Le Tour des Nano-mondes en 80 cookies continue !

Cookiricouk !!

Debout mes petites Nanites ! J’espère que vous avez bien dormi avec ce premier jour particulièrement chargé en émotions. "Surtout qu’ils ont perdu deux fois sur trois…" Cook’esprit, chuuut… Ne remue pas le couteau dans la plaie de bon matin. Allez ! Allez ! Allez ! On ouvre ses mirettes, on baille sans perdre son dentier et on étire ses vieux os repus d’un bon sommeil - literie de qualité garantie par la Nanitagence.

Cook’esprit et ce bon vieux Colombus vous ont concocté un délicieux petit-déjeuner. Cook’esprit, à toi ! "Bien, bien, bien… Z’êtes prêts ? Ecoutez bien : des cookies au cœur fondant pour vous donner du courage, des oursons en guimauve pour accorder la force de ce vieux roi des animaux - oui, avant qu’il soit supplanté par le lion, du milkshake pour se déshydrater et un cookie de Jouvence tout chaud, tout doré et tout moelleux pour arriver au terme de cette deuxième merveilleuse journée qui nous attend ! J’espère que vous êtes parés !"

Oh là, oh là… Laisse-le temps à nos mémétouristes et pépétouristes de se sustenter. Nous attendons de toute façon le Dragon Navette - un petit stagiaire du nom de Pimarimponil - pour accueillir les nouveaux voyageurs qui ont la chance d’avoir reçu un coupon pour ce fantastique tour des Nano-mondes en 80 cookies ! "Si vous suivez bien, il nous reste encore 40 cookies à parcourir." Prenez donc le temps de manger dans le calme, la paix et la sérénité ce succulent petit-déjeuner. "Surtout le cookie de Jouvence… notre présence dans les flux entremondiaux est calibrée sur des mémétouristes et des pépétouristes, si vous changez le dosage de votre échelle de Jouvence, des choses terribles pourraient advenir !" Cook’esprit, voyons ! Tout est parfaitement sûr avec la Nanitagence.

Et entre deux bouchées - soyez polis, on ne parle pas la bouche pleine ! - vous pourrez nous indiquer votre état d’esprit, vos avis, vos désirs pour la journée à venir… tout ce qui vous trotte en tête ! On est curieux. "Ah oui ! J’ai vraiment hâte de vous lire !"

En clair !

Papi Ryot a encore un peu mal aux fesses de la journée précédente, même si, entre toi et moi, il a aucun souvenir d'être resté assit très longtemps. Au contraire, la journée a été très (trop ?) mouvementée et il a actuellement l'espoir de retrouver une deuxième journée un peu plus calme.

Mémé Unun regarde les délicieux mets avec incrédulité. Elle se rappelle pas ce qu'elle fout là, mais elle sait qu'en général, la bouffe c'est sur le pouce et pas toujours bon. Autant dire qu'elle se jette dessus et qu'entre deux bouchées, elle a pas le temps de papoter — on a dit "pas la bouche pleine !".

De son unique œil valide, la vieille Peter observait le sol se rapprocher à grande vitesse. Elle repensait en souriant à ses lointaines séances de vol avec son Maître. Prenant sa canne, elle se dirigea à petits pas vers la sortie de la navette, saluant le dragon porteur poliment avant de s'éloigner.

Papy Yuan était ronchon alors qu'on venait de lui donner un ticket pour le "Dragon Express". Il n'avait aucune idée de ce qu'était cette connerie encore, mais bon il voulait pas faire de peine à sa ptite fille alors qu'il avait finalement accepté de s'y rendre. On verra bien ce que c'est après tout.

Nuit trop courte, et souvenirs brouillés. Serait-ce parce qu'il se serait fait écraser par un vieux alors qu'il montait fièrement son mouton rose ? L'oiseau commence à picorer, la veille importe peu. Après avoir percé des trous dans presque tous les fruits du panier, le volatile se redresse, repus, et attentif à la suite.

Longue vie et prosperite !

Nous nous rendons sur une toute nouvelle station touristique interplanataire très huppée et… "Mais qu’est-ce que tu racontes, Colombus ? Par toutes les pépites, tu récites la mauvaise ligne !" Hein ? Que... ? QUOI ?? Aurais-je fait une telle erreur, Cook’esprit ? Laissez-moi deux minutes feuilletez mes notes… "Je pense que tu manques de sommeil, faut déléguer mon vieux, je suis là." Et bien, enchaîne donc ! Que je rattrape la ligne que je viens de perdre, la coquine.

"Héhé.. pauvre Colombus ! C’est qu’il n’est pas très spatial, le Colombus, dès qu’on a quitté le plancher des vaches. Laissez-moi donc reprendre : nous nous rendons sur la Lune d’Omega Perdu ! C’est presque comme Alpha Perdu. Mais en un peu moins paumé, un peu plus pollué mais tout autant de possibilités. Car…" Ah ! J’ai retrouvé ! Je m’imaginais déjà sur Omega Perdu quand elle aura été aménagée hahahaha ! Mais quel visionnaire, je suis ! "Mais bien sûr… A être aussi perdu dans l’immensité du cosmos, il va nous retrouver l’Alpha Perdu..."

"Avec ces bêtises, je ne sais toujours pas où je dois aller." Mais ne soyez pas aussi grognon, magnifique Dragon ! Tout cela était parfaitement prévu… "Mon œil, ouais." … PRÉVU ! Pour que nos chers voyageurs puissent admirer les innombrables étoiles de l’infini vide qui nous entoure… "On dirait des papillons luminescents." "Ne parle-t-on pas de lucioles dans ce cas-là ?" "Moins intéressants, voyons, cela coule de source !" … Faut le dire si ce que je baragouine ne vous intéresse pas… "Mais non, mais non, on t’écoute, Colombus ! Mais on commente, tout simplement." Quel petit coquin ce Cook’esprit, je vais lui croquer un bout dans sa barbe à papa salariale. "Eh non, pas touche !"

Maintenant qu’il est distrait, reprenons. De provenances diverses et variées de toutes ces étoiles, voici des vaisseaux à ne plus pouvoir en compter. Comme on ne peut déjà pas compter les étoiles, imaginez les systèmes stellaires, le nombre de planètes dans chacun et le nombre d’habitants disposant d’un vaisseau à hyperdrive et… trop nombreux ! "Je m’y essaye parfois quand je m’ennuie bien trop. Sur Heavensaw, depuis le Mont Rouge, j’en suis à 987 654 321 étoiles. Je finirai bien par avoir le compte exact avant de fêter mon dix-millième anniversaire !" "Alerte, alerte ! Alerte digression !" Merci, Cook’esprit.

Voici le Faucon Millenium ! Et là, un USS-Enterprise ! Le Phoenix ! Voilà qu’arrive un Milano ! Et l’Anzidorr ! Que de merveilleux vaisseaux pour ravir nos pupilles estomaquées et... "Aucun ne vaut la splendeur du Dragon Express !... C’est ce que tu allais dire, n’est-ce pas Colombus ?" Bien évidemment, vous lisez dans mon esprit, très cher Viholvärakuuna ! "Lèche-bo... mitaines." "J’imagine que c’est uniquement pour éviter que le lézard vous plante en plein vide spatial, uhm ?" Dragon, chère Tanis, Dragon. Ne le tentons pas de nous perdre volontairement.  

Vous avez la scène inscrite dans la prunelle de vos regards éblouis ? Bien, bien, reprenons les explications sur notre épreuve n°4 ! Sachez que le spot fantasmagorique d’Omega Perdu a été récemment acheté par un grand investisseur (Il aurait une caboche intemporelle, pour ce que cela veut dire. "Serait-ce un dragon ?" Personne ne le sait, c’est M. Mystère ! "Une guimauve alors !" "Une facétie d’Esprit à coup sûr… mais certainement pas un dragon !" Je crains de devoir vous décevoir autant l’un que l’autre. "Si tu sais son identité, crache donc le morceau !" Non, non, non ~). Son objectif est de créer une station touristique interplanétaire tellement à la pointe qu’elle aurait un pied dans demain !

M. Mystère le grand investisseur, riche d’un flot d’argent à ne plus pouvoir en compter - "Combien de cookies pourrait-il acheter ?!!" - a besoin d’architectes ! C’est là que vous allez intervenir. La Nanitagence de tourisme entremondial vous a inscrit au concours d’architecture pour remporter… TADAAAM ! Le trésor n° 4 ! "Comme si on attendait autre chose…" Chut, Cook’esprit, tu deviens déprimant. Tiens, tes guimauves. "Mission accomplie !" Puis d’ailleurs, tu ne m’as pas laissé terminer : si vous gagnez, vous aurez droit à un buffet à volonté pour tout ce que vous voulez ! "Attention, Colombus, c’est une promesse qu’il faudra tenir." Bien entendu, Viholvärakuuna, je relève le défi ! ... C’est vous qui allez servir de juge de toute façon. "Ah vraiment ?" Mais oui ! M. Mystère est convaincu de votre neutralité. "Bien entendu, je suis un chamane." "Alors… les shamans et leur neutralité…. bref, passons." "Je ne sais pas dans ton monde, Serpent, mais dans le mien, c’est le cas."

Un dernier mot pour la route, n’oubliez pas que certains aliens ont des becs, des tentacules et des poils. Il y aurait même parmi vos futurs clients des mignons petits chats renfermant sous leur adorable boule de poils un monstre tentaculaire terrifiant. "Oh ? On peut les demander où ??" Ou ces chiens astronautes envoyés en mission sans retour. Ou même des entités sans forme physique. Ainsi, je n’ai donc plus qu’une chose à dire : imagination sans limite ! Au mépris du danger, avancez vers l’inconnu ! "Mais de quel danger tu parles ?" Qui sait ce qu’ils nous réservent, les mondes de l’imaginaire ne sont pas sans peurs. "Monnayant une offrande ou deux, je peux toujours arranger ça." Les offrandes sont sûrement plus effrayantes que les peurs… "Je plaide coupable."

En clair !

Alors maintenant c'est certain : on a dû se gourer avec son coupon. On lui a promis les vacances de ses rêves et voilà qu'on le force à faire de la profonde réflexion. C'est pas comme ça qu'on chillax dans la maison de Papi Ryot. La petite goûte de sueur que tu vois couler le long de son front ? C'est son cerveau qui a déjà atteint la limite journalière de réflexion. S.O.S.

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'Dé des coincés' :

Unknown tire la tronche. Dans la vie, on a pas le temps de s'amuser. Faut survivre, priorité numéro 1. Les gens qui veulent s'amuser, s'il ont survécu jusqu'au moment de la rencontrer, elle les a tué elle-même abandonné sur place. Elle rumine en jetant des regards en coin dans tous les... coins.

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'Dé des coincés' :

Mamie Peter observait d'un air très perplexe le sujet qu'elle avait tiré. Elle qui n'avait jamais été une grosse mangeuse, elle allait devoir faire preuve d'une créativité supplémentaire pour justifier de repas corrects. Des chocolats peut-être?

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'Dé des coincés' :

Papy Yuan n'avait aucune idée de ce qui était en train de se passer et c'est qu'on lui demandait de faire. La seule chose qu'il comprenait, c'est qu'il y avait beaucoup trop de bruit, entre les gens et les moteurs de vaisseau, il y avait de quoi vous donner un sacré mal de tête. C'est qu'il n'était plus dans la fleur de l'âge lui...

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'Dé des coincés' :

Un concours d'architecture. Voilà une épreuve parfaitement adaptée à un animal. L'oiseau paraît tenté de cacher sa tête sous son aile, mais se ressaisit. Voler est un avantage, nul doute qu'il trouvera l'inspiration en parcourant le paysage. Partager ses idées est une autre paire de manches. S'il avait des bras, déjà.

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'Dé des coincés' :

Inutile de dire que Yeva avait passé une nuit tout sauf reposante. Le sommeil la fuyait depuis qu'elle avait été arrachée sans sommation à son chez-soi douillet. Elle grignota le petit-déjeuner servi du bout des lèvres, un brin soupçonneuse de cette nourriture étrange.

La suite du voyage se révéla aussi abracadabrantesque que le jour précédent. Et dire que même dans un dirigeable tout ce qu'il y a de plus conventionnel elle n'aimait pas voler... Son soulagement à l'atterrissage fut de courte durée, alors qu'une nouvelle épreuve leur était soumise. Elle l'aurait mérité, son retour à la maison.

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'Dé des coincés' :

J-je propose... je.... pro-propose...

VITE ! Dis un truc ! Improvise, abruti !

Les gens autour de lui sont déjà fort occupés ; s'agitent comme des abeilles. Ils écrivent, réfléchissent, dictent, parlent entre eux... Et lui... lui reste bloqué au centre de la cours, tout seul dans son spotlight, comme un petit papi perdu. Les 3 P. C'correct car c'est un papi, il est petit (merci le dos courbé) et il est vachement perdu.

Ch'projpose...

Non, c'est pas une apnée. Ni une crise cardiaque. Juste une crise dans l'esprit. Ryot voit les yeux du public sur lui et c'est la panique totale. On le voit pas mais dans sa tête y a des alarmes qui sonnent.

Je....... pro.. propose...

Il n'y a pas un volontaire qui veut passer avant lui ? Non parce qu'il préfère largement hocher la tête après la suggestion de quelqu'un d'autre et éviter de devoir dire quoi que ce soit. Avec un peu de temps et moins d'attention, il pourrait certainement trouver un truc à dire. Genre... quelque chose en rapport avec du mac'n'cheese. Ou... un truc pour les siestes.

Mais là, alors qu'il se sent mis sur la sellette, il préfère juste marmonner : Heeeeeu... comme les autres....

Non mais c'était pas ça le but, Ryot.

Voyez-vous les lumières clignotantes et les immeubles qui bougent ? Entendez-vous la musique de foire et les chants de carnaval ? Chers tous... Bienvenue dans le quartier de la fête et des jeux !

Sur votre droite, admirez la grande roue. Vous ne rêvez pas, ce sont bien des maisons, des gens vivent dedans. Ils ont des rebords à toutes les tables, une gravité artificielle sur chaque objet et un emploi du temps très serré pour entrer et sortir. Quoiqu'ici, tout le monde se fiche d'être en retard. Priorité numéro 1 : s'amuser !

Les lumières clignotantes et les cœurs qui s'affichent sur vos montres sont des indicateurs de santé, de vitesse, d'humeur, de caca incoming, et j'en passe. Gardez toujours un œil dessus, c'est très important pour le fun. Si la jauge de poop est au max et que vous ne réagissez pas, c'est pas fun. Vu ?

La musique est entraînante et endiablée. Impossible de rester posé les fesses dans vos fauteuils quand elle démarre. C'est comme si vos corps répondaient à un besoin impérieux et vous ne pouvez pas l'ignorer. Alors vous dansez, dansez, chantez et dansez encore ! Veillez à toujours avoir des bouchons d'oreille sur vous pour pouvoir dormir un peu. Très important pour le fun.

Et bien sûr, vous ne pouvez pas faire un pas sans croiser des joueurs à la sauvette. Holodés, digicartes, plateaux virtuels, on ne vous laissera pas passer une journée ici sans un jeu.


Alors et toi... À quoi tu joues ?

Peter se frottait les méninges avec assiduité quand une révélation lui vint. Elle prit un crayon et entreprit de tracer les plans d'un restaurant/cantine sphérique. La moitié inférieure étant pleine d'eau pour les créatures aquatiques (voire plusieurs types de bassins en fonctions des races?), eau sur laquelle se trouveraient des passerelles et des terrasses pour tout ce qui marche ou rampe. Et sur la moitié supérieure, des plateformes suspendues en grappes pour les entités volantes, avec des couches de gaz adaptés à tout un chacun en fonction des altitudes. Et parce que ça reste un établissement alimentaire, un pilier large et faisant toute la hauteur de la sphère se tiendrait au centre. Et tout autour du pilier, des buffets à volontés adaptés à chaque espèce en fonction de la hauteur. Satisfaite de son résultat, elle entreprit de le montrer au dragon. Voilà, au delà de toute notion d'esthétique, mon projet était de proposer quelque chose qui permettrait à une population extrêmement cosmopolite de manger au même endroit. Pour mettre chaque habitant sur un pied d'égalité et de fraternité. Parce que dans la vie, il est très important de ne pas séparer les gens sous prétexte de ce qu'ils sont, ou de qui il sont. Sauf les criminels dangereux, bien sur.

Le shéma (simplifié):

Trop de gros bruit. Ce n'est pas bien ça. Il faut du calme pour réfléchir. Et être détendu aussi. Ce n'est pas sain de travailler sous pression. tiens d'ailleurs, ce serait une bonne idée, ça, de créer un coin pour être tranquille et qu'on nous foute enfin là paix.
Il se racla alors la gorge avant de prendre la parole.
❝ Je propose de faire une station balnéaire, avec la totale. De vaste jardins pour se ressourcer dans une nature saine et florissante. Un grand SPA pour prendre soin de son corps, sans oublier des piscines. Et pour la détente intellectuelle, une belle bibliothèque avec des petits salons pour lire en tout tranquillité. ❞
Il fit ensuite une petite pause dans son monologue pour reprendre son souffle. Fiou, ça devient dur de respirer correctement quand on fatigue aussi vite.
❝ Sans oublier qu'il faudra un vaste hôtel pour accueillir tous les visiteurs et les inciter à rester le plus longtemps possible. Il faudra donc restaurant et café pour alimenter tout ce beau monde à venir. ❞
Un station de vacances, voilà qui devrait plaire à tout le monde !

Décidément cet énergumène était aussi éloquent qu'il était doué en sport. Clairement, ils ne devraient pas compter sur lui. Tant pis. Au moins, Yeva avait quelques notions d’urbanisme à force de voir des quartiers entiers réorganisés ou transformés pour accueillir une nouvelle gare. Elle embraya à la suite de la quatrième, avec l’aisance d’une mondaine habituée aux discussions à forts enjeux.

« Mais qui dit population cosmopolite et ambiance fiévreuse d’un quartier de divertissement, dit accidents inévitables. C’est pourquoi je propose de placer le district hospitalier au coeur de la ville, afin d’être facilement accessible de partout. De plus, je recommande d’installer des infirmeries de quartier plus petites, afin de traiter localement les blessures et autres problèmes de santé aisément guéris. Une telle organisation permettra à l’ensemble de la population de profiter des infrastructures de la ville en toute sérénité. »

Car rien ne ruine un séjour plus efficacement qu’un problème de santé impossible à traiter sur place, une constatation que Yeva faisait de plus en plus souvent ces dernières années. Elle n’avait après tout plus la forme de sa jeunesse.

Du divertissement. Chaque ville a besoin de divertissement. Qu'il s'agisse de culture, de spectacle, ou de jeu. A son époque, ce qui ressemble le plus au concept ainsi décrit s'apparente à un centre culturel. Mais l'oiseau visualise grand, bien plus grand. Un complexe. Cela existe-t-il déjà dans le futur, dans une autre galaxie ?
Il imagine nettement d'immenses couloirs colorés, vivement éclairés, suffisamment larges pour qu'un dragon puisse y serpenter sans craindre les murs. Lesdits couloirs suivraient des courbes arrondies et  rassembleraient toutes sortes de boutiques : disquaires, libraires... Ils mèneraient également à une salle noire pour les photographes ainsi qu'un centre d'exposition. Ils accueilleraient également théâtre, opéra, cinématographe... le fin du fin de la technologie. Et bien sûr toutes sortes de jeux tels que le jeu de paume... Le tout dans un cadre idyllique s'ouvrant sur un parc intérieur, bordé d'un étang et peuplé de papillons. L'on y accéderait bien évidemment via une aérogare bien desservie, reliée à l'infini et au-delà.

Le voyage interstellaire est pour le volatile aussi nouveau que le voyage à dos de dragon. Conscient de ses limitations, les pattes de l'oiseau mettent malgré cela beaucoup de cœur à l'ouvrage pour tracer des plans qui se rapprochent au mieux de son idée. Et quand il vient finalement déposer son papier devant le grand dragon, il semble plutôt satisfait.