Ah, New York et son air pollué à nous foutre des insomnies, hein ?

Oh bon, elle peut accuser la pollution autant qu'elle veut, elle sait pourtant que c'est quand la nuit tombe, que les lumières colorent les teints, que les bruits gagnent en écho - c'est durant ce temps que le vrai échiquier commence à bouger.
Comment, alors, se complaire dans le sommeil quand l'opportunité de glisser des têtes de chevaux dans le lit de ses ennemis apparaît ? (Métaphore, certes, mais sa manière de laisser des messages est tout aussi percutante.)

Donc, New York à minuit. C'est ironiquement durant ce moment de dévoilement que les masques se démultiplient ; car Anastasia venait tout juste de quitter ses habits de justicière - ainsi que l'hôtel où elle se cachait - en prenant l'escalier de secours du bâtiment. Et hop, une mission d'accompli pour ce soir. Là voilà donc qui descendait l'allée dans un claquement ambitieux de ses talons contre le béton, drapée dans un foulard et de grosses lunettes de soleil (une tenue qui jure de loin, surtout en pleine nuit). S'apprêtant à appeler un Uber, quand soudain...

- Donne-moi tout ce que t'as ma p'tite dame. J'veux pas te faire de mal.

Et un flingue pointé sur elle. Anastasia paraissait offusquée ? (pas sûr de ses expressions avec ses grosses lunettes).

- Petite dame ?

- Allez aboule, en commençant par ton portable, pas besoin de déranger les flics.