Rappel du premier message :



Aujourd'hui Mäagur arriva un peu en retard à la boutique, il ouvrit la porte précipitament et fut accueilli par un ''C'est à cette heure-ci que tu arrives ?'' de son maître. De gêne son teint olivâtre vira au rouge au niveau de ses joues. Il tenta de s'excuser platement, mais maître Zank était du genre à maugréer toute la journée à cause de cela.

Après un moment à pester et râler contre ces jeunes qu'on aidait et qui étaient ingrats, ce dernier prit son manteau et dit à son apprenti ''Pour la peine, je te laisse la boutique à toi tout seul, tu as interêt de te débrouiller, prend cela comme une épreuve. Mais attention il n'y aura pas de deuxième chance."
Hein ? Quoi ? Mäagur tout seul ? Le jeune orc n'eut pas le temps de protester que son maître partit.

Il tourna alors en rond, se tenant la tête dans les bras, comment allait il bien pouvoir faire ? A la limite, les pantalons ça allait, mais si quelqu'un se présentait avec une idée farfelue en tête...il était mal...

Voilà qu'en plus de s'humilier devant son maître, il y avait dans la boutique l'elfe. Cette dernière sembla presque l'ignorer pour s'adresser au gobelin qui lui répondit : "Ce nigaud me fait perdre mon temps !"
Mäagur ne savait plus où se mettre. Il essaya de montrer un peu d'assurance pour dire "Je ne vous décevrai plus !". Puis il se tourna vers l'elfe : "Dites-lui vous que j'avais quand même bien avancé dans le travail !" Après tout c'était sa faute à elle s'il avait été fouillé les affaires de son maître et donc s'il avait été viré !

Than regardait d'un air amusé la situation. Cet orc avait besoin d'un choc pour apprendre le caractère et ne pas s'abaisser à supplier son maître.
"Monsieur Zank, un apprenti est un investissement pour l'avenir. S'il n'avait pas été là pendant votre absence, j'aurais tourné les talons et je serais allée chez un de vos concurrents. À ce propos, je viens voir comment avance ma cape."
Oui, détourner l'attention de la cible pour mieux l'attirer où l'on veut.

Comme il l'espérait l'elfe noire l'aida un petit peu avec M Zank qui fit une moue. "Mouais ... Et bien si c'est cela, tu vas pouvoir servir notre cliente ! Va me chercher sa cape tout de suite ! "
Soulagé malgré la mauvaise humeur évidente de son maître, Maagur fila à l'arrière-boutique. Heureusement pour lui, la cape était bien étiquetée et il la trouva facilement.

Il la ramena au centre de la boutique, fier de lui : "Et voilà ! Je vous laisse l'examiner et l'essayer !"

"Merci beaucoup."
Et sur ces mots, Than tira un grand coup sur la cape, comme pour la déchirer mais il ne se passa rien.
"Bien, bien. C'est un bon début."
Il aurait en effet été inutile d'essayer la cape si celle-ci était fragile. elle essaya la cape et rien qu'au toucher et au silence qu'elle propageait quand Than tournait sur place, elle sut que le Destin voulait qu'elle la porte.
"Paaarfait ! Combien ?"

L'orc faillit arrêter l'elfe quand elle se mit à étirer le vêtement. Quelle idée de faire subir cela à une création !
"Un bon début ? Les créations de maître Zank sont les plus majestueuses qui soit oui !" ne pu s'empêcher de dire Mäagur, ce fit esquisser à son maître un tout petit sourire en coin.
"Pour le prix, c'est moi qui le fixe, pas l'apprenti, et ça fera 10 pièces d'argent." dit le maître en tendant la main, avide.

"L'apprenti, cela veut donc dire que vous le reprenez ? Vous allez lui apprendre à bomber le torse et être moins empoté qu'un poisson hors de l'eau ? Il en a vraiment besoin !" dit Than avec un grand sourire en sortant sa bourse d'argent.

Mäagur vit un espèce de sourire passer furtivement sur le visage de son maître quand il répondit "Effectivement, ce nigaud va travailler pour moi encore quelques temps, en espérant que l'apprentissage le rende plus dégourdi et moins fouineur."
L'orc ne put s'empêcher d'affirmer "Oui, d'accord , promis !" et d'ajouter un "Merci" en direction de l'elfe qui avait finit par se révéler être une alliée.

Than paya donc le gobelin. Elle n'avait rien à gagner à insister pour que l'orc regagne son travail, c'est du pareil au même pour elle. Peut-être cette manœuvre lui avait-elle montré qu'elle avait une incidence sur la vie des autres, ce qui flattait son égo.
"Parfait ! Merci pour la cape, cher gobelin et au revoir. Toi aussi l'orc !"