Rappel du premier message :



Bien sûr quand on est un orc, on a le sang chaud, et quand on est un orc qui a bu un coup dans la taverne du coin... Disons qu'il aurait été plus approprié de ne pas venir chercher des noises à Asbjorn ce soir-là.

Nombre de coups avaient été échangés, et finalement il ne s'était pas trop mal rendu vu qu'il était le dernier à tenir debout. (sans doute cela tenait-il au fait qu'il métabolisait moins rapidement l'alcool que ses adversaires et était de ce fait moins sensibles à leurs coups). Il était seul, et quand il n'y a plus eu de personnes à tataner il était reparti sans se poser de question existentielles.

Malheureusement les effets de l'alcool finissent toujours par se dissiper. C'était sans doute ce qu'il avait oublié, aussi après ses exploits guerriers il ne réussit pas à regagner sa taverne et s'écroula dans une ruelle déserte. Ma foi, ce lit est aussi inconfortable qu'un autre, pensa-t-il alors que la douleur venait de le saisir aux côtes. Peut-être irait-il mieux au réveil, ou alors il serait mort, en tous les cas il n'aurait plus mal.

Il pouvait de nouveau respirer ! Enfin, tant qu'il se contentait de fixer uniquement le visage de son patient. "Est-ce que je peux... continuer mes soins ?" changea-t-il -pas tant que ça- de sujet. "Le lit sera peut-être plus confortable pour la suite." Et il parlait toujours des soins, hein !

"D'accord, mais va falloir m'aider à y retourner !" fit l'orc bien amoché.

Ce n'était pas tous les jours qu'un orc dans la force de l'âge - et foutrement bien fait de sa personne qui plus est - lui demandait de le mettre dans son le lit. (Ça va déraper cette histoire... merci à sa tenue ample pour cacher ce qu'il faut). "Je n'ai pas votre... heu... physique mais je ferais au mieux. Tenez-vous à moi" lui demanda-t-il en passant un bras autour du torse d'Abjörn pour le maintenir debout. Une chance aussi que le lit était tout proche ! Ses oreilles chauffaient un peu trop pour lui.

Pour ça il était plutôt frêle l'elfe, mais notre orc savait que ces bêtes-là cachaient bien leur jeu. Il essaya tout de même de l'aider un maximum, mais entre les relents d'une alcoolémie élevée et ceux d'un combat rondement mené, il en avait au minimum pour quelques jours à se remettre.

Ce fut limite mais par miracle, Xaerys réussit à mener son patient à bon port sans lui infliger plus de dégâts, ni retomber par inadvertance avec lui dans ses bras (l'hypocrisie doit être un truc d'elfes sûrement...). "Maintenant, je vous prierez de vous allonger que je puisse continuer mes soins. J'aimerais au moins atténuer la douleur tant que vous êtes éveillé" lui commanda-t-il gentiment en l'aidant à s'allonger.

L'orc est un animal docile, il se laisse porter, vraiment. Le pauvre elfe doit luter. Si les rôles avaient été inversés, il aurait pu le porter comme une princesse, mais l'elfe devait le porter comme un tas mort. Chaque mouvement lui faisait mal, trop pour qu'il n'arrive à se décider consciemment d'avancer et d'aider correctement le pauvre soigneur. Enfin recouché et bien épuisé par la douleur et la fatigue mobilisée à essayer de la contrôler, notre pauvre orc n'a plus tous ses esprits (si tant est qu'il en ait un).

"Fait tout ce que tu veux de mon corps !"

....... alors........ la même réponse ambiguë faite à un certain elfe noir (et si Asbjörn était une femme, précisons-le) et le RP aurait basculé direct en PG -18. Mais notre petit elfounet bien mat de peau se contenta de rougir encore plus furieusement et de se donner quelques calottes mentales pour chasser ces pensées obsènes impures de sa caboche. "Vr-vraiment ?" ne put-il pas s'empêcher de demander pour être sûr au corps alangui et dénudé devant lui (laissez-le rêver un peu, ça ne fait pas de mal).

"Ouai je serrerais les dents. " dit l'Orchestre sans se rendre compte du double sens de ses paroles. Faut dire qu'il alligne mal ses neurones et que l'elfe a dit qu'il le signerait. Il ne cherche pas plus loin...

Xaerys dût tout de même respirer profondément plusieurs fois pour calmer ses ardeurs canaliser son don. Chassant ses pensées parasites, l'esprit plus ou moins serein, l'elfe apposa ses mains sur la peau olivâtre de l'abdomen blessé. Au début, rien ne se passa puis... "N'ayez pas peur, tout ira bien" alors qu'une douce lumière émanait de ses paumes.

Fuir ce potentiel jet de magie était de toute manière impossible au vu de son état. Il pensait juste un truc du style "au moins si ça crame les draps ce sera pas à moi de régler la note." Faut comprendre qu'il en avait vu quelques uns se faire réduire en cendres sur un champ de bataille... Mais non, il se senti instantanément revigoré. Il se redressa sans male cette fois-ci.

"T'es doué!"

"M-Merci !" lui sourit Xaerys, toujours concentré sur les abdominaux les soins de son patient. "Vous allez mieux ? Évitez de bouger encore un peu, j'aimerai approfondir un peu pour éviter de rouvrir la plaie."

"Ça va, ça va..."

Plus ou moins, il a toujours l'impression d'avoir bu toutes les réserves d'alcool de la ville la veille (et c'est sans doute le cas...)

"Il y en a pourlongtemps?

"Si vous ne voulez pas risquer une hémorragie interne, un peu. C'est au fond de vous que j'essaye de...." L'elfe déglutit, conscient du double sens de ses paroles. Il préféra alors se taire avant de lâcher un autre lapsus et se concentra d'avantage. Quand la lumière cessa enfin, Xaerys eut un vertige.

"Ah..."

Dans ce cas, il ne peut que rester sage. Le temps lui semble s'écouler méga lentement, et heureusement que ce n'est pas la première fois qu'il ressent cette sensation chaude se répandre dans son corps, sinon il se serait probablement rebellé. Il est pas bien malin notre orc, et il a du mal à se rendre compte de quand on veut lui faire du bien. Taper d'abord, réfléchir ensuite.

Quand la luminosité commence à chuter, c'est l'elfe qui commence à vaciller. L'orc l'attrape par le bras et l'empêche de vaciller. Il semble avoir retrouvé toutes ses forces.

"Hey tombe pas !"

Le vertige brouilla également sa vision et sa lucidité. Aussi, Xaerys n'eut que le réflexe de se pelotonner contre la large poitrine solide, tel un gros chat roux ronronnant. "Chaud...." bafouilla-t-il. Si l'orc ne le chassait pas bientôt, il allait sûrement piquer un petit somme.... et Xae ne voulait pas être chassé !

"Ouai chaud, on dirait que tu viens de gagner un siège à toi tout seul. Va falloir te pieuter l'ami !" qu'il dit l'orc en prenant l'elfe par les aisselles pour le basculer dans le lit. Sérieux. Aucune résistance ces petites choses.

Noooooooon ! Sa bouillotte verte s'éloignait ! Le guérisseur s'aggripa plus fermement à sa source de chaleur alors qu'il se sentait basculer sur une surface plane et meuble. Il devait vraiment avoir puisé dans son pouvoir pour être aussi déstabilisé. "Non ! Reste s'il te plaît.... j'ai froid" supplia-t-il les yeux larmoyants. Ouais... une vraie petite chose....

L'orc n'a pas l'esprit le plus affuté du monde, et il ne capte pas pourquoi le fait qu'il reste lui apporterait de la chaleur puisqu'il n'imagine pas une seconde de rester contre lui. Ce n'est pas compatible avec sa misogynie. DU TOUT. Il se lève et cherche des couvertures pour l'elfe... Tout en se rendant compte que lui aussi il se les pèle. Où sont donc passés ses foutus vêtements ? Il ne peut quand même pas piquer les couvertures de l'elfe qui l'a soigné, si ? Les couvertures non, mais ça on dirait un peignoir non ? C'est un poil ajusté, mais hey, il a froid aussi !

(Il lui a pris sa cape, c'est ça ?)

L'elfe se laisse dorloter, partant lentement mais sûrement dans des rêves de grands orcs baraqués qui gardent prisonnière une jolie princesse aux cheveux roux (et sans poitrine étrangement). Le -seul- lit de la pièce était du moins suffisamment confortable et sentait bon, le berçant dans une sieste réparatrice.... où il marmonnait des bribes incompréhensibles de ses songes.