ErikaErika évolue dans l'univers du manga/anime Shingeki no Kyojin [L'attaque des titans en français]. L'humanité s'est retranchée derrière trois murailles de 50m de haut pour se protéger des titans, amateurs de chair humaine. Eri fait partie des Brigades Spéciales, ou Police Militaire, une branche de l'armée planquée au centre des Murs, loin du front et qui n'a pas forcément bonne réputation. C'est, entre autre, une feignasse lunatique, susceptible et moqueuse.
Ici, elle rend visite à son ami d'enfance, Pavel, à la campagne.
Elle s'exprime en #993366
Shingeki no Kyojin Rebirth ACTE I
SCÈNE I
Erika, Pavel
La scène se déroule dans la cuisine du bâtiment résidentiel d’une ferme, au milieu de la campagne. Erika est assise à table, les coudes posés sur celle-ci et le menton sur les mains. Pavel lui tourne dos, occupé à cuisiner, un tablier noué autour de la taille. Pavel –
Eh bien ? La vie de soldat est-elle aussi trépidante qu’on le dit ? Erika –
Carrément. Penses-tu, quand on s’enrôle dans le régiment d’élite que sont les Brigades Spéciales, avec le désir ardent de secourir la veuve et l’orphelin pour les beaux yeux du Roi, on a pas une minute à soi. Elle se redresse et se laisse aller contre le dossier de sa chaise. Oh, d’ailleurs, si tu savais ce qui m’est arrivé l’autre jour…SCÈNE II
Erika [narratrice], Erika, un soldat
Nous sommes désormais dans le Mur Sina, à l’entrée du Quartier Général des Brigades Spéciales.Erika [narratrice],
à part – Je venais tout juste de finir mon service et m’apprêtais à rentrer chez moi. Mais il y avait cette recrue, là, de mon escouade – ou de celle d’un autre, je sais plus – qui faisait les cent pas devant la porte du QG. Si j’avais su dans quoi je m’embarquais en croisant son regard de chien battu…
Le soldat, en s’approchant, un carnet à la main – Cheffe Niebieski ! J’ai un souci… Court silence. Le Caporal Kauffmann vient de partir en trombe… Et il a fait tomber ça… Dites-moi, c’est bien lui qui est chargé de l’enquête concernant l’auteur d’un meurtre, non ? Ça doit être important.Erika –
Et bah ? Tu l’as pas rattrapé ? Le soldat –
Cheffe, il était à cheval… Et je ne suis qu’un soldat de seconde classe, on m’a confié d’autres tâches, je ne peux pas partir comme ça…Erika,
soupirant et prenant le carnet –
Très bien, j’ai compris. J’y vais.
Le soldat –
Merci, Cheffe ! Il est parti par la porte Ouest. Il s’en va avec précipitation. SCÈNE III
Erika [narratrice], Erika
Erika reste seule, immobile, quelques instants. Elle grommèle un semblant de jurons incompréhensibles.
Erika [narratrice],
à part,
d’un ton presque dramatique – Et voilà qu’au lieu de rentrer tranquillement chez moi, je me retrouvai à courser un supérieur vraisemblablement parti en urgence pour une mission importante. Cette mission devenait désormais la mienne et, rangeant le précieux carnet contenant les clés de cette intrigue, le cœur battant d’adrénaline, je me dirigeai vers les écuries plus déterminée que jamais.
ACTE II
SCÈNE I
Erika [narratrice], Erika, une vieille dame
Erika [narratrice],
à part, toujours d’un ton frôlant le dramatique – Mais, à peine ma quête lancée, voilà que je dus faire face à un premier obstacle.
Vieille dame, ennuyée –
Excusez-moi mademoiselle ! Mon petit chat est coincé sur le toit… Je ne peux pas aller le chercher. Vous êtes jeune et entrainée, ça ne devrait pas être un souci pour vous ! Mon pauvre chaton, il doit être terrifié… Erika, jetant un coup d’œil à la bestiole mais continuant son chemin d’un pas décidé –
Désolée, Madame, mais je suis pressée. Et puis, ce n’est pas mon trav…
Vieille dame, agacée –
Oh, c’est toujours la même chose avec vous ! Tous les mêmes ! Payés à ne rien faire ! Et on s’étonne que plus rien ne va, entre les murs.Erika, tout aussi agacée –
Très bien, très bien, je vais vous aider, voilà. Erika [narratrice], à part – Ne pouvant reculer devant un tel défi, j’usai du rebord d’une fenêtre, puis de l’irrégularité des pierres de la façade pour me hisser vers le petit animal en détresse. Je n’avais plus qu’à tendre le bras pour le saisir et le délivrer de son supplice. Mais la bête, incarnation du diable m’ayant tendu ce piège en guise d’épreuve, miaula, se leva et rejoignit sa maitresse au sol à l’aide des plantes grimpantes du mur de la maison mitoyenne. Je sautai alors moi-même sur la terre ferme, jetai un bref regard à, hmm, la femme anoblie par les ans qui ne daigna me le rendre, et repartis. En courant, cette fois-ci. Preuve que j’étais investie d’une mission et que je n’avais plus de temps à perdre.
SCÈNE II
Erika [narratrice], Erika, deux paysans
La ville est déjà loin, nous sommes en plein campagne. Deux paysans entassent des ballots de paille dans une minuscule charrette. Erika arrive à cheval à bonne allure.Un paysan –
Eh bien mam’zelle, où qu’vous allez comme ça ?Erika, ralentissant sa monture –
A Mitras. A part. Vue la direction prise par mon homme et l’objet de sa mission, le fait qu’il se rende à la capitale ne fait aucun doute. Aux paysans. Qu’est-ce que ça peut vous faire ? Un paysan –
La rivière a débordé, au-d’là la colline. Vous pourrez pas passer. Faut prendre le chemin par l’nord, sinon vous arriverez jamais.
Erika [narratrice], à part – Encore une fois, je me retrouvai avec des bâtons dans les roues. Je me rassurai en songeant que mon supérieur avait lui aussi dû faire ce détour. Cela ne me mettrait donc pas plus en retard que je ne l’étais déjà.
Erika lance sa monture au petit galop, jurant de plus belle. SCÈNE III
Erika [narratrice], Erika, trois enfants
La route nous emmène à un hameau, à l’entrée duquel jouent des enfants. Erika [narratrice],
à part – Arrivant dans une zone d’habitations, donc à risques, je fus forcée de réduire l’allure. L’ultime épreuve me barra alors le chemin, littéralement, m’obligeant à arrêter complétement mon cheval. Le moment était venu de savoir si j’étais définitivement digne de ma quête. Et aussi de savoir si les chevaux de la maison Bartels étaient aussi endurants qu’on le disait.
Un enfant –
Wahou, un soldat !Erika –
Hm.Un soldat –
Trop bien !
Erika –
Je suis pressée.Un enfant –
Tu vas tuer des titans ?Un enfant –
Bah non, idiot, y’a pas de titans ici. En plus c’est les Brigades Spéciales, ils protègent le Roi !
Erika –
Eh bien…Un enfant –
Tu vas voir le Roi ?!Erika –
Oui. C’est ça. Exactement. Je vais dîner chez lui. Et comme il est déjà très très tard, je peux pas rester discuter avec vous. Poussez-vous. Court silence. S’il vous plait. Un enfant –
Attend M’dame. Tu peux lui donner ça au Roi ? Il tend une pierre polie aux reflets vaguement bleutés au soleil. C’est un caillou qui porte-bonheur. Il brille un peu. C’est moi qui l’ai trouvé. Les nobles aiment les trucs qui brillent, hein ? Peut-être que j’en trouverais d’autre, un jour.Erika prend la pierre, hausse les épaules, et s’en va au trot. Elle sort du hameau et reprend sa course.
ACTE III
SCÈNE I
Erika [narratrice], Erika, des soldats
Erika [narratrice],
à part : Ma quête touchait à sa fin au même moment que le soleil parvenait au terme de sa course céleste quotidienne. Après avoir confiée ma vaillante monture à un palefrenier, c’est naturellement que je me rendis aussitôt au quartier général de la capitale pour remettre le précieux objet de mon périple à son imminent propriétaire.
Erika,
à un soldat -
Je dois voir le Caporal Kauffmann de toute urgence. Il a dû arriver il y a peu. Le soldat,
songeur –
Je ne l’ai pas vu. Et je ne vois pas ce qu’il ferait ici. Erika,
impatiente –
Il doit forcément être ici. Elle sort le carnet. Il faut absolument que je lui remette ceci. C’est au sujet de l’enquête sur un meurtrier qui…Le soldat –
Ah ça ? Le suspect a été relâché, hier déjà. Son alibi a été vérifié, il était bel et bien innocent. Il y a une autre piste, mais pas du tout par ici. Une escouade a été envoyée enquêter ce matin. Donc, il n’y a pas de raison pour que le Caporal Kauffmann soit ici. Il s’en va.SCÈNE II
Erika, Pavel
Retour dans la cuisine. Erika, toujours assise, est avachie sur la table. Pavel, adossé au plan de travail, les bras croisés, la fixe, amusé.Pavel –
Et alors ? Tu as fini par retrouver sa trace ? Erika –
Finalement, oui. Après quelques recherches, j’ai appris qu’il participait à un tournoi d’échec privé avec d’autres haut-gradés et des aristocrates. J’ai fait le déplacement pour rien. Ah, si, j’ai eu un caillou en cadeau. Mais, je me suis renseignée, il vaut rien.Pavel –
Et le carnet ? Erika –
Pour la peine, j’ai regardé dedans. Y’avait juste une liste de courses. Pavel, avec un rire moqueur –
Eh bien ! Pas si trépidante, alors, la vie de soldat.Erika –
Non. J’me fais chier. Rideau.