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Épreuve 6 - Lacrimosa

Le Marionnettiste
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Messages : 302
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Épreuve 6 - LacrimosaSam 17 Avr 2021, 23:03

Epreuve 6 : Solo



Il y a ces choses qu'on prend pour acquises. On ne se rend pas compte de leur importance jusqu'à ce qu'on les perde. Devine quoi What a Face Tu viens de les perdre !

Ex. : "les contacts sociaux"
Ex. : "ta feuille de triche juste avant l'examen"
Ex. : "des tampons quand t'es habillée en blanc"

Bref, on en a fait une généralité. Maintenant c'est ton problème !



« Les ramens me manquent »



Date : Du dimanche 18 à 00:01 au dimanche 18 avril à 23:59 (heure française)
Participant : Lacrimosa

Rappelle du solo : Tu écriras un texte de 1500 mots maximum en rapport avec le thème proposé.


Infos pratiques
• Si tu le juges nécessaire pour la compréhension de ton texte, tu peux poster une petite introduction de ton forum et/ou de ton personnage en spoiler en haut de ton post. Il ne comptera pas dans le total des mots maximum du message  mustachelli

• Fais très très très très très très très très très très (c'est fini?) très très très (non pas encore) très attention si tu utilises des codes de mise-en-page. NRP est un peu beaucoup ultra codé et très sensible aux balises mal fermées ou aux fautes de frappe dans ton code. Ca veut dire que tu peux casser le forum complet avec juste une balise de travers. Vu qu'en tant qu'invité tu ne peux pas éditer ton message, ça peut être très gênant. Tu peux cependant tester le fonctionnement de ton code dans le sujet test.

Si tu t'y connais pas en code ou que tu te contentes de faire un copier-coller d'un code de quelqu'un que tu ne connais pas, évite peut-être de l'utiliser sur cette édition Caillou



• Heureusement, kami-sama est gentille et a intégré un code préfait pour te permettre d'utiliser ton avatar et ton pseudo sur le forum, même en tant qu'invité :

Code:
<div class="profil-interfo"><img class="avatar-interfo" src="LIEN AVATAR" alt="TON PSEUDO" />
<span class="pseudo-interfo">TON PSEUDO</span>
<p class="bio-interfo scrollbar scrollbg-chim">TA BIO (facultatif)</p>
<span class="forum-interfo">TON FORUM</span></div>

• D'autres questions ? Viens les poser dans la foire aux questions, Jean-François !
Anonymous
Fanfan
OnlineEn ligne
Re: Épreuve 6 - LacrimosaDim 18 Avr 2021, 17:54
Sirius
Fanfan

En 3402, dans un contexte post-guerre atomique puis post-apocalyptique au sens biblique du terme, Pandémonium renaît de ses cendres. Sirius est un démon, fils du Roi des enfers, il guide les mortels sur la voie du mal afin de récupérer leurs âmes. Se nourrissant de celles-ci pour faire accroître sa puissance, Sirius est le maître de la culpabilité, qu'il peut faire croître et décroître à loisir pour servir ses desseins. Propriétaire de son cabinet d'assurances, Sirius fait signer des contrats à tout va. Méfiez-vous des astérix et des petits caractères en bas de page ~


LACRIMOSA


Le bol entre ses mains a un goût fade. Ce n’est qu’une pâle copie de ce que Sirius a pu connaître tout au long de sa vie. De sa naissance aux débuts des temps, à ce jour en l’an 3402 et des briquettes, il est des choses qui lui manquent. Le vin romain, les maisons closes parisiennes, le Coca Cola dans des bouteilles de verre, et les fontaines de chocolat.

Mais que voilà un démon gourmand.

Il se défendra de l’accusation en disant qu’il aime toutes les bonnes choses de la vie. Et puisqu’il n’a pas encore cité de merveille d’Asie, en voilà une qui éveillera les papilles des uns et des autres. Celui-là même dont un ingrédient a baptisé l’un des plus célèbres ninjas de l’animation du 21ème siècle, le plat des pauvres devenu met des riches.

Poussant un énième soupir, Sirius étire ses ailes. Le coude sur le bras du fauteuil, la joue dans sa paume, il repousse le bol loin de lui.

▬ Les vrais ramens me manquent.


Posant son regard vert atomique sur le bol au goût désastreux, il pince les lèvres. Même s’il a pris la version la plus luxueuse de Pandémonium, avec du bœuf frais et des pâtes de blé, il plisse les yeux. Dans son esprit, au souvenir de ce plat délicat, la constellation d’odeurs et de textures tourbillonne encore. La salive envahissait sa langue, gorgée d’impatience et de gourmandise.

▬ Et dire qu’ils osent appeler cela des ramens. Cela n’en a ni le goût, ni l’odeur, tout juste l’aspect. Ils nous feraient bouffer des pâtes aux œufs brouillés perdus dans un océan de soupe qu’ils appelleraient cela des ramens également !

Et il grogne, il grommelle, il peste. Il se lève de sa chaise, apostrophant le serveur.

▬ Je veux voir le chef !

Voilà un ordre qui cingle dans le vent, attirant les visages obscurs des autres clients fortunés. Son oeil droit tressaute tandis qu’il se fraye un passage jusqu’aux cuisines.

▬ Qui est le joyeux pantin qui a osé me sortir des ramens au boeuf avec si peu de panache ?

Telles des mouches apeurées fuyant celle qui a lâché un malheureux pet, sa victime toute désignée se détache du lot. Trois taches de rousseur sur le nez et un tablier subissant les traces de ses petits doigts malhabiles.

▬ C’est à vous que je dois la tristesse de mon repas ? Je ne vous félicite pas ! Et dire que vous vous prétendez un chef. J’imagine que seuls les cailloux au fond de votre casserole osent obéir à vos palabres honteuses. Et dans la suite, que la soupe aux pierres rejoindra bientôt votre carte, vu la piteuse qualité de vos créations.

Tandis qu’il siffle ses paroles culpabilisatrices, son ombre s’allonge sur le mur, et l’homme se fait de plus en plus petit.

▬ Osez-vous appeler cela des ramens ? DES RAMENS ! Je suis outré par votre incompétence ! Les ramens, mon cher ami, c’est un art. L’art de marier de longues pâtes blanches avec un bouillon savoureux. L’art de l’agrémenter de légumes frais, de viande, d’œuf. C’est l’art du miniaturiste, chaque chose à sa place, en quantité subtile et équilibrée, pour passer une bonne journée.

Il caresse son bouc, le regard vert atomique plaqué sur le sombre idiot qui le regarde tel un poisson chirurgien dément. Son aptitude à cultiver le remords en autrui se déploie, tel un monstre moralisateur qui saisit jusqu’au plus profond de l’esprit, semant le doute et la culpabilité.

▬ Je veux des ramens. Des vrais ramens ! Vous le comprenez cela ? Mais je vois… Dans vos yeux… Que vous vous en voulez. Oui, quelque part, vous auriez voulu satisfaire mes envies. Je vous comprends. Je serai peut être enclin à vous pardonner, et dans ma grande mansuétude, il se peut que je vous propose mon aide. Après tout, vous avez bon fond, vous voulez vous améliorer, cela se voit.

De son air outré, il laisse planer un possible pardon.

▬ Je peux vous offrir la possibilité de faire des ramens parfaits, de connaître la véritable recette, d’en faire une réussite à chaque essai… De réparer votre misérable erreur.

A la fois détaché de ses propos, tout en semblant subtilement aguicheur, tandis que la culpabilité étouffante étreint le pauvre cuisinier ne demandant qu’à soulager sa conscience.

▬ Je ne demanderai qu’une toute petite chose en échange, et l’affaire sera réglée. Un trois fois rien, un rien qui ne vous soit utile, rien qui ne soit important pour vous. Je vous soulagerai, même, de quelque chose que vous trimballez avec vous depuis longtemps, et en échange… Cette culpabilité que vous avez, partira. Vous serez le spécialiste des ramens de Pandémonium, et vos clients seront comblés.


Sortant un parchemin de sa veste, Sirius dévisse un stylo plume et observe ce petit cuisinier à l’esprit si tendre.

▬ Tout ce que je vous demande en échange, c’est votre âme. Et tout rentrera en ordre.

Déployant le contrat démoniaque sous ses yeux, un petit sourire encourageant fleurit sur ses lèvres.

▬ Ensemble, nous ne manquerons plus jamais de ramens de qualité. Acceptez mon offre, et tout sera pardonné...

Et vous, chers amis, signerez-vous ?