Anatoli travaillait énormément pour devenir inspecteur, il voulait gravir les échelons, c’est vraiment son métier de rêve. Sinon il avait des informations sur une jeune fille qui voulait retrouver des objets, alors il avait convenu d'un rendez-vous devant le commissariat. Le jeune homme avait terminé son rapport avant de sortir devant le bâtiment en attendant la jeune demoiselle, il regarda le ciel en sifflotant.

Lumi était rentrée du village de Saint-Champs il y avait tout juste une semaine. Elle avait aussitôt prévenu Onni, le chef du dirigeable La Lune bleue, sur qui elle pouvait toujours compter. Il avait fait jouer ses relations pour trouver un enquêteur sûr, le genre à ne pas poser de questions sur la provenance de ses clients ou méjuger les zootropes. Et c'était ainsi que Lumi allait rencontrer un certain Capitaine Lanzof.
"Bonjour monsieur, mon nom est Lumi. Attendez-vous quelqu'un ?" demanda-t-elle à un homme devant l'entrée du commisariat.

Le jeune homme avait été sorti de ses pensées, car une personne s’adressa à lui. C’était une jeune fille.
“- Bonjour, j’attends une personne, car elle avait besoin de quelqu’un pour trouver un objet” Il se demanda si cette fille était perdue, il la regarda en souriant. “- Sinon vous êtes perdu ? Enchanté, je suis le capitaine Lanzof, vous avez besoin d’aide ?” Il allait sûrement lui trouver une personne pour l’aider au cas où... Il n'avait eu que le nom de famille de la personne.

"Capitaine Lanzof ? C'est justement avec vous que j'ai rendez-vous !" s'exclama Lumi mais point trop fort pour en pas attirer l'attention.
Elle avait beau être exubérante, elle savait se retenir sur le territoire russe.
"Pouvons-nous aller parler… ailleurs ?"
Elle cherchait ses mots et n'était pas tout à fait sure de choisir la bonne conjugaison mais l'homme ne lui tiendrait sûrement pas rigueur. Du moins, espérait-elle.

Il était surpris de savoir que c’était la jeune fille qui voulait trouver un objet… Il trouvait trop jeune… Après, c'étaient simplement des objets, ce n’était pas dangereux… “- Alors vous êtes la personne qui veut chercher des objets.” Il hocha la tête “- oui, on peut aller ailleurs, après ça ne me dérange pas si j’ai des explications en marchant.” Alors le jeune capitaine commença à marcher pour s’éloigner du commissariat. Il tourna la tête pour la regarder, le jeune homme devait surement la protéger...

"Tout à fait !"
Lumi nota l'air alerte du capitaine de police. Il ne semblait pas chercher à l'emmener en embuscade.
De quoi s'inquiète-t-il ? se demandait-elle.
Elle ne dira rien jusqu'à ce qu'ils trouvent un banc pour discuter à l'abris des oreilles indiscrètes.

Le capitaine espérait que ça irait avec une petite fille dans les bras, il hocha la tête en marchant avant d’arriver vers un banc, il regarda autour de lui avant de s’asseoir. “- Vous pouvez me donner plus d’information sur l’enquête ?”
Le jeune homme sortit son carnet et un stylo avant de remonter sa tête pour la regarder.
“- Vous pensez que ça sera dangereux ? Je voudrais éviter la perte d’une jeune fille...” Il la regarda en attendant ses réponses.

"Dangereux ? Non, pas du tout. Mais je veux mieux rester discret. Je cherche des informations sur un tirage de poupées russes. Les voici..."
Lumi sortit de son sac les Matriochkas emboîtées les unes dans les autres et tendit le paquet au capitaine. La première poupée avait été abîmée par le feu, probablement celui du dirigeable lors de cette fameuse nuit où ses parents ont perdu la vie.

Le jeune homme hocha la tête en comprenant que ce n’était pas dangereux, avant de la voir sortir les Matriochkas emboîtées, il prit en main pour les observés. “- Je vois, ils sont suivis à un incendie non ?” Il continua de les observé, avant de les ouvrir pour regarder à l’intérieur. “- Sinon vous voulez quel information sur ces objets ?” Elle aurait peut-être dû aller voir un collectionneur… Il réfléchit un moment si ça pouvait être liée à une affaire.

La réponse était compliquée. La petite finnoise devait réfléchir aux mots qu'elle devait employer. Ces poupées étaient le seul indice laissé par ses parents sur leur identité.
"Je cherche les noms de ceux qui les ont acheté. Je connais le nom du fabriquant, c'est tout."

Il continu d’observé l’objet avant de tourner sa tête. “- On peut interroger le fabricant, ce que je sais, c'est qu’il y a surement une liste des ventes… Je pense que c’est un objet de valeurs, alors la personne a surement laissé une identité. Je peux le chercher dans la liste pour trouver don adresse, comment il s’appelle ?” Le jeune policier réfléchis un moment, il fallait surement allait voir le fabricant pour commencer.

Lumi sortit un papier sur lequel elle avait noté l'information.
"Il s'appelle Viktor Vladimirovich Iosif et ce modèle date de 1878."
Malheureusement, Lumi l'ignorait encore à ce moment-là mais l'artiste en question était décédé depuis l'année 1890.

Il tourna la tête en écoutant attentivement Lumi, avant de voir le papier. Il sort un bloc-note en mettant l’identité et la date du modèle. “- D’accord, mais vous savez si cette personne a sa boutique à Moscou ?” Il Sortit, un petit annuaire pour chercher le prénom de la personne, mais il n’avait rien trouvé, peut-être qu’il fallait voir dans les archives. “- Je pense que je dois voir les archives, il faut que je retourne dans mon bureau, vous pouvez accompagner si vous voulez ?” Il se leva, prêt à partir.

Allez au commissariat trop longtemps lui avait été déconseillé par Onni, son visage pourrait être repéré et le commissariat était si déprimant.
"Non, désolée monsieur. Je prendrai un autre rendez-vous. Quand pouvons-nous nous revoir ?"

Il tourna la tête en voyant la jeune fille, qui ne voulait pas aller au commissariat.
“- Aujourd’hui j’avais du temps, je peux aller seul à mon bureau pour avoir l’information et je reviens dans quelques minutes, cela vous va ?” Il préférait faire la chose maintenant, mais après il avait compris qu’une petite fille ne voulait le suivre au bureau, cela pouvait l’impressionner.

Le capitaine semblait bien sûr de lui de revenir en quelques minutes de recherches seulement. Onni la rouspétait quand elle bâclait le travail, préférant la vitesse au soin de ses bricolages, sans parler de son perfectionnement en navigation de dirigeable.
"Voyons-nous demain plutôt, je dors ici et… je suis fatiguée."
C'était un petit mensonge, Lumi était très en forme mais elle souhaitait s'épargner de mauvaises surprises avec une enquête faite à l'emporte-pièce.

Anatoli était surpris par les paroles de la jeune fille, avant de se tourner vers, il était un peu surpris. - On peut se voir demain, mais je ne peux pas vous laisser dormir dans un banc, je peux vous payer un hôtel ? Il ne voulait pas l’invité chez lui, ça serait gênant et il ne voulait aucune ambiguïté. - C’est une mauvaise idée de dormir ici, je peux au pire vous laissé la clé de mon appartement et je prends un hôtel ou je dors chez un ami. Les rues étaient dangereuses, il ne faisait pas bon de rester ici...

Lumi eut un temps d'arrêt, le temps de comprendre la source de ce malentendu.
"Je ne veux pas dormir sur ce banc ! Je parlais de la ville, j'ai des amis qui peuvent me loger."
La fillette rit de cette confusion.

Le jeune policier écouta la jeune femme avant de rire légèrement, il n’avait pas compris qu’elle avait des amis, cela l’avait soulagé. - D’accord, je comprends, ça me soulage. Donc demain on se trouve ici tôt le matin pour partir en mission, je vais faire des recherches pour avoir les données. On pourra trouver les noms de ceux qui les ont acheté l’objet. Il la salua de loin avant de retourner au commissariat et il commença les recherches.

Lumi rendit son salut au policier et rangea ses matriochkas dans son manteau jaune. Elle espérait que le capitaine fut aussi compétent qu'il se vantait de l'être. La jeune fille ne savait pas vraiment ce qu'elle ferait une fois qu'elle aurait le nom de ses parents mais… le savoir lui ferait du bien, elle en était sure.
La jeune finnoise s'acheta du pain d'épice et se balada un moment avant de rentrer au dirigeable, rêveuse.

Anatoli retourna dans son bureau en commençant à faire ses recherches. Il resta toute la nuit à veiller avant de trouver l’endroit où la personne pouvait se trouver. Après avoir fait les recherche il retourna chez lui pour dormir.
Le lendemain, il se leva en se préparant avant de retourner à l’endroit où il avait rencontré la jeune demoiselle pour reprendre l’enquête. Il arriva au lieu en regardant autour de lui pour savoir si la jeune fille.

Quand Lumi arriva, elle trouva le capitaine au même endroit et l'approcha confiante. Ce jour-là non plus, elle était partie sans Ilma, sa meilleure amie. Ses origines c'était ses affaires et de toute façon la jeune finnoise n'aurait pas pu suivre la conversation en russe qui allait immanquablement arriver.
"Bonjour, monsieur, comment allez-vous aujourd'hui ?"

Il tourna la tête en ayant vu que la jeune demoiselle était parti en le saluant. - Bonjour, très bien et vous ? Il sortit son carnet avant de regarder les informations. - J’ai trouvé des informations sur Viktor Vladimirovich Iosif , mais il s’arrêta en 1878. Sinon il faut aller dans son village de naissance pour avoir plus d’information. Il avait préparé une calèche en étant prêt à partir.