Le soleil est convenable et il y a même une petite brise fraîche. Avec un bâillement qui montre l'étendue de sa dentition parfaite, le Valeth étire son long corps doré parsemé de tâches d'ocre. Qu'il est bon de ne pas se faire roussir la fourrure ni cingler par des rafales de sable ! Putain de Mannoine, franchement. Les pattes sur les hanches, il admire l'hôtel avec un ronronnement satisfait. Pour sûr, avec une telle bâtisse, le confort hygiénique doit être la totale !

Sa queue s'agite à peine car, il faut l'avoue, Manooine a laissé des traces et une navette n'est pas forcément le meilleur endroit pour se récurer. "Mets-toi à l'aise l'enfoirée, plutôt que de froisser MON canapé." C'est que pour un Valeth, la sieste est tout aussi sacrée que la douche ! Il en a de toute façon pour une bonne heure, histoire de faire briller sa magnifique fourrure tel un glorieux soleil.

Accaparé par son désir de propreté, Raz ne fait plus du tout attention à son invitée. Il s'enferme dans la salle de bains et n'en ressort pas avant plus d'une heure qu'il passe à frotter sa fourrure et la sécher avec attention. Lavée et lustrée, la fourrure d'or et d'ocre luit de milles feux. Simplement vêtu d'un pagne propre comme il préfère, le Valeth s'étale sur le lit sans remarquer son autre occupante. "Rah ! T'es encore là, l'enfoirée ? Dégage, putain. J'ai sommeil, merde." Ses yeux se ferment contre sa volonté.

C'est 100 % safe, le fauve dort à pattes fermées. Un Valeth vrai de vrai, la sieste c'est sacré. Il ne semble pas vouloir se réveiller sous peu, ses oreilles ont à peine tiqué quand le réveil a sonné sa fanfare ; il a l'habitude, depuis les années que la Mama Neka'Nuka tente de le sortir d'une sieste, en vain. Ya que l'alerte médicale d'urgence qui le fait bondir de son lit. Ou l'odeur alléchante d'un met délicieusement sucré.