Laurell DurandJouée par Isshou
Open World - Description du monde et du personnage:
Open World a la volonté de donner à ses membres la possibilité de jouer dans les univers qu'ils souhaitent et ce, sur une seule et unique plateforme. En somme, on peut faire à peu près tout ce qu'on veut dans quatre mondes permanents : Vardenberg, Divinadell, Montréal et la Station 42. Il est également possible de se plonger dans d'autres univers lors de semestriels.
Pour cette épreuve, je jouerai Laurell Durand qui évolue dans le monde de Divinadell, ville fictive située près de la forêt de Brocéliande en France. C’est un univers citylife fantastique dont la particularité est que parmi les humains, se cachent des êtres surnaturels appelés “Autres”. Ce groupe particulier est composé de loup-garous, de sirènes, de vampires, de sorciers et d’esprits de la nature.
Laurell est une loup-garou de 25 ans qui est officiellement Barista dans un café et officieusement dealeuse et receleuse. Niveau caractère, c’est une vraie peste, fêtarde, sociable et manipulatrice. Elle est tombée involontairement enceinte d’un loup-garou du nom d’Adrian, un policier à son affaire mais aussi avec un tempérament un peu explosif. Si les deux aiment bien coucher ensemble, il n’y a aucun amour entre eux et ils ne sont aucunement en couple. Seule la petite fille que Laurell attend les garde liés.
Note: J'ai eu l'autorisation de la joueuse d'Adrian pour son apparition dans ce texte
Thème: Vacances
Forme: Lipogramme
Lettre inexistante: F, K, W, X, Y et Z//!\\ Ce texte contient un langage vulgaire. âmes sensibles, soyez averties //!\\
C’est le temps des vacances! Ouais bon, ce n’est qu’un congé de une à trois semaines… Mais.. Pas de contrebande pour un moment, mon réseau est placé pour que je n’aie pas besoin d’intervenir pour un moment, à moins d’une urgence. La drogue? Depuis quelques mois déjà que j’ai arrêté à cause de ce salaud de policier et depuis les derniers incidents, ça s'est calmé alors, je n’ai plus trop de soucis pour le moment. Pour terminer, hier c’était ma dernière journée au boulot avant quelques mois. Les derniers jours, ça commençait à devenir très rapidement épuisant de rester debout plus d'une heure avec tout mon corps lourd me tirant vers le sol.
Je me sens quand même un peu étrange. J’ai toujours tout enchaîné à une vitesse dingue. Jamais de répit, toujours en action. C'est-à-dire que le concept de prendre du temps pour moi m’épouvante. Plus de témérité, plus d’événements, plus de soirées, plus rien. Maintenant, ce n’est que moi et mon énorme ventre prêt à éclater a la moindre respiration, assis sur un banc du parc. L’air tempéré annonciateur du mois de mars me caresse le visage, comme s’il voulait m’aider à respirer calmement. Des vacances calmes avant que le purgatoire sur terre ne débarque. C’est très peu proche des vacances de débauche que j’avais l’habitude d’avoir.
Voilà, je suis sûrement devenue une mémé dans l’âme à passer ma première journée de libre à simplement regarder la quiétude de la nature. Je ne me rappelle même pas avoir déjà agi ainsi de ma vie. Bon, j’ai les quelques crampes abdominales qui se pointent de temps en temps. Hélas, toujours un petit truc pour me déranger et m'empêcher d’être totalement paisible. Elles sont trop éloignées, irrégulières et petites pour que je m’en soucie pour le moment. J’observe un peu les quelques rares passants à cette heure en resserrant mon manteau sur mes épaules, puis je baisse les paupières, prenant une bonne inspiration, jouissant du calme.
Soudainement, je sens que c’est mouillé. Mes cuisses, mon derrière, mes jambes. Je me lève, paniquée, pour constater le déluge qui s’est déversé sur le banc. Je regarde mon ventre et m’adresse à lui, très visiblement en colère :
- Putain, t’es sérieuse!? J’ai même pas le droit à un seul jour de repos? Pas un seul?
Je m’empare de mon téléphone au moment où une dame s’approche de moi pour me demander si je vais bien. Je lui lance un regard noir.
- Ne t’approche pas! Laisse-moi tranquille!
Génial, elle a eu peur et elle s’en va, indignée que j’aie réagi ainsi. Désolée, mais j’ai pas envie que des inconnus s’approchent de moi. J’appelle donc Adrian, plus qu’impatiente et énervée.
- Viens me chercher au parc TOUT DE SUITE!!! …… JE DOIS ALLER À L’URGENCE, CRÉTIN! ….. Ouais….
Je raccroche et commence à me diriger vers la rue à coup de petits pas rapides. Mais qu’est-ce qu’il attend? Il est trop lent! Une minute s’est déjà écoulée! Oh.. OH! AH! Mais bordel, cette contraction là est plus intense! ADRIAN T’ARRIVE QUAND? SALE ESCARGOT! AVOUE QUE TU PRENDS TON TE- … Hein? Des sirènes? Non… Nononononon! J’aimerais disparaître! Là, tout le monde va me voir entrer dans une voiture de police comme s’il m’avait arrêtée. Trop la honte! Lorsqu’il s’est arrêté, j’ouvre la portière et il ose me donner des ordres.
- Magne-toi le derrière! Et accouche pas dans la voiture ou je te tue!
J’embarque en tentant de le poignarder du regard. On donne pas d’ordre à une louve enceinte!
- Roule plus vite ou c'est moi qui te tue!
Il part donc en direction de l’hôpital et pour la suite du trajet, j’approuve les sirènes et les lumières. Je me sens dégueulasse avec mes vêtements mouillés, mes crampes sont de plus en plus violentes et voir Adrian qui reste super calme m’enrage. Pour évacuer mon propre stress et ma colère, je dois parler.
- Non mais tu pouvais pas arriver plus vite? Qu’est-ce qui t’a pris autant de temps? Ça par- … Rait que c’est pas toi qui est enceinte, crois-moi tu v-... Voudrais aller bien plus vite, MAIS PUTAIN QUE J’AI MAL BORDEL DE MERDE!
Je m'agrippe à ce qui est le plus à portée de main : la portière à ma droite et le bras d’Adrian à gauche. Je plante alors mes ongles pleinement, espérant que la douleur passe.
- Je voudrais bien te voir conduire. J'ai roulé plus vite que possible, putain, alors arrête de parler. Respire bordel!
- TOI RESPIRE! TU ME DIS PAS DE ME TAIRE!
Je tente quand même de prendre une bonne inspiration pour ne pas cogner mon conducteur et j’essaie plutôt d'observer la route. Mauvaise idée…
- Mais c'est quoi leur problème devant? Depuis quand on donne des permis à des imbéciles de première? Ils sont aveugles? Il voient pas les lumières? Ils entendent pas les sirènes? POURQUOI ILS SE TASSENT PAS PLUS VITE??
Énervée, je baisse la vitre de la voiture et sort un peu la tête pour gueuler après les voitures.
- BOUGE-TOI LE CUL ESPÈCE D’INCOMPÉTENT! ET TOI, TU AS UN AGENT QUI DOIT PASSER ET TU RESTE LÀ COMME UN ATTARDÉ? TOUT LE MONDE DEVRAIT JUSTE ALLER EN PRISON! SALES TROUDUCS!
- Arrête ton cinéma et assieds-toi correctement!
Voilà que monsieur monte le ton et remonte ma vitre. Il tient pas à sa vie ou quoi?
- Toi, conduis! Moi, je gère le res-AAaahhh!
Et c’est reparti pour une autre contraction
- Ah bah ouais tu gères trop bien!
- Mon poing… aaah… dans ta gueule, ça t-... Te dis?
- Et toi terminer le trajet à pied?
JE VAIS LE! MMMMMMMMHHH!!!!! IL M’ÉNERVE CE MEC! Mais bon, c’est vrai que c'est plus rapide en voiture. Pas question que je marche ou il va le regretter pour le reste de ses jours. De toute manière, j'agrippe à nouveau son bras et la portière et continue le reste du trajet en silence… Ou en criant un peu. À chaque pic de douleur, je la canalise en resserrant mes ongles. C’est donc trois contractions plus tard qu’on arrive à destination.
- Oh merde! J’ai oublié de prévenir!
- J’ai appelé.
Eh bah! Un rare moment où Adrian est plutôt utile. On sort de la voiture et il vient m’aider. J’ai clairement pas besoin d’aide. Que croit-il? Mais bon, c’est moins épuisant de marcher avec son aide alors autant l’utiliser. À l’intérieur, on se dirige vers l’ascenseur et je vois qu’il s’ouvre et que des gens s’apprêtent à entrer dans l’espace restreint. Oh non! Pas question!
- ON SE POUSSE TOUT LE MONDE! JE VAIS ACCOUCHER DANS LE COULOIR SINON!
Oh oui! Les personnes s'écartent et l'ascenseur est pour moi. Je n’aurais pas supporté d’en attendre un autre. J’appuie à une bonne vingtaine de reprises sur le bouton du quatrième étage pour être certaine d’accélérer le processus, même si je sais pertinemment que ça ne change rien. Dès qu’on arrive à l'accueil de l’aile de la maternité, j’annonce ma présence. Voilà alors que la secrétaire commence sérieusement à m’énerver avec ses questions merdiques.
- LAURELL DURAND! L-A-U-R-E-L-L TU DEVRAIS AVOIR TOUT DANS TES DOSSIERS, ALORS ON S’EN BRANLE DE MA DATE DE NAISSANCE!
Mais elle continue avec ses questions et elle ose me demander si j’ai vraiment perdu mon liquide amniotique ou si c’est juste ma vessie qui s’est vidée? JE VAIS LA-... Ou pas. Je crois qu'Adrian a deviné que j’étais à bout et il m’a retenue juste à temps pour pas que mon poing parte. C’est à ce moment qu’une préposée me demande de la suivre et me conduit jusqu’à ma chambre, m’indiquant la suite des événements.
Dire que je n’aurai même pas pu avoir une seule journée de vacances...