Presente toi banane flambee
Prénom : Banane Flambée, si j'en crois l'intitulé
Age : Donnez-moi un 1, donnez-moi un 9, donnez-moi un 9, do... Mais ? Qu'est-ce que vous voulez que je foute d'un oeuf ? En plus c'est pas d'un oeuf dont j'ai besoin, mais de deux 9 en fait ( vous avez lu " deux oeufs " pas vrai ? ), quand on y pense.. Et heu... Bref, 1995 !
Activités : Animation périscolaire
Centres d'intérêts : Les jeux, les vidéos, les jeux-vidéos, les trucs marrants, les jeux marrants, les vidéos marrantes et aussi les jeux-vidéos marrants. Et le dessin. Sinon j'aime bien me marrer, aussi. Et pourtant, c'est bête hein, ironie du sort, fatalité du destin, je ne sais pas, mais mes dessins, figurez-vous qu'ils n'ont rien de drôle.
Où j'ai trouvé le forum : Alors c'est très simple, j'ai simplement marqué " FORUM RP SIMPLE " dans Google ( si si je vous jure, en ces termes précis ). C'était quelque chose comme le 3ème ou le 4ème lien !
Un petit mot pour Nano. ? : Un petit mot pour Nano, un petit mot pour Nano...
Déjà, qu'est-ce qu'un petit mot, hein ? Ce n'est pas " anticonstitutionnellement " en tout cas, car lui, fort de ses 25 lettres et pas une de moins, et bien c'est un grand mot. Mais ! Pas le plus grand, figurez-vous ! Et non, messieurs dames, oubliez donc tout ce que vous savez jusqu'à aujourd'hui, chassez-moi donc ces convictions anachroniques, car le mot le plus grand de la langue française, c'est " intergouvernementalisation ", qui, si vous prenez la peine de compter, compte pas moins de 26 lettres !
Mais, et c'est là où ça devient franchement poilant, c'est que " intergouvernementalisation " possède un net avantage par rapport à son rival " anticonstitutionnellement " ( texte garanti sans aucun copier/coller ), lequel me direz-vous ? Et bien c'est très simple, " anticonstitutionnellement " est un ADVERBE, tandis que " intergouvernementalisation " est un NOM COMMUN ! Et oui, un nom commun. Ce qui signifie ? Ce qui signifie, oui ? Exactement, qu'on peut le mettre au PLURIEL !
" IntergouvernementalisationS ", avec un S comme Salsifi, 27 lettres messieurs dames, vingt-sept lettres et pas une de moins ! Voici donc la taille maximale d'un grand mot dans la langue française.
Et maintenant ? Et bien, il s'agit de définir le mot le plus court de la langue française ! Mais pourquoi, pourquoi tout ceci me direz-vous ? Explication : une fois que nous aurons défini la taille maximale et minimale des mots de la langue française, nous pourrons alors établir une MOYENNE ! Youpi !
Là, pas bien la peine de chercher bien longtemps, la simple préposition " à " suffit à définir une taille minimale de 1 lettre ! UNE lettre, messieurs dames, et pas une de moins ! Ben non, parce qu'avec 0 lettre, c'est quand même pas facile facile de faire un mot !
Enfin, nous y sommes : un mot de 14 lettres est donc un mot MOYEN. Donc tout mot compris entre 1 et 13 lettres peut-être qualifié de PETIT MOT. On touche au but ! Donc un petit mot, taille max 13 lettres, d'accord, mais quel petit mot ? Oui, lequel ?
J'ai d'abord pensé à la politesse : " bonjour ". 7 lettres, petit mot, ça colle nickel.
Mais sinon, on a aussi le mot gentil, qui témoigne de l'admiration que j'ai pour ce forum : " bravo ". 5 lettres, ça va, on prend pas de risque.
MAIS ! Comme je suis de nature un peu joueuse, je me lance le défi de trouver mieux. Ah, j'ai : " Congratulations " ! Ce qui fait... Argh, 15 lettres. Zut ! Ah mais, suis-je bête, voyez ! J'ai mis un " s " ! C'est un nom commun, et je l'ai mis au pluriel !
Mais comme nous l'avons vu avec " intergouvernementalisations ", s'il est au pluriel, nous pouvons tout aussi bien effectuer l'opération inverse, et le mettre au... singulier ! Et voilà, " congratulation " ! Ce qui fait... Aaah, c'est dommage, encore raté ! 14 lettres ! Certes, ce n'est plus un grand mot, mais ce n'est pas non plus un petit mot, étant donné que ça en fait un mot moyen. Fichtre, j'aurais dû le voir venir !
Dans ce cas... " Félicitation " ! Je dirais même, " Félicitations " ! 13 lettres, oh oh oh ! J'aime le risque !
Un petit mot de gratitude ? Allez, je ne vous fais pas attendre plus longtemps, je vous le dis : " Remerciements " ! 13 leeeettres, hé ouiiiii ! Oui, oui, vous pouvez applaudir, ça ne coûte rien !
Et pour finir, j'avais aussi pensé à... hihi, j'en ris rien que d'y penser. Je ne sais pas si j'ose ! Figurez-vous que j'avais pensé à, pourquoi pas, une petite touche d'humour, histoire d'égayer cette fiche ma foi tristement morose ! Alors, c'est un peu gonflé, mais j'avais imaginé prendre l'intitulé au pied de la lettre, et simplement laisser un petit, petit...
mot.
Activité à Prévoir : Potentiellement tous les jours. Et potentiellement, ça veut dire ce que ça veut dire. " Qui pourrait arriver "
Bonus : Ce que je veux.
Hein ? Non, je vais pas faire la même blague deux fois, enfin. Je réfléchissais à voix haute, c'est tout. Mmmh, ce que je veux... Qu'est-ce que j'aimerais pouvoir dire, simplement, à des gens ?
Faites l'amour, pas la guerre, et toute façon mieux vaut en rire qu'en pleurer, parce qu'il n'y a pas de vie sans musique !
Alors certes, c'est un poil décousu, pas très organisé, mais je crois que l'essentiel du message y est !
Alma Mikkelsen
○ Prénom et Nom : Alma Mikkelsen
○ Age : 22
○ Nationalité : Norvégienne
○ Métier avant l'apocalypse : Sans-abri
○ Lieu de vie : Aucun lieu de vie fixe.
○ Occupation : Vagabondage, pillage, éclatage de boîtes crâniennes
Cherche coiffeur (mort ou vif)
- Grand ou petit ? Ou entre les deux ? Alma possède une assez grande stature. Elle n'a généralement pas besoin de remonter le menton pour vous regarder froidement droit dans les yeux. Ces dernières années, elle a développé un corps très athlétique.
- T’as des signes particuliers ? Témoins indélébiles de ses pérégrinations, elle possède de nombreuses cicatrices. Par exemple, une grande entaille fend son sourcil gauche : un petit souvenir de cette fois où quelqu'un avait brisé une vitre en se servant de sa tête.
Mais toutes ses marques ne sont pas issues de ses combats. Certaines proviennent de divers accidents. Elle n'aime pas bien les détours, alors lorsqu'elle tombe sur un obstacle, elle préfère trouver un moyen de le surmonter plutôt que de le contourner. Ce qui n'est pas toujours une idée judicieuse, comme lors de cette fois où elle a préféré escalader ce grand portail surmonté de pics. Elle a échappé à l'empalement, en revanche son flanc gauche est marqué à jamais.
Elle possède également un tatouage, une longue ligne noire qui fend sa lèvre inférieure en deux, et qui continue sa course jusque sous son menton.
- Décris-nous un peu ton style vestimentaire : Alma, comme à son habitude, privilégie ce qui est pratique et efficace. Dans ses tenues, cela se traduit par des vêtements moulants qui ne contraignent pas les mouvements. Elle veille toujours à ce que ses habits et autres équipements ne comportent pas d'éléments qui seraient facilement agrippables. Cheveux attachés, bien entendu.
Et bien sûr, elle privilégie les couleurs sombres et neutres.
Elle veille également à pouvoir se saisir directement de ce qui pourrait lui être essentiel, montre, arme, boussole... cigarette.
- Y a-t-il un objet que tu portes toujours sur toi ? Alma porte en permanence une arme de corps à corps. Tranchante, contendante, d'estoc, manufacturée ou de fortune, peu importe, il lui en faut une. D'ailleurs, vous n'avez pas idée du nombre incroyable d'objets de votre quotidien qui peuvent être utilisés de façon létale.
Art by Irakli Nadar ( + retouches )
Interview avec un zombie intello
- Tu parles norvégien, c'bon ? Et anglais ? Ouais, bien sûr que je parle Norvégien. Je suis Norvégienne. L'anglais, je me démerde. On va pas discuter technique, mais je pige l'essentiel. J'ai les clés pour communiquer. Of course I'm friendly, you don't have to worry, drop your weapon, give me everything you've got, go fuck yourself, bref, je gère.
- Si tu te faisais mordre, tu le dirais aux autres ? Pas le choix. Ça nous permettra d'établir ce que je peux encore faire pour me rendre utile durant les 48h avant de me transformer. Et de trouver un bon moyen de m'exploser le crâne quand l'heure sera arrivée. Un truc net et propre.
- Tu as 9 zombies face à toi et tu es toute seule. A droite, un ravin, à gauche, une vieille grange en ruine. Tu as une batte de baseball. Tu fais quoi ? Un ravin, hein ? C'est dangereux un ravin. Tomber, c'est la mort assurée.
J'en connais neuf qui vont se faire du saut en parachute sans parachute.
- Tu dois choisir : tu sauves la mamie, l'enfant ou l'humanoïde super sexy qui te fait de l'œil ? J'en ai rien à foutre. Rien.
Mais... Non, si vraiment je devais choisir, je dirais, l'enfant. Pourquoi ? C'est simple. Priorité à celui qu'a la vie qui vaut plus. Comment je définis la valeur de la vie humaine ? C'est simple. Le gamin, il a pas encore eu le temps de devenir une enflure. Même si ça viendra.
Donc voilà, à choisir, je sauve celui qui me dégoûte le moins.
- Une journée normale, pour toi, ça ressemble à quoi ? Vagabonder avec William, c'est ça, mon quotidien. On cherche des ressources, on chasse, on essaie de nettoyer le coin des rampants, bref, on survit. Et si jamais y'a moyen de s'faire un p'tit groupe en douce...
- C'est la fin du monde ou tu crois qu'un jour, tout redeviendra comme avant les zombies ? C'est la putain de fin du monde, et il était temps. Je ne sais pas grâce à qui, mais merci quand même. Et le plus beau dans tout ça, c'est que je peux y participer. Le monde est en train de brûler, et moi, je souffle sur les braises.
Histoire (courte)
Ma vie ?.. Je vais essayer de faire court. Ça devrait pas être trop dur. Ouais, y'a franchement rien de fou à raconter. J'suis née dans un village bien paumé, celui dont tout le monde se fout et que personne connaît, que même toi tu galères à le trouver sur une carte tellement c'est écrit petit. Un joli coin faut dire, le genre de village où il fait bon vivre, tout le monde se connaît, dans la rue les gens se sourient, bref la carte postale quoi.
Et pourtant, moi j'y ai vécu l'enfer. Chienne de vie, hein. Imagines, t'es au Paradis, mais toi t'es dans un coin, comme punie, la tête enfoncée dans un chiotte pour l'éternité comme un genre de cruel châtiment divin. Un châtiment pour un truc que t'aurais pas fait, un truc qui te serait tombé sur la gueule au pif, juste comme ça, la faute à pas de chance. C'est bon, t'imagines ? Voilà, là tu commences à te faire une petite idée de ce que j'ai vécu là-bas.
Ils se trouve que deux grosses enflures d'alcooliques, qu'il aurait fallu euthanasier à la naissance, ont un jour eu l'idée de garder un gosse, comme ça, sur un coup de tête. Un peu comme si tu te disais " Hé ! Et si je m'achetais un chien pour voir ? ". Sauf qu'ils avaient pas les moyens, ou même les... les capacités de s'en occuper. Enfin, c'était surtout deux gros cons, quoi. Deux vieilles loques qui bavaient et suintaient l'alcool. Et forcément, ces gens-là, tu sais pas pourquoi, mais c'est jamais le genre à avoir l'alcool joyeux. Autant te dire que j'ai reçu plus de coups que d'amour. On vivait dans la crasse, je crevais la dalle, j'avais même pas de chaussures putain, mes pieds c'était un de ces chantiers, et je dormais... Tu veux même pas savoir dans quoi je dormais.
Ça a duré huit ans. Huit années passées à mourir de faim, à me faire tabasser, prisonnière de deux tortionnaires. Huit ans sans aucune éducation, huit ans de solitude.
Je sais pas si tu te rends compte. C'était un petit village, tu te souviens ? De ceux où tout le monde se connaît. De ceux où tout le monde... est au courant de tout. Tous ces... ils étaient tous, tous au courant de ce qui se passait. C'est obligé. Je pouvais pas sortir mais... On devait forcément m'entendre. Pourquoi ils ont rien dit ? J'en sais rien. Ces... Enfin, ce que je me dis, c'est qu'ils sont tous morts maintenant. Je pense. Et moi je suis toujours là. Je peux pas mieux m'venger. Y'en a qui disent que la vengeance, ça sert à rien. Moi, je trouve ça franchement très sympa.
Si tu veux savoir comment je suis sortie de là, c'est très simple : un jour, la brute qui me servait de père m'a éclaté la tête dans une fenêtre. Résultat, j'avais un bout de verre dans la tronche. Ouais, c'est ça, la cicatrice. Enfin bref, je pissais le sang, j'ai convulsé sur le sol, et après, j'ai tout simplement arrêté de respirer. Et ça les a fait paniquer ces cons-là. Si je crevais, ça allait forcément se savoir, et j'imagine que pour ces gens, battre un gosse, ça va, le tuer par contre faut pas déconner. Ils sont allés chercher des voisins, et j'ai fini à l'hôpital. Tu sais, c'est drôle la vie, parce que tu vois, du haut de mes huit ans, j'avais bien compris que j'allais crever ce jour-là, avant même que mon front fasse la connaissance de la fenêtre. Je l'avais compris. Et je l'avais accepté. Je crois que je ne pleurais même pas. Ou alors, c'était seulement de douleur. Mais pas de tristesse, non. Non, parce que, j'étais heureuse en fait. A peine gamine, et j'étais déjà prête à quitter ce monde dégueulasse.
Mais non, comme tu peux le voir, c'était pas pour ce jour-là. Je me souviens encore, quand j'ai rouvert les yeux, sur ce lit d'hôpital. C'est le moment le plus triste de mon existence. Quoi, l'épidémie ? Ahah, non, non non, carrément pas. Je vais t'expliquer. Bref, petit saut dans le temps, j'ai tout balancé à l'hôpital, les voisins ont finalement témoigné " on avait pas réalisé, ils étaient si gentils " fils de p... résultat, je me retrouve dans un vieux foyer d'accueil. En fait je suis sortie de l'Enfer, pour tomber, bah en Enfer. Un peu comme cette histoire de neuf cercles, là. Je suis juste passée sur celui d'au-dessus.
C'était une sorte de grande école avec un dortoir. Ou plutôt, de mon point de vue, une prison où on donnait des cours ou te faisait bosser. Une prison remplie des pires cassos, avec comme matons des mecs limite pire que mes parents, sauf qu'eux avaient même pas besoin d'alcool pour te cogner. Ils nous montaient les uns contre les autres. On pouvait pas devenir amis. Pas le temps, de toute façon. Il était impossible de partir, de contacter qui que ce soit. On mangeait, travaillait et dormait dans l'enceinte de l'établissement. Mais surtout, on était des esclaves.
C'est bien simple. De six à douze ans, on te donne des cours. La base de la base dans toutes les matières, et puis c'est tout. Juste histoire que tu puisses te rendre utile à quelque chose. C'est toi qui t'occupes du ménage et des lessives. A partir de treize ans, les choses deviennent différentes. Plus de cours, on te charge de différents trucs, soi-disant pour t'aider à développer des compétences et à pouvoir trouver du travail. Et alors là, on te filait tout et n'importe quoi, de la cuisine au jardinage, manutention, et même les cours... Bref, le personnel, c'était les gosses. Le boulot des matons ? S'assurer qu'on faisait le boulot. Et crois-moi, valait mieux pas avoir un coup de mou, sous peine de prendre un coup de pied.
Comment un tel truc était possible ? Ouais, bah tu vois, moi aussi, je me demande. Et bah moi j'ai une explication, elle est toute conne, c'est que ce monde, il était pourri, pourri jusqu'à la moelle, pourri jusque dans ses putains d'entrailles, à tous les niveaux.
Enfin bref, je parle, je parle... Ouais c'est vrai, j'ai dit que j'allais faire court. Alors j'abrège. Le foyer, t'y restes jusqu'à tes dix-huit ans. Après ça, ils te lâchent comme ça, sans rien, sans que dalle. On te dit, hé ouais, maintenant t'es responsable de toi-même, tu dégages. Tous ceux qui sortent de là finissent à la rue. Ouais, moi comprise. J'étais prisonnière depuis ma naissance, je pouvais enfin goûter à la liberté, explorer ce monde dont j'avais tant rêvé... Tout ça pour réaliser que je venais juste de rejoindre un nouveau Cercle de l'Enfer. Bref, je vais pas épiloguer sur ces années-là, où j'ai surtout appris à survivre... sans jamais trouver personne pour me tendre la main.
Deux ans plus tard, survient alors le miracle. La Providence. Le plus beau jour de ma vie. Ouais, là, je parle de l'Apocalypse. L'Enfer sur Terre. L'Enfer pour les autres. Mais plus pour moi. C'est la libération, la vraie. Aujourd'hui, c'est moi, sur mon petit nuage, qui fout des têtes dans la cuvette. Tu sais, la violence, je l'ai subie toute ma vie. Je croyais détester ça. La première fois que j'ai éclaté un zombie, j'ai enfin compris, alors que je lui enfonçais un grille-pain dans le crâne à répétition, pourquoi les gens avaient adoré me taper sur la tronche pendant tout ce temps. La violence, quand tu la fais subir, c'est génial. J'y ai vraiment pris goût. Je compte bien rendre chaque coup qu'on m'a donné, et j'ai trouvé dans ce monde désormais sans foi ni loi le parfait terrain d'expression de ma vengeance.
Bon... Voilà, William. Tu voulais savoir, tu sais. T'avais bien le droit, après tout ce temps... Même si j'en ai un peu trop dit, je crois. La faute à l'alcool, j'imagine. On avait jamais autant parlé, si ? Ne pense pas que ça va devenir une habitude. Je n'aime pas trop ça, parler. Surtout de moi. Surtout du passé. De toute façon, on a rien en commun, et on a pas besoin de parler. On a juste besoin l'un de l'autre, tout simplement. J'ai de la chance de t'avoir trouvé. Va pas prendre la grosse tête, non plus. T'es juste... pas comme les autres. Ouais, oublie ce que je viens de dire en fait. Putain, je sais même plus ce que je raconte. On ferait mieux d'aller dormir, demain s'annonce comme une grosse journée. J'y vais, je prends le premier tour de garde. Relais dans deux heures, réveil à six heures.
Elena Cuervo de Cria
○ Prénom et Nom : Elena Cuervo de Cría
○ Nom de code : Fortuna
○ Age : 15
○ Race : Mutant
○ Alignement : Prof Xavier
○ Métier : /
○ Pouvoir : Elena semble être un aimant à problèmes, tout simplement. Son ciel est éternellement obscurci par d'épais nuages orageux ( c'est une image. Enfin, la plupart du temps ). Où qu'elle aille, le malheur la poursuit, elle, et ceux qui l'entourent. Si elle peut provoquer la malchance, impossible de savoir si elle peut aussi amener la bonne fortune. Elle n'a aucun contrôle sur ce pouvoir, du moins pour le moment.
Cherche coiffeur (mort ou vif)
- Grand ou petit ? Ou entre les deux ? Ni assez petite pour passer inaperçue, ni assez grande pour paraître imposante, Elena est de taille moyenne, entre 1m60 et 1m70.
- T’as des signes particuliers ? Un tatouage, dans le dos, entre les omoplates, qui lui a été fait contre son gré. Il est supposé représenter le mauvais oeil.
- Décris-nous un peu ton style vestimentaire : Des vêtements usés, de mauvaise qualité. Plutôt axé sportwear.
- Y a-t-il un objet que tu portes toujours sur toi ? L'alliance de sa mère, une vieille bague plaquée or bon marché, aujourd'hui complètement noircie.
Art by heeu, moi
Interview avec Fox News
- T'as Facebook ? Twitter ? Tumblr ? T'es geek ? Je ne... connais rien de tout ça.
-Ta famille est cool et fonctionnelle ? Ma famille... était cool. Et fonctionnelle, elle ne l'est plus, non plus. Aujourd'hui, il ne me reste que mon frère. Enfin... J'espère...
- C'est quoi tes passe-temps, dans la vie ? Mes passe-temps ?.. Je ne m'amuse pas, moi, je travaille...
- Une journée normale, pour toi, ça ressemble à quoi ? Une journée " normale " ? Pour moi, je crois pas que ça existe. Il ne se passe pas une seule journée sans qu'il n'arrive quelque chose... d'anormal. Mon quotidien, c'est vivre dans la crainte des malheurs que je cause. A l'Institut, je fais de mon mieux pour éviter les autres et ne pas causer de problème. On essaie encore de définir ce qu'est mon... pouvoir, et comment je peux le contrôler.
- Si tu pouvais passer dans le journal de 20h, qu'aurais-tu à dire ? A la télé ?... Tout le monde pourrait me voir et m'entendre ? Alors je voudrais dire que... je suis désolée. Pour tout le mal que j'ai fait. A tous ceux à qui j'ai pu causer du tort. Et je dirais à mon frère où je me trouve, je lui dirai que je le cherche, que j'ai jamais arrêté de le chercher. Je lui dirais que je l'aime, que je pense à lui... Il ne faut pas qu'il s'inquiète, je vais bientôt venir le chercher... Et... Enfin, je risque pas de passer à la télé, alors...
- Si tu pouvais devenir humaine, tu le ferais ? J'aurais tout donné pour être normale. Aujourd'hui encore, je ferais n'importe quoi.
Histoire (courte)
Je suis née au Mexique, dans ce qu'ils appellent une " colonie populaire ", à Oaxaca. En vrai, c'est un joli nom pour " bidonville ". Les maisons sont en tôle, et il n'y a ni eau, ni électricité. Il n'y a pas plus pauvre et sale, comme endroit. Les ordures, c'est notre fond de commerce, la décharge, notre lieu de travail. Mais ça, encore, ça va. On s'y fait. Mais il n'y a pas que ça.... Y'a de vrais problèmes. Les cartels. L'armée. Si tu es quelqu'un d'honnête, tu vis dans la peur. Si tu es dans les cartels, tu vis dans la violence. Et moi... J'ai connu les deux. Dit comme ça, on pourrait se dire que j'ai vraiment pas de chance, dans la vie. Et bien... C'est encore pire que ça.
Mes parents ne voulaient pas d'enfant. Mais là-bas, la contraception, c'est... un truc de riche.
Donc " malheureusement ", me voilà. Ma mère aurait préféré avorter, mais là-bas, c'est pas légal. De toute façon, ça aurait pas été gratuit. Mais s'ils voulaient pas d'enfants, c'est pas qu'ils aimaient pas ça, c'est qu'ils voulaient pas lui offrir une vie pareille. Mais voilà que je me suis mise à grandir, entre la crasse et les ordures, bercée par les fusillades nocturnes. Je n'allais pas à l'école, j'ai commencé à travailler très tôt et très dur... Mais ça m'allait. J'avais des parents qui m'aimaient. J'avais tout ce dont j'avais besoin. Tout allait bien.
J'avais un peu plus de dix ans, quand... tout a commencé à... s'effondrer. Ma mère est retombée enceinte. Pour eux, c'était une catastrophe, mais moi j'étais ravie. Je savais que ce serait dur, mais je me sentais prête à m'occuper d'un petit frère ou d'une petite soeur. Et heureusement, je l'étais, sinon on ne s'en serait pas sortis. Puisqu'en accouchant de mon frère... ma mère est morte. Mon père occupé à trouver de quoi nous nourrir, il ne restait que moi pour prendre soin de lui. C'est même moi qui lui ai trouvé son nom : Chico. Mais mon père, tout seul, il avait beau faire de son mieux... On a commencé à mourir de faim.
Je pense qu'il n'avait pas d'autre choix... Mon père n'était pas quelqu'un de mauvais. C'était même quelqu'un de très gentil, et il ne m'a jamais frappée. Mais pour nous, il aurait fait n'importe quoi. Il est allé voir les cartels, il s'est proposé pour faire le sale boulot. Je ne sais pas ce qu'il a fait, et je ne veux pas savoir. Mais quand il rentrait, les poches pleines d'argent, et les bras chargés de nourriture, ses habits étaient tâchés de rouge, comme son coeur s'était tâché de noir. En faisant du mal à des gens, il s'était fait du mal à lui-même. Il avait tout sacrifié. Pour nous, il aurait fait n'importe quoi. Mon père... Pour nous, il a donné sa vie.
Un soir, il n'est pas rentré. Encore un coup du sort. Au bout de quelques jours, je me suis rendue à l'évidence : j'étais désormais la seule responsable de mon frère, de sa survie. Je n'avais pas le luxe d'être abattue. Il fallait que je trouve quelque chose pour le nourrir. Et moi... quel choix j'avais ? Voilà comment j'ai embarqué mon frère avant de rejoindre le cartel de Díaz-Parada, celui-là même à cause duquel mon père a disparu. Moi aussi, j'étais prête à tout. Une gamine dans un cartel, ça n'a rien d'étonnant. En fait, ils recrutent beaucoup d'enfants, parce qu'ils ne peuvent pas passer plus de trois ans en prison. Trois ans, c'est d'ailleurs leur espérance de vie à partir du moment où ils rejoignent un cartel. Et ils font tout : simple indic, dealeur de drogues, meurtrier... soldat. J'ai... appris à me servir de plusieurs armes. Et j'ai fait... des choses si horribles... Mais le pire était encore à venir.
Ce qu'on appelle mon " pouvoir " a commencé à se manifester... de plus en plus. Apparemment, je suis... la cause de tous les malheurs ? Tout ce qui a pu nous arriver, à moi, à mon père, à ma mère... Tout ça, c'était moi la responsable. Je provoquais le malheur. Les membres du cartel ont commencé à se douter de quelque chose, à force qu'il arrive des bricoles tout autour de moi. Un membre particulièrement touché par ces coups du sort s'est dit un jour que j'en étais la raison. Pour mettre fin à cette malédiction, il a décidé de mettre fin à mes jours, et a braqué un pistolet sur moi. L'arme a explosé, et sa main avec. A partir de là, il n'y avait plus de doute sur mes... capacités. J'étais une mutante.
Pour eux, j'étais une sorte de trésor. Les cartels comptaient déjà quelques mutants dans leurs membres, et ce pouvoir avait l'air de beaucoup les intéresser. Ils avaient décidé de faire de moi une véritable atout pour eux : en d'autres termes, j'étais leur prisonnière. Je les fascinais. Ils pensaient que j'étais un démon. Ils m'ont enfermée dans une cellule avec mon frère, le temps de trouver ce qu'ils pourraient faire de moi. Quand ils ont réalisé que mon pouvoir n'avait aucun effet lorsque j'étais endormie, ils ont décidé de me droguer en permanence. C'est là qu'ils m'ont fait ce tatouage. Le mauvais oeil... Je suis restée... je ne sais pas combien de temps... dans un état végétatif. J'essaie de me mettre à la place de mon petit frère, cinq ans, enfermé dans une cellule, à côté de sa soeur, sa seule mère, qui ne lui répond jamais quand il l'appelle.
Et là... Encore un coup du sort. Un jour, ils ont fait une erreur dans le dosage, je crois. Et je crois aussi... Que ça a rendu mon pouvoir... instable. Quand la porte de la cellule s'est ouverte, j'étais consciente. Complètement perdue, mais consciente. L'homme qui est entré... est soudainement tombé raide mort. On aurait dit quelque chose comme une crise cardiaque. Je sais que c'est moi qui ai causé ça. Et ça me terrifie. Mais sur le coup, j'étais bien contente. J'étais dans les vapes, j'avais l'impression de ne plus savoir marcher... Mais j'ai quand même attrapé mon frère et... Je suis parvenue à m'enfuir.
Par miracle, j'avais réussi à fuir, mais combien de temps leur faudrait-il pour me retrouver ? Je devais partir loin, le plus loin possible. J'ai entendu parler de passeurs, qui pourraient nous permettre de rejoindre les États-Unis d'Amérique. Là-bas, je pensais que la vie serait différente, que nous serions enfin tranquilles. Plus de cartels, plus de bidonvilles. Et même l'école, pour moi et mon frère. Alors j'ai tenté notre chance. Entassés à l'arrière d'un camion, on s'est faits arrêter à la frontière. Forcément, j'étais à bord. Bonne idée de " tenter notre chance ". Plutôt que de simplement nous renvoyer d'où nous venions, nous avons été faits prisonniers par les Américains, je ne sais pas pourquoi. Je ne sais pas non plus pourquoi ils ont séparé les enfants des parents. Ni pourquoi... Ils m'ont séparée de mon frère. Nous les enfants avons été envoyés dans deux camps différents. Des camps de " rétention " comme ils disent. Un autre joli mot, pour " prison " cette fois. On était des dizaines, entassés les uns sur les autres, à peine nourris. On dormait par terre, et on avait même pas de quoi se laver ou se changer. C'était... J'ai jamais rien vu d'aussi... Inhumain. Et pourtant, je vivais dans une décharge. Et mon frère était dans un autre camp, comme celui-ci. Loin de moi.
Peu après mon arrivée, un genre de scandale a éclaté à propos de cet endroit. Des gens avaient enfin réagi aux conditions dans lesquelles on vivait. Le camp a rapidement été vidé, et on a simplement été transférés ailleurs. Un endroit plus vivable, où on vivait sous des tentes... A vrai dire, c'est ce que j'avais connu de mieux depuis ma naissance. Je me suis même faite quelques amis. Mais je ne pouvais pas rester. Je devais... à tout prix m'enfuir. Et l'occasion s'est rapidement présentée. Une nuit, un incendie a soudainement éclaté. Comme ça, sans raison. Enfin... Si, la raison, on la connaît. Les tentes ont prit feu et... ce qu'il y avait à l'intérieur aussi. Tout le camp était en panique, j'entendais hurler à l'aide. Et pour moi... c'était l'occasion rêvée... Une fois de plus, je suis parvenue à m'évader, laissant derrière moi un camp en proie aux flammes.
Je n'ai pas été poursuivie. Des disparus, il y en avait beaucoup. J'ai entendu dire que presque la totalité du camp avait brûlé. Que ces enfants d'immigrés soient morts ou évadés, ils ne se sont pas posés la question. J'ai erré le long d'autoroutes désertiques pendant des heures. Je ne savais ni où j'étais, ni où j'allais. Mais je me disais que chaque pas me rapprochait peut-être de mon frère. Alors j'avançais. J'aurais pu continuer comme ça jusqu'à ce que j'en meure. Heureusement, quelqu'un est venu me sauver avant que ça n'arrive. J'étais très heureuse d'enfin croiser quelqu'un. Une joie de courte durée, puisque je me suis évanouie de fatigue.
Et c'est comme ça que je me suis retrouvée à " l'Institut du Professeur Xavier ". C'est une école pour
mutant. Ici, il y a toutes sortes de jeunes mutants, comme moi. On y apprend à maîtriser nos pouvoirs. Exactement ce dont j'ai besoin. J'en ai assez d'amener le malheur partout où je vais, de faire souffrir les autres autour de moi. De voir des gens mourir. Parfois, j'ai envie de prendre mes affaires, et de partir chercher mon frère. C'est horrible de ne pas savoir comment il va, ni où il vit... ou même... s'il est vivant. Mais les gens de l'Institut ont raison. Tant que je suis un danger pour les autres, je ne peux pas m'en aller. De toute façon, pour être tranquille à New York, il ne faut ni être mutante... ni être mexicaine.
Dernière édition par Trickster le Dim 14 Mar 2021, 01:30, édité 21 fois