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Épreuve 2 - Lacrimosa & Nano. Rôleplay

Le Marionnettiste
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Epreuve 2 : mini-RP



Le Grand PNJ se manifeste (encore) et te donne une carte avec un grand X noir marqué dans un coin. Tu devras te déplacer et éviter les obstacles sur ton chemin pour atteindre ton but. Que ce soit en escaladant des immeubles comme un personnage principal d'Assassin's Creed, en défonçant tout sur ton passage tel un berserk ou en séduisant le pilote du jet privé le plus proche. Seul petit bémol ? Tu dois transporter un paquet fragile et qui attire les convoitises. Cookies ?



« Les fous du volants »



Date : Du vendredi 16 à 00:01 au dimanche 18 avril à 23:59 (heure française)
Duo : Lacrimosa & Nano. Rôleplay

Rappelle du mini-RP : Tu postes 5 messages de 350 mots maximum en partenariat avec quelqu’un qui en poste 5 aussi. Soit un chouette mini-RP de 10 messages en tout  monstre  


Infos pratiques
Il n'y a pas d'ordre imposé. À toi de voir avec ton binôme qui de vous deux enverra le premier message.

• Tu peux retrouver ton binôme sur la shoutbox, via la zone réservée aux invités sur vos forums respectifs ou bien sur le discord de l'autre forum s'il y en a un. Si tu n'arrives pas à joindre ton binôme, n'hésite pas à le signaler à tes Admins !

• Si tu le juges nécessaire pour la compréhension de ton texte, tu peux poster une petite introduction de ton forum et/ou de ton personnage en spoiler en haut de ton post. Il ne comptera pas dans le total des mots maximum du message  mustachelli

• Fais très très très très très très très très très très (c'est fini?) très très très (non pas encore) très attention si tu utilises des codes de mise-en-page. NRP est un peu beaucoup ultra codé et très sensible aux balises mal fermées ou aux fautes de frappe dans ton code. Ca veut dire que tu peux casser le forum complet avec juste une balise de travers. Vu qu'en tant qu'invité tu ne peux pas éditer ton message, ça peut être très gênant. Tu peux cependant tester le fonctionnement de ton code dans le sujet test.

Si tu t'y connais pas en code ou que tu te contentes de faire un copier-coller d'un code de quelqu'un que tu ne connais pas, évite peut-être de l'utiliser sur cette édition Caillou



• Heureusement, kami-sama est gentille et a intégré un code préfait pour te permettre d'utiliser ton avatar et ton pseudo sur le forum, même en tant qu'invité :

Code:
<div class="profil-interfo"><img class="avatar-interfo" src="LIEN AVATAR" alt="TON PSEUDO" />
<span class="pseudo-interfo">TON PSEUDO</span>
<p class="bio-interfo scrollbar scrollbg-chim">TA BIO (facultatif)</p>
<span class="forum-interfo">TON FORUM</span></div>

• D'autres questions ? Viens les poser dans la foire aux questions, Jean-François !
Lyth

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Svel
Contexte:

Une fenêtre ouverte. L'oiseau - une fois de plus - prit son envol. Il regarda le ciel, le soleil était déjà haut. Et les rues passantes de Moscou, bondées. Posé sur le rebord d'un toit, il se lissait les plumes, sans manifester la moindre intention de s'attarder. En contrebas les habitants déambulaient sous les flocons, inconscients de l'observateur silencieux qui assistait à une fraction de leur vie. Un jeune garçon le pointa du doigt.

Tu as vu ses plumes ? Elles brillent... !

Il paraissait émerveillé. L'oiseau avait fini de se lisser les plumes, il s'envola. Ses pattes trouvèrent un nouveau perchoir, plus loin. La rue était déserte, loin de la foule. Un peu de tranquillité. Il étira ses ailes, commençant une toilette plus complète. Avant de s'immobiliser. Lentement, il baissa la tête. Des oreilles de renard. Même dans la pénombre, les yeux blanc-argenté de l'oiseau s'étaient posés sur elles. De son bec un sifflement, long et modulé, quitta son bec. Un avertissement, un salut. A nouveau, il s'envola. Son vol fut erratique, un instant. Des bruits, à une extrémité de la ruelle. Alerte, l'oiseau se posa devant l'homme - il était plus que cela. Il siffla encore, pour attirer son attention. Puis ouvrit le bec, son regard brillant bien trop expressif pour être celui d'un simple animal.

Suis-moa.

La voix sortant du bec n'avait rien d'humain. Rauque, profonde, seule l'intelligence humaine pouvait associer des syllabes à ces sons. Sans attendre de réponse, l'oiseau décolla. Il y avait urgence, et lui, un colis à livrer.
Anonymous
Berlioz
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Berlioz
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Lacrimosa :
Sur Lacrimosa, uchronie où c'est bien Dieu, Créatorem, qui a tout engendré, la terre a perdu son soleil il y a plusieurs siècles et la création a survécu tant bien que mal grâce à un bouclier qui la préserva : Gaïa. Mais Gaïa était opaque, et grâce à cette nuit éternelle, les vampires purent enfin vivre au grand jour, effrayant les humains qui tentèrent de les annihiler à grands coups de bombes nucléaires... détruisant ainsi ce qu'il restait de la planète. Les survivants se retrouvèrent dans une ville unique, Pandémonium, miraculeusement épargnée. Alors les différentes races apprirent à cohabiter : vampires, humains, caduties à savoir des humains nés avec des pouvoirs magiques, manticores c'est-à-dire des hybrides d'un animal -très rarement deux- et d'humain, anges et démons. Car oui, les immortels se baladent librement en ville pour aider, sauver ou corrompre les mortels.
Le 06/06/3402 ap. JC, Gaïa fut réparé et le soleil artificiel se leva sur la Terre. Une aube de renouveau ? D'espoir ? C'était sans compter sur Créatorem, qui devait vraiment s'ennuyer et décida, six mois plus tard, de déclencher l'Apocalypse.
Malgré les cataclysmes que celle-ci engendra, la Création se montra digne de Lui. Aussi, parce que Dieu est Juste, Bon et Miséricordieux, il leur accorda une seconde chance : la Terre fut téléportée dans un nouveau système stellaire à deux étoiles, proche d'une géante bleue, avec deux lunes. Et ceux qui avaient eu la Foi, qui s'étaient montrés de bons enfants eurent droit à un "tokken", un bonus, là où semble-t-il ceux qui s'étaient laissés corrompre allaient désormais devenir une nouvelle espèce maudite à la place des fils et filles de Caïn.

Berlioz :

Berlioz est un type très rare de manticore, car il est à double hybridation. On appelle cela une chimère. Il est moitié Serval et moitié Moufette à Capuchon. Esclave de fait comme la grande majorité des représentants de sa race, et ce malgré l'interdiction de l'esclavage, il sert de garde-du-corps et de larbin à l'héritier de la plus riche famille de la ville. Il est lié à un autre manticore, hybride d'un oiseau, nommé Haydn : tous deux sont moitié d'une même âme. En dehors de ses obligations de service de ses maîtres, Berlioz est engagé dans une rébellion secrète visant à renverser le pouvoir au sein des grandes maisons Caduties et de rendre une liberté de faits aux manticores, leur permettant d'exercer des postes à pouvoir.
Né très fortement myope, il recouvra la vue suite à l'Apocalypse.


Lacrimosa


Il avait couru. Loin des rues bondées, loin de ces hommes en uniforme qui dès qu’ils l’avaient aperçu, l'avaient chassé en criant, lui avaient tiré dessus avec leurs armes qu’il avait identifiées comme des armes à feu.

Où était-il ?

Où était Pandémonium ?

La géante gazeuse avait disparu du ciel, les étoiles jumelles et les deux lunes aussi. Il ne reconnaissait rien. Ses quelques connaissances du passé identifiaient la lueur du dehors comme un soleil voilé de nuages bas et blancs… un soleil qui pour lui, avait explosé plusieurs siècles avant sa naissance. Quant au sol, il était glacial, recouvert d’une couche blanche et moelleuse, salie çà et là de boue, glissante, inconfortable et totalement inconnue.

Recroquevillé derrière des débris et des poubelles, caché à la vue de la rue principale, la chimère paniquait légèrement. Comme si l’Apocalypse n’avait pas suffi, maintenant, ça ? Les oreilles basses, la queue autour des pieds, il attendait, observait mais surtout, il écoutait.

Bruit de plumes. Il releva le nez.

Un oiseau ? C’était le premier qu’il voyait. Fasciné, il le regarda voler avec grâce, ses yeux d’or aux iris félins se plantant dans ceux, étonnement intelligents, de l’animal. Il… Seigneur Dieu ! Il parlait ?! La stupeur se peignit sur ses traits.

- Pardon ?

L’oiseau… parlait. Et il ne parlait pas dans sa langue, même si les accents étaient étrangement familiers, quelque part. Curieux, il sauta sur ses pieds et s’élança à sa poursuite, agile et rapide.

238 mots
Lyth

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Svel
Les bruits de bottes se rapprochaient, leurs porteurs seraient bientôt en vue. Soucieux que son protégé ne se fasse pas voir dans son état, l'oiseau le guida à un coin de rue. Juste à temps : il venait d'apercevoir une arme, un uniforme. La Milice.
L'oiseau bénéficiait d'un meilleur point de vue que les hommes condamnés au sol. L’autre pouvait le deviner rompu à l'exercice, à la manière dont il avançait, se retournait, s'assurait qu’il le suivait, mais lui uniquement. Il connaissait les rues et ruelles. De multiples cachettes se présenteraient sur le chemin. Encore fallait-il les atteindre.

Profitant d'une ligne droite, l'oiseau prit rapidement de la hauteur. Observant alentour, son ouïe put confirmer que la Milice n'était pas là par hasard. Les ordres indiquaient qu'ils avaient - momentanément - perdu leur proie de vue. Que cela continue.
Redescendant auprès de son compagnon, il voleta autour de lui sans interrompre sa course, ses yeux d'argent scrutant son apparence, de son visage, ses yeux, ses oreilles, jusqu’à sa queue et ses pieds. Il pépia avant de revenir au-devant de lui.

Vite !

Il tourna dans une ruelle. Puis une autre. Revint en arrière. L'humain était rapide, il l'était encore plus. Trop rapide. Il le pressait, mais ne devait pas le perdre. Au moins, il était silencieux. Nouveau virage. Cette fois il le devançait de peu. Une femme cria. Demi-tour...
Leur position était donnée. La Milice allait se disperser.

La.

Nouveau détour. Il voleta un instant au-dessus d'une alcôve. Sombre, en apparence tout à fait banale. Inoffensive. Pas vraiment la cachette idéale.

Issi, issi !
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Lacrimosa


Lacrimosa et Berlioz:

La sol était glissant, mais le manticore était agile et endurant, taillé pour la course, le saut d’obstacles. Il courut donc derrière le volatile, se demandant pourquoi il faisait cela. Ce n’était pas parce qu’Haydn (et Manwë aussi) était hybride avec un oiseau qu’il devait avoir confiance les yeux fermés, non ? Pourtant, l’animal semblait intelligent et disposé à l’aider. Or il semblait que dans la périlleuse situation qui était la sienne, il avait désespérément besoin d’aide. D’instinct, il avait l’urgence de le suivre qui l’avait pris au ventre : le manticore savait que parfois, il fallait cesser de réfléchir et faire confiance à sa part la plus animale.

Quand enfin ils s’arrêtent, Berlioz est essoufflé et franchement, s’il n’avait pas vu l’oiseau s’engouffrer dans le tunnel de l’alcôve, il serait simplement passé à côté. Vite. Les bruits autour de lui indiquaient que ses poursuivants se regroupaient, qu’ils s’organisaient pour l’acculer et le prendre en tenaille.

Le manticore n’hésita pas, il plongea tête la première dans le tunnel, rampant sans savoir où cela le mènerait. Il ne voyait plus son guide mais l’entendait. Fin et sèchement musclé, il n’avait pas trop de mal à avancer malgré les fanfreluches que ses maîtres s’entêtaient à vouloir lui faire porter.

Il finit par émerger de l’autre côté et posa son regard d’or dans celui, étrangement argenté, de l’oiseau.

-  Où est-on ? Qui… qu’es-tu ?

Mais si lui ne comprenait pas vraiment ce que l’animal lui disait dans une langue familière et inconnue à la fois, comment se faire lui-même comprendre ?

253 mots
Lyth

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Svel
A la sortie du tunnel, ils trouvèrent comme attendu, un peu de calme, un répit bienvenu. L'oiseau fit rapidement une ronde, vérifiant l'absence de danger immédiat. Quand il revint vers son hôte, ce dernier plongea ses yeux félins, dorés, dans les siens. L'oiseau tressaillit. Les yeux d'un prédateur. Ses ailes esquissèrent une fuite, son esprit humain le fit rester. Ne pouvant rester complètement immobile mais faisant face à son interlocuteur, il soutint son regard. Si la crainte était toujours présente dans les yeux de l'oiseau, s'y mêlait aussi une intense détermination.

Ssss...

Faisant silence, il renonça. Suis. Restant à sa hauteur, il le guida, à nouveau. Dans cette rue déserte, il observa son compagnon. Lui ne touchait pas la neige mais accompagna ses cabrioles de sons flûtés et joyeux. Une parenthèse où ils n'étaient qu'un oiseau espiègle et un chien fou. Il finit toutefois par se poser sur une surface métallique inclinée, située au niveau du sol : une porte. Il donna des coups de bec sur la poignée, voulant explicitement montrer son intention.
En ouvrant la porte, son compagnon put reconnaître un escalier descendant. Sans hésiter un seul instant, l'oiseau s'y engouffra. Un léger déclic coïncida avec l'apparition d'une faible lumière. L'oiseau l'attendait en bas des escaliers, dans une espèce de cellier. Mais le temps d’y arriver, ce n'était plus tout à fait un oiseau qui se présentait à lui.

Jrre... suis... Svel.

La voix était autre. Cette fois, bien humaine. Mais parler paraissait une épreuve tout aussi difficile. Les mêmes yeux argentés, trop clairs, fixaient son compagnon qui le découvrait... différent. Nu comme au premier jour, le jeune homme était assis de manière à dissimuler son intimité, tentant de conserver un semblant de dignité. Sous le cuivre de ses cheveux châtains, sa peau était pâle, comme exsangue, son regard trouble, extrêmement las. Son visage était déformé par une multitude d'émotions qui rendaient ses expressions difficilement déchiffrables.

J... te compr... un peu. T... Tu... Il le désigna pour être certain de se faire entendre. Danger.
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Lacrimosa


”Lacrimosa et Berlioz”:


Au bout du tunnel, du calme. Le calme, enfin ! La matière blanche sur le sol était immaculée, douce et tendre, crissant sous ses pas. Elle s’enfonçait agréablement et un instant, Berlioz oublia à quel point il était dérouté, à quel point il se sentait seul et perdu dans cet endroit étrange. Un sourire joueur étira ses lèvres malgré lui, et il sauta à divers endroits comme un enfant. Un instant d’oubli et de détente totalement bienvenu, salué et encouragé par les jolis sons émis par l’oiseau. Berlioz rit, malgré la situation plus que compliquée dans laquelle il était.

Le son du bec sur la poignée glaciale de la trappe le ramena à la réalité.

Se cacher. C’était la première chose à faire. Le métal était froid sous ses doigts fins, si froid que c’en était douloureux. Les températures ici étaient glaciales. Trouver un abri n’était pas seulement nécessaire pour sa sécurité, cela l’était pour sa survie immédiate. A Pandémonium, les températures, malgré le retour de la météo, étaient très douces, dans la vingtaine de degrés. Il était vêtu légèrement pour ce type de climat : autant dire que son joli haut sexy et exotique ne servait à rien, et la toile fine de son pantalon était à peine plus utile.

Grelottant, il parvint tout de même à se faufiler dans la cave et à refermer derrière lui. Il y faisait à peine plus chaud. C’était pourtant déjà ça de gagné. Se retournant, il fut plus qu’étonné de voir un jeune homme, nu, lui faire face… assis pour préserver son intimité.

- Svel ?

Berlioz hocha la tête, posa une main sur sa poitrine.

- Berlioz. Vous êtes… un cadutie ?


Il renifla l’humain. Il avait un doute. Au moins il ne sentait pas le mort, donc il n’était pas un vampire. De la main, il fait un geste vague en désignant le plafond, le dehors.

- Où ?


Quant au danger, bien que le mot soit différent, il avait bien saisi l’idée. Il e se sentait pas spécialement en sécurité avec des hommes en uniforme lui courant après pour mieux le transformer en descente de lit.

349 mots
Lyth

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Svel
Ber... Berrrlioz...

S’il avait intégré le nom de son interlocuteur, ce dernier utilisa un terme visiblement étranger au vocabulaire slave de l'homme-oiseau. Il pencha la tête, l'air perdu, qui n'était pas sans rappeler le volatile. Il se ressaisit vite, désignant à nouveau son interlocuteur. Il était conscient de la barrière de la langue, que ses propres difficultés renforçaient, mais cela ne le dispensait pas d'essayer.

Danger... J... Jrre dois... srécrurité. Il cligna des yeux. Moscrou... Nous sommes à Mosccrou.

Il baissa la tête dans un accès de découragement. Parler semblait en quelque sorte... douloureux. Mais l'urgence était toujours là. Il bondit sur ses pieds, franchissant la maigre distance qui le séparait de l'hybride. Il fixa son regard gris dans les yeux dorés.

Il faut... Il leva la main, touchant le duvet des oreilles noires et violines. En un instant, il sembla se perdre dans cette sensation, le regard ailleurs. Doux... Sa propre voix sembla le ramener à la réalité, et il considéra Berlioz d'un œil nouveau. Il faut cacher... Il trembla. A bout de forces, fiévreux, il ne pouvait plus cacher son épuisement. Jrre dois t... mener...
Il recula sur ses jambes devenues incertaines, et prit appui contre un mur. J... connais... Il ferma les yeux, s'abîmant dans la fraîcheur que lui procurait le mur. Il resta ainsi un long moment, immobile, si ce n'étaient ses doigts qui exploraient les interstices de la pierre.

Quand il rouvrit enfin les yeux, il affichait un air aussi paniqué que l'oiseau face au prédateur. J... dois... Il regarda l'homme en face de lui, éperdu. Je... n... dois pas... Sans que rien ne le prédise, il se précipita sur l'inconnu. Il s'accrocha à lui, à ses vêtements, avant de le serrer avec la force du désespoir. Ne me lassre pas... doormir. Il se détendit bientôt, trouvant réconfort et chaleur dans cette étreinte impromptue, aussi inattendue pour lui qu'elle ne l'était pour son compagnon. Cela ne dura pas. Bon gré mal gré, les muscles du jeune homme se relâchaient, et il commença à s'affaisser, glissant contre celui qu'il avait pourtant affirmé devoir protéger.
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TON FORUM


”Lacrimosa et Berlioz”:


Moscou ? C’était confirmé, il n’était plus chez lui. Avait-il fait un saut dans le passé ? C’était une situation aussi abracadabrantesque qu’inconfortable. L’oiseau-humain parlait, tentait de lui expliquer, mais sa parole semblait difficile ce qui ne l’aidait pas à comprendre ce qu’il voulait lui dire. Cette langue avait des accents rappelant la sienne, mais des accents seulement. Il essayait de saisir le sens de ses paroles par inférence : cela ne suffisait pas à faire du discours décousu de Svel quelque chose d’intelligible pour lui.

La chimère s’accroupit devant le jeune homme qui grattait le mur, l’observant avec attention pour essayer de comprendre. Que voulait-il ? Allié ou ennemi ? Le reniflant, la bouche légèrement entrouverte, il sentit surtout l’odeur de l’animal derrière celle de l’humain, une odeur de stress, de crainte également. La main, levée vers ses oreilles, lui amena une réaction de recul, les oreilles se couchèrent comme pour échapper aux doigts curieux. Berlioz toutefois ne se déroba pas. Il serra les dents pour éviter de ronronner, ce que la situation angoissante lui donnait instinctivement envie de faire pour se rassurer.

- Aller où ?

Des phrases simples. C’était le mieux, des phrases simples. Bien articulées. Quand de nouveau Svel se dirigea vers lui, il l’attrapa dans ses bras et lui caressa la nuque en douceur. Étrange créature, qu’il ne savait classer dans les volatiles ou les humains, mais qui avait l’air de souffrir. Comme un sorcier qui se serait retrouvé coincé dans un corps qui n’était pas le sien, dans un corps animal qui, peu à peu, prenait le dessus, songea Berlioz. Triste sort.

Il récupéra l’oiseau dans ses bras et lui caressa les plumes.

- Où dois-je t’emmener ?

Le retournement de situation était tragi-comique, c’était à présent lui, étranger ne parlant pas la langue, chassé dans cette ville, qui avait le fardeau d’un précieux colis à délivrer au bon endroit.

307 mots

Lyth

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Svel
Avant d'être entièrement devenu oiseau dans les bras de Berlioz, il réussit à articuler un mot. Rrrésistance. Puis il ferma les yeux sous les caresses de son compagnon, tenté mais ne se laissant par pour autant aller à l'inconscience. Ce dernier avait compris comment le rassurer, comment apaiser son esprit tourmenté, et il profitait d’un dernier instant de répit.

Krrr... mon... tktr...

L'oiseau siffla sa frustration, ce qui eut au moins le mérite de lui ouvrir entièrement les yeux. Les ailes pendantes, il n'était cependant plus en état de voler, l’homme qui le gardait contre lui l'avait bien compris.
Lentement, il tendit son aile gauche. K... Kao. Kau... K. Puis il déplia l'aile droite. Trr... Draa... Drroa... Trr... Il laissa ses ailes retomber, appuyant un instant sa petite tête noire contre le torse de l'homme qui le soutenait, exténué. Mais il s'efforça de la redresser bientôt, afin de ne pas perdre son attention.

Drr... Koa Kao. Drr... ... Drr... Drr... Kao.

Assurément il serait plus simple de le guider directement sur le terrain. L'oiseau faisait beaucoup d'efforts pour rester conscient, mais préférait prendre le maximum de précautions s'il se révélait trop faible pour arriver au bout du chemin. Il laisserait à Berlioz le temps qu'il lui fallait pour se préparer, se sentir prêt pour sortir de ce refuge temporaire. Il y avait dans cet endroit tout de dont il avait besoin dans ce but. Mais pas pour y séjourner.
Il le regarda encore, faisant entendre une trille fluette mais mélodieuse. Reconnaissant, il louait la gentillesse de son compagnon. Il ne le connaissait pas, mais ce dernier n'était plus tout à fait un étranger. Malgré sa torpeur il gardait cet éclat dans les yeux : il ne voulait pas lui faire défaut. Tout dépendait de sa capacité à rester éveillé. Il y arriverait.


Le petit mot de la fin :
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Berlioz
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LACRIMOSA


”Lacrimosa et Berlioz”:

Rrrésistance.

Le mot ressemblait assez pour qu’il saisisse l’idée. Un endroit avec des gens prompts à l’aider, sans doute. A priori, des opposants au régime actuel. Et puisque les hommes de main du dirigeant actuel semblaient décidés à l’éliminer, il comptait donc aller dans ce lieu vers lequel Svel voudrait bien le guider.

Ce n’était pas comme s’il avait quelque chose à perdre.

La chimère hocha la tête et déposa précautionneusement l’oiseau sur une caisse de fruits. L’odeur l’allécha. Des pommes. Non. Il n’était pas un voleur, il n’y toucherait pas. Fouillant à droite et à gauche, Berlioz finit par dénicher un pantalon large, un peu tâché de terre, ainsi qu’un manteau dans lequel il flottait. L’homme à qui cela appartenait devait être une armoire à glace. Il se faufila dans les vêtements et y cacha sa queue ainsi que sa très longue chevelure bicolore. Un bonnet et des gants de laine lui permirent de gagner un peu de chaleur et de dissimuler ses immenses oreilles noires.

Il revint alors à l’oiseau et le souleva avec délicatesse dans ses bras, caressant son plumage brillant.

- Guide-moi. Je t’emmène.

Ainsi ils parcoururent la ville, plus discrets. Cela ne les empêcha pas de passer par les chemins de traverse pour éviter les places et les grandes rues. Cette ville, Moscou, était sublime : Berlioz n’avait jamais vu de si beaux bâtiments de toute sa vie et ne pouvait s’empêcher de regarder les églises colorées, les manoirs, les hôtels particuliers avec des yeux émerveillés. Il se fit une fois de plus alpaguer, et dut s’enfuir, courant à perdre haleine, semant ses poursuivants d’un saut magistral au-dessus du mur d’un jardin, puis d’un autre.

Finalement, ils arrivèrent dans un quartier plus pauvre et Svel le mena à une masure comme une autre. Il toqua, et quand on ouvrit, ses yeux félins rencontrèrent un humain à la mine revêche.

- Pour vous. Un colis précieux. Protéger.


Il ne s’attendait pas à se faire happer à l’intérieur ni déshabiller en moins de deux. Aux exclamations, il eut confirmation : il était  autant coursier que colis.

347 mots.
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