En lignePresente toi banane flambee
Prénom : /
Age : 21 ans
Activités : Étudier ?
Centres d'intérêts : Les stylos quatre-couleurs
Où j'ai trouvé le forum : Via l'Interforum
Un petit mot pour Nano. ? : Nice fo'
Activité à Prévoir : 1-2 jours/semaine, sauf accident
Bonus (dis nous ce que tu veux !) : Nous ce que tu veux.
Torn Djekiel
Alpha Perdu
○ Prénom et Nom : Torn Djekiel
○ Age : 37
○ Race : Humain
○ Planète : Dosth
○ Métier : Agent infiltré de l'AAG
Cherche coiffeur (mort ou vif)
- Grand ou petit ? Ou entre les deux ? Les Zangolais le trouvent grand. Y'a des chances que pour un humain, il paraisse assez moyen du coup. Puis il est pas trop épais non-plus.
- Il a des signes particuliers ? Dans son corps de métier, c’est pas conseillé de trop sortir du lot, sauf à vouloir passer sur le billard après chaque opération pour se faire refaire le portrait au sens propre. Un visage quelconque, ça aide à passer d'une couverture à l'autre. Mais je vais vous donner un truc infaillible pour le reconnaître même s'il se fait appeler Ayden Smith et qu'il a revêtu son plus beau costume de spatio-quidam sans histoire... Déjà, ce sagouin n'est jamais rasé de près. Rapport à la forme bizarre de son menton, ça doit le complexer.
Puis aussi, cet enfant de Tsiïjk a une tâche de naissance en forme de brioche, juste au-dessus de- *Vous pouvez entendre les gargouillis inintelligibles de votre indic' alors que ce dernier se fait zigouiller en bout de ligne.*
- Décris-nous un peu son style vestimentaire : Continuez de regarder droit devant vous. Je suis votre deuxième informateur. Pour les besoins du scénario, j'échapperai à la mort, parce qu'il faut bien que cette fiche avance. Alors bon, faut avouer que comme tous les agents infiltrés (et les gens avec une hygiène correcte, mais ça ne court pas la galaxie), il change de t-shirt tous les jours. Rapport à son job si vous suivez un peu.
Mais il a quand même ses préférences. Vestes trop grandes pour lui, avec le plus de poches possible pour y planquer toutes sortes de cachets et de mouchards. Pantalons larges en Ibulopropexor
, comme les gangsters des années 123 456 770. Un masque pour les environnements difficiles, intégral, avec respirateur intégré et modulateur de voix. Puis des chaussettes fantaisie. On a tous nos vices.- Y a-t-il un objet qu’il porte toujours sur lui ? Ça ouais, il a toujours son badge immatriculé pour prouver qu'il est de l'AAG. Ça le fait se sentir puissant, vous voyez ? Bon, des fois, il doit le planquer dans des endroits incongrus pour ne pas cramer sa couverture, mais ça fait partie du métier.
Crédit : Mizuri
Interview avec un poulple
- Où se planque-t-il ? Il crèche dans les lieux de perdition les plus miteux du secteur, quelle que soit la planète. Z'avez qu'à suivre les rats, ou leur équivalent galactique jusqu'à la cantina la plus délabrée et mal famée. Demandez au patron où vous pouvez passer la nuit pour moins de 5 crédits. Après avoir bien ri, puis compris que vous étiez sérieux, ce dernier vous conduira à sa planque.
- S’il joue au poker avec un poulpe violet, un Xzblorg, un tapis qui parle et un droïde à tête de canard. Qui est-ce qu’il surveille ? Il surveille sûrement son complice qui lui fait des signes depuis l'autre bout de la salle pour le renseigner sur la main des quatre autres. J'l'ai jamais vu la jouer fair play.
- Dans les cantinas, qu'est-ce qu'on dit de lui ? Ça dépend sous quel nom il est connu dans cette cantina en particulier, mais les histoires convergent sur plusieurs points. Déjà, tout le monde s'accorde à dire que si vous cherchez quelqu'un, il peut vous rencarder. On dit aussi qu'il court vite, que c'est un mauvais payeur et qu'il peut toujours vous dépanner si vous cherchez des bâtons de la mort saveur dragon-menthol. Moi, j'écouterais pas les on-dit sur lui. Il a probablement lancé la moitié des rumeurs lui-même.
- Les lois, la politique, la Confédération du Commerce, l'écologie... il en pense quoi de tout ça ? Il est du genre à se croire au-dessus des autres et des lois. Toujours prêt à faire des courbettes devant ses supérieurs dans son uniforme impeccablement repassé, mais cet enfoiré ne croit en rien ni en personne. Pour lui, Oxtros est condamnée depuis longtemps, alors il trie pas trop ses déchets.
- Une journée normale, pour lui, ça ressemble à quoi ? Réveil. Déjeuner. Mise à jour de son holo-journal. Congédier l'éventuelle conquête d'un soir. Passer sa journée assis à avoir l'air patibulaire dans le débit de boisson le plus proche, jusqu'à choper des infos croustillantes. Après, en fonction de ce qu’il a pêché comme ragots, il mènera différentes missions pour le compte de l’AAG. Intimidation, filature, vol, il est pas regardant, et il fait souvent des heures sup’ si vous voyez ce que je veux dire.
Il lui arrive aussi de recevoir un appel de ses supérieurs et d’être mis sur des gros coups. Dans ce cas, ça chamboule un peu son emploi du temps, et des fois il est même obligé de rempiler en uniforme et tout le tintouin, mais il ne mettra pas longtemps avant de revenir polir le comptoir dans sa veste trop grande.
- S’il trouve la planète Alpha, qu'est-ce qu’il fait ?
Ça, c’était pas mentionné dans l’holo-journal. Si je devais deviner, je dirais qu’il se mettrait peut-être à croire en quelque chose, finalement, et qu’il essaierait de rendre les coordonnées publiques pour le bien de tous. C’est un grand sentimental au fond.
Histoire (courte)
Il a grandi sur Dosth. Ou plutôt, sous la surface de Dosth. Ses parents étaient un peu marginaux, aimants, vraiment de chics personnes prises individuellement. Toujours prompts à l’encourager et à le couvrir d’affection. Mais bon, ils l’envoyaient souvent jouer dehors avec les petits zangolais. Avec son masque pour respirer et son absence notable de trompe, il sortait du lot. Il a mangé des mandales, plus qu’à son tour, mais il a vite appris.
À 12 ans, il était déjà le plus drôle de la bande. Faute de pouvoir arrêter de rire en sa présence, les caïds locaux ont cessé de lui cogner dessus. Il était devenu l’humain marrant.
Torn, l’humain marrant, ça claque à l’école, mais à 17 ans, ça ne vous aide pas à trouver un taf quand les trois-quarts des entreprises de la planète recrutent des zangolais uniquement. A force de galérer dans des boulots sous-payés, il s’est mis à écouter aux portes et à traîner tard le soir avec des types louches. L’information, il allait vite s’en apercevoir, est une monnaie comme les autres, avec son taux de change en crédits sonnants et virés discrètement.
Il a commencé sa crise d’adolescence assez tard, lorsqu’une énième discussion avec son père trop compréhensif et plein d’empathie l’a poussé à sortir son premier “je te hais”. Faute de pouvoir faire enrager son paternel trop cool et sa mère un peu hippie avec de banales histoires de drogue et de violence, il a fait la seule chose qui pouvait les décevoir réellement : s’enrôler.
Il a tiré deux leçons essentielles de son séjour en tant que simple soldat :
Petit 1) il déteste faire le ménage pour d’autres.
Petit 2) le cours de l’information s’est envolé depuis qu’un vieux croulant a ravivé la flamme de l’espoir en mentionnant l’Alpha Perdu.
En bon opportuniste crevard, Torn s’est donc arrangé pour basculer dans la branche des renseignements. Non pas qu’il soit particulièrement intéressé par la perspective de trouver le fameux caillou, mais traîner avec des types encore moins nets que lui étant devenu une seconde nature, autant être payé à le faire.
Il n’a pas eu tant d’avancement que ça depuis son entrée dans l’AAG. Allez savoir, ça a peut-être à voir avec sa propension à se laisser corrompre, ou son manque flagrant de courage lors d’opérations à risques. Les années à se faire passer pour un voyou pour les approcher ont peut-être fini par le faire passer du mauvais côté de la loi. Ou peut-être pas. Il se pourrait que Torn l’humain marrant, Torn l’idéaliste, Torn le gamin qui rêvait de devenir pilote en contemplant le ciel étoilé soit toujours là, qu’il n’attende que de ressurgir…
Mais en attendant, Torn l’indic’ véreux de l’AAG sommeille dans un coin de la cantina. Life’s a b*tch.
Nork
Aventures du passe
○ Prénom et Nom : Nork. Juste Nork.
○ Age : Il n’a pas trop compté ses aniversaires, mais biologiquement, il a la vingtaine bien tassée.
○ Alignement : Mauvais (?)
○ Race : Orc
○ Classe : Fureteur
○ Métier : Encyclopédiste (Ex-pillard)
Cherche coiffeur (mort ou vif)
- Grand ou petit ? Ou entre les deux ? Nork est un orc tout ce qu’il y a de plus classique au niveau gabarit. Peau verte, épaules larges, génétiquement conçu par les dieux pour distribuer les mandales. Peut-être un peu moins épais que ses pairs, mais il encadre quand même l’humain lambda de partout.
- Il a des signes particuliers ? Il y a toujours quelque chose qui cloche quand on prend le temps de l’observer. Faut dire que c’est rare les orcs qui se baladent la plume à la main. Ou peut-être que ce sont ses manières trop affectées ? Ça ressemble à un orc, ça sent l’orc, et ça a probablement le goût de l’orc, mais… il y a ce je-ne-sais-quoi de pas net chez lui. En tout cas, y’a pas à dire, ce peau-verte là ne se comporte pas comme les autres.
- Décris-nous un peu son style vestimentaire : Il porte des fripes déchirées, la plupart du temps trop petites pour lui. Il glane ou vole ce qu’il peut pour se couvrir, davantage par coquetterie que par pudeur. Il arbore aussi des lunettes pince-nez irrémédiablement tordues et sans verre. Ça l’aide pour lire.
- Y a-t-il un objet qu’il porte toujours sur lui ? Il a toujours dans un recoin de sa besace élimée un lourd volume relié, avec la mention “Encyclorcpédie” sur la couverture.
Crédit : Flyboyelm
Interview avec un troll à trois orteils
- Avoue. Y’a une race qu’il aime plus que les autres ! Nork aime tout le monde, sauf les nains barbus, les elfes élancés, les trolls bourrins, les gobelins retors, les dragons-fées facétieux et les humains xénophobes.
- Un inconnu lui propose un deal : il se fait avoir, en général ? Tout dépend de la nature dudit deal. Si on lui promet un œuf de dragon, ou un sujet d’étude intéressant, il pourrait se laisser
- Il se retrouve face à trois trolls super vénères... Qu'est-ce qu’il fait ? Il cherchera certainement à les étudier de près, les trolls ne font pas souvent montre de comportements sociaux, et en croiser trois d’un coup est une aubaine pour un scientifique tel que lui. La gravité et la localisation des blessures potentielles infligées au chercheur seront soigneusement consignées.
- Où est-ce qu’il dort le soir ? (Ou le matin. Ou l’après-midi. Il dort, d'abord ?) Il dort dans les auberges qui veulent bien de lui. Il a appris à apprécier le confort d’un lit, même s’il se retrouve sur la paille plus souvent qu’à son tour. Rapport au fait que c’est un orc, vous comprenez.
- Une journée normale, pour lui, ça ressemble à quoi ? Nork est toujours en quête de savoirs supplémentaires à intégrer à l’Enclyclorcpædia Universalis. La complétion de son magnum opus occupe la majeure partie de sa journée. Dans cette optique, il arpente les chemins à la recherche de volontaires de tous horizons qui pourraient répondre à ses questions. Et si aucun volontaire ne se désigne, il peut toujours recourir à la méthode d’étude O.R.K. -Opérer Reconnaissance et Kidnapper- pour interroger sa source tout à son aise.
- S’il possédait le miroir de Guldin, qu'est-ce qu’il en ferait ? Il étudierait avec attention les pouvoirs du miroir, et se servirait probablement de la toute-puissante relique pour corriger un peu la mise en page et l’orthographe de son œuvre. Ce ne serait pas de trop.
Histoire (courte)
Nork n’est pas né Nork. Nork est né Kroferion Fer-Battant, rejeton d’une mère guerrière et d’un père guerrier aussi, mais absent. Son clan, les Orcs Ferrés, résidait dans des collines un peu miteuses à proximité d’il ne savait pas trop où, depuis il ne savait pas trop quand. Le fait est que l’absence de traces écrites empêchait le clan de conserver ce genre d’informations d’une génération sur l’autre. Comme les dieux sont farceurs, lorsqu’ils ont jeté les dés 20 du petit Kroferion, ils se sont arrangés pour lui refiler un mirobolant 9 en Intelligence et un pitoyable 16 en Force. En clair, il est né brillant (pour un orc) et gringalet (pour un orc bis). Dans le clan des Ferrés, cela suffit pour faire de vous un paria (pour un-*PAF*).
Kroferion a donc très tôt découvert qu’il n’était pas le mieux taillé pour détrousser les caravanes marchandes elfiques, ni le plus indiqué pour occire les paladins en armure sur le champ de bataille, et un des moins compétents pour piller les villages voisins. En revanche, il était doué pour retenir les informations. Lorsqu’il s’agissait de retrouver la recette du ragoût d’humain, ou de se souvenir du nombre de trophées ramenés par chaque guerrier, on faisait confiance à Krof’. Bien sûr, il participait aux pillages et aux massacres, pour la forme, mais le cœur n’y était pas.
Lassé par les effusions de sang, indifférent face aux cris glacés des innocents, le jeune peau-verte se sentait de plus en plus éloigné des préoccupations de ses contemporains. Plutôt que de mettre le feu aux masures après les razzias, il se mit à collecter ces petits objets si fragiles qui ressemblaient à des boucliers de cuir non-ferrés. Il y avait toujours de jolies inscriptions sur leur surface craquelée. À force les empiler dans sa hutte, l’un d’eux finit par dégringoler et s’ouvrir devant lui, révélant un intérieur couvert d’inscriptions encore plus nombreuses et intriquées.
Lorsque Kroferion quitta son antre et reparut devant son clan, il avait accidentellement appris à lire. Loin de s’esbaudir devant sa découverte, on lui fit remarquer qu’il ne prenait plus part aux chasses et aux pillages depuis des mois, et qu’il “s’agirait quand même de participer à l’effort de guerre, parce qu’à ce rythme là, on aurait plus assez à manger pour passer l’hiver”. Après un vote expéditif, la majorité du clan décida que l’on pouvait bien se passer de la mémoire du jeune guerrier et de ses recettes, si cela permettait d’avoir une bouche à nourrir en moins. Ce jour-là, il perdit son nom et le droit de représenter le clan des Ferrés. Il reçut du même coup le patronyme de Nork, contraction de “Non-ork” comme dans “Toi être non-ork maintenant.”
Les anciens du clan auraient pu choisir de l’appeler “Pork”, pour “Pas-ork”, mais allez savoir pourquoi, ils en décidèrent autrement. Depuis son bannissement, Nork sillonne les routes. Il traverse Heavensaw, armé de sa plume, consignant tous les savoirs qui pourraient être utiles à un orc. Bien décidé à revenir un jour auprès du clan des Ferrés, pour leur apporter la connaissance, et leur prouver qu’il n’est pas un Nork comme les autres.
1er Orcticle de l’Encyclorcpédie :
Orc être guerrier sauvage et très fort. Orc habiter campements, porter grosses armes. Il plutôt frapper d’abord, parler après. Pas confondre avec Nork. Nork être orc qui a appris que frapper pas toujours meilleure solution.
Moro Markov
Chimeres
○ Prénom et Nom : Moro Markov
○ Age : 35 ans
○ Race : Humain
○ Forme animale : Homo Sapiens
○ Métier : Bourreau (Milicien)
Cherche coiffeur (mort ou vif)
- Grand ou petit ? Ou entre les deux ? Haut, très large, bedonnant, imposant.
- T’as des signes particuliers ? Moro laisse pousser sa barbe, entretient tout le reste avec régularité et précision. Des vêtements amples, solides, et toujours quelque chose à grignoter dans les poches.
- Décris-nous un peu ton style vestimentaire : Sobre, souvent taché. Marcher dans la neige, ça tache. Marcher dans la boue, ça tache. Tuer des gens, ça tache.
- Y a-t-il un objet que tu portes toujours sur toi ? Toujours un revolver au côté, et des bonbons dans les poches. Grignoteur compulsif, ça a pas changé en deux paragraphes.
Crédit : Nikolai Ostertag
Interview avec le Tout-Puissant
- Tu pries tous les soirs ? Pourquoi je te le dirais ? Tu n’existes pas.
- T’aimes les animaux ? J’aime bien les chiens. Parfois les chats. Rarement les ours.
- Ton pire souvenir, c’est… ? Il y a deux semaines. Le démon avait décidé de fuir à patte plutôt qu’à pied. J’ai mis presque deux jours à le rattraper. Quand je suis rentré, la plomberie avait lâché. De la vapeur partout dans l’appartement. Une horreur.
- A quoi ressemble ton chez toi ? Encore un peu humide. Rapport à la vapeur. C’est sombre et pas super spacieux, mais on peut étendre les jambes, et l’eau est chaude. Que demander de plus ?
- Une journée normale, pour toi, ça ressemble à quoi ? Je me lève. Je marche. Bain de neige, s’il y a de la neige. Je marche pour rentrer. Bain chaud. Je m’habille. Je tue ceux qu’on me dit de tuer. J’épargne ceux qui ont les moyens de se faire épargner. J’achète des fleurs pour ma mère, s’il y a des fleurs. Sinon, je dépose juste un mot. Je rentre. Je m’exerce. Je dors.
- Ok, si tu pouvais devenir Tsar demain, qu’est-ce que tu ferais ? Je rendrais les rênes du pouvoir avant de me faire tuer par ceux qui le désirent vraiment.
Histoire (courte)
Moro est né de parents venus se réfugier en Russie. Il a appris à compter tard, il sait lire ce qu’il faut lire. Le patronyme Markov, c’est parce que leur vrai nom, celui qu’il n’avait pas le droit de dire, était imprononçable par les locaux. Alors ses parents ont copié le premier qu’ils ont vu. Markov.
Épais, l’air méchant, les bras comme des troncs, on l’a vite détourné de l’école pour intégrer la milice. Il n’a pas trouvé à y redire, la paie était bonne. Avec son accent et son absence totale de manières, ses supérieurs ont vite compris que le travail d’enquête n’était pas fait pour lui. Il n’était bon qu’à chasser et tuer. On ne lâchait Markov que lorsque la cible était identifiée et devait disparaître. Comme un molosse dont on défait le collier.
À force d’être efficace, Moro se spécialisa. Il n’était plus milicien, il était Moro le bourreau. Ça lui allait. La paie était meilleure, et les gens le laissaient tranquille désormais. Plus personne ne se moquait de son accent, et les commerçants le servaient sans se sentir obligés de parler de la pluie et du beau temps. À présent, ils s’activaient en silence jusqu’à ce qu’il reparte avec ses cinq kilos de patates ou ses journaux sous le bras.
Il ne se sent bien qu’hors de la ville. La campagne est belle, la forêt l’est davantage, et les montagnes… Pour les montagnes, il voudrait bien remercier quelque chose qui s’approche de dieu.
Il se souvient du premier démon qu’il a épargné. Il emmène souvent les cibles en promenade. Rouler loin de Moscou. Les fosses sont déjà prêtes quand il arrive sur place. Celui-ci n’arrêtait pas de parler. C’était le premier qui lui parlait d’autre chose que de la mort imminente et de la cruauté de ce monde. Celui-ci parlait des montagnes de son enfance, de ce qu’il ferait si on lui donnait un jour de plus. Moro lui a donné une vie en plus. Comme ça. Pour ressentir quelque chose.
Il tue encore, à l’occasion. Pour ramener des preuves à ses supérieurs, et continuer d’avoir la paix avec les commerçants. Mais si vous lui racontez une belle histoire, ou que vous lui proposez du chocolat, ou peut-être un peu d’argent, il vous laissera partir. Et si vous avez besoin de connaitre la direction du pays libre le plus proche, c’est un randonneur chevronné qui se fera un plaisir de vous apprendre à lire les étoiles.
Il aide son prochain, à l’occasion. Il donne aux nécessiteux, cache un démon dans son grenier, s’il n’est pas sur sa liste de la semaine. Pas pour dieu. Et pas pour son prochain. Ni pour racheter ses crimes. Il le fait parce qu’il est maître de son destin. Moro Markov. Étranger. Chien. Bourreau. Randonneur.
Dernière édition par The Defect le Jeu 14 Jan 2021, 00:33, édité 5 fois
Et ta petite carte d'identité, on va pas se mentir. Les stylos quatre-couleurs ça pète ! 
