Rappel du premier message :



Central Park / un après-midi ensoleillé.

Eliandre multiplie les figures sur son skate, il en profite généralement pour user de son pouvoir de manière imperceptible et subtile. De toute façon il n'y a pas grand monde dans cette zone du parc. Ses figures sont parfaites et le contrôle de son pouvoir continue de grandir jour après jour. Sa mère insiste sur le fait que sans maîtrise la puissance n'est rien. Il lui rétorque généralement qu'il avait compris la première fois et que le slogan Pirelli n'était pas vraiment de bon goût.

Au bout d'un moment il décide de prendre une pause. Il remet sa capuche en place et sort son téléphone de sa poche pour changer de playlist. C'est là qu'il entend une bande de jeune qui semble s'amuser à chasser du pigeons. A coup de pierre semble-t-il. Il est pas fan des pigeons, mais les mecs sont bruyants et trop vieux pour ce genre de jeux d'enfants. Mais surtout ils crient et hurlent de rire de manière parfaitement ... irritantes.

Le jeune homme soupire et augmente le son pour couvrir le vacarme des imbéciles. Il se pose sur un banc et regarde la scène d'un air désintéressé. Il se contente de dévier légèrement la trajectoire des pierres. C'est pas qu'ils soient précis à la base, mais pour le coup même un accident n'arrivera pas désormais. Va savoir s'ils ont pas touché un pigeon avant qu'il s'aperçoive de leur présence.

Il hausse les épaules. "Comme tu veux. Je viendrais t'apporter des oranges parce que tu es cool. "rétorque simplement Eliandre. "Et ne tues personne devant moi, la dernière fois j'ai pas aimé la sensation, même si c'était des vrais connards. Je suis pas comme ça et je veux pas être mêlé à ce genre de chose. Militer c'est bien, mais tuer ça reste hors limite pour moi." il avait été dépassé par les événements et pris une décision qu'il regrette depuis. Mais c'est fait alors il ne peut pas revenir en arrière. Mais il ne laissera pas les choses se reproduire. Enfin normalement. Il y a toujours des cas à part.

"Je ne tue pas non plus." On avait toujours réussi l'en empêcher jusqu'ici et Lia restait partisante du "œil pour œil, dent pour dent" donc à moins de prendre égoïstement une vie innocente sous ses yeux, elle se contentait de blesser ou malmener. "Je te vois pas vraiment mener des combats en fait. Je fais déjà beaucoup de choses de bien pour les animaux alors que j'ai pas fait d'études, j'ai pas d'argent et pas de parents pour me soutenir. Viens pas me dire après que ce que je fais, c'est mal." Revêche la gamine.

"Tu connais rien de mes combats." rétorque Eliandre. Chercher le meurtrier de plusieurs mutants, dont son frère ça doit compter comme combat. Même si son frère n'avait pas été une victime il aurait certainement participé. Mais elle a pas tort sur le fait que sa priorité n'est pas de mener des combats. Vu sa famille... il choisit quel camp hein ! Bref la petite est une ado en crise ça sert à rien de raisonner avec elle. "Je te dis pas que ce que tu fais est mal, je te dis que ta façon de le faire n'est pas safe pour toi."

Bon.... il ne la jugeait pas pour ses actions, Eliandre repassait parmi les gens cool. "Tu veux en parler ?" Ce n'était pas réellement de la curiosité ou de l'empathie, juste... pour discuter le temps du trajet jusqu'à la clinique vétérinaire. "Et j'suis pas seule, j'ai mes sœurs avec moi."

"Mon frère est mort, c'était un membre de la team Aimant." explique-t-il d'un voix neutre. "C'est un meurtre. Et c'est pas la seule victime, il y a un mutant qui tue d'autres mutants dehors. Et il se fout de savoir si tu es team Roulette ou Aimant. Ce qui m'embête c'est que le Chauve le trouve pas. Mais ça m'arrange aussi, parce que pour lui je suis prêt à faire une exception." il soupire. Il ne sait pas comment il réagira en fait. "Cool ça ! La famille c'est super important. C'est des mutantes comme toi ?" quand on parle famille il se réanime. Parce que c'est primordial à ces yeux.

"Et tu me dis qu'il faut pas de mesures radicales ? Contre ce genre de type si, les lois ils s'en moquent." A ces mots, Lia ressemblait plus à une jeune adulte qui en avait peut-être trop vu qu'une adolescente insouciante. Puis Eliandre aborda ses sœurs et l'illusion partit aux fraises. "Ouais ! J'en ai trois et toutes mutantes ! On s'est rencontrée dans un orphelinat mais l'une a voulu rester chez Roulettes. Les deux autres sont avec moi et j'suis la plus jeune. Yoko elle n'aime pas trop Freedom mais Maureen oui. Je lui ai même trouvé un chat ! Même si à la base, Summer devait être pour moi, j'avais pas encore Freed...." (Arrêtez-la !)

"Tu m'écoutes ?! J'ai dit que j'étais prêt à faire une exception pour le coup." rétorque Eliandre. Qui ne sait toujours pas comment il réagira le jour J. Ensuite la petite démarre sur ses soeurs, 1 chez Roulettes et 2 autres ailleurs, sans doute chez l'Aimant. Il demandera à Milo. On ne sait jamais. C'est plus sur de savoir avec qui il traine. La petite fait déjà preuve d'une certaine désinvolture pour la vie humaine, les soeurs ne doivent certainement pas être un bon exemple. "Ca fait une belle petite famille pour une fille de l'orphelinat, c'est cool."

"C'était pour être sûre" sourit-elle de toutes ses dents. La clinique vétérinaire était maintenant en vue, pressant le pas de la fillette qui portait dorénavant toute son attention à son ami à plumes. "Tu peux m'ouvrir la porte s'il te plaît ?" montra-t-elle l'oiseau confortablement installé entre ses bras.

Eliandre ouvre la porte à la petite et à son pigeon. Il a hâte de voir la gueule du véto devant le pigeon. Faut vraiment être un brin extrémiste pour vouloir soigner un rat volant des villes. Enfin c'est son avis. "C'est qu'un rat volant quand même." fait-il remarquer.

"T'es juste jaloux que je ne te chouchoutes pas autant" lui tira-t-elle la langue de manière immature. "Bonjour Docteur Valdez !!" clama ensuite la mutante une fois la porte franchie un homme en blouse qui passait, une tasse de café en main. "Oh, Mademoiselle Milton ! Cela faisait... longtemps ? Deux semaines je crois. Que nous amènes-tu cette fois ?" Lia s'approcha du médecin, son zozio moins tranquille qu'elle dorénavant. "Il a été blessé et c'est lui qui a vu le mieux la scène" désigna-t-elle Eliandre de la tête.

"Sûr !" répond Eliandre avec un sourire tranquille. Il peut en effet être jaloux comme un pou, mais c'est toujours au sujet des hommes qui tournent autour de Milo. Même s'il a parfaitement confiance en elle, il ne l'embête donc jamais avec ça.

Eliandre se tourne vers le véto. "Jets de pierre par des petits cons." commente-t-il. Il n'a pas grand chose à rajouter en fait. Visiblement la petite passe pas mal de temps ici. Ce qui le fait sourire.

Le vétérinaire soupira. "Tu n'as fait de mal à personne Lia, n'est-ce pas...?" soupçonna-t-il. "Heu... ouiiiiiiiii ?" Le sourire innocent le laissa dubitatif. "Mais vous pouvez faire quelque chose pour le pigeon ? Il a une aile blessée" usa-t-elle de ses grands yeux de biche. "Je vais en prendre soin, repasse demain si tu veux...... et non, je n'ai pas besoin de ton aide. Vous pouvez aller voir les chats en convalescence, ils ont besoin de réconfort." La petite était déjà partie à l'arrière.

Le véto semble bien connaitre la petite. "Elle n'a pas eu le temps de faire du mal. Mais elle était en route... il a fallu la stopper." soupira Eliandre qui a l'impression de faire du babysitting, mais pas d'une ado. D'une enfant beaucoup plus petite. "Elle va s'attirer des ennuis un jour ou l'autre. User de son pouvoir de manière inconsidéré n'est jamais bon." dit Eliandre en haussant les épaules. Il ne peut rien faire de plus ce qu'il n'a déjà fait. Il n'est pas le tuteur de la petite et n'a aucune appétence pour ce genre de tâche.

Le vétérinaire soupira. "C'est ce que je craignais. Elle est encore jeune et immature mais elle a un bon fond. J'ignore comment font ses parents pour réussir à la canaliser, merci à vous d'avoir pu l'aider." Puis il ferma la porte le temps de l'opération précisa-t-il et laissa Eliandre rejoindre Lia à l'arrière. Celle-ci avait déjà ouvert une cage pour caresser un chat blanc couché sur le côté, les yeux péniblement entrouverts et ronronnant doucement. "Tu es magnifique Sultana et très forte, tu iras encore mieux dans quelques jours" encouragea-t-elle la minette d'une voix douce. Où était passée la furie qui tabassait des voyous ??

Eliandre regarde la gamine qui retombe en enfance gaga devant les animaux. C'est sûr, c'est une ado parfaitement équilibrée. Bravo à la team aimant qui sait toujours montrer un chemin sain à ses suivants et sympathisant. Il va falloir qu'il veille d'autant plus sur Milo. Faudrait pas qu'elle se fasse contaminer. "Elle est très belle." confirme quand même Eliandre. Il n'a rien contre les chats, tant qu'ils ne se nomment pas Red.

"Ils le sont tous" le corrigea Lia. "Je voulais devenir vétérinaire mais je suis trop nulle l'école pour ça donc j'aide autrement. Je sais que le Docteur Valdez ne veut pas que j'ai d'ennuis, il en a déjà parlé à mes sœurs, mais lutter est tout ce que je peux faire pour les animaux." Quant à la lutte pour les mutants, elle verrait après... plus tard...

"Lutter c'est bien. C'est juste tes méthodes qui sont mauvaises." fait remarquer Eliandre. Mais il hausse les épaules pour montrer qu'il s'en fout un peu de ce quelle décide de faire. Tant qu'il est pas avec elle bien sur. Sinon on fera comme lui a décidé. Parce qu'elle ne pourra pas l'arrêter s'il décide de la gérer. Les pouvoirs sont un peu comme le jeu du Chi-Fu-Mi. Pour le coup il l'emporte contre elle. Sa faiblesse c'est les pouvoirs mentaux. Le reste il gère généralement pas trop mal.

Savait-il également gérer une ado caractérielle ? Les pouvoir de Lia n'était franchement dangereux, c'est ce qu'elle en faisait au combat qui l'était. Le plus souvent, ses illusions servaient surtout pour faire joli, amuser Freedom ou les autres jeunes du repère. "J'en ai pas encore trouvé de bonnes pour bien faire, de méthodes. La gentillesse ne marche pas trop et je me contente de faire peur mais parfois ça suffit pas."

"La gentillesse ne marche que rarement, par contre la peur, bien employée, et une arme redoutable. Faut juste t'entrainer à mieux la manier." explique Eliandre qui n'use pas tellement de la peur en général. Sans doute qu'avec sa baby face et son envie de frimer constamment, c'était compliqué de devenir soudainement un maitre de la terreur. Mais il a vu à moult reprise combien c'était efficace.

Parce que niveau baby face, Lia n'en avait pas à revendre ? Sans être du niveau de son copartenaire-de-RP russe, la fillette n'était pas vraiment une menace... pas avec du lait encore derrière les oreilles et en mesurant trois pommes. A l'image de Freedom en fait. "Ooooooh ! Donc faut que je fasse encore plus peur ?! Maureen doit savoir ça, c'est une pro de la terreur !" s'illumina-t-elle. "Et toi, tu m'apprendrais des trucs ?"

"Faire peur n'est pas interdit pas la loi." explique simplement Eliandre. "Et ça marche du tonnerre. Personnellement j'utilise pas parce que mon pouvoir me permet de contrôler les gens sans les blesser. Mais autrement je pense que j'utiliserais beaucoup. Parce que la prison c'est pas vraiment classe, et vivre caché en permanence non plus." Clairement c'est pas son genre de vivre sans se montrer. Trop compliqué.

"Mais tu m'apprendras oui ou non ?" redemanda-t-elle (et parce qu'elle n'avait pas tout compris ses sous-entendus). "Je n'aime pas vivre cachée non plus et j'ai pas honte de mes pouvoirs.... surtout qu'ils sont grave cools !" Sûrement un compliment de Dalton vu la formulation.

"Si tu veux pas vivre cachée... arrête d'enfreindre la loi" réplique Eliandre qui est en fait très mal placé. Il a laissé partir une meurtrière alors qu'il la tenait en son pouvoir. Elle n'aurait eu aucune chance de s'enfuir. Mais voilà... il voulait des réponses et les morts étaient des membres de la LIRAH qui s'en prenaient à une pauvre mutante sans défense. Ca tiendrait pas une seconde devant un juge notons. Mais il peut se regarder dans la glace le matin et c'est le principal. Même s'il n'est pas fier. "Je t'apprendrais."

"Ouaiiiiiis !" s'extasia Lia avant de passer réconforter un autre animal, un lapin tout faiblard qu'elle réussie à sortir de sa cage pour le bercer. L'animal se remua un peu à son contact. "Pourquoi tu es là mon mignon ? Tu as bobo à ta patte ? Bisous magique" embrassa-t-elle le bandage au poignet du lapin. "Tu as déjà eu des animaux Eliandre ?" venait la question de nul part.

""Jamais. Mais ma copine à un chat. Red son petit nom. Il a les yeux rouges, comme moi. C'était un substitut quand on a rompu. Sauf que maintenant il est toujours avec nous. Je crois qu'il m'aime pas vraiment. Jaloux. explique Eliandre. Clairement il n'appréciait pas spécialement non plus le chat, mais lui savait rester indifférent. Après faut le comprendre le chat, Eliandre en excité, ou énervé, et c'est toutes les petites choses de l'appartement qui peuvent se retrouver en lévitation. Pas rassurant pour une petite boule de poil.