CONTRAT DE NOT'RP !

- Statut du RP : privé
- Type de RP : Normal
- Délai maximum d'attente de réponse : 18h en express, 7 jours sinon
- Sauts de tours : 0
- Autre : Tout se passe loiiin de Stej D'ailleurs, ce RP n'a AUCUN lien avec lui.

Il ne s'agit pas d'une grande ville mais elle est loin d'être ridicule. Than se dit que ce sera suffisant pour trouver un acheteur. Le chasseur ne passe pas uniquement sa vie dans la forêt à cuire sa viande au feu de bois. L'intérêt du chasseur est avant de chasser pour le reste de la communauté même si celle-ci est souvent de mauvaise fréquentation. Le chasseur est capable de tailler ses flèches neuves tout seul mais il a besoin de sommes sonnantes et trébuchantes pour s'acheter des nouveaux vêtements ou des remèdes quand il est malade.

C'est pourquoi, Than Rilynana arrive en ville avec l'intention de vendre les restes de sa proie. Ces restes sont loin d'être insignifiants, ce sont des écailles et des dents d'un grand dragon vert de sept mètres au garrot. Il s'appelait même Kondor le Terrible mais ce n'est qu'un détail insignifiant ! La chasseresse trouve donc une échoppe d'objets magiques pour proposer son butin. La place est ouverte et tous les passants peuvent voir les magnifiques pièces blanchâtres qu'elle vend. Ce détail est loin de la déranger, elle aime montrer ses exploits et sa réputation de chasseuse de dragons la précédera désormais.

Yenlu, le hibou Grand-Duc, observe la rue pour patienter et se rendre utile. Than cherche toujours de parler à des elfes noirs pour retrouver son géniteur absent. Le rapace signale à Than qu'une elfe noire en armure de cuir noir approche.

Le négociant examine une dent de dragon tandis que Than entend l'elfe noire repérée par Yenlu plus tôt lui parler. Elle se retourne pour observe l'intruse et cherche à comprendre le ton employé. Est-ce du mépris ? Elle devrait être impressionnée même si elle est en armure. Le cuir est étrange, la chasseresse est sure de n'avoir jamais vu ce type de peau. L'elfe noire doit cacher son admiration à cause de son jeune âge. "Je ne joue pas, ma dame. J'ai tué ce dragon de mes propres mains !"

Tiens, ça faisait bien quelques siècles qu’on m’avait plus donné du « ma dame ». J’étais plus habituée à « capitaine » depuis… ou à plus rien du tout. Je levai un sourcil sceptique face à la réponse de la gosse. « Tiens donc ? Tu espères vraiment que je vais gober ça ? » Elle avait de l’aplomb, mais elle devait encore apprendre à raconter un mensonge convaincant.

"Veux-tu que je sorte mon arc pour te montrer ? Mais ça attendra que j'ai fini mes affaires." Non, Than ne respecte pas ses aînés de façon servile et gratuite. "J'ai tué cette proie avec l'aide d'un autre elfe mais l'exploit n'en est pas moins impressionnant. J'ai crevé l’œil de la bête et j'ai refroidi son feu à deux reprises. J'ai eu chaud mais je m'en suis sortie sans blessure comme tu le vois !"

Ah mais elle ne se laissait pas facilement démonter la petite. Bien, au moins être née du mauvais côté de la Brèche ne l’avait pas ramollie. « Mais fais donc ô tueuse de dragon, je ne voudrais pas compromettre tes affaires. » D’accord, je faisais même pas d’efforts pour dissimuler mon amusement. Et alors ?

Than a un léger sourire amusé, elle aime les joutes verbales. Mais trêves de plaisanterie, sa quête est plus importante ! "Mais nous pouvons parler. Connaîtrais-tu beaucoup d'elfes noirs mercenaires ? Avec toutes les années d'existence que te semble avoir" Than n'est pas dupe, les elfes nées comme elle n'ont pas de titre de noblesse ou d'héritage sur eux, ils donnent encore moins l'impression de revenir tout droit d'un champs de bataille.

La fausse flatterie lui allait moins bien que la hargne. Ou alors c’est simplement que ce comportement me rappelait le Prodige Magique. « Des vivants ou des morts ? » Parce qu’il y avait une différence non-négligeable dans les chiffres.

Son père, mort ? C'est une possibilité après tout mais ce serait dommage de ne pas l'avoir connu. Than plonge alors son regard violet dans celui de la guerrière. "Je ne sais pas. Je n'ai qu'un nom. Il s'appellerait "Stej" et il aurait trois cents ans à peu près." Than aurait pu ajouter qu'il sévissait à Isotier fut un temps mais son instinct lui dit qu'il ne servait à rien de tout déballer d'un coup. Elle doit déjà juger de ce que le nom peut évoquer à son interlocutrice.

Ca faisait un bail que personne ne m’avait surprise pour de bon, mais c’était maintenant chose faite. J’avais tellement perdu l’habitude que je sentis mes sourcils commencer à se froncer avant de les remettre sous contrôle. « C’est bien spécifique, ça. Tu lui veux quoi ? » Qu’est-ce qu’il avait fabriqué encore le Morpion ? J'avais bien une théorie, mais autant ne pas tirer de conclusion hâtives.

L'elfe connaît donc bien l'elfe que Than cherche à en juger par sa micro-expression. "Lui offrir un cadeau," dit-elle de façon évasive. Et mon poing dans la gueule ! Et ensuite savoir pourquoi il a abandonné ma mère et s'il est beau, s'il est fort, s'il est encore en vie déjà. "Vous le connaissez donc, est-ce qu'il est encore en vie ?" Une lueur d'espoir s'allume dans les beaux yeux de Than.

Pas conne, la petite. Elle ne commençait pas à tout déballer à la première venue. Mais elle devait encore apprendre à maîtriser son expression : cette lueur d’espoir en disait bien trop long sur l’importance que cette information avait pour elle. « Et si tu finissais ta transaction d’abord ? »

Par chance, le négociant a fini son examen et propose une somme rondelette pour les dents et les écailles. Than accepte l'offre, satisfaite et pressée d'obtenir plus d'informations sur son père auprès de l'elfe dont elle ignore le nom. Elle revient donc à son interlocutrice. "Je t'offre un verre si tu me dis tout !" L’œil de Than pétille toujours. Elle sait qu'elle ne doit pas s'emballer mais jamais elle n'avait senti le vent tourner aussi bien sur cette affaire qui la tracasse aussi loin que remonte ses souvenirs.

« ‘Tout’, hein ? Va p’têt falloir plus qu’un verre pour ça. Mais commence toujours par le verre. » Bon sang, avec des étoiles dans les yeux comme ça elle faisait encore plus gamine. Mais apprends donc à te contenir, bon sang. C’est quoi la suite ? Sautiller sur place comme une andouille ? J’vous jure.

Than cherche donc une taverne pour discuter tranquillement avec cette elfe guerrière, allégée des dents et la bourse arrondie de pièces. "Au fait, quel est ce cuir ? Il ne me dit rien." Elle parle évidement de l'armure. "Et quel est ton nom ? Le mien est Than Rilynana." Il serait temps de faire des présentations en bonnes et dues formes. Les elfes noirs ne sont pas des trolls !

Son nom me disait rien, mais vu le nombre d’elfes noirs d’un peu partout à avoir franchi la Brèche, rien d’étonnant. « Larae de Niraen. L’armure c’est du chlyon. T’es née de ce côté-ci de la Brèche j’imagine ? T’avais aucune chance d’en croiser avant alors. » Spécialité du domaine familial… et mon armure était probablement un des seuls exemplaires restants en Heavensaw.

"Intéressant, à quoi ressemble cet animal ?" demande-t-elle en franchissant la porte de la taverne. Vu de l'extérieur, on dirait deux bonnes copines mais il n'en rien. Than a bien compris qu'il ne fallait pas accorder sa confiance à n'importe qui, surtout pas un autre elfe noir. Elle veille à ses cachettes à argent (ne jamais mettre ses œufs dans le même panier). "Patron, une infusion de racines pour moi." Boire de l'alcool ? Non, c'est un poison !

Va-t-en décrire un chlyon à quelqu’un qui en a jamais vu. « Une espèce de dragons des marais avec plus de pattes, des yeux qui servent à rien, un poison ridiculement efficace et une haleine à réveiller les morts. » Je détournai mon attention d’elle le temps de commander une bière, puis envoyai un sourire narquois à la gosse. « Peur que je te saoule, gamine ? »

Traiter Than de gamine ne marche plus depuis longtemps. Errik le faisait à longueur de temps pour la taquiner et décourager tout égo mal placé. Supporter des sobriquets vaut mieux que de se prendre une flèche dans le dos. "Oh, tu as tant d'histoires à raconter ? Eh bien, je t'écoute, Larae de Niraen." La particule "de" indique à Than que l'elfe est d'ascendance noble, bien que de ce côté de la Brèche, ce n'est plus que du vent.

Larae est dure en affaire mais bon, maintenant Than était sure qu'elle connaît son elfe. Peut-être lui ficher du poison dans la gorge et lui proposer le contre-poison pourrait la faire parler si elle refuse ostentatoirement mais Than espère ne pas arriver jusque là. "Je me moque de savoir si ça lui plaira ou non, je VEUX le rencontrer ! Il a une dette envers moi !" Doit-elle le dire ? Doit-elle dire de quel genre de dette, il s'agit ?

Mais dans quel guêpier il s’était encore fourré, le Morpion ? Les boissons étaient arrivées entre-temps et je pris une gorgée de ma bière. « Une dette, hein ? Je croyais que c’était un cadeau que tu voulais lui remettre. Il y a des incohérences dans ton histoire. » Et je soupçonnais que la deuxième version était plus proche de la réalité : son émotion était trop sincère pour être feinte. Apprends la retenue, fillette. Tu es bien trop facile à déchiffrer.

Than commence à trouver l'interrogatoire de l'elfe énervant, ce n'est pas elle qui veut des informations à ce qu'elle sache ! "Les deux versions sont tout aussi vraies l'une que l'autre. Stej est parti il y a des années de ça, je veux le retrouver pour lui ramener ce qu'il a oublié. Tout dépendra de lui s'il considère ça comme cadeau ou non. Parle-moi donc un peu plus de lui. Comment le connais-tu ? Tu sembles bien concernée par ce qui peut lui arriver..."

Larae semble se fourvoyer. "Je n'ai pas l'intention de le tuer, loin de là. Je veux surtout le retrouver pour lui parler. Rien de plus. Le reste dépend de lui." Than doit l'embrouiller à tourner autour du pot. elle hésite encore à lâcher l'information, c'est tout de même personnel... "C'est mon père."