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Épreuve 6 - Esquisse

Le Marionnettiste
Le Marionnettiste
Le Marionnettiste
Messages : 302
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Épreuve 6 - EsquisseSam 17 Avr 2021, 23:05

Epreuve 6 : Solo



Il y a ces choses qu'on prend pour acquises. On ne se rend pas compte de leur importance jusqu'à ce qu'on les perde. Devine quoi What a Face Tu viens de les perdre !

Ex. : "les contacts sociaux"
Ex. : "ta feuille de triche juste avant l'examen"
Ex. : "des tampons quand t'es habillée en blanc"

Bref, on en a fait une généralité. Maintenant c'est ton problème !



« Les ramens me manquent »



Date : Du dimanche 18 à 00:01 au dimanche 18 avril à 23:59 (heure française)
Participant : Esquisse

Rappelle du solo : Tu écriras un texte de 1500 mots maximum en rapport avec le thème proposé.


Infos pratiques
• Si tu le juges nécessaire pour la compréhension de ton texte, tu peux poster une petite introduction de ton forum et/ou de ton personnage en spoiler en haut de ton post. Il ne comptera pas dans le total des mots maximum du message  mustachelli

• Fais très très très très très très très très très très (c'est fini?) très très très (non pas encore) très attention si tu utilises des codes de mise-en-page. NRP est un peu beaucoup ultra codé et très sensible aux balises mal fermées ou aux fautes de frappe dans ton code. Ca veut dire que tu peux casser le forum complet avec juste une balise de travers. Vu qu'en tant qu'invité tu ne peux pas éditer ton message, ça peut être très gênant. Tu peux cependant tester le fonctionnement de ton code dans le sujet test.

Si tu t'y connais pas en code ou que tu te contentes de faire un copier-coller d'un code de quelqu'un que tu ne connais pas, évite peut-être de l'utiliser sur cette édition Caillou



• Heureusement, kami-sama est gentille et a intégré un code préfait pour te permettre d'utiliser ton avatar et ton pseudo sur le forum, même en tant qu'invité :

Code:
<div class="profil-interfo"><img class="avatar-interfo" src="LIEN AVATAR" alt="TON PSEUDO" />
<span class="pseudo-interfo">TON PSEUDO</span>
<p class="bio-interfo scrollbar scrollbg-chim">TA BIO (facultatif)</p>
<span class="forum-interfo">TON FORUM</span></div>

• D'autres questions ? Viens les poser dans la foire aux questions, Jean-François !
Anonymous
Eyerim
OnlineEn ligne
Re: Épreuve 6 - EsquisseDim 18 Avr 2021, 19:06
TON PSEUDO
Alix Anastase

Bonjour à tous,
Je me prénomme Alix Anastase et je suis une victime de l’Esquisse. Humain parfaitement épanoui sur Terre, me voilà à errer dans le monde sans queux ni tête qu’est l’Esquisse. Ne vous faites pas piéger par mon apparence, je ne suis pas un chat. Je sais que j’y ressemble, mais en avez-vous déjà vu un mesurant un mètre, se tenant sur ses pattes arrières et portant un costume trois pièces ?


Esquisse

Introduction




Je suis de retour. Après tant de temps loin de chez moi, j’ai réussi à retourner sur Terre. Je ne suis plus prisonnier. J’ai gagné, Esquisse. J’ai gagné et tu as perdu.

Je déambule dans les rue de Londres et respire cet air qui me manquait tant. Ce n’est peut être pas le plus pur, mais c’est celui qui me rappelle la maison. Je m’assois sur un banc et contemple ce paysage qui m’avait tant manqué. Les passants pressés, les touristes amusés, les lents bateaux voguant sur la Tamise, c’est cette atmosphère qui me promet que tout ira bien maintenant. Tout est calme, plus rien n’est anormal. L’enfer est derrière, m’attendent mes amis, mon fauteuil préféré et ma tranquillité.

Arrivé en bas de chez moi, j’ouvre la porte et m’apprête à rentrer… dans un gouffre noir comme le charbon. Rien, absolument rien. Après cette porte s’étendent les ténèbres à perte de vue. La rue qui m’entoure n’est plus que façades factices. Je remarque alors ces détails qui trahissent la vraie nature des lieux : des roses bleues, les mannequins aux fenêtres, ce lampadaire tordu dans ma direction, ma main de chat… Le monde se dérobe sous mes pieds et je tombe dans ce gouffre sans fond, dans le pays des rêves, sans voix, sans mot, choqué.

Je me réveille en sursaut dans mon lit à l’hôtel. Veux crier, rien ne vient. Ma voix ne peut pas sortir. Je suffoque, loin des regards, loin des oreilles, loin de tout. J’appelle à l’aide en silence, je pleure sans son. Est-ce que l’arbre fait du bruit s’il tombe et que personne ne l’entend ? Quel importance, il est à terre et souffre.

Ce n’est qu’au petit matin que j’arrive enfin à quitter ce mur contre lequel je me suis caché. Loin de tous, je rassemble les morceaux de moi qui sont éparpillé dans cette pièce. Au fur et à mesure que je remets de l’ordre, je fais de même dans mon âme. Je me lave en même temps que je laisse couler mes idées noires. Je m’habille en même temps que j’enferme dans ma chemise mes battements de cœur détraqué. Je range mon lit en même temps que je le débarrasse de ce qu’il reste de mauvais souvenirs. Quand mes préparatifs sont finis, je sors et ferme la porte à double tour, y enfermant mes mots blessés.

Je croise Sydonia à l’entrée de l’hôtel que je salue d’un mouvement de tête. Je n’ai pas envie de parler, mais je ne peux pas non plus abandonner mes bonnes manières. Je prends mon petit déjeuner en silence et m’apprête à continuer ma journée. J’ai un rendez-vous avec un cyantifique, monsieur Laplace. Je cherche à comprendre un peu mieux l’Esquisse et il m’a proposé de me renseigner. Les cyantifiques sont des individus excentriques, mais ils peuvent parfois être utiles.

«Bonjour monsieur Alix. Je vous en prie, entrez »

« … »

« Comment allez-vous ? Je nous ai préparé des bis-cuits que nous soyons plus à l’aise, je vous en prie, goûtez »

« … » Mais ?!

« Il ont l’air de vous plaire, c’est bon à voir. Enfin, si vous n’y voyez pas d’inconvénient,  attaquons directement le vif du sujet. Voyez, personnellement, je pense que l’Ess… »

Arrêtez tout, qu’est-ce qui se passe ? Comment cela se fait-il ? Comment se fait-il que je n’arrive pas à parler ? Depuis quand je n’y arrive plus ?

« Vous semblez perturbé cher ami. Quelle partie vous trouble donc ? Ce serait mon postulat que nous serions dans le monde des pensées de la Terre ? J’en conviens, c’est osé, il faut dire que… »

Non non non, ça n’a rien à voir avec ces histoires d’Esquisse, Laplace. Je n’arrive pas à parler. Il faut faire quelque chose !

Aucune des ces phrases n’atteint ne serrait ce que mes babines. Mes mots semblent bloqués comme si je ne savais plus comment les prononcer. Je m’approche d’une feuille et d’un crayon qui traînent pour commencer à écrire.

« Oh ? Vous voulez prendre des notes ? Aucun problème mon cher. Prenez peut être plus ces feuilles là, les autres ont la terrible manie de se perdre. Je pense que c’est dû à… »

Rien, aucun mot ne veut apparaître sur le papier. Je peux faire des trais dessus, mais aucune lettre ne me fait le plaisir de s’y imprimer. Mais bon sang, qu’est-ce qui se passe ? Je ne me sens pas bien.

« Quelque chose ne va pas monsieur Alix ? » Pour la première fois, Laplace semble concerné. « Depuis tout à l’heure, vous ne cessez de torturer cette pauvre feuille et tout ce que je vois n’est qu’un tas de gribouillis. Que se passe-il ? »

« … » Encore un échec. J’ai beau essayer, je n’arrive pas à dire quoi que ce soit.

« mmm… je sais. Vous êtes timide et vous n’osez rien dire »

Hein, quoi ?

« Mais ne vous en faites pas, personne ne vous jugera ici. Si vous saviez les absurdités que j’ai déjà entendu de la part de mes collègues, ha ! Il y en a qui en on des bonnes vous savez. Allez, je vous laisse le temps de vous préparer pendant que je vais chercher le T »

Mais ça n’a rien à voir avec une quelconque timidité. Je ne peux pas parler, p-a-r-l-e-r ! Comment je fais pour discuter dans une telle situation moi ? Attends, j’ai peut être une solution.

« Alors le grand timide, on a fini son caprice ? »

« Oui, j’ai bien vu que vous ne vouliez pas parler »

« Ah ! Vous ne POUVEZ pas parler, ça change tout. »

« Le premier à qui ça arrive ? Oh, je ne pense pas. C’est pas commun, ça c’est sûr mais le premier ? Vous êtes dans l’Esquisse l’ami. »

« J’ai entendu dire qu’après une nuit de sommeil ça allait mieux, vous devriez essayer. »

« Oui je sais, ça fait recette de grand-mère. »

« J’en conviens, ça risque d’être un peu compliqué de continuer cette conversation aujourd’hui, n’hésitez pas à venir me voir quand vous serez guéri. »

« Vous de même, passez une bonne journée. »

« Hé, n’oubliez pas ça ! Ce serait bête d’oublier un souvenir vous ne pensez pas ? »


Ce fut une journée éprouvante, ne pas pouvoir parler complique bien des interactions sociales. Demander quelque chose à manger est un parcours du combattant et demander son chemin est pire encore.
Cependant, Laplace n’avait pas menti. A peine la porte de ma chambre ouverte je sentis ma gorge se délier et je pus enfin parler.

« Plus jamais je n’enferme mes mots ici »

Ce furent ma première et dernière phrase avant de me coucher. À côté de moi reposaient les feuilles couvertes de dessins que j’avais utilisés avec Laplace.

Puissè-je dormir en paix aujourd’hui.