Se faire passer pour un mutant, c'est son activité préférée. Une activité qu'il ne peut performer que durant les fêtes déguisées (à son grand damn), autrement il y risque qu'on reconnaisse sa gueule et ses conneries.
Les fêtes, les gens, les bousculades, ce n'est clairement pas son truc, mais là il a un joli motif (et un alibi), et surtout : de d'alcool dans le sang.

Barry débarque donc à la fête, maquillé en calavera, affublé en homme brisé - oui, en homme brisé, tout à fait. Il vient d'apprendre qu'une des meufs qu'il courtisait l'avait trompé avec un pauvre type qui travaille au musée; il a donc sauté sur cette occasion pour draper son chagrin dans des stimulants.

Là tout de suite, si vous lui demandez le nom de la fille, il la mélangera sans doute avec une autre, mais au fond il est excité à cette idée de vivre un (autre) heartbreak, comme un peu tous les gens normaux (selon lui). Et puis maintenant il pourra (ré)écouter des musiques tristes et se reconnaître aux lyrics (très important).

Il fait nuit, mais le jeune humain en habit de mutant porte aussi des lunettes (soi-disant pour protéger ses pupilles dilatées). Il entend d'ailleurs déjà des rires à l'arrière du manoir et un grand splash. Quelqu'un a dû se faire jeter dans la piscine. Ah, exactement comme il s'était fait jeter... Dire qu'il était supposé venir avec Tiphany... euh, Tiphaine... enfin, sa belle quoi. Bouhou, bref. Il débarque donc.

Les fêtards font à peine attention à lui (ça doit être les lunettes, qu'il se dit, définitivement pas son manque de présence). Et lui, ça lui va bien. Il ne se dirige pas vers le bar, mais il prend le temps de balayer l'endroit du regard.

Yup, des freaks partout.
Il adore et en même temps abhorre ça.

Il remarque un gars au loin qui s'amuse à faire flotter des filles portant des jupes en l'air, avant de se faire kick par un lampadaire qui est venu voler en sa direction.
Ah, la présence d'autant de gens le met habituellement sur les crocs, mais là il est venu avec le bon ratio sang/alcool.

Il crut remarquer des chauves-souris -vivantes?- qui font le gui sous une porte-fenêtre ouverte au jardin, dehors un punch énorme où des gens sont rassemblés. En fait, le grand splash qu'il avait entendu ce n'était pas la piscine mais un gars qui était tombé dans le punch. Ah, et le lampadaire de tout à l'heure court après le mec pervers de plus tôt. Et Oh un gars qui lit un manga en plein milieu d'une fête. Ah, moins formidable d'un coup.

Son sourire s'agrandit lorsqu'il remarque des cons qui essayent de jouer au oui-ja dans tout ce boucan ? Ah vraiment, ce sont eux qui gagnent la palme d'or, désolé le gars au manga.

Barry se chope une bière dans la cuisine avant de se retrouver sans le vouloir entraîné dans un débat sur l'existence ou non des narvals ? Ouais ok c'était pas fameux au début, mais ça s'est changé en réel débat après.
Une bonne montée de dopamine plus tard (dû à l'illusion qu'il s'était bien intégré au groupe), Barry décida de changer d'audience. C'est vrai quoi, ce gars au manga, on dirait lui mais en plus sobre. Ça se voyait qu'il ne voulait pas être là. Allez, allons le sauver, ou l'aider à pécho vu qu'il semblait être intéressé à zyeuter les couples-scotchés.

Il se dirigeait bien vers le sans-visage, avant de s'arrêter en milieu de route. Il releva ses lunettes, regarda autour de lui toutes les couleurs qu'il avait raté, reconnut le manhwa qu'il lisait ('Bastard') avant de remettre les lunettes sur le nez et de finir ses pas près du mec. L'avantage c'est qu'il y avait moins de bruit de ce côté du manoir. "Hey mec, je peux dessiner une tête de momo sur ton masque ?" Dit-il avec un sourire, le pointant du doigt nonchalamment.

"Pas faux." Dit-il simplement avant d'attraper la rambarde de l'escalier et de se propulser légèrement avec pour finir assit à côté de lui. "C'est bien les gens consistants de temps en temps." Il hoche la tête légèrement, avant de relever les yeux vers le plafond comme si une équation mathématique venait de s'écrire tout de suite. "Ah, ne pas se laisser définir, ouais. Faut pas se laisser définir par les autres." Il regarda de nouveau vers le sans-visage. "Et puis tu sais, les gens ils vont chercher à peindre sur ton visage, parceque ça fait moins peur comme ça. Les choses indéfinissables...hah. Uais."

Ils sont censés faire peur car c'est Halloween ? Ah mais il est mignon ce petit monstre, sa naiveté est rafraichissante. Barry rigola et ça la ramena à la réalité aussi un peu. "Hahaha, je reconnaitrais pas la créature de nom, mais de visu ouais." Il garde un large sourire, et lui indiqua sa propre bière comme exemple. "Tu ne bois pas ?"

Barry élargit son sourire, puis se cale mieux contre la marche de l'escalier derrière lui. Ce dilemme est un bon révélateur du versant de la personne dans ce genre de fêtes. "Imagine que t'es sur un pont sous lequel va passer un tramway hors de contrôle se dirigeant vers cinq mutants. Ils vont sans doute crever si tu ne fais rien, et, étrangement, tu te trouves justement accompagné d'un autre mutant qui peut changer la situation. Si seulement tu te décidais à le sacrifier, les autres seront saufs. Tout ce que t'as à faire c'est juste de le... pousser. Tu ferais quoi?"

Bon en même temps, il ne s'attendait pas à tomber sur un anti-mutant dans ce genre de fête, mais le mec peut aussi être très bien le cacher - en plus il porte un masque, pas pratique pour Barry. "Non, tu ne le connais pas." Hmm, ça ne l'aide pas trop à savoir s'il est mutant ou humain - mais de toute façon il n'aurait pas voulu risquer utiliser des humains comme exemple et faire monter une controverse avec un potentiel-extremiste.

Barry hoche la tête naturellement en haussant légèrement les épaules, il imagine que la réponse aurait été différente si c'était une personne proche. Puis il prend une autre gorgée de sa bière. "Hmhm. Ok, tu peux me poser une question en retour si tu veux."

Barry réfléchit un peu en regardant le plafond, faisant balancer la bouteille de bierre du goulot, tel un pendule. "Hm". Il arrête de la faire balancer et abaisse son regard. "J'ferais rien. Ca me regarde pas de jouer les héros."

En le voyant retourner à son livre, Barry regarde bêtement la couverture avant de se rendre compte que l'autre vient de lui foutre un vent - assez gentiment. Il sourit puis ricanne, trouvant la personne interessante entre sa naïveté, ses répliques enfantines et son avis tranchant comme du rasoir. Il rigole de nouveau. "Au fait, je connais la fin du livre." Dit-il en souriant narquoisement.