monstres sans langage.
Quelqu'un approche.
Et les quelqu'un approche. ... Attendez, quoi ?

Grug posa la main doucement sur sa hache. Simon se retourna, ses yeux encore cachés par sa capuche.
Une jeune femme venait dans leur direction.

Ayant éteint le feu, Simon rejoignit le groupe afin de se rendre à l'auberge. Tandis que Grug conversait allègrement avec le tavernier, le sorcier se trouvait à l'arrière, marchant aux côtés de Layla.

Comme vous l'a dit Grug, je vais bientôt créer une guilde. Probablement à la Capitale. Si d'aventure vous souhaitez faire partie d'une guilde ou bien même si vous avez tout simplement besoin d'un peu d'aide là-bas, vous serez toujours accueillie à bras ouverts. Demandez juste "une guilde avec un humain et un orc".

Un temps. Il gloussa, un sourire en coin aussi éphémère qu'une étoile filante disparaissant aussi vite qu'il était apparu.

"Oh ! On est retournés au vouvoiement ?" Dit-elle avec le sourire, avant de rigoler. "Un humain et un orc... ça marche ! Et si un jour vous deux tombez sur une chanson avec ce nom... il y a de grandes probabilités qu'elle soit écrite par moi !"
Ils atteignirent l'auberge. Et elle se tourna vers ses deux campagnons du soir, prenant leurs mains en les hochant vivement et reprenant d'un air qui se veut sollennel. "Merci Grug... pour ton courage, ta générosité et ta bonne humeur contagieuse. Simon ! Merci pour tes mots de sagesses, ton amabilité et surtout ton sourire." Et elle partit toute joyeuse.

Mes excuses. Je n'ai pas l'habitude de tutoyer les gens à part Grug. En tout cas, il me tarde de voir le monde reconnaître ton talent lyrique.

Une fois à l'auberge, Grug eut la bouche bée au dernier mot que Layla venait de prononcer.

Tu as vu le Maître sourire ? La chance !
Que dis-tu là ? Je suis quelqu'un de souriant.
Ha ha ha ha ! Et je sais pas trop pour mon courage. Généralement, les humains éprouvent du courage là où les orcs sont juste têtes brûlées. Merci à toi pour ta musique et ta bonne humeur !
Oui. J'espère que tu trouveras ce que tu recherches, Layla la barde. Repose-toi bien, lui dit le sorcier, avant qu'ils ne se séparent.

Qu'est-ce que Layla la barde cherchait ? Trois fois rien. Juste une belle compagnie au coin du feu, un bon public pour apprécier son talent, et aussi... de l'or, des dragons, des sourires précieux et des repas délicieux. Ah... aussi des lits douillets, comme celui qu'elle venait de rejoindre. Et aussi de beaux vêtements... et des gardes du corps forts, pour qu'elle puisse porter les vêtements qu'elle veut sans être cible... et... profiter encore d'une bonne santé pour pouvoir apprécier le ciel étoilé même quand il fait trop froid. Et aussi... aussi... zzzz....