Contrat de notre RP

- Statut du RP : privé
- Type de RP : Normal
- Tour de jeu : Stilgar - Vrankiel
- Délai maximum d'attente de réponse : Une semaine

     Il y a des jours où on croirait presque que les dieux se sont décidés à aider les humains. À peine Paly-Véa était-elle arrivée dans Moscou pour s’y faire du fric qu’ele tombait sur un contrat fort intéressant. Un ami, enfin, une connaissance, lui avait parlé d’un quidam, assez riche, assez bien placé, qui chercherait un porte-flingue. Lui-même ne pouvait s’en charger, alors il avait pensé à elle, et lui avait remis les instructions pour entrer en contact avec le client : aller dans un bordel, dire qu’on venait de sa part à la gérante.
     Un tel établissement n’étant pas des plus adaptés à une personne de sa condition sociale, Paly-Véa sortit un costume d’homme, et se grima en jeune premier. On la confondrait ainsi avec, probablement, un fils de bourgeois étudiant la musique – l’étui à guitare, contenant ses armes, faisant foi – venant s’encanailler. Dans une ville aussi farcie de Miliciens et policiers, toujours avancer masqué. Elle se présenta à une des dames de cet établissement, déclara venir de la part d’une certaine personne, et on la mena à une pièce à l’écart, en lui déclarant qu’elle devait attendre que celui qu’elle cherchait arrive.
     Paly-Véa s’assit et attendit, dans l’inconfort de son costume, n’osant pas encore ôter son haut-de-forme sous lequel elle avait dissimulé ses cheveux nouées en un chignon.

     Paly-Véa attendait. Comme il aurait été malséant de chiquer dans une pièce à la décoration aussi soignée, elle sortit un bouquin. Un espèce de roman de gare à l’eau de rose, sans grand intérêt, si ce n’était celui de faire passer le temps.

Un jeune homme de la bourgeoisie avec un étui à guitare et un roman de gare qui répondait à son annonce ? Gare aux apparences ! Ce devait être un loup déguisé en mouton (ou plutôt une louve). Stanislav s'éloigna de la petite ouverture pour ne plus faire attendre sa visiteuse, passa par l'ouverture secrète qu'il prit soin de refermer derrière lui. Je vous souhaite la bienvenue dans mon modeste établissement.

     Paly-Véa se leva. « Hé ben, con, si cet établissement est modeste, j’aimerais bien voir la gueule des autres. Vous êtes bien monsieur Laque Navre ? » Il est utile de préciser qu’elle avait un certain accent. Ça plus ses traits pouvant être rapprochés de ceux d’un Asiatique, on aurait aussi pu prendre Paly-Véa pour une touriste d’extrême-Orient.

Ça peut s'arranger si vous avez le temps de visiter la capitale. , répondit l'homme à la barbe de poivre et sel pendant qu'il notait dans un coin de sa tête  l'accent et les traits de son interlocutrice. Je le suis bien en effet, vous venez pour affaire, n'est-ce pas ? Puis-je présumer que vos talents de  diplomate se trouvent dans cet étui à guitare ?  

     « Yup, c’est ça. Vous avez demandé à avoir quelqu’un sous la main pour faire votre sale boulot, et me voici. J’suis garantie cent pour cent légale, pas de casseroles avec les forces de l’ordre, ou pas des trop grosses, et je prend pas très cher. Alors, ça consiste en quoi ? »

Pas de casseroles ou des petites casseroles avec les forces de l'ordre ? Il fallait savoir à la fin. Ce n'était pas ses affaires tant que ça ne nuisait aux siennes. C'est une mission d'escorte.  Je dois discuter des termes d'un marché avec un certain partie.  Je ne m'attends pas à qu'il y ait des problèmes pour cette rencontre mais on n'est jamais à l'abri d'une mauvaise surprise.

     « Ça marche. Mm… » Paly-Véa faisait tourner dans sa tête les questions qu’elle pourrait lui poser. « Non ben écoutez, ça me va. On part quand vous voulez. Ah, oui, si, un dernier truc. » Elle enleva son chapeau et défit son chignon, puis dit, sans forcer sur sa voix pour essayer de la rendre plus grave : « ’pouvez m’appeler Paly-Véa. »

     « Ben, c’est vraiment un nom de merde. Mais pourquoi pas, on fait comme ça. » Être logée dans un tel établissement n’était pas pour la déplaire, enfin, surtout la partie où on ne risquait pas de la déranger. Elle pourrait nettoyer ses armes en toute tranquillité.

Bien. Vous prendrez pour combien ?  J'ajouterai une prime et paierai les frais médicaux  si l'affaire dégénère.   Bien entendu, client et mercenaire devaient s'en sortir vivant au préalable. L'un pour recevoir ses sous l'autre pour  payer le mercenaire pour le travail effectué.

     Paly-Véa lui donna un tarif légèrement en-dessous de ce que pouvait prendre un homme de main pour ce genre de mission. Étant donné qu’elle avait peu de besoins, et des méthodes qu’on pouvait décrire comme peu orthodoxe, elle avait pris pour habitude de se faire apprécier de sa clientèle en étant modérée sur la question de la récompense.

C'est un bon prix, estima le vieil architecte, elle n'était pas chère effectivement  même  en tenant compte des avantages en nature qu'il s'engageait à offrir. Bien. J'accepte. Ravi de faire affaire avec vous. Il n'y avait plus qu'à avertir l'autre partie et fixer une date et un lieu en espérant que tout se passe bien.