Rappel du premier message :



Dans sa recherche d'inspiration, Mäagur s'était rendu dans les contrées de Heavensaw. Il savait que là bas, il rencontrerait de nombreux personnages. Il s'était arrêté en chemin dans une auberge pour se restaurer et se reposer. Il avait pu entendre des contes au coin du feu qui l'avait ravi, mais il était temps pour lui de se remettre en chemin.

SI TOI DEFENDRE POULET, TOI ÊTRE ENNEMI DE ZEN. SI TOI ÊTRE ENNEMI DE ZEN... Il grippa la hache qui était attaché à sa fourrure en regardant le p'tit orc maigrichon. Même pas besoin d'une hache en fait, se disait l'ancien, persuadé qu'il pourrait facilement le briser en deux s'il ressentait vraiment la nécessité de le tenter.

La posture de son compagnon était plus que menaçante. Face à cette montagne avec une hache, Mäagur était sûr qu'il ne pourrait rien faire... Il leva les mains en signe d'apaisement :"On se calme, on se calme... ! Je vais vous aider à éradiquer ce poulet d'accord ? Comme ça vous verrez que je ne suis pas de son côté..."

L'orc se calma juste assez pour agrandir les narines comme s'il s'apprêtait à sentir un mensonge. (Je vous assure tout de suite que ce n'est pas dans ses capacités.) Sa poigne se desserra de sa hache et il plia ses gros bras musclés contre son torse pour faire face à l'autre. OK. MAIS SI ZEN VOIR TOI TRAHIR PAROLE DE ORC... ZEN TOI COUPER EN RONDELLES.

Bon ! Voilà qu'il s'était engagé dans quelque chose qui, il le présentait, n'allait pas être si agréable que cela, bien moins que ce qu'il aurait pensé. Maintenant, Mäagur avait presque hâte de retrouver ce zozio de malheur : "Allons à la chasse donc... ! Il pointe vers où ce bâton "magique" ?"
Quitte à devoir faire preuve de bonne volonté autant se fier au seul truc qui pourrait leur donner un indice.

LA. Il lui montra encore une fois le bâton qui vibrait étrangement vers une certaine direction. ZENKÛGA PAS SAVOIR QUOI ÊTRE LA-BAS. Il tourna la tête vers l'orc en robe qui lui avait cet air d'érudit que très peu d'orcs semblaient posséder. S'il ne savait pas comment frapper quelque chose, il saurait peut-être utiliser son cerveau. TOI DIRE A ZEN QUOI IL AVOIR LA-BAS.

Mäagur avait vraiment l'impression d'être avec tout sauf l'orc le plus intelligent de cette race ... Comment voulait-il qu'il sâche ce qu'il y avait au bout d'une bâton. Il décida d'y aller au bluff, et puis il leur fallait avancer : " Votre poulet vu que le bâton a été enchanté pour le retrouver bien sûr ! Allons y et on verra bien !"

Non mais ! Quel idiot d'orc en robe ! Evidemment que le poulet était là-bas. C'était le but du bâton. Là n'était pas la question. Zenkûga grogna, insatisfait de la non-réponse de l'orc, mais ne demanda pas une seconde fois. S'il y avait une chose pour laquelle l'orc non-orc avait raison, c'était qu'ils allaient bien voir.

Les orc marchèrent en silence pendant un petit moment, et c'était peut être mieux comme cela. Au moins aucune bagarre n'éclaterait... Enfin cela était sans compter le "Garblblbl" que l'estomac de Mäagur décida d'émettre. Voilà qu'il avait faim ! Il lui faudrait vite s'arrêter pour casser la croûte mais il doutait que le bout de fromage qu'il avait emporté convienne à son compagnon. Il prit son courage à deux main et demanda : "Un bout de fromage ça vous va ?"

Un bout de fromage ? Non mais ! Et puis on s'étonne pourquoi l'autre fait la taille de son bras. Il lui faut un vrai repas d'orc, pas ce truc qui sent les orteils. SI TOI AVOIR FAIM, NOUS ALLER CHASSER. Il y avait certainement un gros truc comestible dans les bois.

En vivant en ville, Mäagur avait perdu l'habitude de chasser. Déjà que lorsqu'il vivait en clan il état loin d'être doué, mais là il ne donnait pas cher de sa peau. M'enfin ! Il était là pour se dépayser, il farfouilla dans son sac et y trouva un court couteau : "Allons y alors ! "
Il commença à tendre l'oreille et à avancer le plus discrètement possible.

Le dé:

La chasse est ouverte. Les deux orcs (enfin, l'un et puis le faux-orc) ont une stratégie bien différente. Alors que Faux-Orc se déplace en discretion avec un couteau qui fait la taille du doigt d'honneur de Zenkûga, ce dernier avance à grands pas et... euh... pas discret du tout. Le bruit fait fuir les plus petits des animaux, mais attire une créature à l'odeur forte que Zen a déjà croisé plusieurs fois dans sa vie : un troll.

Soudain une odeur vraiment peu agréable s'éleva dans la forêt; Ce n'était quand même pas Zen qui puait comme cela ? Mäagur eut la réponse à sa question lorsqu'il releva la tête : un troll arrivait sur eux. L'orc couturier se rendit vite compte que son couteau ne serait pas d'une grande aide; Il se tourna paniqué vers son camarade : "Il me faudrait une masse ! vite ! "

L'autre qui pense que les orcs cachent des masses entre leurs fesses. Heureusement son compagnon n'est pas aussi peureux. Le Boucher du Sud a vaincu plus qu'un troll et la retraite ne l'a pas adouci (sauf au niveau du bidou). TOI PAS AVOIR PEUR. TROLL SEULEMENT MANGER ORC SI AVOIR TRES TRES TRES FAIM.

D'accord il fallait qu'il n'est pas peur mais du coup que devait-il faire ? L'orc ne lui avait pas pour autant donné d'arme. Il se retourna vers le troll qui arrivait en prenant une graande inspiration, si ses biscottos ne suffisaient pas, il userait de sa langue. Lorsque le troll fut en vue, il decida de dire

"Bonjour monsieur troll !"

Le troll ne dit pas grand-chose. Il se gratte la tête, puis l'aiselle, renifle ses doigts, et balance sa massue contre son épaule. C'est notre territoire par ici, monsieur le troll répond. Et il ne semble pas content à l'idée de devoir partager son territoire.

Mäagur ne put dissimuluer une grimace de dégoût face au comportement du troll, leur hygiène et leur façon de se présenter au monde laissaient vraiment à désirer.

"On ne fait que passer, on ne souhaiterait pas vous embêter."

L'orc était sûr qu'ainsi il éviterai les hostilités.

Passer autre part.

Sauf que le bâton magique pointait toujours vers l'avant. Même s'ils faisaient demi-tour, le bâton reguiderait Zen tout droit dans le territoire du troll. Vu qu'il ne savait pas lire des cartes et que le concept de contourner quelque chose lui était inconnu, Zen ne pouvait donc pas se permettre de faire demi-tour.

NOUS PASSER ICI. SI TOI DIRE NON, NOUS CRAQUER TON CRÂNE.

Le troll n'avait vraiment pas l'air aimable. Et voilà que l'autre décérébré se permettait de le menacer. Mäagur eu un regard paniqué. Il voulait qu'ils se concertent avant ça ?
Afin bref, c'était trop tard et ils devaient bien passer par là. L'orc couard attrapa le bras de son compagnon et décida de se mettre à courir pour fuir le troll.

"Viiiite on se casse !!"

Ca aurait peut-être marché si 1) Zen ne pesait pas trois fois plus que Mäagur et que 2) Zen avait un instinct de fuite. Bon, en fait ça n'aurait jamais marché du coup. Y'a Zen et même le troll qui regardent la petite chose gigoter alors qu'il lui tire le bras. Les deux relous partagent un regard, puis éclatent de rire.

Ton fils n'est pas très courageux, hein.
IL PAS ÊTRE FILS. IL ÊTRE... Il être quoi, oui ? PERSONNE VOYAGEUR.

La tentative de Mäagur fut vite avortée puisqu'il ne bougèrent pas d'un iota... Et en plus ils se permettaient de se moquer de lui ! A quoi servait le courage si c'était pour finir en bouilli dans les minutes qui suivaient hein ?

- Oui je voyage et j'aimerai pouvoir continuer mon périple voyez vous !

Le jeune orc montra ses dents. Enfin... figurativement. Ce n'est pas parce que le troll était parmi les moins impressionnés que Zenkûga ne remarqua pas que l'orc avait au moins osé ouvrir la bouche. Pour un orc si... humanisé... il aurait pensé le contraire. OUI. NOUS DEVOIR CONTINUER PERTRIPIPLE, répéta Zen qui apprécia ce nouveau Grand Mot qui voulait certainement dire un truc intelligent. TOI NOUS LAISSER PASSER OU NOUS TOI CASSER LE CRÂNE. Question de lui rappeler le deal.

Mäagur fut quelque peu soulagé que son compagnon de voyage appuie son assertion. Mais pourquoi devait-il toujours ramener ça à la castagne ? Pour, encore une fois, atténuer le propos de Zen' , l'orc tenta la médiation :

- N'y a-t-il pas quelque chose que l'on pourrait faire pour vous en échange de notre passage ?